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DEVEAUX
Deuxième exercice consécutif de baisse des ventes et des résultats.
Chorère AINEJIAN
Le premier fabricant français de tissus imprimés a été particulièrement affecté par la baisse du dollar. DEVEAUX, qui réalise près de 60 % de ses ventes hors de France, dont la moitié en Asie et aux Etats-Unis, a accusé un repli de 10,79 % de son chiffre d'affaires en 2004, à 145,71 millions d'euros. « Hors impact de la devise américaine, les ventes auraient progressé de 5 à 6 % », souligne Lucien Deveaux, président de la société familiale.
Comme le groupe, qui produit entièrement ses articles en France, est parvenu à répercuter une bonne partie de la baisse du dollar sur ses prix de vente, la marge opérationnelle est restée stable, à 4,85 % des facturations.
En revanche, le bénéfice net a été plus fortement affecté puisqu'il est ressorti à un niveau très inférieur à nos estimations, à 6,29 millions d'euros (- 32 %). La marge nette s'inscrit donc à 4,31 % du chiffre d'affaires, contre 5,64 % en 2003. Cela s'explique par des amortissements plus élevés en raison de lourds investissements. En effet, malgré un contexte difficile pour le secteur textile français, le groupe basé à Saint-Vincent-de- Reins a consacré 9,5 millions d'euros pour refaire son usine de teinturerie et renouveler ses machines à tisser. « Afin de résister dans le secteur textile, nous devons être toujours plus créatifs et avoir les usines les plus modernes », justifie Lucien Deveaux. La société est surtout réputée pour sa réactivité et sa capacité d'adaptation à l'évolution des modes et des goûts de consommation.
En dépit de ces dépenses, largement autofinancées (13,6 millions d'euros de marge brute d'autofinancement), DEVEAUX conserve son aisance financière. Ses capitaux propres s'élevaient à 81,8 millions d'euros (67 euros par action) au 31 décembre 2004 (après l'annulation de 5,1 millions d'actions) et sa trésorerie nette ressortait à 6,53 millions d'euros (5,35 euros).
La société poursuit par conséquent sa politique généreuse de distribution puisque le dividende net s'élèvera à 3,5 euros au titre de l'exercice écoulé, contre 4 euros en 2003. A ce niveau, le rendement net ressort à un niveau très honorable de 4,5 %.
En 2005, la faiblesse du dollar sera toujours pénalisante, mais, historiquement, la société a toujours surmonté les période de fortes évolutions des monnaies dans lesquelles elles facturent ses clients. Bien que la valorisation boursière de DEVEAUX soit en moyenne supérieure aux tendances du secteur (multiple de bénéfice de près de 15 fois en 2004, capitalisation supérieure aux fonds propres), nous recommandons d'acheter l'action, essentiellement pour son rendement ainsi que pour la solidité du bilan.
Notre objectif de cours est de 90 euros à moyen terme, soit un potentiel de hausse supérieur à 15 % hors prise en compte du dividende.
Marché PM ; code FR0000061004 (DEV) ; cotation Continu ; cours au 20/01 77,4 (508 F) ; cours extrêmes sur un an 73,2-91,05 ; BNPA 2003, 2004 et 2005 estimés 7,25, 5,15 et 5,98 ; PER 2003, 2004 et 2005 estimés 10,67, 15,01 et 12,93 fois ; rendement 4,52 % ; moyenne quotidienne des transactions 310 titres ; capitalisation boursière 94 M ; activité principale Textile.
NOTRE CONSEIL
ACHETER POUR LE RENDEMENT
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