LA CHINE EXPORTERA SON INFLATION (Securibourse)

par Hubisan_ @, Paris, lundi 13 août 2007, 10:11 (il y a 6307 jours)

Pour inflation
hausse energie fossile petrole
hausse denrees agricoles
hausse nourriture
inflation en chine: la hausse de prix, chez nous, sur tous les produits qui sont deja en "china price" est probable.
cupidite du systeme financier qui veut creer de la monnaie pour vivre gratos
depenses et dettes des etats insoutenable sans inflation
injectionde liquidites des banques centrales
explosion continue des masses monetaires

Contre inflation
destruction de credit en cours
deflation des prix des produits lorsque des produits fabriqués en chine se substituent aux produits fabriques dans les autres pays. Ce phenomène va s'arreter un jour. Il reste les voitures pour tres bientot.

Je pense que l'inflation gagnera.
1 Il est AMA significatif que la chine qui a ete une forte cause de la faible inflation recente passe en inflation forte.
2 Sans inflation le système s'ecroule sous ses dettes et ceux qui sont aux manettes ont interet a ce que cela ne s'ecroule jamais.
(Ce n'est que mon avis je suis ingenieur en electronique et investisseur en actions uniquement.)
Hubisan
Ci joint depêche AFP
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LA CHINE EXPORTERA SON INFLATION 08:46 13/08/07
AFP le 13/08/2007 07h14
L'inflation en Chine à 5,6% en juillet, son plus haut niveau en une décennie

L'inflation en Chine, souci des autorités depuis quelques mois, a bondi en juillet, avec un indice des prix à la consommation en hausse de 5,6%, son plus fort niveau depuis une décennie.

Selon les chiffres publiés lundi par le Bureau national des statistiques, à +5,6%, cet indice des prix à la consommation, qui est la principale jauge de l'inflation, dépasse largement l'objectif annuel de 3% souhaité par le gouvernement.

Il a même dépassé son niveau de juin qui l'avait déjà vu croître de 4,4%.

Sur les sept premiers mois de l'année, sa progression reste contenue à 3,5%, a précisé le BNS.

La hausse des prix de juillet est encore une fois due à celle des prix de l'alimentaire, qui représente le tiers environ du budget des ménages chinois et a grimpé de 15,6%, avec notamment un bond de 45,2% des prix de la viande.

"C'est le plus fort niveau de l'indice enregistré en dix ans", a aussitôt commenté Stephen Green, économiste de la banque Standard Chartered.

Il est exactement au niveau de février 1997 qui l'avait vu redescendre des +5,9% atteints le mois précédent.

Cette reprise de l'inflation, sensible depuis la fin de l'année dernière, a déjà motivé plusieurs hausses des taux d'intérêt et alimente les attentes des économistes pour une nouvelle mesure similaire.

"La Banque centrale est sûrement sous pression pour accroître les taux d'intérêt, d'autant que le taux réel (la différence entre taux d'intérêt et inflation) est toujours en territoire négatif", a commenté Cheng Manjiang, analyste de Bank of China International.

Le taux de rémunération des dépôts à un an est aujourd'hui de 3,33%, et ne compense donc pas l'inflation pour les épargnants gardant leur argent en banque.

Nombreux sont d'ailleurs les particuliers qui se sont laissé attirer depuis l'an dernier par la Bourse et ses perspectives de placement plus risqués mais aussi plus rémunérateurs, alors que l'indice composite de la place de Shanghai a gagné plus de 75% cette année, après 130% déjà en 2006.

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Hubisan
Investisseur GARP : growth at reasonable price

LA CHINE EXPORTERA SON INFLATION

par Minos / Villas, lundi 13 août 2007, 10:31 (il y a 6307 jours) @ Hubisan_

Je te rejoins sur cette idée. Moi non plus je suis pas un expert en économie (Ing pas en électronique mais agro) et je me faisais la réflexion suivante ce week-end : entre un risque CT/MT avec les problèmes de crédit et un risque MT/LT sur l'inflation, j'ai tendance à croire que la réaction pourrait être limiter le premier en prenant le risque du second... Cela ne fait que limiter un problème en en créant un autre (à chaque jour suffit sa peine). Mais dans ce cas là, quelles conséquences pour les marchés "actions" >

LA CHINE EXPORTERA SON INFLATION oui, et

par Mesto, lundi 13 août 2007, 10:52 (il y a 6307 jours) @ Minos / Villas

consommera de + en + de matières premières alimentaires.
Donc, si on pouvait trouver des sicav (éligibles au PEA ou non) composées de ces matières premières, ce pourrait être bien >>
:confused: :confused:

C'est une interrogation, pas une affirmation !

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LA CHINE EXPORTERA SON INFLATION

par labadie ⌂ @, Chaloupe St-Leu, La Réunion, lundi 13 août 2007, 11:09 (il y a 6307 jours) @ Hubisan_

Bonjour, mon avis :

» Pour inflation
» hausse energie fossile petrole
» hausse denrees agricoles
» hausse nourriture

En situation de récession ces hausses deviennent des baisses.
Même si sur le très LT il y aura bien une forte inflation (le développement des Brics finira par créér un marché intérieur suffisamment autonome), pour le moment la demande de la Chine est en grande partie faite par le consommateur US et européen.

» inflation en chine: la hausse de prix, chez nous, sur tous les produits
» qui sont deja en "china price" est probable.

» cupidite du systeme financier qui veut creer de la monnaie pour vivre
» gratos

Il a touché ses limites, maintenant on entre dans une phase de diminution du crédit donc plus de croissance de la masse monétaire.

» depenses et dettes des etats insoutenable sans inflation
» injectionde liquidites des banques centrales
» explosion continue des masses monetaires

L'essentiel de la hausse de la masse monétaire vient de l'accroissement du crédit privé, pas de la création de monnaie par les banques centrales. La tendance peut donc se retourner.

» Contre inflation
» destruction de credit en cours
» deflation des prix des produits lorsque des produits fabriqués en chine
» se substituent aux produits fabriques dans les autres pays. Ce phenomène va
» s'arreter un jour. Il reste les voitures pour tres bientot.

Oui ça s'arrêtera un jour, et à ce moment il y aura de l'inflation...mais avant, l'implosion de la bulle de crédit est une affaire qui durera plusieurs années (au moins).

» Sans inflation le système s'ecroule sous ses dettes et ceux qui sont aux
» manettes ont interet a ce que cela ne s'ecroule jamais.

Cet argument n'est pour moi pas réel : Par définition personne n'a jamais intérêt à ce que le système s'écroule, mais ça arrive quand même à intervalles réguliers.
Ceux qui disent cela qui oublient complètement que vu la masse de dette privée qui existe, le choix de l'inflation par les dirigeants n'est plus possible aujourd'hui. Parce qu'il signifierait une forte hausse des taux longs, et donc une destruction encore plus rapide de la bulle de crédit privé.
Actuellement, les gouvernements ne peuvent pas laisser les taux longs monter. Donc ils ne peuvent pas recourir à l'inflation, tant que la bulle de crédit privé ne sera pas suffisamment entamée.
Après c'est très possible qu'ils se lancent dans des politiques inflationnistes/ dévaluation monétaire à la new deal, mais après seulement.

Lors du crédit crunch japonais, l'état a été incapable de contenir la déflation, malgré un contexte croissance régulière dans le reste du monde.
Cette fois cette croissance ne sera pas là et la déflation sera bien plus sévère.
La dette privée actuelle représente une position short contre le $ de plus de 35 000 milliards de $. A comparer aux 1370 milliards de l'agrégat M1. Dans la balance, la FED ne pèsera pour moi pas lourd.

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LA CHINE EXPORTERA SON INFLATION

par bpr1, lundi 13 août 2007, 11:34 (il y a 6307 jours) @ Hubisan_

Je ne suis également pas un spécialiste de la macro économie et comme minos un simple ingénieur agro.
Mais je penche également pour une inflation à terme car plusieurs facteurs sont inflationnistes :
- la croissance des pays émergents commence à produire de l'inflation et notamment sur les prix alimentaires. Cette hausse devra impacter et commence déjà à se retrouver sur les prix chinois, la déflation sur leurs produits ayant assez sensiblement baissée en 2006,
- les prix des matières premières et notamment l'énergie car la production n'est pas extensible à l'infini,
- les mesures prises concernant la préservation du climat vont coûter très chères, notamment lors du renouvellement des capacités de production. Et on le retrouvera forcement dans les prix. S'ajoute également la compétition entre l'alimentaire et l'energie concernant les ressources agricoles. La population mondiale croit encore très rapidement et il faudra bien nourrir tout le monde.

Ce qui ne veut pas dire que certains actifs ne subirent pas de déflation. Notamment l'immobilier résidentiel dont les prix ne permettent plus une rémunération en rapport avec le risque pris.

Pour peut être donner raison a Hubisan

par bpr1, lundi 13 août 2007, 11:57 (il y a 6307 jours) @ Hubisan_

L'alimentation porte l'inflation chinoise au plus haut de 10 ans

par Alan Wheatley

PEKIN (Reuters) - Une flambée des prix de l'alimentation en Chine a porté l'inflation à 5,6% en juillet, son plus haut niveau en dix ans, renforçant au passage la perspective de nouvelles hausses des taux d'intérêt pour éviter un déséquilibre de la croissance chinoise.

L'accélération plus forte que prévu de la hausse des prix à la consommation, après un taux de 4,4% en juin, est entièrement imputable à une valse des étiquettes dans l'alimentation, conséquence d'une pénurie de viande de porc et aux inondations qui ont frappé de grandes parties du pays.

L'indice CPI publié lundi par le Bureau national de la statistique est supérieur au taux de 4,9% attendu par les économistes et constitue le niveau le plus élevé observé depuis février 1997.

Un haut responsable de la banque centrale chinoise, Zhang Tao, estime dans le China Securities Journal que beaucoup d'indicateurs chinois se trouvent désormais dans la "zone rouge".

La flambée d'inflation observée en juin et juillet est surtout due à des éléments volatils face auxquels la politique monétaire est largement impuissante, tels qu'une météo hostile et à la maladie de l'oreille bleue qui frappe les élevages porcins. Mais elle viendra conforter les anticipations de hausses de taux puisque la Banque populaire de Chine s'était dite, pas plus tard que dimanche, préoccupée par la hausse des anticipations d'inflation.

"Avec ce chiffre impressionnant, qui s'ajoute aux craintes croissantes de la banque centrale, nous pensons que la probabilité d'une autre hausse des taux prochaine est très élevée", commente Stephen Green de Standard Chartered Bank.

PAS ENCORE D'IMPACT SUR LES EXPORTATIONS

La banque centrale chinoise a déjà relevé ses taux directeurs à trois reprises depuis le début de l'année pour éviter une surchauffe de l'économie, qui a affiché une croissance annualisée de 11,9% au deuxième trimestre.

A la Bourse de Shanghai, la statistique d'inflation a été cependant éclipsée par un commentaire positif de l'agence de presse officielle Chine nouvelle, laissant au contraire entendre que les autorités n'envisagent pas de nouvelles mesures pour freiner le boom des marchés actions chinois.

L'indice composite SSE a clôturé sur un gain de 1,49% après avoir touché un nouveau record historique.

Les produits d"alimentation, qui représentent encore le tiers du budget des ménages chinois, ont vu leurs prix grimper de 15,4% en juillet par rapport au même mois de 2006, tandis que les tarifs de la viande de porc se sont envolés de 45,2% et ceux des oeufs de 30,6%.

Hors prix de l'alimentation, l'indice CPI a au contraire reculé de 0,9%, contre 1,0% le mois précédent, signe que pour l'heure l'inflation chinoise est loin de se transmettre au reste de l'économie mondiale.

La production alimentaire ne représente en effet que 3% des exportations du pays.

"Il s'agit d'une tendance purement nationale", assure Glenn Maguire, chef économiste Asie-Pacifique à la Société générale.

En 2004, un bond des prix des céréales avait porté à 5,3% le taux annuel d'inflation en juillet et en août, mais celui-ci était ensuite retombé à 2,4% au mois de décembre.

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LA CHINE EXPORTERA SON INFLATION

par labadie ⌂ @, Chaloupe St-Leu, La Réunion, lundi 13 août 2007, 11:58 (il y a 6307 jours) @ bpr1

» Je ne suis également pas un spécialiste de la macro économie et comme minos
» un simple ingénieur agro.
» Mais je penche également pour une inflation à terme car plusieurs facteurs
» sont inflationnistes :
» - la croissance des pays émergents commence à produire de l'inflation et
» notamment sur les prix alimentaires. Cette hausse devra impacter et
» commence déjà à se retrouver sur les prix chinois, la déflation sur leurs
» produits ayant assez sensiblement baissée en 2006,
» - les prix des matières premières et notamment l'énergie car la production
» n'est pas extensible à l'infini,
S'ajoute également la compétition
» entre l'alimentaire et l'energie concernant les ressources agricoles. La
» population mondiale croit encore très rapidement et il faudra bien nourrir
d» tout le monde.
»
» Ce qui ne veut pas dire que certains actifs ne subirent pas de déflation.
» Notamment l'immobilier résidentiel dont les prix ne permettent plus une
» rémunération en rapport avec le risque pris.

C'est un problème d'échéance tout simplement...Ce que tu dis est vrai, et l'influence de la croissance des BRICs (émergents) est bien essentielle si on se place à 10-20 ans. Mais pas à plus CT, 1-5 ans ou l'influence dominante devrait être la contraction du crédit et la récession.

Le seul cas où j'aurais tout faux sur le scénario déflationniste : il faudrait que les BRICs aient déjà un marché intérieur suffisant pour ne pas dépendre des consommateurs des US et d'europe et maintenir une forte croissance sans les exportations.
Je n'y crois vraiment pas (dans 10 ans sans doute >), mais peux évidemment me tromper sur ce sujet !

» - les mesures prises concernant la préservation du climat vont coûter très
» chères, notamment lors du renouvellement des capacités de production. Et on
» le retrouvera forcement dans les prix.

La préservation du climat...là par contre il faut être clair, l'essentiel de la hausse des gaz à effet de serre se fait déjà et se fera encore plus à l'avenir chez les émergents. L'effet des mesures prises en europe et aux US est très réduit.
Et pour les émergents, l'effet de serre est le vraiment dernier de leurs soucis, tout ce qui compte pour eux étant de rejoindre notre niveau de vie en utilisant les sources d'énergie les moins chères disponibles (en particulier le charbon).
On ne peut pas leur reprocher cela, d'autant qu'on n'a aucune alternative sérieuse à leur proposer pour le moment (les réacteurs à neutrons rapides ne seront pas maîtrisés avant plusieurs décennies, la fusion est encore plus lointaine, et le solaire reste bcp trop cher...quand aux autres énergies renouvelables ce n'est même pas la peine d'en parler, elles représentent 0,4% de la production d'énergie des pays non-OCDE).

Ce sujet est donc pour moi du "vent". Et d'ailleurs l'évolution des dernières années montre que les émergents se tournent déjà beaucoup vers le charbon qui croît à 10%/an dans ces pays et jouent à fond la carte des énergies fossiles.
Si le coût de l'énergie devait augmenter au point de perturber la croissance, crois moi, les "mesures" style marché du carbone seront vite balayées et seul le prix entrera en ligne de compte. C'est sans doute regrettable, mais réaliste.

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par bpr1, lundi 13 août 2007, 14:02 (il y a 6307 jours) @ labadie

» Et pour les émergents, l'effet de serre est le vraiment dernier de leurs
» soucis, tout ce qui compte pour eux étant de rejoindre notre niveau de vie
» en utilisant les sources d'énergie les moins chères disponibles (en
» particulier le charbon).
» On ne peut pas leur reprocher cela, d'autant qu'on n'a aucune alternative
» sérieuse à leur proposer pour le moment (les réacteurs à neutrons rapides
» ne seront pas maîtrisés avant plusieurs décennies, la fusion est encore
» plus lointaine, et le solaire reste bcp trop cher...quand aux autres
» énergies renouvelables ce n'est même pas la peine d'en parler, elles
» représentent 0,4% de la production d'énergie des pays non-OCDE).
»
» Ce sujet est donc pour moi du "vent". Et d'ailleurs l'évolution des
» dernières années montre que les émergents se tournent déjà beaucoup vers
» le charbon qui croît à 10%/an dans ces pays et jouent à fond la carte des
» énergies fossiles.
» Si le coût de l'énergie devait augmenter au point de perturber la
» croissance, crois moi, les "mesures" style marché du carbone seront vite
» balayées et seul le prix entrera en ligne de compte. C'est sans doute
» regrettable, mais réaliste.

Je ne me place pas sur la crédibilité des mesures où sur leur application par les pays émergents. Bien que cela soit un autre sujet, je suis même sceptique sur la réalité ou pour être plus précis sur la part réelle de l'activité humaine dans ce phénomène. Ce que je veux dire, c'est que l'effet de mode aidant, nous autres occidentaux allont demander de plus en plus à nos entreprises sur le plan écologique et cela aura un cout. Les entreprises amortissent actuellement des infra-structures dont le coût de remplacement sera bien supérieur car les normes en matière de pollution et de rejet vont devenir de plus en plus stricte. Ceci est également vrai pour l'agriculture. L'investissement aujourd'hui dans la production hors-sol (de volaille par exemple, les bretons s'en apercoivent) n'a plus rien avoir avec ce qu'il était il y a seulement 10 ans.

LA CHINE EXPORTERA SON INFLATION

par Hubisan_ @, Paris, lundi 13 août 2007, 15:49 (il y a 6307 jours) @ labadie

.... vu la masse de dette
» privée qui existe, le choix de l'inflation par les dirigeants n'est plus
» possible aujourd'hui. Parce qu'il signifierait une forte hausse des taux
» longs, et donc une destruction encore plus rapide de la bulle de crédit
» privé.
» Actuellement, les gouvernements ne peuvent pas laisser les taux longs
» monter. Donc ils ne peuvent pas recourir à l'inflation, tant que la bulle
» de crédit privé ne sera pas suffisamment entamée.
» Après c'est très possible qu'ils se lancent dans des politiques
» inflationnistes/ dévaluation monétaire à la new deal, mais après
» seulement.
»
J'apprecie beaucoup cette réponse de fond, qui me semble etre l'essentiel du débat.
Quand j'avance le gros cliché que: le systeme financier, les banques centrales, feront tout pour faire tenir le systeme: injecter des liquidites baisser les taux, creer de la monnaie et de l'inflation... labadie nous dit que c'est aussi la reaction de ceux qui pretent le capital tous les jours a long terme, notamment les etrangers vers les USA pour remplacer l'epargne qu'ils ne font pas, qui determinera les taux longs.
On comprend que la baisse des taux courts, si elle est seulement pour sauver la liquidite du systeme apparaitra comme une porte ouverte a l'inflation a la baisse du dollar etc... et les investisseurs nouveaux peuvent exiger des taux d'interets plus forts a LT, et ceux qui ont deja prete comme la CHine et Japon ils prennent leur pertes sur le passé et sont pas contents.
Et la hausse des taux rend des emprunteurs a taux varaible insolvables, accelere la destruction du credit existant,rend des projets non rentables, bloque les nouveaux credits arrete la machine enfin tout ce que dit labadie. Je ne fais que "reformuler"

Tout depend donc (encore un gros cliché) de la capacite du systeme financier a "baise." (voyez ce que je veux dire) ceux qui ont de l'epargne en maintenant AUSSI les taux longs assez bas en
1/ minimisant les calculs d'inflation
2/ injectant de la liquidite court terme
3/ trouvant le "truc" qui permettra de faire des financements long terme a partir de financement court terme

Et en gros sans que je sache les détails je leur fait confiance pour y arriver. En gros il s'agit se savoir qui est le chef si c'est celui qui prete ou celui qui cree la monnaie. C'est l'objet d'un debat au denat US thème : a t on perdu le controle de la politique monetaire sur le dollar >

Reponse dans la suite de l'histoire notamment en surveillant les taux longs sur le dollar.

En gros la question que je me pose actuellement est EST CE QUE LE SYSTEME FINANCIER ARRIVERA A FINANCER LE LONG TERME A PARTIR DU COURT TERME donc a manipuler les investiseurs aussi sur le taux long terme et les empapaouter avec l'inflation>

Exemple: Les USA font une grosse manip : la subversion d'un leader du camp de la resistance a la baise du $ et des taux longs.
Exemple: les USA donnent off the record a la russie ou la chine qui ont des reserves, un truc dont ils ont tres envie (de la techno spatiale aux chinois, de la techno petrole aux russes) et en echange le russe ou le chinois soutient des taux bas LT sur le dollar.. Des manips pour que les petits qui pretent soient encore abuses et maintiennent la confiance et que le jeu continue avec inflation a la clef et taux bas ce qui est certainement le mieux pour les USA. Ce que je veux dire c'est que je ne sais pas comment cela va se passer mais de toute façon ils ne paieront pas.
Et que quand on entend actuellement que Bernanke veut faire mal au financiers irresponsables et hedger funds et refuse de baisser tout de suite, et bien je suis sceptique sur la durée de la douleur que ils vont accepter.


La duree du probleme initial (prets pourris) est connue: c'est assez long pendant 18 mois a deux ans il y a des prets a taux varaiables dont l'interet va augmenter.
DOnc pour moi le debat comme dit labadie n'est pas de savoir si on termine en inflation dans 5 ans (c'est quasi sur) mais quelle est l'ampleur et la duree du transitoire déflationiste qui fait mal ...

Est ce 3 mois (j'y crois pas pas assez long) 6 mois 12 mois 18 mois 24 mois

Parceque concrètement pour ce forum boursier qui est orienté pas trop speculation mais value et GARP, une correction du marche qui dure 12 mois et m avant de retrouver le meme niveau pour moi ce n'est pas un probleme ( et je reste investi et je cible des opportunites avec 20% du cash au cours de l'annee qui vient. Evidemment cela suppose que on est investi sur des valeurs dont on pense qu'elle ne peuvent pas mourir ni meme souffrir trop de toute la crise financière. (le niveau de valorisation n'est pas un probleme si vous n'etes pas en levier et n'avez pas besoin des sous: lisez warren buffet)
Mais si je crois que cela va durer 24 mois, la mon probleme commence.
Si on me dis dans 5 ans on sera 10% en dessous je suis très embêté.

Pour l'instant je suis passé de 105% a 80% et je cherche toujours la reponse pour adapter mon exposition.
Voila pourquoi le debat a une portee concrète pour moi.

A plus!

Hubisan

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Hubisan
Investisseur GARP : growth at reasonable price

crise sur le dollar et puissance

par Hubisan_ @, Paris, lundi 13 août 2007, 16:28 (il y a 6307 jours) @ Hubisan_

Pour reformuler plus globalement l'evolution des taux LT sur $
cela depend de la confiance dans le $ qui ne depend pas que de l'economie. Elle depend aussi dns la puissance globale des USA de ce qu'ils peuvent offrir en echange du soutien du dollar par exemple

- technologies (mon exemple fictif avec chine et russie)
- protection sécuritaire d'un parrain (deal réel de plusieurs décennies avec arabie saoudite) Il est certain que ce deal avec l'arabie saoudite a lui seul a fait beaucoup pour defier les théories economiques sur l'evolution du $ et des taux sur $.
- democratie > (le deal democratie contre petrole a foiré mais ils ont essayé...)
...

si cette crise est forte et les abaisse, les USA voudront l'eviter et ils utiliseront tous les arguments de leur puissance pour l'eviter. Donc en fait prédire la destruction de monnaie $ et une récession aux USA, une telle crise grave, c'est comme prédire la fin de la puissance americaine dans l'ensemble de ses composantes ! jusqu'à present le monde n'avait pas les moyens (financiers economiques militaires technologiques) de dire non aux americains.

Donc si c'est pour une petite purge c'est Mr Bernanke qui s'en charge parceque cela ameliore la sante du patient mais si c'est un abaissement de 5 ans , la il faut venir avec de gros arguments... pas seulement economiques.

C'est vrai que la puissance relative des USA par rapport au reste du monde baisse mais c'est imposible a evaluer par nous de juger par nous ... et je pense que cela intervient dans le débat que nous avons sur la confiance (spontanée ou contrainte) dans le dollar.

Je ne suis pas en traind e progresser dans le sens d'arriver a une conclusion sur la duree de la crise !!

Hubisan

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Hubisan
Investisseur GARP : growth at reasonable price

Docteur, c'est grave? Non , c'est juste un cancer

par Graham ⌂ @, lundi 13 août 2007, 16:48 (il y a 6307 jours) @ Hubisan_
édité par Graham, lundi 13 août 2007, 17:00

» Donc en fait prédire la destruction de monnaie $ et une récession aux USA, une telle crise grave, c'est comme prédire la fin de la puissance americaine dans l'ensemble de ses composantes !
» jusqu'à present le monde n'avait pas les moyens (financiers economiques militaires technologiques) de dire non aux americains.

Oui c'est très exactement cela dans une apocalyptique conséquence: le déclin de l'Amérique.


» si cette crise est forte et les abaisse, les USA voudront l'eviter et ils utiliseront tous les arguments de leur puissance pour l'eviter.

En ont-ils encore la maîtrise>


» Je ne suis pas en train de progresser dans le sens d'arriver a une conclusion sur la duree de la crise !!

Tout simplement personne n'en sait rien, pas même les banques centrales qui ne l'ont pas assez anticipé pour pouvoir y parer efficacement à temps.
Les moyens extraordiaires qui sont pris actuellement donnent un aperçu de la véritable étendue de cette crise, en complète contradiction avec les propos apaisants qui sont tenus (qui visent à atténuer de légitimes inquiétudes). En vérité, les banquiers centraux ont peur, très peur, sans quoi ils n'emploieraient pas des moyens si disproportionnés et spectaculaires.

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Graham

peu probable qu'il y ait inflation

par Graham ⌂ @, lundi 13 août 2007, 18:16 (il y a 6307 jours) @ Hubisan_

Moi non plus, je n'ai aucune compétence macroéconomique.

Cependant pour qu'il y ait inflation importée durable, le bon sens indique qu'il faut au moins deux facteurs chez le consommateur occidental:
-des revenus en hausse
-des vélléités d'achat

Revenus en hausse:
------------------
Les PIBs occidentaux, les revenus des ménages progressent faiblement. Si les revenus ne progressent pas, la consommation ne progresse pas (soit en volume, soit en prix).
Les revenus sont les salaires et le produit des ventes des actifs patrimoniaux. Les salaires dans nos économies ne sont pas orientés à la hausse et ne le seront pas quelques soient les circonstances et quelque soit le type d'emploi (fonctionnaire, privé). Les produits issus du patrimoine ne sont pas orientés à la hausse. L'immobilier prépondérant dans les patrimoines au mieux restera stable et plus probablement fléchira légèrement. Les actifs financiers n'ont pas un pouvoir de revalorisation important (l'essentiel étant constitué de produits monétaires et d'assurance-vie, les actions ayants une faible proportion et de toute façon ne devraient pas avoir un rendement exceptionnel ces prochains temps). Une autre source artificielle de revenu est le crédit. Il devrait se contracter au moins un peu ces prochains temps.

Vélléités d'achat
-----------------
Avec des revenus bas, des conditions de crédit durcies, la valeur du patrimoine qui ne progresse pas, le consommateur réfléchit à deux fois avant de dépenser. Surtout dans ce qui n'est pas nécessaire. Les produits importés des pays émergents sont essentiellement des produits manufacturés. Ils ne sont pas immédiatement nécessaires. L'acte d'achat est différé si les prix augmentent. Les dépenses nécessaires pour se loger, pour se nourrir, pour se déplacer et les dépenses énergétiques étant déjà en fortes hausses depuis quelques mois et les ménages ayant déjà du comprimé leurs dépenses, il est très peu probable qu'ils puissent beaucoup plus consommer encore.


D'où inflation en provenance des pays émergents (hors énergie directement) assez peu probable

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Graham

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