Complement (Jeu The Bull)

par bedseb @, Saint-Omer, dimanche 24 février 2008, 22:23 (il y a 6121 jours) @ a66b

» plus de detail sur les produits BNP/SG sur l'or dont il a ete evoqué>
»
» Pour ma part je suis place depuis un bon moment sur le OR700CBP1208 Et
» vous>
»
» Cordialement.


Je ne joue pas les produit BNP et SG mais commerzbanq a bouche dite "ouverte" sans limite de temp pour l'or le 4859Z pour le silver le 4458z puis bientot le 4796z sur l'eur/$ et aussi le 2116z sur le cac. Je garde ma ligne de mlzam (30 % de portif en LT) j'aime bcp euro ressource mais je revend sous peu pour complété mon portif en or, silver et maintenant en turbo call euro/$ et turbo put cac comme le prédit Mr Belkayate qui a vue exactement la situation actuel avant tout le monde et tout va dans sont sens.

J'ai trouver ça aussi d'intéressant >

Une dernière tasse de thé avant l’attaque >

L’histoire paraît incroyable, et pourtant elle est bien réelle: des représentants de l’Iran et des Etats-Unis se sont bel et bien rencontrés, fort récemment, et c’est à Paris que ça s’est passé. Pour mémoire, rappelons que les Etats-Unis et l’Iran n’entretiennent plus de relations diplomatiques depuis... 1979 et l’affaire des otages de l’ambassade américaine qui s’était terminée par un désastre militaire, les hélicoptères envoyés pour délivrer les prisonniers subissant panne sur panne, l’un d’entre eux heurtant au sol son Hercules C-130 de soutien, provoquant la mort de huit soldats américains. Qu’est-ce qui a pu faire que nos deux pays et leurs dirigeants, qui ne ratent jamais une occasion de s’envoyer des fleurs, aient soudainement eu envie de se parler> Et pourquoi donc est-on obligé de l’apprendre aujourd’hui par la bande, alors que la rencontre s’est passée sur notre territoire national>

La réponse à la seconde question est vite trouvée. Notre président gesticulateur n’ayant pas trop la cote auprès de ses propres électeurs, en ce moment, on comprend que le Quai d’Orsay ne va pas aller claironner partout que les deux nations censées se détester arrivent à s’entendre, étant donné les propos présidentiels sur la dangerosité de l’Iran et un côté va-t-en guerre qui plaît tant à sa droite dure. Comme les derniers sondages, en prime, démontrent que notre président jouit encore d’une certaine popularité sur les questions de politique extérieure, ce n’est surtout pas le moment de briser cette belle image en annonçant que l’Iran et les Etats-Unis sont en train de prendre tranquillement le thé ensemble à quelques kilomètres du palais de l’Elysée. Le président a suffisamment de mauvaises nouvelles comme ça, avec ses députés qui n’obéissent pas, un fiston qui n’en fait qu’à sa tête et une première dame de France, elle aussi, gaffeuse. A moins d’une autre gaffe d’un spécialiste comme Bernard Kouchner, officiellement, donc, nous ne sommes pas au courant de l’événement.
Les discussions ont pourtant eu lieu le 24 janvier dernier à l’état-major de la FATF (Financial Action Task Force ou GAFI pour Groupe d’action financière, en français), un organisme financier regroupant trente-quatre nations, dont aujourd’hui la Chine, qui se charge de faire la chasse à l’argent sale dans le monde et aux pays fournisseurs d’argent aux terroristes. "Le GAFI a été institué en juillet 1989 lors d’un sommet du Groupe des Sept (G7) à Paris, initialement pour étudier et concevoir des mesures destinées à lutter contre le blanchiment de capitaux". L’adresse du GAFI est celle des bureaux de l’OCDE, rue André Pascal, dans le 16e, au bord du périphérique Ouest, en face de l’hippodrome de Longchamp, pas très loin de... Neuilly.

"Le GAFI est un organisme intergouvernemental dont la mission consiste à élaborer des normes internationales ainsi qu’à concevoir et à promouvoir des politiques, tant au niveau des États qu’au plan international, afin de lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme."

Selon plusieurs sources, la demande de réunion a été le fait de... l’Iran, qui ne fait pourtant pas partie des trente pays, afin de répondre aux accusations portées contre lui de blanchiment d’argent et d’être le pays banquier des terroristes... alors que l’Iran souhaite établir une Bourse du pétrole, reliée directement aux principales banques du pays. La réunion a donc eu lieu entre... banquiers... Quand on sait que certains d’entre eux ont leurs entrées directes dans les banques françaises et en même temps à la CIA, on peut se dire que cette réunion peut difficilement rester ignorée des deux gouvernements respectifs en cause. Beaucoup d’observateurs financiers ont vu dans cet entretien une occasion pour les Etats-Unis de dire une dernière fois aux Iraniens de ne pas mettre en œuvre leur projet de Bourse de pétrole, axée sur des échanges en Rial, la monnaie du pays, et en euro, et non en dollar, sur laquelle pourrait se précipiter tous les pays producteurs, ce qui représente un danger immense pour les Etats-Unis, qui bénéficient depuis toujours des échanges exclusivement dans leur monnaie. La réunion était présidée par les Etats-Unis et l’Italie, le représentant américain étant Daniel Glaser, le secrétaire d’Etat au Trésor chargé des financements du terrorisme et de la jurisprudence financière. L’Iran étant représenté par sa banque nationale, la Markazi Bank, et un ou plusieurs membres du gouvernement. Une réunion officiellement confirmée quelques jours après par Andrew DeSouza, le porte-parole du Trésor américain. Au même moment, un autre signe de détente apparaissait à Davos, où l’ambassadeur américain aux Nations unies, Zalmay Khalizad, était vu en compagnie du ministre des Affaires étrangères iranien, alors que son statut le lui interdisait en raison de la rupture diplomatique entre les deux pays. Les Etats-Unis faisaient pression depuis des mois pour inscrire l’Iran au ban des nations, en le déclarant "pays non coopératif"... alors qu’à ce jour plus aucun dans le monde ne figure sur la liste du GAFI, comme le montre le dernier rapport en date de l’organisme.

L’initiative de l’Iran de participer à des rencontres semble bien avoir pris de court totalement les Etats-Unis, qui peinaient à le diaboliser davantage depuis plusieurs mois. Chose que semble pourtant bien avoir retenu le GAFI, en déclarant fin janvier que tout échange devait être interrompu avec quatre organismes bancaires iraniens : les banques Sepah, Melli, Mellat et Saderat, ainsi que les transactions avec les Guardiens de la Révolution et le ministère iranien de la Défense. Les Etats-Unis en rajoutant une couche question insécurité financière en citant les chiffres du chômage et de l’inflation dans le pays des mollahs : "Both unemployment and inflation rates in Iran are on the rise, with independent experts estimating the unemployment rate to be roughly twice the 11 percent claimed by the regime" et en réitérant leur demande au GAFI de "confirming the extraordinary systemic risks that Iran poses to the global financial system."... L’attaque américaine n’est donc pas que militaire : l’offensive actuelle se situe au cœur même du fonctionnement économique du pays, où la décision de créer cette fameuse Bourse du pétrole de Téhéran est perçue pour ce quelle est, à savoir un très grand danger économique pour les Etats-Unis, qui feront tout pour en empêcher le fonctionnement, qui passe, on le rappelle, par des transactions mondiales circulant le long des câbles internet.

Les Etats-Unis ont décidé d’étrangler l’Iran économiquement avant même de lancer une quelconque offensive militaire. L’Iran, venu négocier des accords de la dernière chance, peut craindre dans les jours à venir pour le démarrage même de sa Bourse, qui devrait en ce cas précipiter une action militaire qui piaffe d’impatience depuis des mois. La date de lancement était initialement fixée au 27 février prochain, puis a été repoussée au 20 mars prochain. Les Etats-Unis, à l’économie chancelante, n’ont pas les moyens de se permettre l’éclosion de nouveaux échanges pétroliers qui leur échapperaient. L’annonce iranienne peut donc être perçue par les Etats-Unis comme un casus belli véritable. Un sentiment renforcé par des préparatifs de guerre américains fort longs, essentiellement de stocks de carburant pour avions et bateaux d’assaut, dont le pic principal correspond à la fin du mois de février. Les mois de mars et avril s’annoncent comme ceux de tous les dangers dans la région du golfe d’Ormuz. Depuis l’échec des négociations françaises du GAFI, tous les voyants sont au rouge. Voilà qui devrait redonner un peu de baume au cœur aux partisans de l’intervention armée en Iran... dont la personne citée au début de cet article, qui n’a pas fait mystère de ses penchants pour une intervention armée.

Le seul qui pourrait venir jouer les trublions dans cette inexorable montée vers le conflit est le même qui aurait pu empêcher l’attaque de l’Irak en 2003. El Baradeï, "La bête noire de Washingon" qui devrait logiquement et malheureusement rejouer le même rôle dans un scénario similaire, en annonçant aujourd’hui ou dans les jours à venir que le nucléaire iranien n’est pas une réelle menace nucléaire militaire. On sait comment il a été écouté en 2003, on peut à partir de là tout craindre à nouveau... Le 14 février dernier, plutôt discrètement, un homme politique a bien tenté une dernière pression sur celui qui doit remettre ce rapport qui dédouanerait l’Iran. Le même homme qui a déjà parlé de guerre, voici quelques mois. Avec les événements qui vont survenir bientôt, je ne pense pas que dans les semaines à venir notre président va garder son avance dans les sondages sur sa politique extérieure. Un prix Nobel de la paix va faire bientôt chuter sensiblement sa cote, qui sera réduite à néant en cas de conflit. On ne peut en même temps dire que "le nucléaire civil" est "la principale énergie du futur" et qu’elle "ne peut être réservé aux seuls pays occidentaux", et en même temps l’offrir à la Libye, aux Emirats... et la refuser... à l’Iran.


http://www.agoravox.fr/article.php3>id_article=36163


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