Lacroix
LACROIX INDUSTRIES
Hausse de 80 % du dividende
Christelle Donger
Après avoir progressé de 148 % l'an dernier, ce fabricant d'équipements de signalisation urbains a franchi, cette semaine, un nouveau record en Bourse, en dépassant le seuil de 70 euros, à l'annonce de la publication de ses comptes 2003/2004, clos le 30 septembre dernier.
Comme prévu, la rentabilité de LACROIX INDUSTRIES s'est améliorée. Le résultat d'exploitation a progressé de 11,9 %, pour atteindre 12,2 millions d'euros, portant la marge opérationnelle de 6,8 % à 7,4 %. Dans le même temps, le résultat net s'est établi à 6,8 millions d'euros (+ 25,9 %), correspondant à 4,1 % du chiffre d'affaires (165,2 millions d'euros), contre 3,4 % l'exercice précédent.
Si les trois domaines d'activité du groupe, à savoir la signalisation (53 % des ventes), l'électronique (38 %) et la télégestion (9 %), ont été bien orientées, ce sont surtout les réductions de coût et le recentrage sur des marchés de plus petite taille à forte valeur ajoutée qui ont joué en faveur de l'augmentation des marges.
Par ailleurs, le désendettement de LACROIX INDUSTRIES s'est poursuivi. Au 30 septembre dernier, le bilan montrait un endettement net de 24,4 millions d'euros, en recul de 12 %, représentant 62,5 % des fonds propres (près de 39 millions d'euros), contre 86,5 % un an plus tôt.
Dernière bonne nouvelle, le conseil de surveillance proposera à la prochaine assemblée générale, le 15 mars prochain, la distribution d'un dividende de 1,8 euro par action, en progression de 80 % par rapport à celui versé l'an dernier (1 euro). Sur la base d'un cours de Bourse de 70 euros, le rendement net ressort à 2,6 %.
L'exercice en cours 2004/2005 se présente sous de bons auspices, même si les prévisions du groupe restent prudentes. Le directeur financier, Yves Krotoff, table sur une nouvelle progression du chiffre d'affaires et sur un résultat net au moins équivalent à celui de l'exercice précédent. Les réductions de coût devront se poursuivre grâce notamment à la délocalisation de la production. Déjà présent en Pologne (55 % des effectifs globaux), LACROIX INDUSTRIES prévoit l'installation d'une nouvelle usine en Tunisie.
Après avoit fait acheter le titre depuis les niveaux de 16 euros en 2001, ce dernier a dépassé notre précédent objectif de cours de 61 euros. Nous passons à l'achat en baisse au-dessous de 70 euros pour profiter du potentiel de poursuite de la hausse du titre. LACROIX INDUSTRIES capitalise à peine 10,5 fois le résultat net estimé pour 2004/2005 (6,96 euros par action) et sa valeur d'entreprise représente à peine 56 % du chiffre d'affaires 2003/2004. La société conserve aussi un caractère spéculatif, lié à une possible évolution du capital, détenu majoritairement par Jean-Paul Bedouin, président du conseil de surveillance (près de 85 % du capital et 93 % des droits de vote). Notre objectif de cours est relevé à 83 euros.
Marché SM ; code FR0000066607 (LACR) ; cotation Fixing ; cours au 20/01 73,4 (481 F) ; cours extrêmes sur un an 29,75-73,4 ; BNPA 2002/2003, 2003/2004 et 2004/2005 estimés 5,37, 6,77 et 6,96 ; PER 2002/2003, 2003/2004 et 2004/2005 estimés 13,65, 10,84 et 10,53 fois ; rendement 2,45 % ; moyenne quotidienne des transactions 1.000 titres ; capitalisation boursière 56 M ; activité principale Signalisation routière.
NOTRE CONSEIL
ACHAT EN BAISSE
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