Intéressant. (Securibourse)
Effectivement c'est très intéressant. Merci !
Notamment le paragraphe sur les engagements de retraite, que j'ai tendance à négliger dans mes propres évaluations.
Cordialement
Intéressant.
merci beaucoup pour cette mise à jour de la bibliothèque
Grand merci, très instructif....
Intérestructifiant !
» https://particuliers.invest-offer.com/authenticated/libraries/BE/PDF/Pds_127702f.pdf
»
»
Si quand même.
A propos des retraites
» Notamment le paragraphe sur les engagements de retraite, que j'ai tendance
» à négliger dans mes propres évaluations.
» Cordialement
JDF N°6320 16 janvier 2009
La bombe à retardement des systèmes de retraite
#Jacques Rueff fut un grand économiste. Sur ce point, tout le monde est daccord. Ce que lon sait moins, cest à quel point il avait aussi le don des formules heureuses, résumant une pensée profonde en une boutade.
Lune de ces formules est restée célèbre : « Les taux de change, disait Rueff, sont les égouts collecteurs des droits non gagnés. » Par là, il voulait dire que les hommes politiques pouvaient accorder à lélectorat toutes les faveurs requises pour être élus, mais que ces faveurs seraient payées en monnaie de singe. Et nulle part ces droits non gagnés nont été distribués plus largement que dans la zone euro. Quon en juge.
Avoir une monnaie « forte » se mérite. Cela suppose une recherche constante de la productivité, des services publics à la fois efficaces et bon marché, un contrôle sans relâche des dépenses publiques, un taux dimposition marginal bas
Or, que constatons-nous en Euroland > Exactement le contraire, sauf, peut-être, en Allemagne. Du coup, les économies sous-jacentes ont perdu toute compétitivité.
Jai déjà mentionné lexemple de la Grèce dans un article précédent, mais on peut y ajouter lItalie, qui connaît sa quatrième récession en dix ans tant les entreprises y sont peu compétitives, voire lIrlande.Dans ce dernier pays, les déficits budgétaires sont en train de passer au-dessus de 10%du PNB (contre 3%autorisés), le système bancaire est en quasi-faillite et les entreprises sont crucifiées par la dévaluation sauvage de la livre britannique dans les derniers six mois
Il se murmure que lIrlande pourrait demander laide du FMI. Dans la zone euro, le FMI> M.Trichet va avoir une attaque
Le résultat net de tout cela, cest que les émissions dobligations dEtat dans la zone euro en 2009 vont certainement être supérieures à 1.000milliards deuros. Ceux qui veulent acheter des obligations dEtat dans lannée qui vient nont pas de souci à se faire : ils en trouveront.
A plus long terme, la situation est encore plus préoccupante, mais cette fois pour des raisons démographiques.
Dans tous nos systèmes sociaux en Europe (à lexception de la Suède et de la Grande-Bretagne), il existe une vraie bombe à retardement: les retraites à verser dans le futur et pour lesquelles aucune provision na été faite. Pour la Grèce, le montant est denviron 8 fois le PNB, pour la France, lEspagne, lAllemagne, nous en sommes entre 4 et 5 fois les PNB sous-jacents.
Tant que la population au travail croît, cette notion reste purement comptable. Quand la population au travail ou en âge de travailler se met à baisser, ce qui était un problème comptable devient un problème de cash-flow. Où trouver largent pour payer ces retraites > En émettant des obligations, bien sûr ! Or nous sommes en train darriver à ce point de retournement un peu partout en Europe (pas en France). Ainsi la population allemande baisse-t-elle de 200.000 personnes par an, soit la taille dune ville moyenne, et le tiers des ingénieurs allemands vont prendre leur retraite avant cinq ans sans que le moindre remplacement ne se profile à lhorizon.
Les enfants qui ne sont pas nés il y a vingt-cinq ans ne sont pas là aujourdhui et ne seront pas plus là demain, cest lune des rares certitudes que lon puisse avoir.
Résultat :pour des raisons cycliques et structurelles, les émissions dobligations dEtat vont exploser dans les années qui viennent
leur cours va donc baisser. Ces retraites vont bien entendu être payées, le contraire est impensable. Mais, comme la fort bien dit Rueff, elles vont être payées en monnaie de Monopoly. Ce qui veut dire en termes de placements que dans les dix ans qui viennent il va y avoir un transfert de richesse massif qui va avoir lieu au détriment des rentiers (les détenteurs dobligations), au profit des entrepreneurs (les actionnaires). Comme il ny aura pas dinflation, ce transfert se fera par lintermédiaire du taux de change, un écroulement de leuro favorisant les actionnaires et pénalisant les obligataires. Il se trouve de plus que le meilleur placement depuis cinq ans,dix ans,quinze ans
a été les obligations européennes,qui sont à un plus haut historique, contre à peu près toutes les autres formes de placements.
Notre conseil est donc fort simple : vendez toutes vos obligations dEtat de la zone euro en commençant par les pays suspects, dans les mois qui viennent, doucement mais sûrement, et renforcez les actions soit en dehors de la zone euro, soit dans la zone euro mais avec un biais international, ou alors achetez des obligations aux USA (corporates) ou des obligations dEtat dans des pays qui nont pas distribué massivement des droits non gagnés (Canada, Suède, Singapour, etc.).
Le placement le plus risqué aujourdhui, ce sont donc les obligations des Etats de la zone euro, et cest bien pour ça que les Etats offrent aux obligataires des avantages fiscaux gigantesques.
Pourquoi les offriraient-ils sils ne savaient pas que leur papier est
suspect > Investir pour des raisons davantage fiscal a toujours été
lune des façons les plus sûres de se ruiner à long terme.
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prévoir l'éclatement de la bulle obligataire publique
C'est marrant, cela me rappelle des discussions du forum.
C'est marrant encore, parce que sont assez rares, même si plus nombreux depuis quelques temps, ceux qui entrevoient la possibilité de l'éclatement de la bulle obligataire publique.
Or, c'est bien vers elle que nous fonçons à grand pas. Et celle-ci, si elle se produit, ce qui est une hypothèse très sérieuse à considérer parce que de plus en plus probable, aura des conséquences d'une ampleur autrement plus considérable que ce que nous avons subi jusqu'à présent. Pourquoi> Parce que l'épargne mondiale, celle des individus, non celle des grosses entités, est essentiellement investie en produits de taux. Si les produits de taux chutent, par réévaluation du risque et augmentation nette des taux d'intérêts sur la dette publique ainsi qu'il devrait en être si le marché était libre, la destruction de l'épargne populaire serait considérable, plus encore que celle résultant de la baisse de l'immobilier et des marchés financiers. De même, le refinancement des Etats deviendrait problématique. Où trouver les ressources> Et à quel taux prohibitif> Les Etats, les collectivités, endettés auraient leur budget plus encore déséquilibré. Si cela survient, cela ajoutera plus encore à la baisse de la consommation et cela engendrera un chomage massif: cercle vicieux et spirale infernale.
Comme naguère L.Abadie s'est prémuni d'une chute des marchés financiers, aujourd'hui il faut se prémunir contre l'éclatement de la bulle de dettes publiques. Quelles sont les solutions>
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Graham
Le krach obligataire public n'arrivera pas
Bonjour,
Effectivement, on pourrait se dire, qu'avec toutes les émissions publiques massives à venir pour financer les plans bancaires et de relance, un krach obligataire arrivera...
Mais la FED (et la BCE suivra, avec 6 mois de retard, si nécessaire) a déjà annoncé qu'elle se tenait prête à "manipuler" la courbe des taux longs en achetant des bons du Trésor long terme. Pas de krach obligataire donc !
Bref, la planche à billets va fonctionner. Bien pour lutter contre la déflation et la hausse des taux d'intérêts mais bon, quand ça repartira, l'inflation va monter... Pour résoudre notre problème de dettes, l'inflation est toujours sympathique..
cordialement,
publicjo