short-list du revenu
Douze valeurs moyennes à privilégier pour 2005
REV - 13/01/05 14:52
L'élan des grandes actions françaises est freiné par de nouvelles hésitations aux États-Unis. Nous vous proposons un choix d'entreprises de moindre taille qui devraient s'apprécier sans tenir compte des principaux indices boursiers.
Paris fait mieux que Wall Street. En dépit d'une évolution hésitante des Bourses américaines, les valeurs françaises ont confirmé cette semaine leur volonté d'émancipation. L'indice CAC 40 a progressé de 0,72% depuis le début de l'année, alors que le Dow Jones a perdu 2,1% et que le Nasdaq a reculé de 4,4%. Cette bonne orientation des actions à Paris s'explique par le repli de l'euro au-dessous de 1,31 dollar, éloignant la crainte d'une chute incontrôlée du billet vert dommageable à nos sociétés exportatrices. Côté américain, des interrogations proviennent d'une valorisation du marché proche de sa moyenne historique. Ainsi, selon Standard & Poor's, le PER estimé de l'indice S&P 500 ressort à 21 sur les douze mois passés contre une moyenne de 22 pour les vingt dernières années. L'absence de décote des actions américaines freine les initiatives, alors que la politique monétaire se révèle de moins en moins accommodante.
Taux anormalement bas. Des créations d'emplois aux États-Unis à peu près conformes aux attentes pour le quatrième trimestre 2004 sont venues renforcer l'idée que la Réserve fédérale allait poursuivre le resserrement monétaire dans les prochains mois, à raison de 0,25% par mois. Les taux directeurs américains se situent aujourd'hui à 2,25% contre 1% au plus bas de juin 2004. Des objectifs pour la fin d'année de 3,5%, voire 4% sont couramment cités. Malgré cette tendance lourde, l'une des surprises de l'an passé est venue de l'évolution du marché obligataire. Ainsi, le rendement des emprunts d'État américains à dix ans a terminé l'année à 4,22% contre 4,25% un an plus tôt. Dans la zone euro, le niveau actuel est même voisin du plus-bas de mars 2003, à moins de 3,5%, quand la plupart des observateurs redoutaient une spirale baissière sur le prix des biens et services. Mais, comme le rappelle le chef économiste du Crédit Agricole, Pascal Blanqué, "les marchés obligataires doivent tôt ou tard s'ajuster à un contexte qui n'est plus déflationniste ni récessif". À fin 2005, il vise un retour à des taux réels (hors inflation) à dix ans compris entre 2,5 et 3% aux États-Unis. Ce qui plaide à ses yeux pour le placement en actions, surtout en Europe où les valorisations sont jugées attrayantes.
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Flux positifs en Bourse. L'autre soutien aux actions françaises et européennes vient de la faible exposition à la Bourse des investisseurs institutionnels du Vieux Continent (compagnies d'assurance, fonds de retraite, etc.) et de l'importance des liquidités dans les portefeuilles, malgré la faiblesse des rémunérations sur les produits monétaires. Pour la zone euro, la recherche de Lehman Brothers, dirigée par Ian Scott, estime à moins de 15% le poids des actions dans les actifs gérés par les institutionnels, contre un pic à plus de 20% en 2000. Le phénomène de désengagement des actions a été beaucoup moins marqué aux États-Unis, où la baisse depuis quatre ans de l'exposition des fonds de pension à la Bourse (44% aujourd'hui) a été compensée par la hausse des actions dans la gestion des mutual funds (67% des actifs). Mais comme le montrent les statistiques d'Euro Performance à fin novembre, les épargnants n'ont pas non plus repris le chemin de la Bourse : la progression de 10,7% des encours de la gestion collective française sur les onze premiers mois de 2004 (683,8 milliards d'euros) est liée à la collecte des produits de trésorerie et des fonds garantis. La demande d'actions, qui reste à des niveaux relativement faibles, pourrait donc se réveiller si les cours confirmaient leur bonne orientation, amplifiant ainsi le mouvement de rebond. Du côté de l'offre, les émissions de titres restent importantes en Europe, mais elles sont en partie compensées par une hausse des opérations de rachats d'actions organisées par certaines sociétés. Enfin, les fusions et acquisitions ont montré quelques signes de reprise fin 2004. Elles restent toutefois très en deçà des montants atteints pendant l'euphorie des années 1999 et 2000. Tous ces moteurs qui tournent encore au ralenti pourraient dynamiser la Bourse dans les prochains mois.
Petites valeurs prometteuses. L'an 2005 verra-t-il, comme en 2004 et en 2003, les indices boursiers des sociétés de taille petite et moyenne faire mieux que l'indice CAC 40 > Régis Lefort, chez Gilbert Dupont, le croit possible, en raison de perspectives bénéficiaires plus favorables. Il axe sa stratégie sur trois thèmes d'investissement : valeurs de croissance (Elior, GL Events, Manutan, Bonduelle, Seb), valeurs non affectées par la baisse du dollar (Assystem Brime, Pierre & Vacances) et titres exposés à des concentrations sectorielles (Le Public Système, Carbone Lorraine, Ipsos, SR Teleperformance). En ce début d'année, François Bredoux, chez Portzamparc, conseille de privilégier cinq actions : Bénéteau, Lacroix, BVRP, GL Events et Maisons France Confort. De notre côté, nous avons sélectionné douze actions du Second et Nouveau Marché. Nous privilégions tout d'abord des sociétés dont les perspectives de résultats ne sont pas encore assez bien valorisées par les investisseurs : Delachaux, ECA, Cnim, Assystem Brime et Mr. Bricolage. Nous avons également sélectionné des titres qui pourraient faire l'objet d'une opération financière : Sylis, Evialis et Virbac. Enfin, d'autres valeurs nous semblent dignes d'intérêt : Ginger, Groupe Ares, Lacroix et Saveurs de France.
Copyright © 1998-2005 Le Revenu Français Editions SAS
thanks
pour l'info
c'est super
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mareva
Excellent, remarquable, bon boulot !!!
Short-list "Le Revenu"
Delachaux, ECA, Cnim, Assystem Brime et Mr. Bricolage.
Nous avons également sélectionné des titres qui pourraient faire l'objet d'une opération financière : Sylis, Evialis et Virbac. Enfin, d'autres valeurs nous semblent dignes d'intérêt : Ginger, Groupe Ares, Lacroix et Saveurs de France.
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