Ulric de Varens : jdf
Mr Brongniart a repéré pour vous
ULRIC DE VARENS
Retour à un cycle de croissance vertueux.
Le trou d'air n'aura pas duré trop longtemps pour ce fabricant de parfums créatifs et ludiques vendus à des prix accessibles. La réorganisation de la distribution de ses produits à l'export (les deux tiers du chiffre d'affaires consolidé) qui avait causé pour la première fois en vingt-deux ans une baisse des ventes en 2003 (- 10 %) commence à porter ses fruits. Il s'agissait pour la société de créer ses propres filiales de distribution à l'étranger plutôt que de passer par des agents locaux de manière à se rapprocher de la clientèle et à économiser les marges des intermédiaires. Dans un premier temps, cette stratégie s'est traduite par l'arrêt complet des ventes avec les distributeurs et une remise à zéro des stocks. Les filiales nouvellement créées aux Etats-Unis, au Brésil, en Russie, en Chine, en Roumanie et en Turquie prennent aujourd'hui le relais. Alors qu'au terme du premier semestre de l'exercice 2004 les facturations reculaient de 8 %, la tendance s'est depuis inversée puisque l'activité à fin décembre 2004 marque finalement une progression de 1,4 %, le chiffre d'affaires atteignant 32,9 millions d'euros. Au cours du seul quatrième trimestre, la croissance est redevenue particulièrement vigoureuse (+ 9 %).
Dans ce contexte, le bénéfice net devrait selon nous se maintenir aux environs de 2,34 millions d'euros (2,3 millions en 2003), de même que le dividende que nous estimons à 0,29 euro par action et qui procure un rendement attrayant de 4 %.
ULRIC DE VARENS se montre désormais beaucoup plus optimiste pour les prochaines années. La société prévoit notamment un nouveau cycle de croissance « similaire à celui qu'elle a connu entre 1981 et 2002, avec une progression moyenne annuelle du chiffre d'affaires de 14,8 % ». Mieux encore, le président Ulric Viellard pense que la société qu'il contrôle peut renouer dès 2005 avec ses meilleurs niveaux de rentabilité, notamment ceux de 2002. Or la marge nette à cette époque dépassait 10 %.
En retenant l'hypothèse d'une progression de 10 % du chiffre d'affaires en 2005 et une marge nette de 9 %, notre estimation de bénéfice net ressort à 3,25 millions d'euros (0,40 euro par action), capitalisée un peu moins de 18 fois au cours actuel. On ne peut pas dire que la société soit notoirement sous-évaluée, même si ses niveaux de marge et la structure saine de son bilan (0,36 million de trésorerie nette de dettes et 13,14 millions de fonds propres au 30 juin 2004) justifient les cours actuels. En revanche, il est probable que la société poursuive, comme à son habitude, sa politique de distribution généreuse. Sur la base du dividende attendu au titre de 2005 (0,35 euro par action), le rendement ressortirait à 4,8 %. Autre intérêt pour la valeur, la possible recomposition du tour de table à moyen terme. Le président Ulric Viellard, qui détient 90 % du capital, avait un moment songé vendre son affaire avant de changer d'avis. Mais il pourrait ne pas rester indifférent aux propositions des fonds d'investissements qui se montrent de plus en plus intéressés pour ce genre d'entreprise. On pourra acheter pour le rendement avec un objectif de cours de 8,5 euros.
Marché SM ; code FR0000079980 (ULDV) ; cotation Fixing ; cours au 20/01 7,21 (47 F) ; cours extrêmes sur un an 6,62-7,69 ; BNPA 2003, 2004 et 2005 estimés 0,28, 0,29 et 0,40 ; PER 2003, 2004 et 2005 estimés 25,07, 24,64 et 17,74 fois ; rendement 4,02 % ; moyenne quotidienne des transactions 5.000 titres ; capitalisation boursière 56 M ; activité principale Fabrication de parfums.
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