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Krach immobilier en Espagne

Repère.
Emmanuel Garessus

Des crédits trop faciles, des opérations d'achats et de reventes quasi immédiates. L'Espagne a vécu une bulle immobilière aux contours proches de celle des Etats-Unis et du Royaume-Uni. Au sommet de la courbe, en 2004, la hausse des prix dépassait 18,5%. Le marché s'est nettement retourné. Et l'atterrissage a les allures d'un krach.

Au deuxième semestre 2007, les prix réels baissent de 3,1%. D'autres chiffres témoignent de l'ampleur du plongeon. Au second semestre, les ventes immobilières ont diminué de 70%. Plus d'un million d'objets sont invendus. Et la dette des sociétés immobilières, 280 milliards d'euros, représente le quart du PIB, selon la NZZ. Les agences immobilières sont au plus mal: 40 000 d'entre elles, plus de la moitié, ont dû fermer leurs portes. Ainsi 100 000 emplois sont déjà perdus.

Le PIB devrait croître de 4% au dernier trimestre. Mais il devrait tomber à 2% en 2008. Comme les élections parlementaires se tiennent le 9 mars, le gouvernement de gauche intervient. Mais il peine à soutenir un secteur qu'il critiquait pour son argent facile.