les perfs des sociétés familiales (Securibourse)

par crocroc, mardi 22 mai 2007, 17:59 (il y a 6389 jours)

AVIS D'EXPERT Louis Bert, responsable de la Gestion Actions chez Oddo AM, mise sur les performances des sociétés familiales.


Pourquoi les sociétés familiales constituent un segment porteur >


Dans la durée, les sociétés familiales font mieux que les autres sociétés boursières : une performance annuelle située entre 13 et 14% quand le marché réalise 8.90% (moyenne annuelle de janvier 1990 à avril 2007). Cette surperformance boursière reflète une performance économique de l’entreprise. L’adage selon lequel on gère mieux son propre argent que celui des autres caractérise aussi les sociétés familiales. Dans les périodes de ralentissement économique comme ce fut le cas en 1990-1995, ou en 2000-2003, les sociétés familiales résistent mieux que les autres. L’horizon d’investissement à long terme et la responsabilité de transmission de l’entreprise familiale favorisent également ces performances. Ces entreprises sont souvent concentrées sur un métier : par exemple, L’Oréal dans les cosmétiques, Sodexho dans l’alimentaire... Plusieurs entreprises sont capables de décliner un concept international, comme le leader du pneu Michelin dont l'histoire a commencé à Clermont-Ferrand.


Comment investir dans une société familiale >


On peut soit acheter directement sur le marché soit investir de façon indirecte en passant par un courtier. Sur le marché, il faut acheter au moins dix lignes pour ne pas prendre trop de risques. On peut aussi passer par un courtier qui investit sur des sociétés familiales en proposant une Sicav dédiée, comme par exemple Oddo Generation.


Nous avons conçu un mélange entre grandes valeurs, valeurs moyennes et petites valeurs. Pour moitié, ce sont des petites valeurs, l’autre moitié est partagée entre les grandes valeurs et les valeurs moyennes. Cela donne de la robustesse à la performance. Le fonds Oddo Generation est très bien référencé avec une volatilité inférieure à celle du marché. On a un bon couple rentabilité/ risque : depuis le début de l’année, elle réalise 12.69% contre 7.17% pour le CAC40 et sur les cinq dernières années, elle progresse de 45.16% contre 28.93%.


Les sociétés familiales françaises ont-elle une spécificité par rapport aux européennes >


La France est un pays qui possède une « tradition » d’entreprise familiale importante, mais ce n’est pas une exception française : la moitié des sociétés cotées sont considérées comme des entreprises familiales dans la zone Euro. La zone Europe connaît un regain de dynamisme. Les marchés européens ne sont pas chers. Concernant les sociétés familiales européennes, on constate effectivement une plus grande diversification : on ne trouve pas de sociétés familiales dans le secteur bancaire en France mais elles sont très présentes dans les secteurs bancaires européens. Cependant, une étude (1) a recensé 64.8% de sociétés familiales parmi les sociétés cotées en France quand au Royaume-Uni, elles représentent seulement 23.7%.


Quels sont vos critères de sélection d’une société familiale dans votre portefeuille >


Nous choisissons les sociétés composant notre Sicav en fonction de plusieurs critères, parmi lesquels la qualité du management et la compétitivité de l’entreprise. Les entreprises idéales sont celles qui sont leaders dans un marché porteur, possèdent des avantages compétitifs, des barrières à l’entrée qui sont hautes et enfin qui véhiculent une crédibilité du management dans son discours.


Pour vous, quelle entreprise symbolise le mieux l’esprit d’entreprise familiale >


Parmi les groupes cotés, certaines sociétés se démarquent par leur capacité à bien transmettre l’entreprise d’une génération à l’autre et par la présence de représentants de la famille à leur tête. On peut citer Decaux qui connaît par ailleurs une forte croissance, ou encore Bouygues, Pernod Ricard et Seb.


Quelle est selon vous la société familiale la plus prometteuse >


Des grands groupes ont un beau parcours comme LVMH, certaines entreprises évoluent dans un secteur très porteur comme Delachaux dans le domaine des réseaux de transport ferroviaire, mais aussi les groupes du secteur du luxe, ou des cosmétiques, comme L’Oréal.


Pour plus d'informations sur le portefeuille de Oddo Generation, www.oddo.fr

les perfs des sociétés familiales

par crocroc, mardi 22 mai 2007, 18:00 (il y a 6389 jours) @ crocroc

Les sociétés familiales ont un moral d’acier, leur gestion assure des performances inégalées en Bourse.


Les Peugeot, Bouygues, Michelin et autres Dassault ont un secret : la famille. En effet, ces fleurons des entreprises françaises tirent leur réussite de la cellule familiale de leurs ancêtres. Une particularité qui leur permet de dépasser très largement les performances des sociétés cotées à la Bourse, plus de 600% entre 1990 et 2006. Comment> En alliant une gestion « de bon père de famille » à un mode de gouvernance judicieux et parfois même audacieux. L’organisation simplifiée de ces sociétés familiales, grâce à une hiérarchie restreinte, et leur vision à long terme en font des sociétés particulièrement rentables sur les marchés. Ce sont celles qui créent le plus de valeur pour l’actionnaire. Elles se définissent comme étant contrôlée directement ou indirectement par des personnes physiques qui ont le pouvoir de révoquer ou de nommer les dirigeants. De plus, pour la famille détentrice, l’entreprise représente l’essentiel du patrimoine de la famille en question. Ce contrôle de la propriété, en plus d’inciter les héritiers à maintenir à flot leur patrimoine, permet de prendre des décisions innovantes et rapides. Les dirigeants de ces sociétés sont tournés vers l’avenir, favorisant une politique d’investissement optimale sur le long terme. Contrairement aux sociétés bridées par les actionnaires, les sociétés familiales ne cherchent pas la rentabilité immédiate : sur le long terme, elles réalisent le parcours sans faute. Les sociétés familiales sont dynamiques en Europe, mais des différences importantes s’observent en fonction de la tradition capitalistique de chaque pays. Au Royaume-Uni par exemple, le contrôle familial est beaucoup moins développé que dans les pays d'Europe continentale. Ainsi, quand la France compte 64.8% de sociétés familiales parmi les sociétés cotées, au Royaume-Uni, elles ne représentent que 23.7%.


Histoire, business et sentiments. Les sociétés familiales ont une riche histoire que les héritiers, ou les nouveaux propriétaires, aiment à se répéter. Les plus anciennes sont à l’origine du capitalisme moderne et globalement elles représentent plus de 50% des entreprises européennes. Celles qui ont perduré ont su s’adapter au modèle économique actuelle et faire de leur particularité une force. Culture familiale et culture d’entreprise font alors bon ménage. Les « liens moraux » au sein de la famille, leur histoire et identité commune, et les intérêts réciproques au sein de la famille expliquent ces réussites. Première réussite : la transmission du flambeau. L’histoire des Michelin est représentative de ces dynasties. En 1889, les frères Edouard et André Michelin reprennent l’entreprise de leur grand-père alors spécialisée dans le patin à frein. Trois générations se succèdent à la tête de l’entreprise. Leur réussite est depuis connue du monde entier, l’emblème de la marque a envahi l’imaginaire collectif. Le décès tragique d’Edouard Michelin a mis fin à l’histoire de cette famille, mais prouve la force de ces entreprises.


En comparant les performances des sociétés familiales aux autres sociétés du Cac 40, celles des premières sont significatives. Ainsi, entre 1990 et 2006, les sociétés familiales ont gagné 639%. Dans le même temps, le Cac a pris « seulement » 292%. Un différentiel des plus significatifs, prouvant sur le long terme la robustesse de ces entreprises. Si on compare les performances de 21 grandes entreprises familiales par rapport au Cac 40 depuis mars 2003, elles réalisent une croissance de 243%. L’indice boursier réalise seulement 151%. Parmi les valeurs qui ont explosé : Maurel et Prom progresse de 928%, Bourbon de 586%, Wendel de 559% et Bouygues de 323%.

les perfs des sociétés familiales

par crocroc, mardi 22 mai 2007, 18:02 (il y a 6389 jours) @ crocroc

Le palmarès des sociétés familiales +928% depuis 2003, pour Maurel & Prom et +586% pour Bourbon. Les valeurs pétrolières se placent en tête du classement des valeurs familiales.


En mars 2003, l’indice Cac 40 était au plus bas, à 2400 points. La levée des incertitudes sur l’invasion américaine en Irak, sonnait le rebond général des marchés d’actions après trois ans de baisse. C’est ce niveau que nous avons choisi de prendre comme point de départ pour comparer l’ensemble des performances des valeurs familiales. Alors que le Cac 40 est passé de 2400 points à plus de 6000 points aujourd’hui, soit une performance de 151 %, les sociétés sélectionnées ont progressé en moyenne 243% sur la période, soit un cours multiplié par 3 contre 2.5 pour le Cac 40.


Les sociétés pétrolières raflent la mise. C’est Maurel & Prom qui décroche la première place du palmarès. En un peu plus de 4 ans, le cours de bourse de la société a été multiplié par 10, passant de 1.56 euros à 16 euros, porté par le coup de génie de son dirigeant Jean François Henin. Cet ex d’Altus, la filiale de Thomson, gérée par le Crédit Lyonnais, avait parié dès 2000, sur la flambée des cours du pétrole, recentrant ainsi l’activité de l’entreprise sur la production et la prospection pétrolière. Pour les heureux possesseurs du titre, cela correspond à une plus value de 928 %.


La flambée des cours du pétrole a également profité à Bourbon. Cette société dirigée par Jacques de Chateauvieux, dont la famille détient encore à l’heure actuelle 23,6% du capital, est spécialisée dans l’OffShore, notamment les services maritimes pour l’exploration et l’exploitation en eau profonde. Depuis le 12 mars 2003, le cours du titre est passé de 7,86 euros à 53,93 euros, soit une progression de 586 %. Il faut dire que sur la période, la hausse du coût de l’énergie a joué a plein. Les cours du brut sont ainsi passés de 24 $ le baril à 62,8 $, soit une hausse significative de 161 %.


En troisième place, on trouve Wendel Investissement. La holding présidée par le baron Ernest Antoine Seillière, est spécialisée dans la prise de participation à long terme, dans des sociétés non cotées. La famille Wendel, fondatrice du groupe est encore très présente puisqu’elle détient 36,4 % du capital et 55% des droits de vote. Prédécesseur de Laurence Parisot à la tête du Medef, Ernest Antoine Seillière pouvait alors revendiquer sa place de patron des patrons, puisque le cours de bourse a été multiplié par 6,6, passant de 20 à 131 euros.


A la quatrième place on trouve Zodiac dont le cours de bourse est passé le 9,1 à 55,45 euros, soit une progression de 509%. La société spécialisée dans la conception, la fabrication et la commercialisation d’équipements aéronautiques et de bateaux pneumatiques, est détenue à 27,5 % par la famille Domange, qui possède 41,7 % des droits de vote.


On trouve ensuite, Bouygues, dont le cours de bourse a été multiplié par 4, passant de 14,4 à 60,8 euros (+323 %). La famille Bouygues détient encore 18.4% de la société dont l’activité s’organise autour de trois pôles : construction, téléphonie et médias. Les droits de vote de la famille atteignent 27,2%.


Michelin arrive en 6eme place du classement. La manufacture Clermontoise est l’une des rares a avoir conservé son siège social en province, illustrant là encore, l’influence de la famille fondatrice, représentée par Pierre Michelin au conseil de surveillance. On pourrait encore citer JC Decaux (+221% sur la période), Sodexho (+215%), Hermès (+191%), Pinault (+184%), Eurazeo (+168%), Pernod Ricard (+167%) qui surperforment le Cac 40.


Carrefour et Casino dans le bas du peloton. Malgré des performances plus qu’honorables, le secteur de la distribution se place en dernière ligne de notre classement. Le cours de bourse de Casino est passé de 51.8 à 78.8 euros, soit une performance de 52%. Le groupe Rallye est présent à hauteur de 47.3% dans le capital du groupe, et possède 61.9% des droits de vote. C’est Carrefour qui se classe en bon dernier. Le cours de l’action n’a pris qu’un modeste 33% sur la période. La famille Halley détient encore 13% du capital du groupe et 20.3 % des droits de vote.


En contrepartie, de ces performances inférieures à l’indice Cac 40, les valeurs de la distribution revendiquent un statut de défensives. En effet, en temps de crises, elles font office de refuge et résistent plutôt mieux que les autres. Pour exemple, entre septembre le 4 septembre 2000 et le 12 mars 2003, alors que le Cac 40 perdait 65% de sa valeur, Casino ne perdait que 54% et Carrefour, 51%.



VOIR LE GRAPHIQUE Les performances des sociétés familiales



La méthodologie utilisée pour sélectionner les sociétés familiales


Pour établir le palmarès, nous avons sélectionné une liste de sociétés familiales, dont les familles qui gèrent ces entreprises souvent depuis plusieurs générations, ont un pouvoir de nomination ou de révocation des dirigeants et qui exercent un vrai contre-pouvoir par rapport au marché

a l achat ?

par lisag, mercredi 23 mai 2007, 09:38 (il y a 6388 jours) @ crocroc

merci tres i n teressant

quelles sont les meilleures opportuinites d achat >

Avatar

Oddo génération euro

par jmp ⌂ @, Boulogne/Mer, mercredi 23 mai 2007, 10:29 (il y a 6388 jours) @ lisag

» merci tres i n teressant
»
» quelles sont les meilleures opportuinites d achat >

Si j'ai bien compris Oddo lance un nouveau fond et c'est donc de la pub pour y souscrire. Mais c'est vrai que les sociétés familiales sont intéressantes et je puise régulièrement dans ce vivier (Delachaux, LDLC, Le Tanneur, Orchestra Kazibao et Delta + me paraissent appartenir à cette catégorie et Belvédère en faisait partie il n'y a pas si longtemps).

--
jean-marie

Oddo génération euro

par crocroc, mercredi 23 mai 2007, 16:18 (il y a 6388 jours) @ jmp

» Si j'ai bien compris Oddo lance un nouveau fond et c'est donc de la pub
» pour y souscrire.

C'est un article paru dans le Figaro d'hier. Pas de pub de ma part, donc :-)

Fil RSS du sujet
powered by my little forum