JDF Maurel (Securibourse)
LE JOURNAL DES FINANCES - N° 6271 - 09/02/2008- PAGE 34
La valeur de la semaine
Pétrole
En attendant le rebond, achetez Maurel & Prom pour le rendement
CHRISTOPHE SOUBIRAN
L'évolution du cours de Bourse de la junior pétrolière est désormais suspendue aux résultats de l'exploration
10 % ! C'est le rendement aussi étonnant qu'attrayant procuré par le titre Maurel & Prom. Ce qui place la petite compagnie pétrolière en tête des valeurs éligibles au SRD pour la rémunération offerte. La direction du groupe s'est en effet engagée à distribuer un dividende de 1,20 euro par action (sous la forme d'un coupon ordinaire et extraordinaire) au titre de 2007, mais aussi pour les deux exercices suivants. Un engagement qu'elle sera en mesure de tenir (à la condition qu'elle ne réalise pas une découverte majeure) puisqu'il sera financé non seulement par les résultats de l'activité, mais aussi, et surtout, par la soulte retirée (1,06 milliard d'euros) de la cession au pétrolier italien ENI de ses principaux actifs congolais.
Des ambitions intactes
Cette générosité échelonnée dans le temps poursuit un double objectif. Elle est d'abord censée jouer le rôle de parachute à la baisse pour le titre. En vain, pour l'heure.
La valeur n'a en effet pas été épargnée par les secousses boursières, cédant plus de 16 % depuis le début de l'année et 28 % sur un an. Il est vrai que Maurel & Prom n'est pas à proprement parler un placement de « bon père de famille » et que les investisseurs attendent plutôt du titre des « sensations fortes ».
L'autre but recherché est de récompenser les actionnaires de leur patience. Avec la cession des actifs congolais, Maurel & Prom a en effet changé de profil, se recentrant sur l'exploration. Le repli de 50,4 % du chiffre d'affaires en 2007, à 289,5 millions d'euros, est là pour en attester.
En Bourse, la valeur est ainsi devenue totalement insensible à la flambée des cours du baril et a perdu également tout attrait spéculatif. Ses fluctuations ne sont plus désormais suspendues qu'aux seules annonces de nouvelles découvertes. Or l'exploration exige du temps et, surtout, les espoirs suscités sont souvent déçus.
Maurel & Prom n'en affiche pas moins de belles ambitions. Grâce à son portefeuille de projets et ses actifs matures en Colombie, la compagnie de l'emblématique Jean-François Hénin compte retrouver dès 2009 le niveau de production et de réserves qui étaient les siens en 2006. Le gisement gabonais d'Onal, qui doit produire à plein régime 12.000 barils par jour (pour la part revenant à la société), sera opérationnel à la fin du mois de septembre. Il devrait alors porter la production quotidienne à environ 28.000 barils.
Quant à la reconstitution des réserves, les efforts sont focalisés pour l'heure sur trois pays : la Tanzanie, le Gabon et la Colombie, qui pourraient rapporter autour de 80 millions de barils équivalent pétrole de réserves additionnelles en cas de succès absolu. Une quinzaine d'autres projets de plus petite taille pourraient représenter de leur côté entre 10 et 30 millions de barils supplémentaires. Maurel & Prom n'a certainement pas dit son dernier mot en Bourse.
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mareva
JDF Maurel valeur de la semaine
LE JOURNAL DES FINANCES - N° 6271 - 09/02/2008- PAGE 34
La valeur de la semaine
Pétrole
Maurel & Prom
Président-directeur général :
Jean-François Hénin
Directeur général :
Roman Gozalo
POINTS FORTS
Un programme d'exploration ambitieux qui pourrait changer le profil du groupe en cas de succès, une structure financière saine capable de supporter les investissements à venir, un rendement attrayant, la seule junior pétrolière cotée à Paris.
POINTS FAIBLES
Une forte sensibilité de la valeur aux annonces concernant les résultats des différents forages d'exploration, une forte volatilité.
NOTRE CONSEIL
Achat spéculatif, avec un objectif de cours abaissé à 20 euros (code : MAU, Comp. A, SRD).
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mareva
Une valorisation a minima
LE JOURNAL DES FINANCES - N° 6271 - 09/02/2008- PAGE 34
La valeur de la semaine
Pétrole
Une valorisation a minima
Depuis quelques mois, les investisseurs ont adopté à l'égard de la compagnie pétrolière une attitude particulièrement prudente, voire de défiance. La preuve par les chiffres. Sur la base d'un prix de 10 dollars le baril en terre pour les réserves prouvées et probables (108 millions de barils après avoir soustrait la production de 2007, 5,2 millions de barils) et de 2,5 dollars pour les réserves possibles (il s'agit de l'huile effectivement en place qui pourrait être récupérée grâce aux progrès technologiques), la valeur des stocks du groupe ressort à 1,62 milliard de dollars, soit 1,1 milliard d'euros. Si on ajoute à ce montant la trésorerie nette du groupe qui s'élevait au 30 juin (en incluant les obligations convertibles) à 487 millions d'euros, on obtient un total de 1,587 milliard d'euros, soit 13,2 euros par action, un niveau supérieur au cours de Bourse actuel.
Ce calcul appelle de surcroît quelques remarques. Il se fonde en premier lieu sur des hypothèses très conservatrices au regard des dernières transactions réalisées dans le secteur (autour de 20 dollars le baril), et surtout d'un cours de l'or noir avoisinant les 90 dollars le baril. D'autre part, il ressort de notre estimation que Caroil, filiale du groupe spécialisée dans le forage pétrolier, n'est pas valorisé par la Bourse. Or sa valeur est estimée entre 170 et 200 millions d'euros, soit entre 1,4 et 1,7 euro par action.
Enfin, il est peu probable qu'aucun des projets de prospection ne se révèle positif. Un succès donnerait alors au titre une nouvelle impulsion. Le pari mérite d'être tenté, même s'il demande désormais de la constance et de l'abnégation.
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mareva
Merci, Mareva
Cela semble bon pour la fin 08, espérons qu'il ne se trompe pas
Bisou à toi
Bon dimanche
Gérard