Trilogiq: carnet de commande 1 er Sem 08-09 : + 41% (Securibourse)

par Graham ⌂ @, vendredi 05 décembre 2008, 15:20 (il y a 5826 jours)
édité par Graham, vendredi 05 décembre 2008, 15:42

Semestre après semestre, cette petite société confirme son hypercroissance très rentable.

-pour la présentation de l'évolution des affaires au terme du 1er semestre:
http://www.actusnews.com/communique.php>ID=ACTUS-0-14451

-pour la lecture des communiqués passés de la société:
http://www.actusnews.com/societe_communiques.php>ID=TRILOGIQ

Je renvoie également aux posts que j'ai écrits sur cette société que l'on peut consulter via la fonction "recherche" du site. Le dernier communiqué mentionne explicitement ce que j'avais intuitivement pressenti par le passé, à savoir l'acyclicité relative de la société par rapport à son secteur d'activité principal: l'automobile. En effet, la société n'est pas un fournisseur ordinaire de l'industrie automobile. Elle ne produit pas des pièces, aux marges faibles et pressées. Les produits et services qu'elle vend aux constructeurs servent à améliorer leur productivité, c'est à dire à abaisser leur coût de production. Aucun constructeur ne peut actuellement faire l'économie de ce type de dépenses. C'est pourquoi la société est prospère et présente un caractère net d'acyclicité. Je suggère en outre de porter l'attention sur quelques points majeurs:
-intensification de la diversification hors automobile tendant à réduire le risque sectoriel
-hypercroissance au niveau internationnal:
Brésil (+ 70%), en Allemagne (+ 87%) et dans les pays d’Europe de l’Est (+ 53%).
-force commerciale
-trésorerie nette représentant 40% de la capitalisation
-marge opérationnelle supérieure à 20%
-rentabilité des capitaux propres supérieure à 20%

And at last but not at least:
Valeur d'entreprise inférieure à deux fois le résultat d'exploitation.

Comme quoi, il existe des opportunités exceptionnelles au niveau des smalls caps. Et entre un mastodonte du CAC difficile à piloter en période de crise sévère, dont les résultats et les multiples de capitalisation n'ont sans doute pas fini de s'ajuster à la baisse et une petite small cap à l'activité simple, utile, et de surcroît très croissante quelque soit le contexte et très rentable, mon coeur ne balance pas. Les marchés financiers sont lieu de "pensée unique" aussi. Que de pauvres lieux communs, incessament rabachés jusqu'à la nausée, puis changeants à la mode suivante. Aujourd'hui la pensée unique cite: les sociétés du cac 40 sont à des niveaux de valorisation similaires aux smalls caps, il faut les préférer aux smalls. Je constate qu'il y a myriade de petites sociétés peu touchées par la crise à des multiples de valorisation moitié moindre que celle du cac. Il n'est pas évident que leurs activités soient plus touchées que celles des mastodontes du cac, en tous les cas des comparaisons poussées s'imposent sans préjugé du terme de l'analyse. Il n'y a pas de doute pour moi, récession forte ou seulement faible, déflation durable ou non, qu'importe, c'est maintenant qu'il faut investir massivement. Tout est déprécié par défaut provisoire de liquidité sur les marchés, plus que par effets réels et constatés de la récession.

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Graham

Trilogiq

par chris, vendredi 05 décembre 2008, 22:01 (il y a 5826 jours) @ Graham

Bien vu pour Trilogiq :ok:

Je l'avais mise en surveillance mais sans l'acheter compte tenu du marasme automobile, en penchant plutôt pour un lean management ayant moins d'intérêt avec des usines fermées :-D

D'accord sur l'intérêt d'investir sur des small caps. Les meilleures vont connaître des rebonds intéressants.

Mais je pense que les mois à venir nous donneront de meilleures occasions d'investir massivement.

La chasse s'annonce longue, il faut ménager ses munitions :-D

nuances sur Trilogiq et autres considérations

par Graham ⌂ @, samedi 06 décembre 2008, 11:23 (il y a 5826 jours) @ chris
édité par Graham, samedi 06 décembre 2008, 14:03

L'industrie n'est pas morte. Elle essaie de survivre à la crise majeure que nous vivons. Pour cela, il est nécessaire qu'elle abaisse ses coûts de production et qu'elle élimine le temps contre productif sur les chaînes de montage et d'assemblage. C'est en quoi Trilogiq est intéressant et pour lors contre-cyclique. Il semblerait que ses produits ne soient guère plus chers que les produits concurrents mais à moindres valeurs ajoutées. D'où cette croissance étonnante: la réussite d'une technologie sur une autre en passe d'être dépassée. Toutefois, il faut nuancer mon propos. Trilogiq n'est probablement pas exempt de risques. J'imagine que Trilogiq aura à pâtir des difficultés de l'industrie tôt ou tard. Disons de 18 mois à 2 ans. Elle ne serait alors pas tant acyclique que je l'ai affirmé. Une autre difficulté consiste à résister à l'imitation de ses produits. Il n'y a aucun doute pour moi que cela ne devrait pas tarder, d'ici quelques mois, particulièrement par des produits en provenance d'Asie. Comment résister à ce phénomène qui touche toute la production des pays occidentaux. Bien évidemment, les imitations seront d'abord de piètre qualité. Mais inévitablement, un moment ou un autre la copie deviendra de plus en plus conforme. Autre difficulté: accroître la gamme de produits et de services à vendre. Le créneau sur lequel est positionné la société reste étroit: difficile d'étendre la gamme. Difficile donc de maintenir une croissance forte. Il faudra donc observer l'évolution de la gamme des produits et leur réussite auprès des clients. Toutes ses nuances ne justifient pas une valorisation si basse. J'ai arbitré certains titres pour me renforcer en Trilogiq.


» Mais je pense que les mois à venir nous donneront de meilleures occasions d'investir massivement.
» La chasse s'annonce longue, il faut ménager ses munitions :-D

C'est bien le problème. Je n'ai plus de munitions. Ou plutôt si, j'ai toujours la possibilité d'arbitrer. Ce que je fais sans état d'âme, consentant à réaliser de lourdes pertes quelquefois. Dans mon raisonnement, la valeur de l'argent est virtuelle et fluctuante. Je prends pour principe d'être toujours investi. Que les indices valent moitié moins aujourd'hui que l'an passé ne m'étonne pas. Il n'y a pas besoin de crise économique pour expliquer la baisse de certaines valorisations alors largement excessive. Que mon panier d'actions vaut moins ne m'importe pas. J'avais alors un portefeuille d'actions moins risqué que le marché. C'est pourquoi il a moins baissé. Aujourd'hui, mon portefeuille d'actions a été en partie recomposé par arbitrages pour profiter des chutes les plus fortes. Ce portefeuille est très faiblement valorisé. Selon moi, il présente une protection plus forte en cas de continuation de la baisse des marchés et présente en puissance un potentiel plus important que le marché. Bien sûr après coup on pourra toujours dire que j'ai eu tort. D'ailleurs l'an dernier, reprenant en échos une suggestion d'Agora et les avertissements de L.Abadie, j'avais émis l'hypothèse de tout liquider:
http://www.securibourse.com/forum/index.php?mode=thread&id=26299#p26299
Mal m'en a pris de ne pas suivre cette intuition. En recherchant cet article je suis tombé sur quelques autres échanges intéressants à lire à posteriori (*) J'avais alors reconnu que j'étais incapable d'anticiper avec justesse ce que feraient les autres opérateurs à court, moyen et long terme. J'avais opté en conséquence pour rester investi sur l'actif qui me paraissait le plus fortement rémunérateur à long terme. Je ne regrette pas ce choix. S'il est avéré faux à court terme, je suis toujours convaincu que mon raisonnement sera juste à plus long terme. Il suffit juste de limiter les risques sur cet actif en évitant les sociétés aux caractéristiques les plus fragiles (endettement élevé, marges faibles, cyclicité forte des produits et services vendus, stocks élevés, BFR importants, immobilisations corprorelles élevées avec renouvellements chersetc.). J'ai choisi d'éviter de rester liquide pour la considération que la monnaie est valeur qui se déprécie à long terme:
http://www.securibourse.com/forum/index.php?mode=thread&id=32981#p32992.
Mais surtout parce que je considère depuis l'origine de cette crise qu'il y a moins de risque à détenir un titre de propriété dans le capital d'une société saine que de détenir du cash dans un compte bancaire où on ignore tout de la fiabilité de la gestion de la banque. J'ai un pareil raisonnement sur les produits baissiers optionnels dont on n'arrête pas de parler. Il faut être conséquent avec son raisonnement. Dans la crise bancaire systémique dans lequel nous nous situons, le risque de contrepartie défaillante est important. Qui sait qui sont les contreparties> Pas le fond gestionnaire, c'est certain. Je ne serai pas surpris qu'à un moment où à un autre un des fameux fonds baissiers ait quelques difficultés techniques dues à la défaillance de ces contreparties. Ces fonds me paraissent chers pour un risque réel important. On ne le signale jamais assez.
Ce qui m'importe, ce n'est pas de conjecturer ce que feront les autres dans l'avenir ou ce que fera la monnaie à moyen ou long terme. Je sais que les mouvements de foule sont imprévisibles et souvent exagérés. Je sais aussi que la monnaie tend à se déprécier. Ce qui m'importe c'est de sélectionner le meilleur actif à long terme et à l'intérieur de cet actif les sociétés dont le titre est à la fois assez sûr et potentiellement très correctement rémunérateur. Dans l'ensemble, je ne suis pas déçu par mes choix. Certains ont été clairement mauvais, d'autres ne le sont que provisoirement. Si le marché continuait à baisser, je continuerai à arbitrer pour augmenter la sûreté de mes placements et augmenter leur potentiel rémunérateur. Je serai là quand les affaires repartiront et globalement je suis persuadé que j'aurai sur les cinq années qui suivront (pris en compte la baisse sensible de cette année) une rémunération très convenable du capital investi initialement. On pourra penser que ceci est de la forfanterie ou de la présomption. Mais, il faut choisir et pour choisir il faut avoir une raisonnée confiance en son jugement. Mon raisonnement n'a point trop failli ces dernières années. Je n'ai pas encore eu occasion de m'en défier. Aussi je suis confiant à la fois dans mon jugement et dans l'oeuvre du temps. Or à plus long terme, pour s'enrichir il faut être investi. Je le suis sans crainte excessive de la grave et majeure crise économique dans laquelle nous nous démenons.

(*) http://www.securibourse.com/forum/index.php?mode=thread&id=25035#p25035
http://www.securibourse.com/forum/index.php?mode=thread&id=25546#p25563
http://www.securibourse.com/forum/index.php?mode=thread&id=24997#p24997 (toute la file est intéressante)
http://www.securibourse.com/forum/index.php?mode=thread&id=24939#p24945

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Graham

Trilogiq

par chris, mardi 09 décembre 2008, 10:39 (il y a 5823 jours) @ Graham

J'ai constitué hier une petite ligne entre 6,9 et 6,95 €, à renforcer éventuellement sous ce niveau.

Le groupe est valorisé 25 M€, mais l'activité beaucoup moins compte tenu de la trésorerie de 12 M€.

La croissance va probablement chuter compte tenu de la récession, mais le positionnement du groupe devrait lui permettre de bien résister ; la croissance sur l'exercice en cours et le carnet de commandes restent à des niveaux très élevés (plus de 40 % de hausse moyenne).
La part du secteur automobile va probablement devenir minoritaire en 2009.

La rentabilité, plus de 15 % sur l'exercice 2007/2008, devrait rester très élevée (la direction parle de situation favorable sur les marges malgré les négociations plus difficiles). L'évolution des matières premières et des devises est favorable sur l'exercice en cours.
Le PER 2007/2008 est inférieur à 5. L'activité est valorisée moins de deux fois le résultat d'exploitation.

Le titre est peu liquide et le groupe est exposé à la conjoncture, mais ces éléments semblent être déjà largement intégrés dans la valorisation.

le mégot et le cigare

par Graham ⌂ @, mardi 09 décembre 2008, 12:12 (il y a 5823 jours) @ chris
édité par Graham, mardi 09 décembre 2008, 12:15

L'absence de liquidité sur le marché étroit des smalls caps explique la sous-valorisation excessive du titre. La marge de sécurité toutefois n'est pas garantie par cette sous-valorisation. Si la société venait à avoir quelques difficultés à préserver sa croissance et ses marges, il n'y aurait aucun soutien au titre et celui baisserait bien plus comme il est advenu sur d'autres sociétés petites ou moyennes plus cycliques. La question à se poser dans le contexte actuel est: la société dispose-t-elle des ressources suffisantes, tant financières que commerciales, pour résister durablement à la crise> Je penche pour répondre par l'affirmative. Il n'est pas possible aujourd'hui de se prononcer sur l'évolution d'un cours. Tout est au possible au gré de l'évolution de la crise, de ses répercussions sur les sociétés et de la réaction des opérateurs de marché. Toutefois, comme il advient régulièrement en bourse, il est impossible de déterminer le point d'entrée optimum. Au mieux, on entre dans de bonnes conditions. Dans tous les cas, quand le retournement surviendra sur les meilleures valeurs, il sera brusque et le restant de craintes excessives empêchera nombre d'opérateurs échaudés de prendre le train en marche. On ne peut pas acheter au plus bas et se dispenser de l'appréhension des risques. Ce serait trop facile. Aujourd'hui, les opérateurs me font rire. Ils veulent acheter le cigare pour prix d'un mégot usé. Quelle exigence! En fait, ils sont de trop obnubilés par ce que feront les autres opérateurs dans les semaines qui suivent. Cela leur empêche d'avoir toute vision nette et dégagée à plus long terme. Or ce qui conditionne la performance à plus longue échéance, c'est la sélection de sociétés aux caractéristiques remarquables acquises à des prix raisonnables. La crise économique ne me parait pas de nature à infléchir durablement les affaires des sociétés que j'ai choisies. Il est assez probable que Trilogiq soit un de mes succès futurs. Mais, le risque est réel. Il faut l'assumer ou renoncer à toute perspective de gains conséquents.

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Graham

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