JDF : sélection de 6 opportunités d'achat (Securibourse)
LE JOURNAL DES FINANCES - N° 6244 - 04/08/2007- PAGE 6
Dossier
Bourse
Notre sélection de six opportunités d'achat après la baisse des cours
Nos objectifs de cours sont exclusivement déterminés en fonction de la qualité des fondamentaux
Nous avons sélectionné six valeurs à l'achat parmi les titres qui ont le plus fortement corrigé au cours de ces quinze derniers jours.
Toutes les sociétés figurant dans cette sélection présentent des fondamentaux solides et une bonne visibilité sur l'évolution de leurs bénéfices.
Seule l'action Harmony Gold correspond à un pari plus spéculatif lié au redressement de l'exploitation de cette mine d'or sud-africaine et à l'évolution du prix de l'once d'or.
Dans le contexte actuel, une diversification dans le secteur aurifère n'est cependant pas superflue.
Vallourec Retour à de faibles niveaux de valorisation
Les causes ne manquent pas pour expliquer la rechute de plus de 15 % du cours du tubiste depuis la mi-juillet. Il y a d'abord eu la déception des investisseurs qui misaient sur une OPA sur le groupe susceptible d'être lancée par Arcelor-Mittal. La montagne ayant accouché d'une souris, avec la seule cession de deux petites activités au sidérurgiste, Vallourec a décroché. Puis la baisse du marché de ces derniers jours a achevé de déprimer la valeur. Du coup, le groupe a retrouvé un niveau de valorisation aberrant compte tenu de ses perspectives, puisqu'il capitalise désormais moins de 10 fois les bénéfices attendus pour 2007. Or, à l'occasion de la publication de ses résultats semestriels (un résultat net en hausse de 7,5 %, à 257,7 millions d'euros), Vallourec a confirmé ses objectifs de croissance pour l'année en cours et prévoit une progression de son chiffre d'affaires de 7 à 10 % au second semestre.
Nexity Le risque immobilier est maîtrisé
Les investisseurs viennent de sanctionner sans distinction toutes les valeurs liées de près ou de loin à l'immobilier. Le marché américain n'est pourtant pas du tout comparable au marché français. Aux Etats-Unis, les prix ont beaucoup plus grimpé que dans l'Hexagone et les ménages français ne sont pas surendettés comme leurs homologues américains. L'offre de logements étant structurellement déficitaire en France, le groupe Nexity a encore de beaux jours devant lui. D'autant qu'au terme de son accord avec les Caisses d'Epargne il vient d'élargir son périmètre à des activités complémentaires dont les revenus sont très récurrents (administration de biens, services...). A l'horizon 2010, la promotion immobilière ne représentera plus que 60 % des profits du groupe, laissant une large place (40 %) aux services. En attendant, Nexity vient de publier d'excellents résultats semestriels. Le carnet de commandes au 30 juin représente 19,7 mois d'activité.
Vinci Les craintes sont excessives
L'action du leader mondial du BTP et des concessions subit une sanction excessive liée à la remontée des taux d'intérêt. Avec un taux d'endettement net sur fonds propres de 154 % en fin d'année dernière, Vinci est endetté, mais ce taux est tout à fait confortable pour un groupe qui tire les deux tiers de son excédent brut d'exploitation des concessions (parkings et autoroutes). La direction a d'ailleurs rassuré la communauté financière au mois de juin, en estimant qu'une hausse d'un quart de point des taux d'intérêt réels amputerait de 3 % l'estimation des ASF. En attendant, cette dernière a été relevée autour de 22,6 milliards d'euros, ce qui augmente de 3 euros par action notre calcul d'actif net réévalué obtenu par somme des parties, à 70 euros par action. La publication d'un excellent chiffre d'affaires semestriel en hausse de 14,3 % (en pro forma) prouve la solidité d'un groupe peu sensible à la dépréciation du dollar.
Axa Entraîné par les subprimes
En quinze jours, l'assureur a perdu près de 14 %, tombant à 28,30 euros par action. La crise des subprimes américains, qui a subitement affolé les investisseurs, a entraîné l'assureur français à son plus bas niveau depuis décembre 2006. Cette correction nous paraît exagérée. Le potentiel de croissance et de génération de cash-flow du groupe français est intact. Sa filiale en gestion d'actifs, Axa IM, directement touchée par la crise, a répondu à la crispation des marchés en se portant contrepartie pour les clients souhaitant sortir de deux de ses fonds mis en difficulté. Cette crise ne remet pas en cause la politique d'investissement de l'assureur, qui a su y répondre par une solution innovante. La chute du titre Axa rend la valeur particulièrement attrayante pour les investisseurs. A un horizon de dix-huit mois, le titre peut espérer retrouver un cours de 39 euros, ce qui représente un potentiel de croissance de près de 40 %.
Capgemini Les fondamentaux prennent le relais
En l'espace de deux semaines, l'action Capgemini a dévissé de près de 15 %. La société de services informatiques a pourtant publié des résultats semestriels à la fois conformes aux attentes (croissance organique des ventes de 11,5 % et marge opérationnelle en hausse de 1,3 point sur un an) et prometteurs pour le futur puisque les prises de commandes au 30 juin ont atteint 4,24 milliards d'euros. En fait, les investisseurs qui spéculaient sur un rachat de la société par le géant indien Infosys ont été pris à revers après les déclarations de la direction, affirmant n'avoir eu aucun contact en ce sens. Le soufflé spéculatif étant retombé, la Bourse devrait se refocaliser sur les fondamentaux de la société, qui ne cessent de s'améliorer. Pour l'ensemble de l'exercice, Capgemini prévoit une croissance minimale de 9 % de ses facturations (à taux et périmètre constants) et une marge opérationnelle courante de 7 %.
Harmony Gold Le redressement est confirmé
Le retour d'Harnomy Gold à son niveau du mois de novembre 2005 constitue une opportunité d'achat, car l'action a accumulé un important retard par rapport à l'évolution du prix de l'once d'or, qui a augmenté de 50 % entre-temps. Il est vrai qu'Harmony Gold, dont 90 % de l'exploitation est située en Afrique du Sud, présente un profil plus risqué que les mines nord-américaines. Ses coûts de production, qui dépassent les 440 dollars l'once, sont aussi nettement plus élevés que ceux de ses concurrents directs sud-africains. Le groupe, qui s'attelle à la maîtrise de ses frais d'exploitation, publiera le
13 août des résultats annuels au 30 juin 2007 largement positifs, après trois années consécutives de pertes. L'annonce le 25 juillet d'une baisse de 4,4 % des réserves d'or au 30 juin est déjà dans les cours. Le marché sera surtout attentif aux perspectives 2007/2008, qui s'annoncent d'ores et déjà favorables.
NOTRE CONSEIL
VALLOUREC Achat. Le titre est clairement sous-valorisé. Nous revenons à l'achat ferme avec un objectif de cours de 250 euros (code : VK ; Comp. A, SRD).
NEXITY Renforcer. Le nouveau profil du groupe rend la valeur attrayante. Objectif de cours 75 euros (code : NXI ; Comp. A).
VINCI Renforcer avec un objectif de cours de 70 euros (code : DG ; Comp. A, SRD).
AXA Achat. Nous maintenons notre objectif de 39 euros. Cette valeur offre un rendement de 4,2 % (code : CS ; Comp. A, SRD).
Capgemini Acheter. La SSII est modestement valorisée au regard de ses perspectives de croissance. Viser 63 euros (code : CAP ; Comp. A, SRD).
HARMONY GOLD Jouer le redressement des résultats et le rattrapage de la valeur. Viser 14 euros (code : HG ; hors zone euro).
VK NXI DG CS CAP HG 1185
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