la victoire au bout du fusil (Jeu The Bull)

par Bimbo, vendredi 11 janvier 2008, 15:34 (il y a 6162 jours) @ Graham

» Ce qui est bon et terrible à la fois, c'est cette odeur de souffre et de
» poudre sur les marchés, comme sur un champ de bataille. Cela frite, cela
» castagne. Il faut avoir les reins solides. Rester vif et alerte, lucide et
» placide. J'ai lu quelque part que si les descendants de la noblesse
» investissaient tant les professions financières, c'est justement en raison
» de ce rapport de la finance à la guerre.
» Que sont amusant cet étonnement béat des anciens crédules et cette
» montée de la frousse au ventre. Comme j'aime cela. Le frisson, la fièvre.
» L'exaltation passionnée de la vie en quelque sorte. Quelques uns en misant
» leur épargne jouent les espérances d'une vie. Que de contre-vérités tant
» entendues une fois encore sont démenties. Hé bien, je ne peux pas
» m'empêcher d'aimer cela. Il y a tout à la fois une part de folie et une
» part de noble courage à se risquer sur les marchés financiers.
» Que les meilleurs vainquent!

Quel lyrisme, chevalier Graham !!! Dans l'attirance de la noblesse pour les marchés financiers, je vois aussi parfois un dessein morbide, l'attrait du vide, du néant. Le spiel sur les marchés financiers n'est-il pas la quintessence des métiers où l'on brasse du vent...

Désolé de me faire l'avocat du diable