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et ça (Securibourse)

par mareva @, Barjac, lundi 28 mai 2007, 11:49 (il y a 6384 jours) @ mareva

JDF achat 7.6 € 22:01 26/05/07

ABC Arbitrage a dompté la volatilité des marchés

L'innovation financière et une diversification dans la gestion pour compte de tiers doivent tirer la croissance
Herrick du Halgouët


ABC Arbitrage a été créé en mars 1995 avec un capital initial de 50.000 francs par une équipe de professionnels des marchés. Aujourd'hui, la société dispose de 45 millions d'euros de fonds propres, bien qu'elle ait distribué pour 68 millions de dividendes depuis l'origine, dont 25 millions d'euros sous forme d'actions. Il existe pourtant un fossé entre les excellentes performances d'ABC Arbitrage et son manque de notoriété, qui provient de l'absence cruelle en Bourse de concurrents facilement comparables et de la complexité de ce métier.

Une activité industrielle nécessitant une prise de risque limitée

L'arbitrage consiste à profiter d'écarts de cours constatés entre produits ou marchés, par exemple en achetant et en vendant au même moment un produit sur deux marchés différents, un contrat dérivé (exemple bons de souscription) et son actif sous-jacent, deux échéances différentes d'un même contrat dérivé. Ces opérations sont montées de manière à produire des résultats indépendants des variations de marché, des taux d'intérêt et des taux de change.

A la différence de certains hedge funds qui défraient actuellement la chronique et qui bâtissent des stratégies directionnelles (en cherchant à anticiper sur le sens du marché), ABC Arbitrage développe une approche industrielle dans laquelle les risques et le coût du financement éventuel sont analysés en détail avant l'initiation de toute position.

En 2006, seulement 18 % des encours portés par ABC Arbitrage présentaient un risque exogène (exemples : échec d'une OPA, chute inattendue de volatilité). En 2006, les opérations perdantes n'ont ainsi représenté que 8 % (soit 2,7 millions d'euros) du produit d'activité courante, qui représente la somme des gains nets sur instruments financiers, ajustée du coût du risque.

Innover et faire jouer l'effet de levier

Concrètement, la durée de vie moyenne d'un arbitrage est de trois mois. Ce qui signifie qu'il faut sans cesse trouver de nouvelles stratégies, d'autant qu'il n'existe pas de brevet en matière d'ingénierie financière.

Des idées, ABC Arbitrage n'en manque pas, puisque le nombre d'arbitrages en portefeuille s'élève aujourd'hui à environ 1.200, contre 926 opérations en moyenne en 2006 et 632 en 2005. ABC Arbitrage réalise d'une part des opérations standardisées avec de gros volumes mais de faibles marges, d'autre part, il déniche des opérations complexes, plus innovantes et bien margées. Pour parvenir à un retour sur fonds propres de 30 %, ABC Arbitrage a géré très activement ses fonds propres ces dernières années et la société recourt massivement à l'endettement. Les arbitrages avec risque exogène sont ainsi effectués avec des effets de levier compris entre 3 et 6 fois.

Un titre décoté

ABC Arbitrage va chercher à travailler davantage en Asie. Début 2007, la société intervenait d'ores et déjà sur 37 places de cotation, contre seulement 30 en 2005. Sur le plan des produits, l'arbitragiste français a aussi de la marge pour augmenter son volume d'encours sur les obligations et les futures.

ABC Arbitrage vient par ailleurs de lancer un fonds de gestion pour compte de tiers. Les fondateurs du groupe, à savoir Aubepar et ABC Participation et Gestion, devraient aussi y investir entre 4 et 7 millions d'euros.

Pour 25 millions d'euros d'encours gérés, un revenu supplémentaire de 1 million avant impôt serait généré. Il serait aisé à ce fonds de droit irlandais de monter jusqu'à 100 millions d'euros d'encours sans frais fixes supplémentaires. Grâce aux conditions de marché favorables à l'accès à de nouvelles places boursières et à des innovations, l'activité d'ABC Arbitrage a progressé de 75 % en 2006, pour atteindre 34,3 millions d'euros. Malgré le versement d'une enveloppe d'environ 3 millions de bonus aux salariés, le résultat net part du groupe s'est établi à 14,6 millions, en progression de 108 %.

Le conseil d'administration proposera à l'assemblée générale du 30 mai la distribution d'un solde sur dividende de 0,20 euro par action, réinvestissable tout ou partie en actions, avec une décote de 10 % par rapport à une moyenne de cours précédant l'assemblée. Compte tenu de l'acompte déjà versé, le rendement du titre ressort au final à plus de 5 % au titre de l'exercice 2006.

Le cours de Bourse a grimpé de 140 % sur un an, ce qui est parfaitement justifié. Mais certaines sociétés anglo-saxonnes intervenant au moins partiellement sur le même métier sont mieux valorisées que l'arbitragiste français, comme Man Group, qui, selon JCF Factsets, capitalise 19,6 fois ses résultats 2006 et 17,6 fois les profits estimés pour l'année en cours. En appliquant une décote de 20 % par rapport à ces comparables qui méritent une prime car ils sont plus grands et plus diversifiés, nous arrivons à une valorisation comprise entre de 7,2 et 8 euros par action ABC Arbitrage.


ABC ARBITRAGE

Président-directeur général Dominique Ceolin

Membres du conseil d'administration

- SARL ABC Participation et Gestion, dont le représentant permanent est Jean-Michel Bonnichon

- Aubepar SA, dont

le représentant permanent

est Xavier Chauderlot

- Jacques Chevalier

- Jean-François Drouets

- Didier Ribadeau-Dumas

POINTS FORTS

Une équipe dirigeante qui a fait ses preuves ; des fondateurs qui réinvestissent dans le groupe ; de nombreuses opportunités de développement ; une forte implication du personnel ; un taux de distribution élevé.

POINTS FAIBLES

Des performances moins bonnes en l'absence de volatilité ; une grande discrétion sur les secrets de fabrique ; un démarrage assez lent de la gestion pour compte de tiers.

l NOTRE CONSEIL

Acheter (code : ABCA ; Comp. C) en visant un objectif de cours de 7,60 euros par action. Rendement attrayant.

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mareva


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