Inflation ... elle est là (Securibourse)
20072007 HP
Mon impression est que l'inflation est la et bien la.
Elle est d'abord l'inflation de l'energie fossile type petrole gaz puis celle de l'energie tout court electricité puis celle des matieres premieres
Ensuite l'inflation attaque les produits alimentaires car les agriculteurs produisent du bioethanol aulieu de faire du ble
Le grand facteur deflationiste dans le monde a ete la chine. Mais comme la chine achete son energie ses matieres premieres et bientot ses aliments au prix fort elle doit relever le yuan pour ameliorer les "termes de l'echange".C'est a dire obtenir plus de fer de petrole de ble en echange de ses lecteurs DVD. Parceque personne au monde ne fait de lecteurs DVD a leur place.
Le dollar baisse et a chaque baisse on constate une hausse des actions internationales cotees sur le marche US. L'inflation de certaines classes d'actifs en dollars est phénoménale: par exemple les societes petrolieres. Faire la part de speculation et d'inflation n'est certes pas facile.
Ma conclusion est que partout ou je regarde je vois une inflation forte de la valeur des actifs libellés en monnaie et c'est en ce moment que cela se passe.
IL n'y a pas une bulle a un endroit, il y a des hausse de prix partout. Ce n'est pas le prix des maisons aux USA qui augmente trop c'est tout les biens physiques qui augmentent. Ceux qui croient que tout cela sera suivi par une crise financière puis une deflation a mon avis se trompent.
1 pour la crise financière je ne sait pas.
2 Mais si crise financière il y a la sortie ne sera pas deflationiste. Car
A/ Tout le système financier et tous les etats vivent de la circulation de flux financiers. reduire ces flux c'est comme les mettre au régime et ils ne le veulent pas. Et d'ailleurs depuis la crise de 29 tout le monde a compris que ce n'est pas bon. Et si il le faut les banques centrales injecteront encore plus de monnaie dans le système financier mondial. C'est d'ailleurs ce qui a ete fait depuis 2001. Et c'est ce que fait le Japon depuis des années
B/ Enfin l'inflation pousse tout le monde a agir parceque le temps est de l'argent agir maintenant (investir notamment ) est plus profitable que d'attendre et donc l'inflation est connue comme une chose ... positive
C/ Il y a des sous jascents puissants comme la hausse de l'energie qui IMPOSENT une augmentation de la valeur relative de toute une classe de produits et d'actifs energetiques ou de matières premières par rapport aux autres
Les taux d'interets ont deja augmenté.
C'est le dernier element si vous regardez un graphe d'inflation elle baissait depuis 25 ans et elle remonte maintenant. Les taux d'interets c'est la meme chose.
La dernière hausse que je peux predire est celle de nos impots.
PArceque l'inflation qui arrive oblige a augmenter nos depenses publiques pour payer
- des salaires plus élevés dans le secteur public
- des retraites plus élevées
- un taux d'interet plus élevé sur la dette d'etat
Donc mondialement il n'y aura pas de deflation. Sauf sur
- le tarif des prestations via internet
- le salaire horaire d'un ingenieur
- le prix des voitures a essence
ON peut facilement predire que des dizaines de millions d'ingenieurs asiatiques sont et seront formés. La matière grise asiatique sera l'une des ressources pas cheres dans l'avenir.
FINALEMENT Vous avez le droit de penser, A JUSTE TITRE, que certaines actions sont surevaluées mais lorsque tout monte le prix des apparts le prix des actions le prix de l'eau, l'electricité demain le prix des patates, le prix de l'essence, les taux d'interets et demain vos impots et bien vous avez tord de craindre une deflation et de ne pas agir en focntion d'une inflation de tout ce que vous allez payer.
Je suis donc INVESTI. Et il est souhaitable que tout investissement soit energetiquement raisonnable.
Hubisan
--
Hubisan
Investisseur GARP : growth at reasonable price
l'inflation des actifs et la monnaie de singe
Ceci est très intéressant. Ce qui est étonnant, c'est que de nombreuses et diverses personnes souvent qualifiées à partir des mêmes constats parviennent à des avis aussi divergents.
Ainsi nous constatons tous qu'il y a une inflation générale des actifs. Pour autant, il n'y a guère dans les pays occidentaux une augmentation proportionnelle des revenus particuliers ou des PIB à l'échelle des pays (ou seulement pour ceux, et seulement pour la fraction de leur patrimoine qui spéculent, sur les classes d'actifs). Des experts tels que Touati ou JP.Petit en ont traité à leur manière. Bien d'autres encore autant qualifiés. Pour notre forum, je retiens les avis répétés de Labadie, les miens quelquefois, et ceux dernièrement d'Hubisan. Labadie parvient à une déflation selon une logique économique mécanique imparable. Hubisan pense que l'inflation des actifs, étant généralisée et conséquentes des besoins mondiaux déséquilibrés par la Chine et les pays émergents, est devenue normale et devrait s'entretenir d'elle même. Pour moi, je suis plutôt de l'avis de Labadie, mais à son mécanisme économique, j'associe une sorte de psychologie des foules et des grands ensembles. Je crois que l'ensemble tiendra non parce que économiquement ce système serait viable, non plus parce qu'ayant dépassé les limites, il en devient inexorable et nécessaire, mais pour une raison bien plus simple. Le système tient parce que la grande majorité croit qu'il ne peut en être autrement et que par la multitude des actions individuelles ou par la multitude des actions des ensembles, grandes et petites, nous perpétuons la logique de ce système. Jusqu'où ira-t-il> Impossible à prédire. Or toutes choses humaines a son terme. Reprenons: inflation donc de tous les actifs mais sans la corrélation d'une hausse proportionnelle des revenus individuels ou des PIB, du moins en Occident. Or, si je me souviens bien, 70% des produits mondiaux sont le fait de l'économie occidentale. Un ralentissement de l'économie occidentale correspondrait à un ralentissement de l'économie mondiale, Chine et pays émergents compris étant trop dépendants dans leur croissance de la première. De quoi dépend la consommation occidentale> Des revenus ou s'ils sont insuffisants du crédit. Cela rappelle les USA avec leur taux d'épargne négatif et leur consommation fondée sur le crédit et la revalorisation des actifs. Il y a eu bien des précédents du même type, par exemple les tulipes hollandaises où chacun s'endettait pour aquérir des tulipes dont le prix augmentait chaque jour simplement parce qu'alors tous en voulaient en prévision des prix futurs.
De quoi dépend le crédit> En dernière instance des banques centrales. Mais que vaut une monnaie scripturale qui n'a point de contrepartie pour justifier son émission exponentielle. Rappelons qu'il n'y a pas si loin un billet de banque ne valait que s'il s'échangeait pour une certaine quantité d'or. Rappelons encore, car c'est très significatif, que les billets de banques, mais aussi les assignats et bien d'autres choses encore, ne valaient qu'en fonction du degré de confiance et de certitude que les gens voulaient bien mettre en eux. C'est à dire bien peu. Rappelons encore ce temps des Princes qui battaient la monnaie et qui essayaient d'augmenter la quantité de monnaie en réduisant la proportion d'or dans les pièces qu'ils émettaient. Personne n'étaient dupes de cette monnaie de singe. Or que faisons-nous aujourd'hui> Strictement la même chose, à la différence que les billets de banques sont devenus une habitude et un mode d'échange dont guère de personnes n'ont le souvenir de l'origine. Quand chacun se persuadera que l'on ne peut émettre une quantité infinie de monnaie, on recommencera à s'interroger. On commence à le faire à propos de la monnaie américaine et c'est bien la raison principale de sa faiblesse actuelle. Continuons encore un peu. Si on veut maîtriser l'inflation des émissions, on restreint la facilité du crédit. Mais si le crédit est durci, où trouvera-t-on les revenus pour consommer> Dans les salaires> Chacun se rend bien compte que nos économies ne sont pas compétitives face à des pays qui sont à deux doigts d'être aussi compétents que nous en tout et qu'en conséquence nos salaires ne se rehausseront pas ces prochaines années. C'est d'ailleurs ce que tous constatent depuis déjà quelques années. Dans la croissance des PIB> Même diagnostic à quoi il faudrait rajouter les excès d'endettements des Etats ces dernières années.
A quoi aboutit-on> Pour se payer des actifs chers, il faut disposer de revenus élevés ou s'endetter. Le crédit risque forte d'être restreint les années futures. Il est déjà à ses limites: taux extraordinairement bas et durée de prêt excessivement longues. Comment fera-t-on avec des taux en hausse, les impayés futurs qui conduiront les banquiers à restreindre les facilités de son octroi, notamment leur durée > Les revenus ne sont pas suffisants. Il reste les actifs. On achète des actifs par arbitrage avec d'autres actifs qui se revalorisent. Mais par rapport à quoi se revalorisent-ils> Par rapport à la monnnaie. Or cette monnaie est devenue monnaie de Prince ou de singe! Où j'en viens> A mon idée première. Tout est sauf tant que la grande majorité y croit. C'est déjà le cas avec l'immobilier. On en voit bien qui s'endettent sur 30 ans à taux variables. Pourquoi pas si la folie reste générale! Mais gare au lendemain de cuite. On se croyait riche et en défintive on est terriblement pauvre du crédit qu'il reste à rembourser. On a bien cru que le monde tournait autour de la terre. D'autres ont crû à la valeur des coquillages et d'autres encore à celle des bulbes de tulipes. Pourquoi ne croirait-on pas à cette abstraction de la monnaie scripturale> Mais dira-t-on, il ne s'agit pas de monnaie mais d'actifs. C'est vrai et faux à la fois. Un immeuble peut-être comparé à un autre actif semblable, c'est à dire peut-être comparé avec un autre immeuble qui lui ressemble. Or on l'estime par rapport à une abstraction qui présente des failles. Si sur une île, une vache vaut pour tant de perles qui est la monnaie de l'endroit, il y a fort à parier que si la quantité de vaches vient à manquer un peu (cas du pétrole ou des matières premières par exemple) la quantité de perles qu'il faudra donner pour l'échange augmentera. Vienne le magicien banquier de l'île qui annonce avoir su trouver de nouvelles perles en quantité et qu'il consentira à les distribuer à tous sous réserve d'un modeste taux d'intérêt, que verra-t-on encore> Le prix des vaches augmentera en quantité de perles. Tout est bien dans ce monde merveilleux, puisque tous se sentent plus riches et n'hésitent pas à s'endetter toujours plus. Et le magicien banquier de trouver de nouvelles perles. Mais voilà que l'on se rend compte que l'ami du banquier est étranger. Il est chinois. Il lui arrive souvent de lui prêter une grande quantité de perles. Cela l'arrange bien puisqu'en échange on lui achète les biens qu'il vend. Un jour l'ami chinois devient riche, ses affaires ont bien prospéré. Il considère qu'il ne lui est plus suffisament profitable de faire des affaires avec notre bienfaisant banquier. D'ailleurs il le sait, ces perles sont de bien piètre qualités. Ne les a-t-il pas fabriquées pour bien le savoir> Notre banquier ne peut plus prêter. On commence à s'interroger sur l'île. On y regarde à plus près. Certains auscultent les à la loupe. Finalement on se rend compte que ces perles étaient des fausses. Dieu alors, l'île s'agite. Tous auraient-ils été dupes. Les perles ne valent plus rien. Or nos vaches, le bel actif, qui nous faisait accroire riches et bienheureux s'échangeaient sur la base de la maudite pierre. Les prix s'effondrent.
Nous pourrions bien vivre une pareille histoire si jamais nous ne décillions nos yeux embués de rêves. Cela reste dans l'ordre du possible. Cette petite fable ne vaut que pour rappeler qu'en dernier lieu en matière humaine chaque chose ne vaut que par rapport à la confiance et à la croyance que nous voulons bien y mettre. Aussi je rappelle, tant que la multitude voudra bien croire, l'ensemble du système perdura. Mais il se peut bien qu'un jour elle cesse de le faire. Les conditions des lendemains qui déchantent sont déjà là (clin d'oeil à Labadie). En attendant, pour paraphraser Hubisan il faut bien agir et pour paraphraser Keynes demain nous serons tous morts. J'en conclus de la même manière qu'Hubisan, avec un clin d'oeil humoristique en sa direction:
» Je suis donc INVESTI. Et il est souhaitable que tout investissement soit
» energetiquement raisonnable.
--
Graham
l'inflation des actifs et la monnaie de singe
. Mais il se
» peut bien qu'un jour elle cesse de le faire. Les conditions des lendemains
» qui déchantent sont déjà là (clin d'oeil à Labadie). En attendant, pour
» paraphraser Hubisan il faut bien agir et pour paraphraser Keynes demain
» nous serons tous morts. J'en conclus de la même manière qu'Hubisan, avec
» un clin d'oeil humoristique en sa direction:
» » Je suis donc INVESTI. Et il est souhaitable que tout investissement
» soit
» » energetiquement raisonnable.
Pulvérulent combat de matières grises qui me laisse sceptique autour de ces idées pas toujours fausses, n'est-il pas vrai >>> Graham - Hubisan, c'est comme la lutte à mort dans les 100 derniers mètres du prix Greffulhe entre Ben Trovato et Zeddaam, eux-mêmes montés Pigott et Saint-Martin. Le public retient son souffle, les couples ne se séparent plus dans l'embrassement des cravaches, qui va gnéga mon ptit gars >>> Que de neurones en fusion, que d'appétit de convaincre, que d'arguments fumants, fu-manchu, fumeux, fumigènes, voire fulligineux !
J'ai bien essayé d'emboîter le pas de Graham, surtout quand il a commencé à sortir cette histoire de chinois de sa Manche natale (j'aime bien les histoires de chinois, ça repose des histoires de Toto). Mais Graham (the fool on the) Hill marchait d'un pas rappelant notre champion du monde du 50 km, le binoclard Diniz. Injouable à suivre, même en courant. Je n'ai finalement retenu qu'un argument certain et imparable qui en fait selon moi le héros de la joute : "demain nous serons tous morts".
C'est vrai, mais juste avant et notamment grâce à vous : "qu'est-ce qu'on aura bien rigolé"
le jeu qui fait rire
Hé bien, Bimbo, si j'ai rire, je suis content. Je ne visais pas moins! C'était juste un jeu. Je m'amuse. Dans la distorsion des intuitions et des visions, on peut tout voir et son contraire. Rien n'est vraiment faux, ni vrai. C'est nos puissances d'imagination et de calcul qui ont leurs limites. Ce moment de l'histoire est passionnant, il peut survenir un peu n'importe quoi. Nous sommes les acteurs. Nous le vivons dans nos chairs: bonheur, malheur, joies et peines, nous y courons tous. C'est nos vies que nous jouons. Nos cousins chinois, russes, musulmans aussi. Passionnant. Struggle for life. Quel bonheur que de seulement vivre. Le pire étant de mourir, en attendant je préfère m'épuiser à consummer mon énergie. Qu'en sortira-t-il> Qu'importe la fin, l'essentiel est d'en être, comme aurait dit le baron de Coubertin. Pour moi, je vise à être le roi! Mais qu'importe encore. C'est le jeu qui est passionnant. Jouons donc et rions, à nous tordre le ventre, comme des enfants turbulents, comme des héros grecs, persuadés de notre force vaine et plein d'une joie tragique, jusqu'à ce que le javelot adverse nous transperce et nous renvoie au royaume souterrain d'Hadès. Beaux, lumineux, pleins de forces et de vie, comme des radieux fils du Soleil
--
Graham
Inflation ... solution impossible !
Bonjour, amha il ne faut pas confondre hausse généralisée du prix des actifs (bien réelle) et inflation (donnée qui porte sur les biens de consommation).
La hausse du prix des actifs est provoquée par des liquidités surabondantes liée aux taux bas et à l'expansion rapide du crédit.
Dans ce contexte, le pétrole, l'immo, l'or, les actions et autres sont pour moi des objets quasiments identiques...même sur le pétrole où un débat existe sur le niveau des réserves restantes, on peut le remplacer par du charbon (soit pour l'énergie, soit pour fabriquer des carburant via le coal to liquid, qui permet de produire des barils synthétiques à 30-40$).
Et la hausse du baril de 20 à 75$ n'a eu aucun effet sur l'inflation.
Enfin, l'inflation sur l'énergie est pour moi tout ce qu'on veut sauf évidente pour les années à venir (même si la tendance très LT est à la hausse)...ne pas oublier ce qui s'est passé en 2001-2002 sur le baril (cours divisé par 2). En cas de récession, le baril reviendra sous les 30$.
L'inflation est un choix totalement exclu pour les dirigeants des USA (même si ils aimeraient sans doute pouvoir l'utiliser). Parce qu'elle est toujours associée à une hausse des taux...et qu'une hausse des taux importante signifierait implosion immédiate de la bulle de crédit privé en cours, donc récession et faillites de ménages en série (et retour à la case déflation).
La dette privée à effet déflationniste (330% du PIB US) domine très largement sur la dette publique (70% du PIB US environ) dans le système actuel.
Comme le dit Graham, le système tient uniquement par un phénomène de psychologie des foules (sentiment d'invulnérabilité et euphorie générée par des décennies de d'expansion presque continues depuis 1945).
La seule façon de détecter la fin du mouvement est donc de chercher les signes de retournement dans la confiance des ménages (et donc dans leur capacité à augmenter leur endettement).
Pour moi, plusieurs signes portant justement sur cet aspect montrent qu'on est tout près de la fin :
- le retournement sur l'immo US, qui est de grande ampleur.
- Les déboires du secteur subprime.
- La chute des obligations hypothécaires qui montre la perte de confiance des investisseurs sur ce secteur.
(http://tropicalbear.over-blog.com/article-11404290.html)
- Les dégradations de la notation de divers fonds hypothécaires se multiplient depuis quelques semaines avec des banques qui ne parviennent plus à revendre leur paniers d'hypothèques.
En réaction, les établissements de crédit durcissent leurs conditions :
http://www.wealthdaily.net/articles/fannie-freddie-guidelines/369/wd
L'impact de l'immo a jusqu'ici été limité (le PIB US devrait rebondir à 3% au T2, en tout cas c'est ce qui est attendu dans les publications de cette semaine), mais il y a des signes de faiblesse au niveau de la consommation intérieure US.
Donc, en tant qu'investisseur qui aime se placer sur des durées supérieures à un an, je ne suis pas investi, n'étant pas vraiment compétent dans le court terme. Et comme j'ai bien gagné sur 2003-2006, je peux attendre "paresseusement" la crise !
Il reste effectivement des valeurs bon marché sur la place (JCQ est l'exemple type), mais elles ne sont bon marché que dans un contexte de croissance et de forte demande internationale.
--