"stagflation négative" (Securibourse)

par Graham ⌂ @, lundi 23 mars 2009, 21:32 (il y a 5726 jours) @ publicjo

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Je trouve que, parmi les concepts économiques, le plus approchant serait la stagflation.
La stagflation se définit comme la situation d'une économie qui souffre simultanément d’une croissance faible ou nulle et d'une forte inflation (c’est-à-dire une croissance rapide des prix). Cette situation est souvent accompagnée d'un niveau élevé du taux de chômage.

Wikipédia décrit bien ces mécanismes:
"Les périodes de stagflation sont provoquées par le laxisme, précédemment et simultanément, des politiques économiques des gouvernements et de la politique monétaire des banques centrales. En effet, la stimulation de l'activité par les politiques de relance ne fonctionne que provisoirement mais décourage l'activité sur le moyen terme en raison des effets de bouclage macroéconomiques, de l'incertitude juridique provoquées par les changements rapprochés et radicaux des lois, du niveau d'imposition élevé, ou encore de la nationalisation des principales entreprises. Ces politiques provoquent donc une dégradation de l'activité et un chômage élevé. L'augmentation de la masse monétaire via des taux d'intérêt trop bas (des taux artificiellement trop bas provoquent une hausse non-soutenable de l'émission de crédits, et donc une hausse de la masse monétaire) ou via l'émission de titres de dette publique, engendre mécaniquement à plus ou moins court terme, si cette augmentation est plus forte que celle du PIB, une augmentation des prix, et donc une inflation plus élevée, même si les fluctuations de la vitesse de circulation de la monnaie peuvent rendre cet impact sur l'inflation parfois difficile à percevoir à très court terme."

Ces mécanismes ressemblent étrangement à ceux agissant aujourd'hui dans la sphère économique. Mais on me dira:
-qu'il ne s'agit pas de stagnation de l'activité mais de baisse forte de l'activité
-qu'il n'y a qu'une inflation très modérée.

Je me représente les choses sur une ligne droite. A la stagflation, qui verrait une activité économique ralentie et une inflation forte, la situation actuelle correspondrait à une baisse forte de l'activité et une inflation très modérée. Représentés sur une ligne, il semblerait que les éléments des concepts seraient identiques mais décalés vers le négatif. On peut supposer pour l'avenir des phénomènes semblables à ce qui était observé lors de période de stagflation mais comme avec une puissance démultipliée.

Comme L.Abadie, je ne crois pas à la possibilité de l'inflation parce qu'il me parait impossible que les salaires en Occident progressent.
Je pense qu'outre la destruction de valeur lié à la déflation des actifs, il t aura destruction des revenus par l'effet d'un chomage grandissant et de charges sociales, dans tout le monde développé, ne cessant d'aller croissant.
Je penche comme L.Abadie à un scénario à la japonaise, avec cette nuance d'importance que les japonais disposaient d'une forte épargne. En outre, il faut prendre en compte les effets terribles sur l'économie des Etats de l'inéluctable remontée des taux d'intérêts à LT qui risque de précéder un cataclysme financier d'une autre ampleur que celui que nous venons de connaître. Il pourrait bien s'agir de la destruction du reste de l'épargne financière des ménages dès lors que le krach obligataire sur les emprunts d'états se réalisera. Si cela advient, de nombreuses compagnies d'assurance feront faillite sans qu'ils soient possibles de les renflouer, les montants engagés étant sans commune proportion avec ceux dilapidés dernièrement. Il me semble que l'on ne mesure par assez ce risque fort. Dans cette optique, je reste persuadé qu'il n'est pas bon de rester liquide mais qu'il convient d'acquérir des actifs capables de fournir des excédents de trésorerie quelque soient les circonstances.

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Graham


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