enfin une belle dégelée (Securibourse)

par tristus dolor, samedi 18 août 2007, 14:04 (il y a 6303 jours)

quelques commentaires sur la correction actuelle en cours pour alimenter la reflexion des actionnaires les plus récents. Ce qui m'interpellait déjà depuis un certain temps, c'est que pas mal d'intervenants sur le marché (pros compris)n'avaient jamais connu une authentique dégelée. C'est une experience indispensable dans une vie boursière. on en sort grandi à condition de ne pas être ratissé pour toujours. Cela peut hélas arriver pour un néophyte mais la probabilité est à peu près nulle avec un minimum d'experience et partant de l'idée qu'on ne doit pas répéter deux fois les memes erreurs, une règle absolument fondamentale en matière d'investissement boursier. Or depuis avril 2003, le cac a monté pratiquement sans discontinuer, avec une volatilité modeste (sans doute l'élément le plus caractéristique des années récentes).la voie royale pour les epargnants et les societes de gestion qui se sont goinfrées comme jamais.

depuis le début de l'année, je suis prudent sur le marché avec une grosse position cash, vente des smalls et réallocation sur des défensives liquides ou positions de type arbitrage/tresorerie. aucun mérite la dedans, tous les gérants experimentés de style traditionnel avaient réduit la voilure depuis un bout de temps comme en temoignait leur chute dans les palmares CT.

que m'inspire la correction actuelle > finalement que rien n'est changé sous le soleil. toujours les mêmes scenarios catastrophes, les avis d'expert contradictoires,les appels à la raison,les explications plus ou moins farfelues a posteriori, l'effervescence sur les forums etc.tout cela est d'une banalité caricaturale. franchement la correction actuelle, c'est de la rigolade comparé à 1987 (-22 % pour le dow en une séance), la torture chinoise des technos (2001-2003, -93 % au plus bas pour le nouveau marché) ou encore la crise des pays emergents (1997-1998).Cette dernière correction est ma préférée : au 30 juin le cac gagnait 30-35 % de mémoire, il reperdait tout en octobre pour repartir en boulet de canon ensuite...c'etait la crise du fonds LTCM, le systeme financier allait imploser...déjà !

alors ou va t'on > j'en sais rien et personne ne sait. mais je peux dire que rentrer apres une baisse de 15 % est rarement une mauvaise affaire dans une optique de long terme si l'on prend des valeurs robustes ayant fait leurs preuves. pour etre juste, le fondamental a CT ne sert à rien, ce sont les facteurs techniques qui prédominent. si un fonds doit faire du cash, il liquide sans état d'âme.d'où les abberrations que chacun peut constater et qui peuvent perdurer, voire s'amplifier. d'où l'importance essentielle de bien mesurer son risque et de s'y cantonner: beta des valeurs choisies, ponderation max, % de liquidités. le plus simple est encore pour les nons specialistes de prendre un tracker sur le cac.

ma grille d'achat fonctionne par élimination : j'evite les smalls (on verra plus tard + risque de liquidité), l'immobilier/batiment), les matières premieres, les industrielles sensibles à la conjoncture internationale les sociétés qui ne génèrent pas de cash, à mauvaise gouvernance,les PER élevés...j'ai renforcé sur sanofi, france tel, vivendi et je suis revenu sur casino, M6, alten,altran ... en cas de forte conviction sur le cac, j'achèterai le moment venu societe generale pour avoir un peu de finance.globalement, je trouve encore difficile de trouver de nouvelles idées où je me sente à l'aise, ce qui me fait penser que le marché est moins cher qu'avant mais pas bradé non plus.

evidemment certains des titres évoqués présentent des défauts mais chacun fait ce qu'il veut, pas trop le temps ni l'envie de ferrailler sur le sujet...

enfin une belle dégelée

par thegambler, samedi 18 août 2007, 15:36 (il y a 6303 jours) @ tristus dolor

bonjour

en juin 2006 cac baisse de 11,2% en hebdo

juille-août2007 12,5%

Ce qui vient de se passer sur le cac depuis le 17/07. Ce ne sont les bancaires qui ont le plus souffert
:confused::confused:

[image]

enfin une belle dégelée

par Bimbo, dimanche 19 août 2007, 07:52 (il y a 6302 jours) @ tristus dolor

» quelques commentaires sur la correction actuelle en cours pour alimenter la
» reflexion des actionnaires les plus récents. Ce qui m'interpellait déjà
» depuis un certain temps, c'est que pas mal d'intervenants sur le marché
» (pros compris)n'avaient jamais connu une authentique dégelée. C'est une
» experience indispensable dans une vie boursière. on en sort grandi à
» condition de ne pas être ratissé pour toujours. Cela peut hélas arriver
» pour un néophyte mais la probabilité est à peu près nulle avec un minimum
» d'experience et partant de l'idée qu'on ne doit pas répéter deux fois les
» memes erreurs, une règle absolument fondamentale en matière
» d'investissement boursier. Or depuis avril 2003, le cac a monté
» pratiquement sans discontinuer, avec une volatilité modeste (sans doute
» l'élément le plus caractéristique des années récentes).la voie royale pour
» les epargnants et les societes de gestion qui se sont goinfrées comme
» jamais.
»
» depuis le début de l'année, je suis prudent sur le marché avec une grosse
» position cash, vente des smalls et réallocation sur des défensives
» liquides ou positions de type arbitrage/tresorerie. aucun mérite la
» dedans, tous les gérants experimentés de style traditionnel avaient
» réduit la voilure depuis un bout de temps comme en temoignait leur chute
» dans les palmares CT.
»
» que m'inspire la correction actuelle > finalement que rien n'est changé
» sous le soleil. toujours les mêmes scenarios catastrophes, les avis
» d'expert contradictoires,les appels à la raison,les explications plus ou
» moins farfelues a posteriori, l'effervescence sur les forums etc.tout cela
» est d'une banalité caricaturale. franchement la correction actuelle, c'est
» de la rigolade comparé à 1987 (-22 % pour le dow en une séance), la
» torture chinoise des technos (2001-2003, -93 % au plus bas pour le nouveau
» marché) ou encore la crise des pays emergents (1997-1998).Cette dernière
» correction est ma préférée : au 30 juin le cac gagnait 30-35 % de mémoire,
» il reperdait tout en octobre pour repartir en boulet de canon
» ensuite...c'etait la crise du fonds LTCM, le systeme financier allait
» imploser...déjà !
»
» alors ou va t'on > j'en sais rien et personne ne sait. mais je peux dire
» que rentrer apres une baisse de 15 % est rarement une mauvaise affaire
» dans une optique de long terme si l'on prend des valeurs robustes ayant
» fait leurs preuves. pour etre juste, le fondamental a CT ne sert à rien,
» ce sont les facteurs techniques qui prédominent. si un fonds doit faire du
» cash, il liquide sans état d'âme.d'où les abberrations que chacun peut
» constater et qui peuvent perdurer, voire s'amplifier. d'où l'importance
» essentielle de bien mesurer son risque et de s'y cantonner: beta des
» valeurs choisies, ponderation max, % de liquidités. le plus simple est
» encore pour les nons specialistes de prendre un tracker sur le cac.
»
» ma grille d'achat fonctionne par élimination : j'evite les smalls (on
» verra plus tard + risque de liquidité), l'immobilier/batiment), les
» matières premieres, les industrielles sensibles à la conjoncture
» internationale les sociétés qui ne génèrent pas de cash, à mauvaise
» gouvernance,les PER élevés...j'ai renforcé sur sanofi, france tel, vivendi
» et je suis revenu sur casino, M6, alten,altran ... en cas de forte
» conviction sur le cac, j'achèterai le moment venu societe generale pour
» avoir un peu de finance.globalement, je trouve encore difficile de trouver
» de nouvelles idées où je me sente à l'aise, ce qui me fait penser que le
» marché est moins cher qu'avant mais pas bradé non plus.
»
» evidemment certains des titres évoqués présentent des défauts mais chacun
» fait ce qu'il veut, pas trop le temps ni l'envie de ferrailler sur le
» sujet...

Entièrement d'accord avec tout ça. J'ajouterai un petit krach franco-français que les plus anciens ont connu et qui est pour beaucoup dans le bon départ que je pris à l'époque.

Mai 1981, Mittuche nous met l'Accordéoniste au chomdu. Bérézina autour du bac à sable, les fossiles endimanchés repartent jouer aux ptits chevaux en emportant pelles et seaux. Les valeurs françaises décanillent grave sous l'effet de ventes massives liées à la nomination de ministres cocos (Ralitte, Fitterman et j'ai oublié les deux autres). Mon père me dit :"vas-y petite, Mitterrand c'est un bourge déguisé en gaucho, il va tourner casaque s'il faut galoper trop longtemps". J'ai donc commencé à acheter des titres en juin 1981, un peu n'importe quoi à l'époque.

Le pater avait raison. Vendre du coco était débile, surtout avec un président comme Mitterrand. Puis j'ai commencé à potasser à la paluche (j'ai acheté 10 ans d'Investir ou presque, par semestre pour faire moins indigeste). Et j'ai découvert les sicomis. Je me suis mis à les arbitrer, me disant qu'elles avaient à peu près toutes les mêmes perspectives, et qu'elles jutaient du rendement. Ce fut une excellente option.

Les marchés ont beaucoup changé. Ils étaient furieusement lents à l'époque. Il fallait deux jours pour exécuter un ordre par votre banque (et encore). Maintenant il faut deux clics :-D La profusion des avis tourne à la cacophonie. Les chartistes ou ATistes sont apparus avec le krach 1987 et on fait bouger la donne. Le nombre de produits est pléthorique. Bref, c'est devenu extrêmement pro, tout en perdant pas mal de charme (ah les stellages, c'était tout de même autre chose que les warrants).

Merci Tristus ;-)

enfin une belle dégelée

par bpr1, lundi 20 août 2007, 10:20 (il y a 6301 jours) @ tristus dolor

Je vous lis de vacances. Merci Tristus pour ce gros paquet de bon sens !

;-)

enfin une belle dégelée

par rober129, lundi 20 août 2007, 16:46 (il y a 6301 jours) @ tristus dolor

Merci tristus pour ce message de bon sens.
Juste quelques reflexions vite fait.
Comment l'annonce de BNP (suspension de la commercialisation de 3 fonds A RISQUE et réservés à des investisseurs professionnels),annonce qui aurait du faire à peine 3 lignes sur laboursepourlespros.com a-t-elle pu avoir un tel echo>
Tout le monde sensé savait que des prêts faits à des emprunteurs qui ne peuvent pas rembourser vont forcément poser problème!
Le problème serait grave si les titrisations des créances en question ont été notée triple ou double A,la vraie crise ne serait alors pas celle que l'on croit, mais une crise de la NOTATION des risques.
Etendue à l'ensemble des créances, Il y aurait alors pour de vrai une amorce de crise économique mondiale grave.

Par ailleurs, on parle de "crise de l'immobilier", peut-être, mais quel immobilier> On se doit d'être précis sur un marché aussi morcelé que "la pierre". Neuf, ancien, luxe, taudis, accession propriété, locatif, loisir,logement, bureau, batiments industriels, etc.etc.Chaque micro-marché a sa composante propre.
Quant à affirmer que cette "crise du crédit" aura un impact restrictif sur les prets octroyés par les banques françaises aux particuliers, alors là! cela impliquerait une révolution culturelle des banquiers à laquelle je ne crois pas une seconde.Certes pendant 1 mois les responsables engagements des banques peuvent être un peu écoutés, mais dès la parution du suivi budgétaire marquant un recul de la production (et donc perte de clientèle juteuse pour les établissements financiers) la tendance va vite revenir " à la normale".

Vous avez dit "crise">
Cordialement.

dégelées et frimas: météo boursière imprévisible

par Graham_, lundi 20 août 2007, 21:02 (il y a 6300 jours) @ rober129

De vacances aussi et par un bref détour sur ce forum, je vais m'amuser à en contrarier plus d'un. Pour moi, ce "bon sens", ce n'est jamais que du baratin. Comme tous les avis "sages" que l'on peut lire dans certains périodiques financiers. Par contre, je félicite Tristus Dolor pour son courage. Lui, au moins, s'engage et cite les valeurs qui lui plaisent. D'ailleurs, je comprends très bien ses choix parce que je comprends très bien son point de vue, qui est défendable aussi. Pardon Tristus si je suis un peu abrupt. Mais de lire le préambule sur le "bon sens" m'a fait hérisser les cheveux. J'avais lu à peu près la même chose dans les journaux. Cela me paraissait d'un pontifiant insupportable sous la plume des journalistes. Nos amis citaient à peu près toutes les platitudes que l'on peut entendre sur les vertus du "bon sens" en bourse, avec une argumentation si peu circonstanciée à l'épisode qui nous agite, un tel détachement philosophique, qu'un peu plus et je m'étranglais de rire devant pareils propos lénifiants, inconsistants et pour moi véritablement banaux. Mais à leur honte, et non la votre Tristus, eux ne s'engageaient pas, eux craignaient trop de s'engager. Car d'aventure, ils auraient pu avoir tort. Mais tel n'est pas votre cas Tristus. Vous avez expliqué vos choix et vos positions. Il faut un certain courage pour cela, celui d'oser avoir tort. Pour ma part, je suis beaucoup plus pessimiste que vous. Je ne vois pas grand chose qui ne me semble encore trop valorisé, d'ailleurs un peu comme vous. Je reste liquide à près de 50%, prêt à jaillir sur de nettes opportunités, quand elles se présenteront. Puisque quelquefois vous prêtez attention à mes avis, je vous suggère de jeter un oeil attentif à un de mes récents choix qui occupent une bonne place dans mon portefeuille. Selon l'évolution du cours et la continuité de la baisse, il se pourrait bien que dans un trimestre, je monte à plus de 30% de mes avoirs sur ce titre, comme naguère je le faisais pour Acadomia. Digression à part, de tout ce que je peux lire, de tout ce que je peux entendre, et croyez bien que je sais me faire sage et philosophe à l'occasion, je ne tire qu'une leçon: il advient quelquefois que le bon sens ne soit plus la chose la mieux partagée.

Cordialement,
Graham

crise notation, bon sens, experience

par tristus dolor, mardi 21 août 2007, 10:16 (il y a 6300 jours) @ rober129

» Tout le monde sensé savait que des prêts faits à des emprunteurs qui ne
» peuvent pas rembourser vont forcément poser problème!
» Le problème serait grave si les titrisations des créances en question ont
» été notée triple ou double A,la vraie crise ne serait alors pas celle que
» l'on croit, mais une crise de la NOTATION des risques.
» Etendue à l'ensemble des créances, Il y aurait alors pour de vrai une
» amorce de crise économique mondiale grave.

on peut s'interroger en effet sur le rôle des agences de notation grassement payées pour leurs services et qui interviennent comme l'AMF après la bataille. il faut s'attendre en réaction à des notations plus sévères, question de credibilité. la titrisation de créances est une question complexe, transferer le risque et le diluer a ses vertus et ses inconvénients (qui assume le risque en dernier ressort >).j'ai le sentiment que les dégâts seront très mesurés sans intention de jouer ma chemise sur ce scenario.la titrisation est sans doute le bouc émissaire des excès commis en tout genre sur la plupart des actifs.
»
» Par ailleurs, on parle de "crise de l'immobilier", peut-être, mais quel
» immobilier> On se doit d'être précis sur un marché aussi morcelé que "la
» pierre". Neuf, ancien, luxe, taudis, accession propriété, locatif,
» loisir,logement, bureau, batiments industriels, etc.etc.Chaque
» micro-marché a sa composante propre.
» Quant à affirmer que cette "crise du crédit" aura un impact restrictif sur
» les prets octroyés par les banques françaises aux particuliers, alors là!
» cela impliquerait une révolution culturelle des banquiers à laquelle je ne
» crois pas une seconde.Certes pendant 1 mois les responsables engagements
» des banques peuvent être un peu écoutés, mais dès la parution du suivi
» budgétaire marquant un recul de la production (et donc perte de clientèle
» juteuse pour les établissements financiers) la tendance va vite revenir "
» à la normale".
en cas de restriction du crédit ce sont les PME qui trinqueront sans doute. concernant l'immobilier, le retournement annoncé depuis longtemps finira bien par arriver. l'indicateur le plus pertinent est le % du revenu dispo alloué aux remboursements d'emprunt. Comme cela a déjà été dit par d'autres ici, la marge n'est plus bien grande.
»

pour répondre à graham, le bon sens et l'experience sont des ressources qui ont l'avantage d'etre gratuites, accessibles à tout particulier et relativement performantes comparées à celles utilisées par les professionnels. c'est un message que j'essaie de faire passer souvent à mon entourage, il passe avec difficulté. il y aurait beaucoup à dire, ne serait ce que sur l'expression "il ne faut pas metttre ses oeufs dans le même panier" qui avait une connotation ringarde lorsque j'etais novice.

enfin une belle dégelée

par Graham ⌂ @, mardi 21 août 2007, 16:11 (il y a 6300 jours) @ tristus dolor

Je vous prie, Tristus Dolor, de bien vouloir accepter mes excuses. J'ai été injuste. J'ai lu trop hativement. C'est plutôt certaines réponses à votre article qui m'ont exaspéré et où j'ai reconnu certaines platitudes que j'avais lues le W-E dans les journaux financiers. Votre position est sensée et peu être soutenue sans ridicule. D'ailleurs, ainsi que j'en avais fait mention, elle se risque à citer des valeurs et à les expliquer. Ceci est bien rare. Et c'est bien ce que je reproche à certains sages journalistes qui parlent dans le vent en n'osant citer aucun titre mais en généralisant autour de notion comme "titres de qualité" et autres banalités qui ne signifient rien parce qu'elles renvoient au sens commun de chacun, et donc aux à priori de tous. Celui qui parle doit ou se taire ou risquer de se méprendre. Vous l'avez osé. Pour revenir à la crise actuelle, comme vous l'avez bien dit, personne aujourd'hui n'est en mesure d'en peser les conséquences. Nous pouvons avoir des intuitions plus ou moins claires. Mais c'est tout. Il est autant possible que nous ayons dépassé le pic comme il est possible que nous en soyons seulement qu'au début avec poursuite de correction sur des titres valorisés sur la base d'hypothèses bientôt périmées. Je penche vers la seconde. Mais comme on le voit, cela ne vaut pas plus que n'importe quel avis. C'est une inclination. Dans le domaine de la sélection de titres, il est malaisé de se fier aux fondamentaux car ceux-là incluaient des projections favorables, qui justement aujourd'hui sont plus qu'incertaines. Cependant, passé un certain cap de correction, les ratios de valorisation deviennent bas. Là, il faut peser si les raisons de cette bassesse sont justifiées ou non. Je pense à NRJ. Parmi les grosses valeurs, je n'en vois pas beaucoup d'autres qui ne puissent encore être corrigées. Ceci à part, j'aurais plutôt tendance à penser qu'il vaut mieux surveiller peu d'oeufs dans le même panier, mais bien, plutôt que de mettre une multitude d'oeufs dans divers paniers que l'on surveille mal. De toute façon, le marché secoue autant tous les paniers, il importe peu d'en avoir plusieurs. L'effet est le même. Se concentrer oblige à beaucoup de rigueur. La diversification incite à la paresse intellectuelle. Aux résultats, une pareille contrainte m'a toujours plus réussie que la facilité d'une excessive diversification. Plutôt que le pourcentage de baisse d'un titre, ce sont les multiples de capitalisation qu'il conviendrait d'observer, sachant qu'il est désormais plus prudent d'affecter ces multiples d'une décote de précaution en considération de la grande incertitude sur les projections faites. D'autre part, il serait judicieux selon moi, d'enfin prendre en compte l'artifice des taux directeurs des banques centrales. On ne peut pas faire indéfiniment l'impasse de cette évidence que les taux devraient être plus élevés et qu'à la fin ils le seront dans peu d'années. Ce qui à terme pèsera fortement sur les marchés action en raison des arbitrages qui seront faits entre des les obligations d'Etats de qualité, plus rémunérées, et les rendements d'actifs risqués. Je suis persuadé que des changements sensibles dans la façon d'appréhender le risque et donc de le rémunérer caractériseront les prochaines années. A long terme, je crois qu'il faut être très prudent et se méfier grandement de ce discours simple qui affirme que les actions surperforment toujours les autres actifs à LT. Le LT, cette fois-ci, pourrait s'avérer être très long. Ce qui ne signifie pas qu'il faut rejeter systématiquement les actions, mais ne pas les payer à n'importe quel prix et rejeter cette mauvaise habitude que nous avons prise depuis quelques années d'admettre la normalité de ratios élevés en anticipation d'une croissance forte sans fin. Je me défie plus que tout de l'inflation de la valeur des actifs en Occident pendant que les revenus stagnaient. Pour moi nécessairement, il y aura réajustement général. Nous verrons bien. Encore toutes mes excuses pour ma hâte à répliquer

A bientôt et cordialement,

--
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Graham

"bon sens", capacité de bien juger, sans passion

par rober129, mardi 21 août 2007, 22:15 (il y a 6299 jours) @ Graham

Graham, les termes de votre "réaction" :confused: sont outranciers,blessants et n'apportent rien à la discussion. Vous nous aviez habitué à plus de talent.

Sans doute n'avons nous pas le même sens ("bon sens":-D :-D ) des mots et du vocabulaire>
Mon propos était simplement d'ouvrir une réflexion ou d'apporter un éclairage hors des sentiers battus sur une vraisemblable crise du "rating" ou sur la précision extrème à apporter au traitement du dossier "immobilier".Succintement, trop succintement sans aucun doute, je le reconnais bien volontiers.
Que vous ayez un avis différent, je le respecte tout à fait, et que vous ne respectiez pas l'opinion des autres est votre affaire personnelle.

Je partage avec vous (du moins selon vos écrits) au moins deux choses:

le même détachement pour les propos convenus lorsqu'ils émanent des professionnels de l'information et de l'analyse économico-financière,
la même attitude face à ce que l'on ne comprend pas. Je ne comprends pas votre outrance, je n'y attache donc aucune importance, et j'aurais donc laissé vos propos hors sujet pour ce qu'ils sont si vous ne vous étiez pas arrogé le droit de déformer mes propos, ni de faire accroire qu'y sont relayées des billevesées de journaleux en mal de compétence. Rien dans ce texte ne vous y autorisait, je voulais calmement vous le dire.

J'ajoute que je n'ai ni le temps ni le goût pour la polémique stérile, et que pour ce qui me concerne, ce fil est clos.

P.S.:Je présente mes regrets aux animateurs et aux participants de ce beau forum pour ce post sans importance pour vous, mais bon, ça soulage.:yes:

Cordialement,
Robert.

méprise

par Graham ⌂ @, mardi 21 août 2007, 22:37 (il y a 6299 jours) @ rober129

Veuillez bien également accepter mes excuses Rober129 pour mon emportement. Comme quoi, il est toujours utile de s'expliquer. Tant de choses peuvent passer au travers de messages rédigés. C'est parfois malaisé de se comprendre bien sur les forums. J'ai réagi vite, trop vite. Sans que cela ne pardonne ma hâte, je dirai que m'excédaient depuis quelques semaines la légéreté et la facilité de certains journalistes dans le traitement de l'information et la dispense de recommandations. J'ai crû reconnaître la même chose dans votre message. Je vous demande pardon pour la méprise.

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Graham

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