nickel : les industriels s'inquietent (Securibourse)
nickel : les industriels s'inquietent, 13:22 18/05/07
les cours culminent :
alors que les cours du nickel ont signé un nouveau record historique hier sur le LME avec un prix spot de 54300$ la tonne.
Malgré un consensus sur la surévaluation actuelle du nickel, les cours restent sur des niveaux élevés.
Les industriels s'en inquiètent les premiers.
Hier Eramet a jugé que les cours ne sont pas en phase avec la réalité du marché, alors qu'en parallèle certains producteurs d'aciers inoxydables ont prevu de réduire leurs productions pour faire face à un ralentissement de la demande lié à des opérations de déstockage.
Outokumpu, le 4ème producteur d'aciers inoxydables a ainsi annoncé qu'il allait réduire de 10% sa production au T2 pour répondre à ce nouvel environnement, où les clients préfèrent retarder leurs achats dans l'attente d'une baisse des prix.
de même Arcelor Mittal a déclaré hier qu'il comptait également modérer jusqu'à un certain point le niveau de ses livraisons.
Rappelons que les 2 tiers du nickel sont utilisés dans la production d'aciers inoxydables, et en raison du développement très important des pays émergents au 1er rang desquels figure la Chine, le marché physique reste tendu.
Toutefois, selon les estimations de l'International Nickel Study Group, la production de minerai devrait cette année s'inscrire en hausse de 5% à 1.48 million de tonnes, alors que la consommation est attendue à 1.41 million de tonnes, permettant de dégager un surplus de 70000 tonnes (contre une pénurie de 30000 tonnes en 2006).
l'une des raisons régulierement invoquées pour expliquer que le nickel reste à ces niveaux, est la spéculation des "hedges funds".
Selon Cole Asset Management, les montants investis dans les matières premières par les "hedges funds" pourraient atteindrent 35 milliards $ cette année, contre 30 milliards $ actuellement.
Sur les 10000 "hedges funds" répertoriés, 300 sont spécialisés dans les matières premières et les valeurs s'y rapportant, chacun gérant entre 300 et 350 millions $.
les 20 premiers fonds concentrent 80% des 30 milliards $ actuellement investis.
le + important d'entre eux est le fond Ospraie qui gère à lui seul 5.5 milliards $.
ma conclusion
malgrés les opérations de déstockage des industriels les stocks sur le LME sont toujours aussi faible.
j ai bien l impression qu il va falloir payer encore un peu plus cher quand ces mêmes industriels devront refaire leurs stocks
suggestion de bon sens
C'est pourquoi, autant sur le nickel que sur d'autres métaux, je suggère la plus haute prudence.
Parce que quand les stocks achetés à des cours bien plus bas et quand les vieilles options sur contrat à terme seront échues, alors il faudra bien racheter. Si les cours demeurent élevés, on s'imagine aisément les conséquences. Les concurrents à faible coût de mains d'oeuvre ont une marge de manoeuvre que n'ont pas les sociétés occidentales. Et il n'y a plus cette protection que permet les plus-values sur les stocks.
Enfin sans connaître ces secteurs, cela me parait une hypothèse vraisemblable qui vaut au moins débat à défaut d'être une alarme sensée.
--
Graham
c est bon pour jacquet
qui a un stock tres important de nickel.
perso j ai encore renforcé hier et aujourd hui.
aux cours actuels du nickel je vise un CA de plus de 100 mil d euros pour le T2 .
jacquet est devenu et de loin ma plus grosse ligne.
suggestion de bon sens
GRAHAM à mon avis le côut le main d oeuvre n a aucune importance.
ce qui compte c est la matière premiere!!! qui restera a mon avis faible pour quelques temp encore.
c est bon pour jacquet
» qui a un stock tres important de nickel.
»
» perso j ai encore renforcé hier et aujourd hui.
»
» aux cours actuels du nickel je vise un CA de plus de 100 mil d euros pour
» le T2 .
»
» jacquet est devenu et de loin ma plus grosse ligne.
me too
mais je ne peux plus renforcer
plus de sous et déjà très belle ligne
au fait, où as-tu vu le stock de nickel chez Jacquet >
ça m'intéresse vivement
--
mareva
suggestion de bon sens
Oui nous sommes d'accord.
Mais quand les stocks à l'intérieur des entreprises seront épuisés et quand les nouveaux contrats à terme seront devenus par effets mécaniques très chers, tous seront contraints à acheter cher une matière première chère.
Le coût de la amin d'oeuvre alors pourrait jouer, sauf bien sûr à produire des produits à haute valeur ajoutée.
Sinon pour les caractéristiques propres à chaque entreprise, je n'en sais rien. Je n'en suis aucune dans ce secteur.
C'était juste soulever un débat pour comprendre. (*)
(*parce qu'il m'arrive aussi d'être curieux quelquefois)
--
Graham
au bar d en face
oui mais ça date
de décembre 2006 (j'ai pas regardé dans le détail)
comment savoir où ils en sont >
schmack:
--
mareva
84 600M!!!! de stocks
mais c est vrai au 01/01/2007
je ne pense pas que jcq soit resté les bras croisés depuis.
La Nouvelle Calédonie...
Puisque le sujet concerne le Nickel, juste pour information, il faut savoir que La Nouvelle Calédonie disposerait de plus de 30% des réserves mondiales de Nickel. Il y a 2 énormes projet d'extraction, d'exploitation en phase de démarrage. Les premières productions ne sortiront pas avant 4 ans.
Cordialement, JF
Les Marchés mondiaux 2007
Lenvolée des matières premières Philippe Chalmin, professeur dhistoire économique à Paris-Dauphine, qui dirige la rédaction des rapports annuels Cyclope (rapports sur les cycles et les orientations des produits et des échanges), ladmet volontiers : contrairement à ce qui était attendu, 2007 devrait être encore marqué par la hausse du prix des matières premières. Les chiffres sont éloquents. Si lon considère la moyenne des
cours 2006 par rapport à la moyenne des cours 2005, le zinc a monté de 135 %, le cuivre de 82 %, le nickel de 64 %, etc. Les spécialistes de Cyclope ne sont pas les seuls à avoir été surpris par lenvolée des cours. « Si on mavait dit que le prix du nickel atteindrait 35.000 $ la tonne, jaurais dit que cest impossible », reconnaît Ekkehard Schulz, un des responsables du groupe allemand Thyssen-Krupp.
En janvier 2005, le métal nétait encore coté quà 15.000 $ sur le marché de Londres
Pour 2007, les prévisions de Cyclope, établies en début dannée, étaient encore très prudentes, avec des baisses attendues en moyenne sur lannée de 9 % pour le nickel, de 14 % pour le zinc, de 18 % pour le cuivre. On nen prend pas le chemin. Après un début dannée hésitant, le cuivre est reparti à la hausse et le nickel a franchi allègrement la barre des 50.000 $. Ainsi que le constate Philippe Chalmin, il ny a « pas déclatement de bulle en vue ». De fait, le mouvement haussier repose sur une base solide : la vigueur de la demande.
On en trouve confirmation dans la forte remontée depuis le milieu de 2006 des prix du fret maritime pour les cargaisons sèches (minerais et grains). Bien que les chantiers navals tournent à plein régime (la production chinoise notamment va de records en records), ils narrivent pas à suivre la demande : le carnet de commandes mondial a triplé en trois ans. Combien de temps cela durerat-il > Aussi longtemps que la Chine
continuera à manifester un appétit dogre pour les matières premières industrielles, cest-à-dire au moins plusieurs années encore avant quelle néternue « sous le poids des déséquilibres économiques et surtout sociaux que pareil emballement provoque ». Surpris par lévolution des métaux, les experts de Cyclope avaient en revanche bien anticipé le réveil des marchés céréaliers, dû, pour le blé, à la sécheresse en Australie et, pour le maïs, à limpact du programme de production déthanol aux Etats-Unis. La tendance devrait encore être favorable cette année. Le rapport Cyclope 2007 aborde aussi bien dautres sujets : dabord un panorama de léconomie mondiale, avec un examen détaillé de la situation de chaque zone et létude de quelques dossiers transversaux (les négociations commerciales du cycle de Doha, le changement climatique),
ensuite un passage en revue des marchés mondiaux, de toutes les matières premières, évidemment, mais aussi des marchés financiers, des grands marchés industriels (automobile, chimie, semi-conducteurs, etc.) et des services. G. H.
Les Marchés mondiaux 2007
Cyclope, Editions Economica,
660 pages, 115 .
--
Les Marchés mondiaux 2007
Bonsoir à tous,
J'apprécie beaucoup les commentaires de Philippe Chalmin, juste un peu surpris de son avis sur la question en ce début d'année. Il rectifie : c'est tant mieux !
1°) Cela réconforte vis à vis de mon sentiment sur cette question bien précise de la hausse des matières premières.
2°) Cela ME réconforte sur ma valeur fétiche, (Jacquet Metals), liée au Nickel
J'aime beaucoup cette phrase qui pour moi reste la conclusion de ce débat.
Ainsi que le constate Philippe Chalmin, il ny a « pas déclatement de bulle en vue ». De fait, le mouvement haussier repose sur une base solide : la vigueur de la demande.
Ce qui me parait évident est la continuité de la consommation chinoise. Elle ne va pas s'arrêter d'un coup. Qu'il y ait un petit coup de frein, je veux bien le concevoir ; mais cela prend du temps, et pour quelle ampleur >>>.
Aussi, il n'y pas que la Chine, on oublie un peu trop vite les pays émergents.
Je me permets de recopier une petite partie d'un post lu sur le forum d'à côté : c'est très instructif. C'est aussi le complément ou la suite de ton excellent post Bobo.
Le rapport CyclOpe 2007 est sorti de limprimerie à la veille du jeudi de lAscension et sera en librairie dès le 21 mai prochain. Le moins que lon puisse dire est que les marchés mondiaux des matières premières, toujours dopés par la Chine, ont poursuivi en 2006, à vive allure, leur ascension amorcée huit ans plus tôt. Et il y a fort à parier que ce mouvement devrait se poursuivre au delà de la décennie, selon les experts de Cyclope...
Dirigé par Philippe Chalmin, professeur à lUniversité Paris Dauphine et membre du Conseil dAnalyse Economique, le rapport CyclOpe est un ouvrage indispensable et une référence internationale
"Le temps du monde fini commence", écrivait Paul Valéry au milieu du siècle dernier. En cette première décennie du XXIème siècle, cette phrase est dune étonnante actualité et en 2006/2007 les grands marchés mondiaux de lénergie à lagriculture en passant par les métaux, "ont coté la rareté des ressources naturelles, les craintes de pénurie, les risques environnementaux qui menacent notre planète", explique le directeur du rapport, Philippe Chalmin.
"La Chine, suivie par l'Inde et les tigres asiatiques, restent au coeur des marchés mondiaux des matières premières, de l'énergie à l'agriculture en passant par les métaux", poursuit l'orateur en présentant l'ouvrage.
Pour celles ou ceux qui jouent les matières premières ils devraient y avoir encore de beaux jours devant nous...
A très bientôt.