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Nickel 10:59 12/05/07
"la baisse de quel taux">

Soyons franc!

les cours actuels du nickel sont déconnectés de la "raison" et c'est ce prochain retour à la raison qui laisse penser de plus en plus en plus que la situation ne devrait pas... (ne pourra pas) continuer ainsi....

Et quand on parle de raison il faut bien sur entendre raison "économique"
En effet comme la logique nous l'indique toute hausse ou baisse d'un produit a ses limites qui sont guidées par l'offre et la demande d'une part et de l'autre par sa valeur d'utilité minimale et maximale supportable d'un coté comme de l'autre.
Les abus de prix pouvant en période de pénurie être provoqué et entretenu ensuite par la spéculation
Toutefois, longtemps resté très bas et pendant des années, les prix des non ferreux tels que le Nickel n'ont pas encouragés les investissements industriel et de prospection nécessaire ne serait-ce que pour renouveler les niveaux ancien de la demande.

Pourtant dans le même temps, c'est à dire il y a seulement 2 ou 3 ans, au moment où la croissance imprimée par la chine accélère la demande et que les prix des non ferreux commence à fortement remonter le discours de nos chers spécialistes est sans appel et unanime, les prix sont déjà trop hauts, la croissance chinoise va s'essouffler, les prévisions de nouveaux gisements mis en exploitation prochaine sont largement au dessus des besoins, les stocks de non ferreux vont déborder.....
Pourtant avec le pétrole en forte hausse et certaines contraintes sociales et environnementales nouvelles, les coûts d'exploitation explosent pour le nickel au même moment de 165% en 18 mois.

Il n'en reste pas moins, qu'à l'exemple du Nickel qui vient à l'époque de passer au dessus des 10 000$/t, il est aussitôt promis un futur toujours et encore moins radieux, les prévisions de soit disant surproduction à venir de ce minerai en rapport d'une prévision de croissance mondiale faiblissante conduisant nos chers experts à lui promettre un baisse très importante avec un retour sur les 5/6000$/t
Dans une telle ambiance de perspectives et de coûts d'exploitation qui explosaient on peut comprendre que cela ait continué de scotcher beaucoup d'effort d'investissement dans le domaine et comme nous le savons maintenant les stocks de réserves mondiales se sont soudains tendus pour atteindre des niveaux de pénuries jamais vues qui se maintiennent depuis un an maintenant et entraînant une flambée des prix plus ou moins entretenu (c'est vrai).

Donc en définitive, nos chers experts autorisés à raconter n'importe quoi depuis toujours se réveillent une nouvelle fois (tous les 3 mois en moyenne) pour nous donner une nouvelle guidance de prix sur les non ferreux en promettant une nouvelle fois au plus arrogant d'entre eux (le nickel) une fessée mémorable. Mais je crois qu'en terme d'arrogance, par la répétition de leurs arguments éculés et du ton péremptoire utilisé, nos chers spécialistes continuent eux aussi de battre des records.

Pour le moment depuis le le début de l'année et depuis bien longtemps même maintenant, le stock mondial de nickel oscile entre 3000 et 6000 tonnes.
à savoir que ces chiffres représentent entre 1.5 et 3 jours de consomation mondiale et que la moindre variation entre 3000 et 6000 provoque effectivement des taux impressionnant (de 3 à 6000 ça fait du 100%) de variation sur lesquels nos chers expert se précipitent dès que cela pourrait avoir valeur pour impressionner.
En effet en passant en quelques jours brutalement de 3400 à 5500 tonnes en quelques jours, nos chers experts ont trouvé là l'argument massue pour appuyer une nouvelle note d'avertissement... Mais pendant qu'il rédigeait ce nouveau consensus enflammé et alarmiste, ce stock c'est une nouvelle fois replié en quelques jours une nouvelle fois bien en dessous de 5000 tonnes à 4446 tonnes en date du 10 mai.
Mais autant il est profitable quand on prône la baisse de faire part de forte variation à la hausse des stocks autant il est malvenue de signaler un fort retour sur les plus bas. ;o))

a+

Ma position est différente des autres intervenants.
Quand la valeur d'un actif évolue d'un rapport de 1 à 10, la loi de l'offre et de la demande ne suffit plus à rendre compte de la rationalité des échanges. Des éléments d'irrationalité s'immiscent qui dévoient toutes les anticipations. On pourra donner tous les arguments pour ou contre le maintien de prix élevés. Tous sont cohérents et bons. C'est leur synthèse qui est impossible. Elle dépend des anticipations des uns et des autres. C'est à dire en grande part de la psychologie des opérateurs. Et ceci n'est pas maîtisable à court et moyen terme. Dès lors que les éléments de rationalité ne permettent plus d'extraire avec relative probabilité une estimation des fondamentaux réels de l'actif considéré, tout positionnement devient spéculatif par définition.
Aussi, ma position consiste à affirmer mon incompétence à évaluer l'évolution du rapport d'offre et de demande sur tous les métaux et donc les sociétés s'y rapportant. Dès lors, je retrouve un point d'ancrage rationnel: investir dans ce que je me reconnais incapable d'estimer relève du hasard. Or en tant qu'investisseur, je cherche à maîtriser le hasard. Ainsi, j'en arrive à ma conclusion: je reste en dehors de ce marché et avoue mon incompétence. Et ce tant que des éléments de rationalité fiables ne permettront pas plus de visibilité.

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Graham

Et bon WE à tout le monde