Les opérateurs sont fous (Securibourse)
par Graham , vendredi 17 août 2007, 14:33 (il y a 6304 jours)
édité par Graham, vendredi 17 août 2007, 14:59
Il suffit d'observer le CAC 40. Deux simples annonces ( la préouverture de countrywide (en hausse de 5%) et la baisse du taux de l'escompte aux USA ) et le Cac40 prend plus de 3% aussitôt.
Hé bien avec de tels comportements, on en a pas fini avec la volatilité. De l'agitation de spéculateurs avides qui ne savent plus où ils en sont mais qui veulent faire du gain facile à tout prix malgré tout et qui espèrent rentrer sur des marchés qui repartiraient à la hausse. Hé bien que le diable des marchés les récompense comme ils le méritent. La spéculation, la plus part du temps conduit à la ruine. Et la plus part y iront tout droit en agissant de la sorte. Quelle rationalité peut-on attendre de tout cela> Quels sont les opérateurs qui agissent de la sorte> Les mêmes qui gèrent en sécurité nos fonds. Et après, tout le monde s'étonne de ce qu'il se passe actuellement. Quand tout sera calmé, tout le monde rassénéré, on se persuadera encore que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et les marchés redeviendront aussi fous qu'avant, et toujours en l'ignorant.
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Graham
Les opérateurs sont fous
par kisscool, vendredi 17 août 2007, 15:04 (il y a 6304 jours) @ Graham
le cac suit les futurs US....
Les opérateurs sont fous
par Graham , vendredi 17 août 2007, 15:48 (il y a 6304 jours) @ Graham
Il y a une quinzaine de jours la Fed et la BCE de concert affirmaient que la crise affectant les MRBS subprims étaient maîtrisée et contenue, qu'il n'y avait pas du tout lieu d'agir. Pendant ce temps, certaines banques ont fermé des fonds, d'autres ont fait faillite ou se sont reconnues en grandes difficultés. Les marchés ont réagi à un danger dont ils n'avaient pas pour lors conscience. Les banques centrales de concert ont cru bon de réagir cette fois-ci en injectant quelques centaines de milliards de liquidité sur les marchés monétaires. Mais ce n'était pas encore suffisant. La Fed décide de baisser brutalement son taux d'escompte alors qu'elle avait dit le contraire quelques jours auparavant. Mais pourquoi donc toutes ces mesures si extraordinaires. Y aurait-il vraiment danger> Non tout cela est maîtrisé, continue-t-on de concert à nous redire. Mais pourquoi donc faire tout cela alors> A une telle mesure, les marchés auraient du réagir par la baisse. Ce que je ne suis pas loin de penser qu'ils referont dans quelques temps. La vérité est ailleurs. M. le Marché est perdu, il ne sait plus ce qu'il doit faire. M.le Marché est plus que jamais surtendu. On savait bien déjà qu'il était maniaco-dépressif. M.le Marché observe son voisin. Que va-t-il faire> Acheter, Vendre, ne rien faire. Le voisin fait de même. Allez, on achète. C'est une bonne nouvelle pour les marchés. A-t-on jamais entendu de mémoire d'investisseur qu'une baisse des taux de la Fed ne serait pas favorable aux actions. Allez on y va tous ensemble. Du courage. Après tout je suis trader. Un trader se doit d'être sévèrement burné. Oui, comme Nanard. Je suis le nouveau Nanard de toute façon... Non, revenons sur terre. Quand un marché s'occupe plus de ce que fait le voisin, c'est à dire quand il s'intéresse d'abord à l'évolution des titres plutôt qu'à la réalité des fondamentaux, on peut être certain que ce marché fait n'importe quoi. Et c'est encore ce qu'il réalise aujourd'hui. On va encore bien s'amuser ces prochains temps.
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Graham
Les opérateurs sont fous
par bpr1, vendredi 17 août 2007, 16:21 (il y a 6304 jours) @ Graham
Depuis 25 ans que je m'occupe de bourse il en a toujours été ainsi. Et d'après mes lectures, il en a toujours été ainsi. Cela ne sert à rien d'incriminer le marché. Il faut faire avec et reconnaître que malgré tous ses défauts, on a pas encore trouvé mieux pour gérer l'économie.
Mon ami M. le Marché
par Graham , vendredi 17 août 2007, 16:29 (il y a 6304 jours) @ bpr1
Je fais avec depuis toujours. Et M. le Marché est mon meilleur ami.
Mon message ne valait que pour suggérer une grande prudence.
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Graham
Dominos ?
par Minos / Villas, vendredi 17 août 2007, 16:36 (il y a 6304 jours) @ Graham
Certains diront que l'on ne parle plus beaucoup d'AF ici et que c'est bien dommage. Mais, nous sommes en phase avec le marché où semble-t-il, les évolutions ne sont plus pour l'instant en phase avec les fondamentaux... Au passage, un article illustrant l'effet domino possible sur d'autres bourses pourtant peu concernées par les subprimes. Mais le pire n'est jamais certain.
La Bourse de Tokyo frappée de plein fouet par la brusque flambée du yen
Tableau électronique des résultats de la Bourse de Tokyo le 17 août 2007
© AFP Toshifumi Kitamura
La Bourse de Tokyo a subi vendredi sa plus forte baisse en plus de sept ans à la suite de la brusque appréciation du yen, qui pénalise gravement les exportateurs japonais, une conséquence de la crise des prêts immobiliers à risque "subprime" aux Etats-Unis.
L'indice Nikkei a chuté vendredi de 5,42%, un plongeon record depuis avril 2000 qui a effacé tous ses gains des douze derniers mois. Depuis le début de la crise boursière mondiale le 10 août, il a abandonné plus de 11%.
C'est principalement la remontée galopante du yen ces derniers jours face au dollar et aux autres monnaies qui pousse les investisseurs à se débarrasser massivement des actions des grands groupes exportateurs nippons.
Le titre de la maison de commerce Mitsubishi Corporation a ainsi perdu 10,98% vendredi. Le constructeur automobile Toyota a cédé 7,20%, le sidérurgiste Nippon Steel 9,96% et le groupe d'électronique Sony 6,83%.
"Le moral du marché est désastreux", s'est inquiété Ryuta Otsuka, analyste chez Toyo Securities, pour qui la situation "est aussi mauvaise que lors de l'éclatement de la bulle technologique" du début des années 2000.
Ce mouvement de panique est d'autant plus paradoxal que, de l'avis de la plupart des analystes, la deuxième économie mondiale est très peu concernée par les risques de non recouvrement des prêts "subprime" aux Etats-Unis.
Selon une étude publiée mercredi par Macquarie Securities, l'exposition des huit principales banques nippones à ces mauvaises créances n'atteint au total que 440 milliards de yens (2,9 milliards d'euros), soit à peine le dixième de leurs bénéfices nets prévus cette année.
Allergiques aux risques depuis le krach bancaire des années 1990, dont elles sortent à peine, les institutions financières nippones --au contraire de leurs homologues européennes et américaines-- sont en effet restées à l'écart des paris risqués sur les prêts "subprime".
Mais, découragés par les taux d'intérêt désespérément bas au Japon, nombre d'investisseurs japonais ont choisi ces dernières années de placer leurs économies à l'étranger, où leur rendement est bien supérieur.
A ce phénomène s'ajoute celui, purement spéculatif, du "carry trade": certains investisseurs profitent du faible taux d'intérêt au Japon (0,5%) pour y emprunter de l'argent, qu'ils prêtent ensuite dans les pays où les taux sont beaucoup plus élevés comme les Etats-Unis (5,25%) et la zone euro (4%), mais aussi la Turquie (21,5%), l'Islande (14,25%) et la Nouvelle-Zélande (8,25%).
Depuis des années, les capitaux japonais s'exilent donc massivement.
Selon certaines estimations, les avoirs nippons placés à l'étranger totaliseraient environ 1.000 milliards de dollars, soit l'équivalent du Produit intérieur brut (PIB) annuel du Canada ou de l'Espagne.
Cette fuite des capitaux a fait baisser le yen et prospérer les grands groupes japonais.
Pour le seul premier trimestre 2007-2008, Toyota a ainsi empoché un gain de change de 100 milliards de yens (670 millions d'euros), soit grosso modo le prix d'une usine capable de fabriquer 150.000 voitures par an.
Mais gouvernements, institutions internationales et économistes s'alarment depuis des mois des risques d'éclatement de la bulle du "carry trade" qui ferait flamber le yen et ruinerait de nombreux épargnants nippons. Un phénomène qui semble bel et bien avoir commencé.
Le marché des changes "est en pleine panique", a reconnu Kikuko Takeda, analyste chez Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ, selon qui "les investisseurs continuent à fuir les risques, sans avoir la moindre idée de l'étendue réelle du problème (des +subprimes+) et sans savoir quand ils vont s'arrêter".
Le marché et les fondamentaux
par Graham , vendredi 17 août 2007, 17:31 (il y a 6304 jours) @ Minos / Villas
» Certains diront que l'on ne parle plus beaucoup d'AF ici et que c'est bien
» dommage. Mais, nous sommes en phase avec le marché où semble-t-il, les
» évolutions ne sont plus pour l'instant en phase avec les fondamentaux...
Que signifie être en phase avec les fondamentaux>
Être capable de prévoir avec une relative certitude les résultats prochains. C'est à dire anticiper. Le substrat macroéconomique est actuellement très sain. Mais il est fait de la consommation d'hier. Le marché s'interroge sur la consommation de demain. Et tous espèrent que ce qui se passe aujourd'hui n'est qu'une crise financière passagère qui ne fait que laver le marché de quelques excès. Dans le fond, tous redoutent les effets sur la consommation prochaine. On sait voir les résultats d'hier (c'est ce qui rassure) mais on ne sait plus anticiper la consommation de demain (c'est ce qui effraie). Le marché, selon moi, justement est très soucieux des fondamentaux. Hier, il ne l'était pas, tout à son ivresse d'une croissance mondiale exponentielle sans fin. Si la croissance se tasse, les modèles de valorisation qui tiraient vers le haut depuis environ deux ans les PER ne sont plus fiables. Le marché réajuste progressivement. Pour moi, nous sommes qu'aux débuts. Les résultats des entreprises, avec une croissance mondiale se tassant, faibliront et seront plus précaires. Nous risquons de le voir dans les 10 prochains trimestres. Le marché anticipe cela. Et la Fed commence à avouer sa crainte. Le marché s'occupe bien plus des fondamentaux qu'on ne le croit mais des fondamentaux macroéconomiques qui sont bien difficiles à anticiper. D'ici quelques mois, la gravité ou non de la crise sera bien plus visible dans les résultats des sociétés. A ce moment, le marché s'occupera des fondamentaux des sociétés avec des risques de réévaluations violentes.
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Graham
Les opérateurs sont fous
par labadie , Chaloupe St-Leu, La Réunion, vendredi 17 août 2007, 18:04 (il y a 6304 jours) @ Graham
Heureusement que beaucoup d'opérateurs sont "fous" Graham, sinon ça deviendrait infernal pour gagner sa croûte en bourse !
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