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pour P Bourdon : Conflandey

par mareva @, Barjac, dimanche 23 janvier 2005, 11:09 (il y a 7222 jours)

TRANSFORMATION DES METAUX

CONFLANDEY
Retour au bénéfice attendu en 2005.
Christophe Soubiran

Le titre du groupe spécialisé dans le tréfilage de l'acier peut-il s'avérer un pari gagnant en Bourse, comme cela a été le cas en 2004 pour d'autres valeurs du secteur de la transformation des métaux > Rien n'est moins sûr. Certes, le groupe est en phase de redressement, et revient de loin, mais sa situation reste fragile. Il évolue de surcroît sur des marchés difficiles.

Après quatre exercices d'affilée déficitaires, dont une perte nette historique de 13,97 millions d'euros en 2003, et un début d'année 2004 marqué par une grave crise de trésorerie, le résultat net de CONFLANDEY sur l'ensemble de l'exercice écoulé pourrait approcher l'équilibre. A cela, plusieurs explications.

Les mesures de restructuration mises en place, qui ont entraîné la fermeture d'un site et la suppression de 300 postes sur 700 dans l'Hexagone, ont donné leur plein effet. Le point mort des usines françaises a ainsi été abaissé à 7.000 tonnes par mois (au prix actuel de l'acier), contre 10.000 à 11.000 tonnes en 2000. Le tréfileur a ensuite bénéficié de son plan de recentrage sur les produits les plus rentables, mais surtout de l'accord conclu avec son concurrent belge Bekaert (le géant du secteur) portant sur l'abandon par ce dernier de la production de fils pour agrafes, le coeur de métier de CONFLANDEY (60 % des facturations). Cet accord a apporté un véritable ballon d'oxygène à la société franc-comtoise. Il lui a en effet permis de répercuter plus facilement les hausses subies des prix des bobines d'acier (sa principale matière première) sur ses propres tarifs. Et d'aller même au-delà.

Par ailleurs, les problèmes de trésorerie ont été réglés, grâce, notamment, au rééchelonnement de la dette par les banques. Les stocks sont ainsi revenus à un niveau normal (un mois de production), après être tombés à seulement une journée, et les fournisseurs sont désormais payés dans les délais.

Pour 2005, Lionel Lemaire, le président du groupe, se montre relativement confiant, même s'il ne se risque pas à donner de prévisions chiffrées. Les prix de l'acier pourraient se détendre, ce qui procurera un effet de ciseau positif sur les marges, et les usines implantées aux Etats-Unis et en Slovaquie vont continuer de monter en puissance.

CONFLANDEY devrait ainsi enfin renouer avec les bénéfices. Nous tablons sur un résultat net de 0,9 million d'euros, pour un chiffre d'affaires de 122 millions. Une estimation que le titre capitalise 9,5 fois. Ce niveau paraît plutôt raisonnable pour un groupe qui, s'il évolue dans un secteur aux cycles moins brutaux que ceux de l'acier, dégage historiquement de faibles marges, et qui, de surcroît, ne peut plus compter sur le rendement comme un parachute à la dépréciation de son cours de Bourse.

En effet, alors que le producteur de fils fins en acier doux a longtemps maintenu une politique de distribution généreuse, son report à nouveau est aujourd'hui épuisé. Il lui faut donc le reconstituer. Mais sa réelle volonté de verser un dividende à ses actionnaires se heurte à une contrainte de taille : le niveau de son endettement, qui atteignait 29 millions d'euros au 30 juin dernier, soit 168 % des fonds propres (17,33 millions d'euros). En conséquence, il est fort probable que l'ensemble des liquidités générées soit, sous l'aimable pression des banques créancières, totalement consacré à sa réduction.

Notre objectif de cours ressortant à 13 euros, nous recommandons désormais d'attendre un éventuel repli sous 11 euros, pour se replacer sur le titre, dont la valeur d'entreprise représente à peine 30 % du chiffre d'affaires anticipé pour 2005.

Marché SM ; code FR0000031213 (CFLD) ; cotation Fixing ; cours au 20/01 11,89 € (78 F) ; cours extrêmes sur un an 6,06-14,5 € ; BNPA 2003, 2004 et 2005 estimés -19,24, -0,34 et 1,23 € ; PER 2003, 2004 et 2005 estimés NS, NS et 9,59 fois ; rendement nul ; moyenne quotidienne des transactions 80 titres ; capitalisation boursière 8 M€ ; activité principale Fils métalliques.


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NOTRE CONSEIL
ACHAT EN BAISSE


FR0000031213667

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mareva

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et pour suivre : oxymetal

par mareva @, Barjac, dimanche 23 janvier 2005, 11:10 (il y a 7222 jours) @ mareva

Second marché zone euro
LE PARI SPECULATIF de la semaine
Oxymetal
Le retour aux bénéfices anticipé en 2004 sera confirmé cette année.
Christophe Soubiran

Après trois exercices déficitaires successifs, le spécialiste de la découpe industrielle de pièces métalliques par flux d'oxygène et laser a enfin renoué avec les bénéfices en 2004. L'année n'a pourtant pas été de tout repos. OXYMETAL a en effet subi les foudres des assureurs crédit, l'obligeant à régler au comptant ses fournisseurs, et il a dû procéder à deux plans de restructurations qui se sont traduits par la suppression d'une centaine de postes, ramenant les effectifs en fin d'année à 500 personnes. Les usines de Bouxwiller (Bas-Rhin) et de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) ont été fermées et une partie de leur activité transférée vers d'autres unités de production.

Le site de Bordeaux, qui abrite également le siège social, a payé le plus lourd tribut à la réorganisation mise en place avec 45 emplois supprimés sur 170. L'usine a par ailleurs dû déménager en fin d'année, pour traverser la Garonne. Ce qui a légèrement perturbé la production. Mais sa vente au promoteur immobilier toulousain Malardeau, pour un montant d'environ 3,5 millions d'euros, a enfin été conclue à la fin du mois de décembre. Elle rapportera au groupe girondin une plus-value nette de 1 million d'euros.

Grâce à cet élément exceptionnel, qui compensera le coût des plans sociaux, le résultat net sur l'ensemble de l'exercice 2004 devrait approcher 1,5 million d'euros, selon nos estimations, pour un chiffre d'affaires voisin de 65 millions. Par ailleurs le produit de la cession du site immobilier de Bordeaux a été entièrement consacré au désendettement. Le ratio dette nette (11,05 millions au 30 juin) rapportée aux fonds propres devrait ainsi s'établir légèrement au-dessus de 100 %, contre le double au 31 décembre 2003.

Les opérations douloureuses étant désormais achevées, OXYMETAL aborde l'année 2005 avec sérénité. Les mesures de réorganisation de l'outil industriel joueront en effet à plein cette année. Le groupe tirera également profit de l'installation en 2004 sur quatre de ses sites (il en compte seize dans l'Hexagone) de six nouvelles machines laser à très forte puissance, qui se traduira par une amélioration sensible de la productivité.

Sa diversification dans le domaine de la mécanosoudure et de l'usinage, des métiers situés plus en aval dans le processus de découpe des pièces métalliques et à plus forte valeur ajoutée, continuera aussi de s'avérer payante. Elle explique d'ores et déjà les trois quarts de la progression des facturations constatée en 2004.

Enfin, la structure financière devrait encore s'assainir, grâce à la vente du site de Bouxwiller, désormais fermé, qui pourrait rapporter entre 2,5 et 3 millions d'euros (desquels il faut défalquer 1 million d'euros d'encours de crédit-bail).

En conséquence, à partir de l'hypothèse prudente d'un chiffre d'affaires équivalent à celui enregistré en 2004, nous tablons pour l'exercice en cours sur un bénéfice net de 1,6 million d'euros. Une estimation qui n'est capitalisée que 4,1 fois par le cours de Bourse.

De même, la valeur d'entreprise (somme de la capitalisation boursière et de l'endettement net 2004) ressort à peine à 0,22 fois le chiffre d'affaires anticipé pour 2005. Soit des ratios de valorisation très modestes. C'est pourquoi nous recommandons toujours la valeur à l'achat, en dépit de son gain de 21 % en 2004, avec un objectif de cours relevé à 5,5 euros.

Quant à une éventuelle distribution d'un dividende au titre de 2004, elle est envisagée par la direction d'OXYMETAL, mais dépendra de l'arrêté définitif des comptes. En tout état de cause, si un coupon est versé, son montant devrait être symbolique, la priorité de la société allant au désendettement.

Marché SM ; code FR0000063018 (OXYM) ; cotation Fixing ; cours au 20/01 4,01 € (26 F) ; cours extrêmes sur un an 2,5-4,25 € ; BNPA 2003, 2004 et 2005 estimés -0,13, 0,91 et 0,97 € ; PER 2003, 2004 et 2005 estimés NS, 4,38 et 4,11 fois ; rendement nul ; moyenne quotidienne des transactions 1.000 titres ; capitalisation boursière 6 M€ ; activité principale Découpe de pièces en acier.

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mareva

Merci beaucoup Mareva

par PBourdon @, Levallois, dimanche 23 janvier 2005, 17:32 (il y a 7221 jours) @ mareva

L'objectif de 5,5€ pour Oxymetal me semble faible; si tout se passe comme prévu, on devrait aller sensiblement plus haut. Pour Conflandey, je ne vais pas me précipiter, je pense aussi que c'est un peu tôt, même s'il risque d'y avoir un "effet de mode" sur le secteur.
Pierre

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