"Désormais, peu de valeurs françaises sont attrayantes (Securibourse)

par crocroc, jeudi 24 mai 2007, 11:42 (il y a 6388 jours)

Richelieu Finance : "Désormais, peu de valeurs françaises sont attrayantes"

Capital.fr : A voir le CAC 40 (PX1) voler de records en records, le marché recèle-t-il encore du potentiel >

Roland Fernet : La Bourse de Paris a probablement déjà réalisé l’essentiel de la hausse espérée pour cette année. Certes, les entreprises sont optimistes et possèdent des trésoreries abondantes, ce qui leur permet de réaliser des acquisitions et de compenser une croissance qui devrait ralentir. Mais actuellement le marché est dopé principalement par les fusions et acquisitions, ce qui peut conduire à certains excès. De plus, les valorisations ne sont pas attractives, avec un CAC 40 (PX1) qui se paie 14 fois les bénéfices attendus en 2007. Certains secteurs, comme l’immobilier, frôlent même l’exubérance.

Capital.fr : Existe-t-il encore des opportunités d’investissement >
Roland Fernet : La sélection devient de plus en plus délicate. C’est pourquoi nous continuons à privilégier des valeurs en retard, comme Total, et des sociétés en retournement, comme Rhodia (RHA), dont le redressement n’est pas encore totalement intégré par le marché. Le secteur des transports est également délaissé. Pourtant, dans une économie mondialisée et avec la vague des délocalisations, ce secteur a de beaux jours devant lui. Pour en profiter, nous misons sur des titres comme Geodis (GEO) et Bolloré. Impossible d’être absent aussi du thème des OPA. Dans un secteur bancaire en pleine ébullition, des titres comme Dexia (DX) et Société Générale (GLE) peuvent encore être mis en portefeuille. L’idéal est de trouver des valeurs combinant à la fois une amélioration des résultats et un aspect spéculatif, comme c’est le cas avec Alstom (ALO). Malgré la hausse du titre de 80 % en un an, le potentiel n’est pas épuisé. Entre la bonne tenue de ses différents marchés et les rumeurs de meccano industriel avec Areva et Bouygues (EN), Alstom (ALO) devrait rapidement atteindre 135 euros.
Capital.fr : Vous ne citez pas de valeurs moyennes >

Roland Fernet : Et pour cause ! Cela fait maintenant un an que nous allégeons progressivement nos positions sur les valeurs moyennes. L’écart de valorisation avec les grandes capitalisations ne cesse de s’accroître, ce qui ne se justifie pas. Aux niveaux actuels, les risques de déception sont importants sur certains titres, même s’il reste encore quelques dossiers intéressants. Le secteur du travail temporaire, avec des sociétés comme le Groupe crit (CEN) ou Synergie, devrait, par exemple, profiter d’une plus grande souplesse dans l’organisation du marché du travail en France.

Capital.fr : Chez Richelieu Finance, vous couvrez vos portefeuilles, ce qui sécurise vos performances. Mais étant donné le coût que cela engendre, le jeu en vaut-il la chandelle >

Roland Fernet : Cette stratégie de couverture ampute aujourd’hui nos performances de 2 à 4 % selon les fonds. En revanche, cela permet d’atténuer fortement leur volatilité. Et si lors de phase de hausse nous sommes un peu pénalisés, nous nous rattrapons très rapidement lors des mouvements baissiers. Lorsque le CAC 40 (PX1) a chuté de 8 % en février dernier, nos fonds n’ont reculé que de 2 à 3 %. Et dans un marché fragile comme aujourd’hui, cette tactique nous semble vraiment pertinente.


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