Nestlé - semestriel 2007
Le message plus haut traite des semestriels 2006.
Nestlé, dans un contexte de défiance vis à vis de la dette et des taux orientés à MT vers la hausse, présente toujours un profil plus défensif et au moins aussi bien orienté que Danone. La valeur a progressé de presque 10 % suite à des semestriels excellents. A surveiller et éventuellement à acheter si dans les mois qui suivent la valeur devait baisser d'une quinzaine de pourcents. Pour ceux qui possèdent Danone, il est sans doute temps de procéder à un arbitrage entre ces deux valeurs.
ZURICH, 15 août (Reuters) - Nestlé < NESTLE N > s'attend à un exercice 2007 de tous les espoirs après avoir dévoilé mercredi un premier semestre supérieur aux attentes des marchés.
"Je suis confiant que Nestlé réalisera une croissance organique en 2007 au-delà des objectifs publiés, ainsi qu'une augmentation durable de ses marges", explique Peter Brabeck-Letmathe, son président et administrateur délégué, dans le communiqué de résultats.
La principale menace vient de l'impact grandissant des coûts des matières premières qui augmentera la pression sur la marge opérationnelle au deuxième semestre et qui se maintiendra lors des six premiers mois de 2008.
Le directeur financier Paul Polman a précisé lors d'une conférence téléphonique que toutes les matières premières avaient été couvertes (hedging) pour l'exercice en cours, à l'exception du café arabica, et que des programmes similaires avaient déjà été mis en oeuvre pour 2008.
Peter Brabeck-Letmathe a précisé, dans une interview à la chaîne de télévision CNBC qu'il ne s'attendait pas à ce que les prix diminuent de manière sensible.
La direction a anticipé le phénomène au premier semestre en augmentant ses prix, ce qui a permis au groupe suisse d'enregistrer une performance record lors de ses six premiers mois.
NOUVEAU RACHAT D'ACTIONS
Le bénéfice net a progressé de de 18,4% à 4.916 millions de francs suisses (3,00 milliards d'euros) alors qu'il était attendu par les marchés à 4.561 millions.
Le chiffre d'affaires, en hausse de 8,4% à 51.114 millions, a également dépassé le consensus qui était de 50.440 millions.
Quant au résultat opérationnel (Ebit), il s'est apprécié de 14,2% à 6.919 millions alors que les analystes en espéraient 6.616.
La marge opérationnelle a ainsi grimpé à 13,5%, en hausse de 60 points de base, et Paul Polman s'est déclaré à l'aise avec le consensus à cet égard. "Les attentes sont plutôt correctes", a-t-il déclaré lors de la conférence téléphonique, alors que les analystes anticipent une progression annuelle de 30 points de base.
La croissance organique a également dépassé les pronostics puisqu'elle a atteint 7,4% pour des attentes de 6,6%. Même constat pour la croissance interne réelle (Real Internal Growth ou RIG) qui s'est élevée à 5,3% alors qu'elle était prévue à 4,8%.
Les actionnaires n'ont pas été oubliés puisque le conseil d'administration a approuvé un nouveau programme de rachat d'actions d'un montant de 25 milliards de francs sur trois ans, susceptible d'être interrompu si les circonstances l'exigent, comme une acquisition.
ALCON EN QUESTION
Nestlé n'entend toutefois pas se lancer dans des opérations d'envergure, Brabeck-Letmathe privilégiant des rachats de complément. Et si des proies telles que le chocolatier belge Godiva sont recherchées, elles ne revêtent aucune priorité stratégique.
Le directeur financier a de son côté donné quelques détails sur les participations dans le français L'Oréal < L'OREAL > et l'américain Alcon .
"Il est évident qu'avec notre orientation vers un groupe de bien-être, notre engagement dans Alcon prend une tournure de plus en plus financière", a-t-il déclaré. Nestlé a une participation de 77,55% dans Alcon, dont la valeur boursière est de 41,3 milliards de dollars selon les données Reuters.
Les analystes ne tarissent pas d'éloges. Pour Jon Cox, chez Kepler Equities, les perspectives de croissance pour l'année semblent désormais un peu conservatrices. Il se déclare en outre surpris par la taille du programme de rachat de titres.
Patrik Schwendiman à la Banque cantonale de Zurich se réjouit que la croissance organique soit largement répartie entre toutes les activités, même si le chocolat reste à la traîne avec un taux de 4,6%.
Les investisseurs apprécient et vers 08h15 GMT, l'action bondit de 6,70% à 482 francs sur un SMI < Swiss Market Index > dont presque toutes les autres valeurs piquent du nez. Le titre Nestlé se paie 15,6 fois le résultat 2008 attendu, en ligne avec Unilever < UNILEVER > et la moyenne sectorielle de 16,2%. Il a gagné 5% depuis le début de l'année, à comparer à une progression de 2% pour l'indice DJ Stoxx du secteur ./PS/FS/VT
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Graham
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- Nestlé poursuit sa croissance au 1er semestre malgré les coû - Graham, 23/08/2006, 11:37
- Nestlé - semestriel 2007 - Graham, 15/08/2007, 21:44