commentaires de gestion du portefeuille (Securibourse)

par Graham ⌂ @, dimanche 06 avril 2008, 19:02 (il y a 6071 jours)
édité par Graham, dimanche 06 avril 2008, 19:10

à l'issue du premier trimestre 2008

cours % actuel pru % init. var.
NRJ 5,44€ 26,7% 8,866 36,1% -38,6%
ALTRI 13,85€ 8,9% 15,186 8,1% -8,9%
LACIE 4,98€ 5,7% 6,519 6,2% -19,7%
RDSA 22,85€ 6% 27,5€ 6% -17%
INFE 225€ 6,7% 239,43€ 5,9% -6%
MMT 14,75€ 5,7% 14,57€ 4,6% +1%
MTG 34,5€ 4,2% 37,04€ 3,7% -7%
SOCOPI 82€ 3,9% 84,56€ 3,3% -3,5%
ALLOG 3,6€ 3,5% 3,62€ 3% +3,4
TESSI 35€ 4,5% 27,5€ 2,9% +37,3%
MLGFP 30€ 3,4% 29,61€ 2,8% +1%
PUBBS 6,45€ 2,8% 7,1€ 2,5% -9%
MDL 2,65€ 3% 2,58€ 2,4% +2,7%
ALMIL 27,7€ 3% 25,72€ 2,4% +8%
ALVDI 2,71€ 2,3% 3€ 2,1% -10%
CRBP2 19,36€ 2,3% 20,26€ 2% -4,5%
CRLO 47€ 2,2% 49,9€ 1,9% -6%
CRAP 90,19€ 1,9% 91,06€ 1,6% +1%
INGA 25,54€ 2,5% 21,49€ 1,7% +19%

LIQ, 0,5
SRD 0

Sortie de périmètre :
-ACADOMIA : la modification de la structure capitalistique provoquée par l’émission massive de bsars à un prix de souscription déprécié dilue fortement les actionnaires minoritaires. Le titre est désormais cher. J’estime sa valeur fondamentale autour de 26€ +/- 10%. Il conviendra désormais d’intégrer Acadomia à la liste noire des sociétés qui lèsent leurs actionnaires minoritaires. Cependant, la bonne gestion courante des affaires, la possibilité d’un changement de propriétaires en font un titre encore convoité. La valorisation actuelle en tient plus que largement compte.
Recommandation : à éviter
-MAROC TELECOM : ce titre défensif progresse nettement. Les fondamentaux restent inchangés et favorables. La valorisation a bien progressé, sans excès cependant. Elle pourrait continuer, entraînée par la revalorisation globale de la bourse marocaine. Sortie afin de profiter de la revalorisation et dégager des liquidités à investir sur des titres dépréciés. A son prix.
-NESTLE : La société résiste bien à la crise et parvient à répercuter la hausse des prix des matières premières dans les prix de ses produits. Elle ne pourra cependant pas indéfiniment le faire, les produits restant chers. Le risque consiste en une poursuite de la hausse du prix des matières premières qui à la fin rognerait les marges. Ce risque est assez improbable. La valorisation est historiquement faible. Cependant, sortie du périmètre pour dégager des liquidités à investir sur des titres plus dépréciés. Valorisation modérée.

Entrées durables :
-METROPOLE TV : à 14,5€, à hauteur d’un peu plus de 5%. Valorisation modérée, rendement élevé, retour sur capitaux élevés, risque de concurrence de la TNT modéré. Titre voué à demeurer à long terme dans le portefeuille.
-TESSI : à 27,5€, à hauteur de 3% du portefeuille, en raison de la forte baisse provoquée par les ventes forcées de fonds « small ». Société bien gérée, aux affaires récurrentes, à la croissance régulière, aux marges convenables, au bon retour sur capitaux propres. Titre voué à demeurer à long terme dans le portefeuille.
-ING DIRECT : après être venu sur le titre à près de 10% cet été à plus de 30€ et après avoir revendu en moins value de 10% par crainte des effets de la crise, je reviens sur le titre progressivement puisque pour lors aucun effet de la crise n’est à constater. Valorisation faible et rendement élevé, retour sur capitaux propres important. Achat à hauteur à hauteur de 1,7% à 21,5€. Sauf déconvenue imprévue, titre voué à être renforcé et à demeurer à long terme dans le portefeuille.
-1000MERCIS : à hauteur de 2,4% à 25,7€. Valorisation modérée pour une société Internet mais encore chère selon mes critères, d’où faible proportion dans le portefeuille. Croissance forte, marges élevées, direction très compétente, concepts originaux et remarquables. Devrait surperformer son secteur. Titre voué à être renforcé selon l’opportunité et à demeurer à long terme dans le portefeuille.

Renforcements :
-TRILOGIQ : renforcement important et montée à près de 9% du portefeuille sur une base de cours inférieur à 15€. Valorisation faible, rentabilité et croissance importantes, diversifications géographique et sectorielle. A moyen terme, risque d’imitation des produits de la concurrence et donc de baisse des marges. Titre voué à demeurer à moyen terme dans le portefeuille.
-ALLOG : à hauteur de 1% à un cours de 3,5€ pour tirer profit du contrat exceptionnel avec Lockheed et du judicieux partenariat avec un industriel asiatique. Risque cependant de non récurrence des affaires et de difficultés à gérer le BFR. Titre dont on observera les effets des nouveaux contrats et du partenariat avec l’industriel asiatique.
-MODELABS : à hauteur de 0,8%, sur les plus bas, à un cours de 1,6€ pour tirer profit de la très faible valorisation de la société. Titre dont on observera le développement de l’activité « On Demand » et le rétablissement des marges sur les accesoires « BlueTooth ».
-LACIE : à hauteur de 1%, sous 4€, pour profiter de la valorisation excessivement basse.
-PUBLICIS BSA : à hauteur de 1% à 6,2€

Cessation des opérations SRD
Contre mes principes habituels, j’ai opté en début d’année, en attente d’affectation des liquidités dégagées par mes ventes récentes, de spéculer de façon importante sur le titre NRG, cela afin d’atténuer la baisse que j’avais à supporter sur cette ligne importante de mon portefeuille, en utilisant le levier que procure le SRD. Cette position a été une grossière erreur, qui en outre dépassait mon niveau de compétence. J’ai débouclé l’intégralité des ma position peu avant la publication des résultats. La perte consécutive à cette position hasardeuse correspond à 2% de l’ensemble du portefeuille.

Commentaires
La baisse de mon portefeuille réel depuis le 1er janvier est légèrement inférieure à 10%, inférieure au CAC 40 et semblable au CAC MID&SMALL190. Elle résulte pour plus des deux tiers de ma position concentrée dans le titre NRJ et des positions spéculatives prises au SRD sur celui-ci. Le reste du portefeuille résiste correctement.
Le portefeuille demeure concentré. Les huit premières lignes correspondent aux deux tiers de l’ensemble du portefeuille et la première ligne correspond à un peu plus du quart du portefeuille. Le portefeuille devrait mieux résister à une poursuite de la crise en raison d’une accrue sous-évaluation des titres qui le composent par rapport au marché, et cela malgré leur cyclicité. Par opposition, le portefeuille devrait moins progresser que le marché en cas d’embellie. En effet, plusieurs titres, dont la ligne principale NRJ, ne seront reconsidérés par le marché qu’après amélioration des affaires, baisse de suspicion, assainissement des conditions techniques entourant les smalls caps.
La grande part des titres composant le portefeuille jouit de bilans sains qui leur permettent un autofinancement indépendant des banques et qui leur permettent de supporter aisément un fléchissement des affaires avec baisses des marges. La sous valorisation des sociétés le composant résulte pour l’essentiel de la forte cyclicité de leurs affaires. A terme, cette sous valorisation sera la condition d’une assez probable surperformance ultérieure de ce portefeuille sur le marché.
En fonction de la revalorisation de certains titres et des opportunités qui se présenteront, je chercherai à rééquilibrer le portefeuille en diversifiant plus les secteurs d’activités le composant.
Sauf évènement particulier important, le prochain commentaire global sera ultérieur à la fin du premier semestre.

--
[image]





Graham

commentaires de gestion du portefeuille

par Bimbo, mardi 08 avril 2008, 06:35 (il y a 6070 jours) @ Graham

En effet, plusieurs titres, dont la ligne principale NRJ, ne seront reconsidérés par le marché qu’après amélioration des affaires, baisse de suspicion, assainissement des conditions techniques entourant les smalls caps.

Yooo Graham,

oui, ça c'est ce que croit les tenants de la fondamentalité du marché. Pour beaucoup de valeurs ce n'est pas vrai, c'est même partiellement faux, voire totalement faux. Pour NRJ, je n'en sais rien, je ne suis pas cette valeur. Pour d'autres, elles sont corrélées à l'évolution du cac, et leur vie propre est marginale (Total, Lvmh, Lafarge, Schneider, PPR, Danone). Il suffit de regarder leur graphe et celui du cac pour s'en convaincre. ;-)

On peut penser que pour les titres massacrés (NRJ en serait un >>>), et historiquement indépendante du cac, une embellie du marché général permettrait une embellie du titre, supérieure en ampleur...

commentaires de gestion du portefeuille

par gaepre1, mardi 08 avril 2008, 11:03 (il y a 6069 jours) @ Bimbo

» Pour d'autres, elles sont corrélées à l'évolution du cac, et leur
» vie propre est marginale (Total, Lvmh, Lafarge, Schneider, PPR, Danone).
» Il suffit de regarder leur graphe et celui du cac pour s'en convaincre.


C'est plutôt le CAC qui est corrélé aux .... valeurs qui le composent,le contraire serait des plus étonnants ..... L'indice n'est qu'une résultante et n'a pas de vie propre.

commentaires de gestion du portefeuille

par Bimbo, jeudi 10 avril 2008, 06:17 (il y a 6068 jours) @ gaepre1

» » Pour d'autres, elles sont corrélées à l'évolution du cac, et leur
» » vie propre est marginale (Total, Lvmh, Lafarge, Schneider, PPR,
» Danone).
» » Il suffit de regarder leur graphe et celui du cac pour s'en convaincre.
»
»
» C'est plutôt le CAC qui est corrélé aux .... valeurs qui le composent,le
» contraire serait des plus étonnants ..... L'indice n'est qu'une résultante
» et n'a pas de vie propre.

L'indice a une vie propre, il reflète le sentiment général du moment. C'est même l'essence de la Bourse. C'est aussi le guide de valeurs moutonnières (déjà citées), qui n'ont que peu de vie (leurs résultats trimestriels ... et encore). C'est tellement vrai que lors d'une tempête boursière, l'indice flanche et emmène tout avec lui. Même les "belles" valeurs. ;-)

Si on s'intéresse tant aux valeurs exotiques ici, c'est qu'on espère avoir une autonomie de la valeur par rapport à son indice de référence.

Evidemment ceci est dessiné à gros traits. Il y a des coefficients de dépendances (-on appelle ça le delta, si je ne m'abuse ... mais je ne suis pas un fana du jargon boursier, sauf quand il m'inspire quelques jeux de mots).

Bref, et dans un sentiment général mauvais, le cac baisse et les valeurs précitées baissent dans la même mesure. Les spreads sont extrêmement étroits.

commentaires de gestion du portefeuille

par gaepre1, jeudi 10 avril 2008, 17:06 (il y a 6067 jours) @ Bimbo

Donc , d'après toi c'est la baisse/hauuse de l'indice qui entraîne la baisse/hausse des valeurs qui le composent et non l'inverse . Je vais y réfléchir ...

Au fait Bêta (non pas toi !) trés exactement et non delta.

commentaires de gestion du portefeuille

par Bimbo, samedi 12 avril 2008, 10:49 (il y a 6065 jours) @ gaepre1

» Donc , d'après toi c'est la baisse/hauuse de l'indice qui entraîne la
» baisse/hausse des valeurs qui le composent et non l'inverse . Je vais y
» réfléchir ...
»
» Au fait Bêta (non pas toi !) trés exactement et non delta.

Plusieurs possibilités :

- ou tu ne m'as bien lu
- ou tu m'as lu, mais tu ne m'as pas compris
- ou je me suis mal exprimé

Comme j'ai une aile delta à la place du cerveau et que j'aime à jouer les bétas, je pense que c'est la troisième assertion qui est la plus probable.

Pouf-plouf ou pouf-pouf ou plouf-plouf ...

Certaines valeurs (Lvmh, Lafarge, Danone, etc...), composantes du cac 40, suivent le cac. Ce n'est pas une vue subjective, c'est un constat objectif (sortir le graphique de ces valeurs et en faire la comparaison avec le cac).

Ainsi et hors événement propre à la valeur, celle-ci monte et descend avec le marché. Comme les "vraies" nouvelles (ca, résultats) sont peu nombreuses, cette valeur monte et descend en même temps et au même rythme que le cac 40.

Chacun pourra en tirer des enseignements. Je pense notamment aux arbitragistes. :-)

Opérations récentes

par Graham ⌂ @, dimanche 11 mai 2008, 23:33 (il y a 6036 jours) @ Graham

Opérations récentes :

1/Ventes :

-intégralité ligne Modelabs (3,5% du portefeuille) en gain légèrement supérieure à 15%
-intégralité ligne Logic Instrument (environ 3% du portefeuille) en perte légèrement inférieure à 5%
-30% de la ligne MLGFP (celle-ci retombe à 2,5% du portefeuille contre environ 3,5% avant la vente partielle)
-intégralité ligne CR Brie Picardie 2 (Cf. 3/Arbitrages)
-intégralité ligne CR Loire Haute Loire (Cf. 3/Arbitrages)

2/Acquisitions :

-Sword Groupe : ligne représentant 2,5% du portefeuille
-Elf Aquitaine : ligne représentant env. 3% (Cf. 3/Arbitrages)
-CR Sud Rhône Alpes (Cf. 3/Arbitrages)
-CR Normandie Seine (Cf. 3/Arbitrages)
-Thermador: ligne représentant 2,5% du portefeuille

3/Arbitrages :

-vente complète de la ligne CR Brie Picardie 2 (environ 2,5% du portefeuille), après encaissement du coupon, en léger gain, et achat à même hauteur de CR Sud Rhône Alpes
-vente complète de la ligne CR Loire Haute Loire (environ 2,2% du portefeuille) en perte inférieure à 5% et achat à même hauteur de CR Normandie Seine.
-vente partielle d’environ 30% de la ligne Royal Dutch Shell A et achat à hauteur de 200% du montant de Elf Aquitaine

4/Renforcements :

-Trilogiq : à hauteur de 2% à 12,2€ (ligne montant désormais à 10% du portefeuille)

5/Détachement coupons :

-ING A : acompte de 0,82€ le 24/04/08 après acompte de 0,66€ assurant un dividende annuel de 1,48€, soit un rendement de 5,9% sur la base d’un cours à 25€
-Sword : coupon de 0,53€ qui assure un rendement faible autour de 2%
-CR Brie Picardie 2 : coupon de 1,1€ qui sur la base d’un cours de 21€ assure un rendement de 5,2%
-CR Alpes Provence : coupon de 4,5€ qui sur la base d’un cours de 88€ assure un rendement de 5,1%
-Metrologic Group : coupon de 1,625€ qui sur la base d’un cours de 32€ assure un rendement de 5,1%


Commentaires succints:

Ventes de Logiq Instrument et de Modelabs
Le choix de liquider mes positions sur les sociétés Logic Instrument (allog) et Modelabs (mdl) repose sur mon souci d’améliorer la qualité des titres qui figurent dans mon portefeuille et est complètement indépendant de la bassesse de leur niveau de valorisation. Toutes deux sont faiblement valorisées. Cependant de nombreuses inconnues les entourent qui m’ont conduit à y jeter un voile de suspicion.
Dans le cas de Logiq Instrument, la sous-valorisation, l’important contrat avec Lockheed, la cession de la filiale déficitaire Coméris, le partenariat avec le groupe taïwanais Mitac m’avaient conduit à prendre position malgré la faiblesse historique des marges et malgré le risque que j’avais crû voir dans la gestion du BFR (Cf. post choix portefeuille JTB 2008 http://securibourse.com/forum/index.php?mode=thread&id=29008#p29008 ). La présentation des résultats 2007, négatifs, contre toute attente, m’a incliné à la défiance. La direction présente ces résultats comme résultants d’évènements exceptionnels, désormais traités et sans récurrence. Je m’étonne que ces évènements n’aient pas été signalés plutôt alors qu’ils l’auraient pu, tandis qu’en fin d’année dernière, la société communiquait positivement sur l’amélioration des résultats semestriels, sur son partenariat, sur son contrat exceptionnel. C’est donc que la direction a omis des points capitaux et le risque auquel la société était exposée sur les cautions prises envers les sous-traitants. Il n’est pas inenvisageable que la société soit confrontée à d’autres cas similaires, qui conjointement à la bassesse structurelle des marges occasionne une prise de risque accrue que les perspectives attrayantes ne compensent pas complètement. Ma confiance est entamée et je préfère renoncer à un potentiel important pour un risque de même acabit.
Depuis plusieurs mois Modelabs a délibéré de communiquer essentiellement sur le potentiel de l’activité « mobile on demand », activité pour lors marginale mais sensée vouée à un fort essor, au détriment d’explications sur les activités historiques, notamment de distribution, qui concernent encore la plus grand part du chiffre d’affaires, mais dont les marges sont faibles. Séduit par la communication sur l’activité susdite, par la sous valorisation du groupe, et par les liquidités excédentaires résultantes de l’introduction en bourse et non encore affectées, j’avais pris une participation au capital. Les résultats annuels 2007 étaient décevants. Cependant, ils restaient acceptables et compréhensibles. En effet, les développements nouveaux supposaient quelques difficultés possibles en raison de retard sans conséquence pour l’avenir. La baisse importante du chiffre d’affaires au premier trimestre (25%), résultante de la baisse de 28% du chiffre d’affaires de l’activité principale de distribution m’a fait reconsidérer les choses. Cette baisse est suffisamment conséquente pour ne pas être anodine et annonce des difficultés dans les résultats à venir. La question est : la croissance moindre de l’activité « on command », aux marges prévues pour être plus élevées mais qui sont encore probablement faibles voire négatives, compense-t-elle le déclin des activités de distribution aux marges faibles et qui risquent d’être plus encore affectées dans l’avenir > Je deviens soudainement suspicieux et ne me contente plus de la focalisation de l’information dispensée au marché.
Les cas de Logiq Instrument et de Modelabs sont d’école. Leur valorisation suit les annonces dispensées et les espérances que les investisseurs y mettent. Elles sont par conséquent complètement dépendantes du contenu des annonces. Il n’est pas acceptable que ces annonces ne soient pas exhaustives et ne reflètent pas complètement l’état des affaires des sociétés. Dans le deux cas cités, il m’est paru évident après coup que je ne pouvais plus me fier au contenu des annonces délivrées. En effet, elles retenaient des informations capitales à une appréciation correcte des risques et du potentiel. Dès lors, j’ai conçu que les variations de cours à venir ne pourraient plus être que les effets des annonces qui seraient faites, qui elles-mêmes risquaient plus fortement de ne pas correspondre tout à fait à la réalité. Dès lors, j’ai préféré quitter, quelque soit le niveau de valorisation, ces sociétés. L’honnêteté et la probité sont conditions essentielles pour faire de bons investissements. Il n’est pas possible de douter. Dans les deux cas, je n’affirme pas que les dirigeants ne seraient pas parfaitement honnêtes envers leur actionnariat minoritaire, je dis juste que je n’en suis plus persuadé. Cela suffit à conditionner mes ventes. Par chance, ces deux opérations ne m’ont pas occasionné de moins-values.

Arbitrages des caisses régionales du crédit agricole
Mes positions dans les caisses régionales du crédit agricole approchent 7% de mon portefeuille et sont susceptibles de croître conséquemment. En effet, je considère que les différentes caisses offrent un degré de sécurité assez élevées. La baisse des titres a provoqué un relèvement du niveau de rendement délivré par leurs dividendes. Malgré la crise bancaire, il ne parait pas raisonnable de faire l’impasse sur un secteur qui tient une part si importante dans les fondamentaux de nos économies. Les caisses régionales du crédit agricole sont très indirectement et assez faiblement exposées. Seule leur participation au capital de la holding « La Boétie » qui détient la part de CASA les exposent. Cependant il n’existe pas encore un risque de provisionnement sur cette participation et CASA a maintenu son fort dividende. Les caisses régionales ne sont quasiment exposées qu’au marché national. Après des années de croissance, due à l’accroissement de l’épargne, à la croissance des prêts immobiliers et à la consommation, il est inévitable que les résultats à venir stagnent, voire baissent. Toutefois, il est faiblement probable que les dividendes fléchissent et que les cours baissent beaucoup. En effet, les caisses distribuent peu de leurs bénéfices et mêmes en cas de ralentissement, les besoins de CASA sont tels et le niveau de distribution est si faible que les caisses ont largement les moyens de préserver le dividende offert. D’autre part, la décote considérable de la plus part des caisses offre un niveau élevé de sécurité. Une baisse maximum de 25% de la valorisation de la plus part de celles-ci est toutefois possible en cas d’aggravement de la crise financière et économique mondiale. Cela dit, j’ai décidé d’arbitrer les caisses actives de Brie Picardie 2 au profit de celle de Rhône Sud Alpes et celle de Loire Haute Loire au profit de Normandie Seine. Ces arbitrages ne résultent pas d’un désaveu envers les caisses vendues. Brie Picardie 2 est active et toujours en croissance. Loire Haute Loire est toujours autant décotée. Cependant, j’ai crû déceler une décote plus importante et un dividende plus conséquent pour les deux nouvelles et cela est l’unique raison de mes arbitrages. La cherté plus forte de Brie Picardie est normale : la caisse est plus importante et la liquidité concernant son titre plus à même d’intéresser des fonds. Elle conservera donc sa surcote sur celles que j’ai choisies. Je ne m’exprimerai pas sur la méthode qui me conduit à évaluer les décotes des caisses entre elles dans la mesure où je compte continuer à l’appliquer ultérieurement. Cependant, pour qui voudrait s’y intéresser j’exprime qu’elle n’est pas difficile à appréhender. La structure capitalistique des caisses est assez facile à comprendre. Toutefois, il ne faut pas s’attendre à une revalorisation brusque de ces participations. Les décotes des caisses sont tout à fait normales et perdureront, l’organisation du groupe crédit agricole n’étant pas voué à évoluer. L’intérêt des caisses ne me parait pas devoir être vu autrement qu’au travers de l’évolution probable de leurs dividendes.

Investissements pétroliers
Royal Dutch Shell représentait environ 6,5% de mon portefeuille. J’en ai revendu pour environ 2% et ai pris une participation dans Elf Aquitaine à hauteur d’environ 3%. Le contexte actuel est propice au secteur, malgré l’inflation des coûts de production et la difficulté à trouver de nouveaux gisements. Si je me refuse à investir dans les équipementiers en rapport au secteur parce que je ne me crois pas en mesure d’évaluer à la fois quels besoins sont nécessaires et quelles affaires ces besoins peuvent susciter, je suis assez convaincu que l’on ne peut pas faire l’économie d’un positionnement sur ce secteur. Les pétrolières pures me paraissent plus faciles à appréhender. Les besoins sont évidents, les coûts peuvent être grossièrement supputées et ne devraient pas excéder les gains extraits de la hausse des prix. On connait les gisements existants et la capacité à moyen terme des pétrolières à les exploiter. Ainsi investir directement dans les valeurs pétrolières pures me parait plus sûr qu’investir dans ses équipementiers. Par contre, on ne peut guère éviter les aléas. Qui pourrait dire assurément qui de Exxhon, Total, Shell, ou un autre sera le plus profitable dans cinq ans. D’où mon idée depuis quelques mois de réduire le risque en diversifiant à l’intérieur du secteur. Total est très séduisant. Le rendement des capitaux propres est largement supérieur à la moyenne du secteur, la production est mieux orientée que pour les autres groupes, etc. Elf, détenu à 99,5% par Total et rangé dans le compartiment des valeurs radiées, est une alternative à Total. Il est assez probable que d’ici un à deux ans Total procède au rachat du solde subsistant, qui n’avait d’autre raison que la volonté des principaux dirigeants d’Elf qui sont les mêmes que ceux de Total de préserver leurs plans de stocks options qui arriveront à terme en 2009. Elf se négociait habituellement depuis de nombreuses années entre 5,3 et 5,6 fois le cours de Total, ce qui correspondait aux dernières offres de retrait ou d’échange. Les difficultés de Richelieu Finance qui était assez lourdement investi dans ce titre illiquide a provoqué un changement provisoire de parité. A terme, il est vraisemblable que les actions Elf soient converties en actions Total sur la base d’un meilleur rapport, avoisinant une parité de un pour six. En effet, les montants en jeu sont insignifiants, mais aussi cela avantage le personnel dirigeant Elf, c'est-à-dire le même dirigeant Total. Ma position correspond donc à investir provisoirement dans un titre illiquide pour détenir à terme des actions Total, avec une petite prime à la hausse. C’est là un pari modéré. Je termine en rappelant qu’Elf détient la participation de Total dans Sanofi mais également 100.000 actions Total d’autocontrôle, soit près de treize milliards d’euros. Le risque de déconvenue par rapport à un investissement direct dans Total est donc assez faible.

Entrée dans Sword :
Les ratios de valorisation de cette SSII spécialisée dans des marchés de niche ont beaucoup baissé pour rendre la société attractive. Elle reste néanmoins bien mieux valorisée que ses consœurs. Cela se justifie en partie par ses marges supérieures, sa croissance organique acyclique, ses opérations de croissance externe toujours judicieuses. Sa trésorerie est positive et ses marchés ne sont toujours pas affectés par la crise actuelle. La méthode de direction, le souci de la satisfaction des actionnaires, les arbitrages entre les activités réalisés en interne afin d’accroître la rentabilité de la société sont autant d’éléments positifs. Les perspectives de résultats pour l’année en cours, confortées par les résultats du premier trimestre, valorise cette SSII assez exceptionnelle autour de sept fois le résultat d’exploitation. Ce qui est exceptionnellement bas pour cette société. Cette participation, pour lors petite à hauteur de 2,5% de mon portefeuille, est vouée à demeurer à long terme et à être renforcée.

Entrée dans Thermador :
Cette société a fait ses preuves ces dernières années en soutenant une croissance forte avec des marges remarquables pour le secteur. La crise immobilière survenant, la croissance faiblira, les affaires pourront même stagner, voire baisser et les marges seront sans doutes entamées. Toutefois la société jouit de positions assez sûres et d’une relative récurrence des affaires, ses marges sont aux sommets, sa rentabilité financière n’a cessé de progresser, sa valorisation est faible, son dividende conséquent. D’où rentrée à hauteur de 2,5% de mon portefeuille. A court et moyen terme, le titre pourrait encore beaucoup baisser (-30%), notamment si les effets de la crise financière entamaient le chiffre d’affaires et les marges.

Position dans NRJ :
NRJ a publié un résultat trimestriel inquiétant. Le chiffre d’affaires dans la radio baisse nettement (de 60m€ au 1er trimestre 2007 à 50m€ au 1er trimestre 2008). Le résultat opérationnel de la branche évolue avec levier. Il baisse donc nettement, comme l’indique sans le chiffrer la société. Le marché publicitaire est tendu globalement, ainsi que cela est observable chez M6 par exemple. La radio pâtit toujours plus de la désaffection des annonceurs ainsi que de son auditorat. A cout et moyen terme, c’est donc le pire scénario qui était envisageable qui se réalise. Dans mon investissement initial, je l’avais sous-estimé et la déconvenue est cuisante même si la crise économique est pour partie cause agissante. Les autres activités, à l’exception du hors média, progressent sensiblement. NRJ Mobile voit ses revenus cloîtrent de 47,4 % pour atteindre 5,5 millions d'euros, ce qui reste largement insuffisant pour atteindre le seuil d’équilibre. A fin avril 2008, NRJ Mobile totalise près de 740.000 clients, dont plus de 65.000 abonnés. Les engagements du gouvernement en vue de favoriser l’essor des MVNO sur le marché national devrait à moyen terme contribuer à débloquer les freins à la croissance de cette activité. D’autre part, il est vraisemblable que le crédit mutuel contribue à soutenir cette activité en perte et qu’à terme celle-ci soit déconsolidée du périmètre du groupe. La TV progresse sensiblement avec une part d’audience qui s’élève à 2,7%. TowerCast, la filiale diffusion, progresse de près de 60%. Le hors média baisse sensiblement en l’absence de comédie musicale en cours de représentation. Les activités internet ne sont pas commentées et, probablement, suscitent un intérêt insuffisant.
Pour lors, je conserve dans la proportion initialement investie jusqu’aux résultats semestriels cet été qui devraient être l’occasion d’annonces importantes (sur NRJ Mobile, sur TowerCast, sur les actions prises dans la radio, sur éventuellement un rapprochement avec TF1). En cas de déception confirmée, notamment par la constatation de la persistance des difficultés dans la radio, il serait possible que je revoie mon positionnement dans le groupe en réduisant très sensiblement ma participation, matérialisant ainsi une perte importante consécutive à une suite de mauvaises appréciations et à des erreurs de comportement. Mais pour lors, je n’en suis pas là.


Le prochain commentaire sur mon portefeuille ne devrait pas survenir avant la fin de l’été, sauf changement majeur dans la composition de celui-ci, notamment sur NRJ.

--
[image]





Graham

Opérations récentes

par Bimbo, mardi 13 mai 2008, 06:48 (il y a 6035 jours) @ Graham

»
»
» Le prochain commentaire sur mon portefeuille ne devrait pas survenir avant
» la fin de l’été, sauf changement majeur dans la composition de celui-ci,
» notamment sur NRJ.

Enauuuuurme, Gargantuesque, Sergengarsciatique :-D

Quel inépuisable du commentaire, Un vrai Stephen King des forums boursiers, ce Graham :-)

Et, je vois en astiquant mes boules, un couple se dessiner. Mareva et Graham;-) . La douce carpe et le chaud lapin :-D

Avatar

coquin

par mareva @, Barjac, mardi 13 mai 2008, 11:16 (il y a 6034 jours) @ Bimbo

c'est vrai qu'il est bavard
:-D :-D :-D

--
mareva

Opérations récentes

par Bimbo, mardi 13 mai 2008, 06:52 (il y a 6035 jours) @ Graham

»
» Le prochain commentaire sur mon portefeuille ne devrait pas survenir avant
» la fin de l’été, sauf changement majeur dans la composition de celui-ci,
» notamment sur NRJ.

Sinon et en terme d'évolution comparative (cac 40 notamment), ça biche ou ça brâme :-| :-P

pas terribles mais résistantes

par Graham ⌂ @, mardi 13 mai 2008, 21:10 (il y a 6034 jours) @ Bimbo
édité par Graham, mardi 13 mai 2008, 21:13

» Sinon et en terme d'évolution comparative (cac 40 notamment), ça biche ou
» ça brâme :-| :-P

Cela fait -6% en réel depuis le 1er janvier 2008,
à comparer à:
-11% pour le CAC 40
-5% pour le CAC mid&small 190

Donc, pas de quoi pavoiser. Cela étant, une durée si courte est peu significative. Je suis globalement assez satisfait malgré plusieurs probables grosses erreurs commises. Contrairement à ce que j'ai entendu dire ci et là, ma forte concentration en NRG, sa contre performance nette, n'ont pas suffi à trop déséquilibrer les performances du tout. Je continue à penser que mon portefeuille est nettement plus défensif que le CAC40, notamment parce qu’il est considérablement plus décoté et qu’il offre globalement une rentabilité en dividendes supérieure.

Pour ceux que cela intéresse, mon portefeuille réel est quasiment identique à celui que j’ai mis sur Boursematch à l’exception de la position négative en SRD que je n’ai pas eu le temps de solder quand je le faisais en réel. Depuis le cours a baissé et je n’ai pas voulu solder sur Boursematch. Dès que le cours de NRG aura atteint le cours auquel j’avais soldé ma position réelle en SRD, je régulariserai la situation. Alors mon portefeuille Boursematch reflètera au mieux mon portefeuille réel.
http://boursematch.com/membre-portefeuille.php>membre=Graham

Note à Bimbo :
Ce n’est pas tout à fait vrai pour la remarque plus haut car, comme chacun sait :
« C’est quand le chat est repu qu’il trouve que le cul de la souris pue ».
N'est pas capquarante qui veut!
Mes hommages à Mareva, moqueusement bousculée.

--
[image]





Graham

Fil RSS du sujet
powered by my little forum