Acadomia, ma position après la hausse (Securibourse)
à 16-20: la valorisation d'Acadomia était dépréciée, en raison principalement des risques portant sur la remise en cause du modèle économique d'Acadomia suite à la position de Mme Royal.
à 30: la valorisation d'Acadomia est modérée. Elle valorise 10 fois le résultat d'exploitation comptable, c'est à dire non retraité des investissements publicitaires excédentaires (une fois soustraite à la CB la trésorerie excédentaire de 8m) et seulement 0,65 fois le volume d'affaires de l'exercice en cours.
Pourquoi dis-je modérée>
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Parce que ce résultat d'exploitation comptable est délibérément obéré par la part d'investissements publicitaires comptabilisés en charges, que ce résultat est ajustable en réduisant les dépenses publicitaires, et que si dans une logique de conquête de parts de marché avant la phase de structuration du marché qui s'initie actuellement pour les 3-4 ans à venir ce n'est pas actuellement souhaitable, cela se produira inévitablement au terme de cette même phase. Ce qui revient à affirmer que les marges se restaureront de façon importante les prochaines années. Or pendant ce temps, il y aura eu conquête des parts de marché. On imagine la progression avec levier des résultats.
Ce qu'a vu à tort, selon moi, le marché, c'est une concurrence virulente qui rognerait les marges et d'importantes dépenses publicitaires pour maintenir les parts de marché difficilement conquises. Or la concurrence est toute relative. Elle s'exerce effectivement sur Paris (1/3 du VA) et sur quelques autres grandes villes mais de façon toute marginale. La concurrence d'Acadomia est d'abord une concurrence contre le marché au noir. Celui-ci se régularise et le marché au noir recule vivement. Sinon pourquoi donc le marché du soutien scolaire progresserait de 11% par an alors que la demande des familles progresse faiblement (environ 3% travail régulier et au noir confondus). Par comparaison, on peut signaler le taux de croissance organique dAcadomia, compris depuis quelques années entre 15% et 20% par an (cette année encore celui-ci devrait sélever à 15%). Alors où donc est la concurrence > Cest aussi pour ces raisons quil conviendrait, ainsi que je lai fait dans mes essais de valorisation, de retraiter ce résultat dexploitation en considération de ces surinvestissements publicitaires provisoires.
Quant au multiple de capitalisation de ce résultat dexploitation quil faudrait appliquer pour avoir une juste valorisation de la société en regard de son taux de croissance > Dans la phase de structuration qui depuis peu sest initiée (cf. les opérations dAxa Assistance notamment) dans un des rares secteurs importants de léconomie française en forte croissance, les sociétés déjà correctement développées mais au potentiel encore très important mérite une prime spéciale. Je ne doute pas que les grandes enseignes nationales qui rivalisent dingéniosité pour accaparer ces marchés juteux se livreront à une enchère accrue sur les quelques sociétés déjà solidement établies.
Aussi un multiple du résultat dexploitation de 12 me paraît raisonnable (dautant que le capital de la société est aujourdhui plus largement disséminé). Javais établi un résultat dexploitation retraité de 7,5m pour lexercice passé. Avec une croissance avoisinant les 15%, on peut évaluer une croissance du résultat dexploitation retraité dau moins 10%, soit 8,2m pour lexercice en cours. En rajoutant la trésorerie excédentaire quon suppose constante à 8 m, on aboutit à une valorisation de plus de 100m, soit plus de 40 par titre.
Il y a donc une marge de progression appréciable à CT sur le titre. Cest le pari que je fais. Et pour moi, ce niveau de cours ne correspondrait quà une valorisation équitable de la société. Je ne vendrai pas pour autant. Ma position consiste à accompagner à horizon de 4 ans au moins la société en qualité dactionnaire stable. Je suis fondamentalement convaincu de limportant potentiel de croissance de la société, de son avance et de ses qualités intrinsèques. Jy vois un levier important pour mon patrimoine, cest pourquoi jy ai massivement investi.
Par opposition, cela suppose que ma projection sur les retraitements du résultat soit pertinente. Dans le cas contraire, à dix fois le dernier résultat dexploitation publié, avec un tel taux de croissance, la valorisation est seulement modérée. Elle extrapole lidée dune concurrence accrue. Comme je lai dit, ce que je ne crois pas.
A chacun de se faire son opinion en connaissance de cause désormais.
Dans un autre thème, sil conviendrait danticiper le reflux du cours après le vif redressement du titre > Je ne le crois pas.
La hausse fulgurante ne fait quannuler les effets de la menace « royaliste » qui avait plombé le titre les mois derniers. Cette menace disparue, le cours retrouve son niveau antérieur. Entre temps cependant la société a continué son développement. Le potentiel est intact.
Dautre part, je crois très douteux la possibilité de tirer profit des fluctuations à CT du cours. A ce jeu, il aurait été raisonnable de vendre le titre à 20 ou 22. On sait ce qui est advenu depuis. Une nouvelle hausse pourrait être soudaine : des résultats meilleurs que prévus, une offre dun assureur ou dun groupement de mutuelles, etc. Quelques pourcentages grignotés ne valent pas de manquer la hausse.
Voilà, pour mon opinion. Cest pourquoi je nai vendu aucun titre, malgré la hausse, et que je conserve sereinement.
La belle aventure continue.
--
Graham
Acadomia, position d'Oddo du 4mai.
France / Europe - lundi 7 mai 2007
Acadomia
Services aux entreprises
France
Cours : 25.3 EUR
04 Mai 2007
Recommandation: Achat (1)
Objectif de cours : 30.0 EUR
Reuters : ACOD.PA
Bloomberg : MLACA FP
Plus haut 12 mois: 28.3
Plus bas 12 mois: 16.3
Ratios Boursiers
08/06 08/07e 08/08e 08/09e
PER 15.9 15.3 12.9 11.9
Rdt net (%) 0.0% 0.0% 0.0% 0.0%
FCF yield (%) 0.4% 8.6% 7.1% 8.6%
Cours/ANA 2.8 2.4 2.0 1.7
VE/CA 2.1 1.6 1.3 1.1
VE/EBITDA 6.7 5.5 4.1 3.2
VE/ROP courant 8.0 6.9 5.4 4.4
Données par action
EUR 08/06 08/07e 08/08e 08/09e
BNA (RNpg C) 1.55 1.65 1.95 2.13
Variation en % -7.1% 6.4% 18.3% 9.2%
BNA (RNpg) 1.55 1.65 1.95 2.13
Variation en % 1.9% 6.4% 18.3% 9.2%
Div. Net 0.00 0.00 0.00 0.00
ANA 8.97 10.63 12.58 14.71
Compte de résultat
EUR 08/06 08/07e 08/08e 08/09e
CA 25.7 29.4 32.7 35.3
Variation en % 14.1% 14.2% 11.1% 8.1%
ROP courant 6.6 7.1 8.1 8.7
Variation en % -3.0% 7.0% 14.6% 7.1%
ROP (EBIT) 6.6 7.1 8.1 8.7
RNpg publié 3.8 4.1 4.8 5.2
RNpg corrigé 3.8 4.1 4.8 5.2
Données financières
% et M EUR 08/06 08/07e 08/08e 08/09e
ROCE avant IS 50.3% 52.9% 64.9% 71.2%
ROCE après IS 36.1% 34.8% 42.7% 46.8%
ROE 19.0% 16.9% 16.8% 15.6%
FCF 0.3 5.3 4.4 5.4
Dette nette -8.2 -14.0 -18.8 -24.6
Gearing -37.1% -53.5% -60.8% -68.1%
Dette nette/ebitda ns ns ns ns
EBITDA/Frais fi ns ns ns ns
Performance
1 mois 3 mois 12 mois
Perf absolue 29.6% 38.2% -8.1%
Perf. Rel. Indice 1.23 1.31 0.79
Perf. Rel. DJ 1.23 1.29 0.75
Informations Boursières
Capitalisation 62
VE 38
Nb.de titres (M) 2.5
Volume moyen 581
Flottant 60.0%
Maxime Aiach 20.0%
Thierry Romero 15.0%
Philippe Coléon 3.5%
Camille Damois-Gignoux
+33 (0)4.72.68.27.01
cdamoisgignoux@oddo.fr
Contact société : Opinion Achat vs. Accumuler et
prévisions relevées.
Lamélioration de la croissance organique va permettre une meilleure absorption
des coûts fixes et nous conduit à revoir en hausse nos prévisions de plus de
20%. En outre, les incertitudes liées à léventualité dune élection de Ségolène
Royal qui contestait le fait le soutien scolaire soit assuré par des entreprises
privées, sont aujourdhui levées. Notre objectif de cours, qui intégrait une décote
liée à la visibilité et des prévisions basses, est aujourdhui relevé de 20,1 à 30
et notre opinion passe dAccumuler à Achat.
Les faits : Amélioration de la croissance
Initialement plus prudentes sur lévolution de son activité (+10% dans nos
prévisions initiales et +15% aujourdhui), les indications de la société concernant
lévolution de lactivité sont aujourdhui plus favorables et lévolution du chiffre
daffaires devrait finalement plutôt sétablir aux environs de 15%. Les raisons qui
expliquent cette meilleure tenue de lactivité sont 1) les effets de la forte
augmentation des investissements publicitaires (de 6,7 M en 2005-06 à
8,4 Me en 06-07) et 2) un climat plus stable quen 2005-06 : pas de
déménagement, pas dinquiétudes concernant la remise en cause de
déductions fiscales dont bénéficient les clients ou le taux de TVA à 5,5%.
Les coûts étant essentiellement fixes (le CA dAcadomia nintègre pas les
salaires versés aux professeurs mais seulement les commissions perçues en
tant que prestataire de services), leffet de levier dune révision en hausse du
CA est significatif.
Nos prévisions sont par conséquent revues de 5% pour le CA et de 22% sur le
résultat net qui devrait donc progresser de 6% en 2006-07 vs. -12%
précédemment attendu. A noter, en dépit de la révision en hausse de nos
attentes, la progression des résultats devrait, en 2006-07, être inférieure à celle
du CA en raison de la forte hausse de la publicité et du coût de la structuration
du groupe entamée en 2006 (informatique, DRH, contrôle de gestion).
Le groupe devrait publier début juin ses résultats semestriels et nous attendons
une évolution du CA de lordre de 13-14% avec une stabilité du résultat
dexploitation et du résultat net. En effet le S1 2005-06 était bon et cest au
second semestre 2005-06 lactivité sest dégradée (grèves CPE : les étudiants
professeurs chez Acadomia ont donné moins de cours, durcissement de la
concurrence
).
Amélioration de la visibilité, révision en hausse des prévisions.
Opinion passe à lAchat
La levée des incertitudes liées au contexte électoral, et surtout la meilleure
tendance dactivité et la hausse des révisions quelle entraîne nous conduisent à
modifier notre recommandation et à passer à lAchat. Notre objectif de cours est
également fortement relevé de 20,1 à 30. Pour tenir compte de la cotation
dAcadomia au Marché Libre, il intègre néanmoins une décote de 20% pour les
comparables et un taux dactualisation de 10,2% dans le DCF. Trois méthodes
sont finalement retenues : DCF : 31, comparaison boursière après décote de
20% : 31 et comparaison avec les multiples de lOPA Philippe Bosc déduction
faite de la prime de contrôle de 25% : 27.
Prochain événement : Résultat au 5 juin 2007
Acadomia, position d'Oddo du 4mai.
"Achat objectif 30", lorsqu'elle cote 29.90. Ils aiment le risque chez Oddo..
Acadomia, position d'Oddo du 4mai.
Merci beaucoup Mesto pour cette analyse dont je ne disposais pas.
Il est toujours utile de confronter les opinions.
L'analyste d'Oddo, grâce aux réunions d'analystes, dispose d'informations parfois neuves et originales. Mais il convient de bien distinguer et de démeler ce qui vient de lui de ce qui vient de la direction. J'ai remarqué par le passé que certains commentaires comportaient des erreurs.
Mais c'est malgré tout très intéressant, notamment s'il est vrai que le président fondateur s'est renforcé.
Par contre, ce qui m'a fait sourire, c'est la recommandation. Là, c'est un peu léger et sommaire, mais surtout tardif.
Merci encore, Mesto, et à bientôt
--
Graham
ACADOMIA - Investir Hebdo
Envolée boursière depuis le premier tour des élections
--
ACADOMIA - Investir Hebdo
Merci Bobo pour l'article.
Je suis toujours surpris par la légèreté des journaux financiers dans le traitement des informations qu'ils dispensent.
Que d'erreurs pour qui connait bien la société. Le journaliste a du questionner la direction par téléphone et rapporte ce qu'il a retenu et crû comprendre. Cependant me satisfait pleinement l'amélioration de la rentabilité annoncé par la direction malgré encore (ce qui était prévu et budgétisé l'an dernier) le réhaussement des charges/investissements publicitaires.
La recommandation est égale à la qualité de l'article.
Au moins analystes et journalistes commencent à nouveau à s'y intéresser, toujours à contre temps! C'est cependant très positif pour l'évolution des ratios de valorisation. Me tarde désormais le communiqué sur les résultats semestriels qui ne devraient plus tarder.
Bon W-E
--
Graham
ACADOMIA - Investir Hebdo
» La recommandation est égale à la qualité de l'article.
» Au moins analystes et journalistes commencent à nouveau à s'y intéresser,
» toujours à contre temps! C'est cependant très positif pour l'évolution des
» ratios de valorisation. Me tarde désormais le communiqué sur les résultats
» semestriels qui ne devraient plus tarder.
» Bon W-E
Pour info, l'article de fin d'année 2006
Samedi 30 décembre 2006 - Investir n° 1721
ACADOMIA. Des marges en berne
Lactivité. Acadomia est le numéro un français du soutien scolaire (société Acadomia) et de lentretien de la maison (société Shiva). En 2005-2006 (clôture le 31 août), son chiffre daffaires a progressé de 14 %, à 25,7 millions deuros, et le résultat net a reculé de 5 %, à 3,8 millions. La marge nette est tombée à 14,8 %, contre 17,4 % lan dernier et 20,3 % il y a deux ans. Lanalyse. Laction Acadomia recule de 16,8 % depuis le début de lannée. Plusieurs raisons expliquent cette baisse. Le cours a été pénalisé par les incertitudes relatives au prolongement du taux réduit de la TVA pour les prestations dAcadomia (le taux réduit a finalement été étendu jusquau 31 décembre 2010), par une concurrence accrue sur le marché du soutien scolaire, notamment en Ile-de- France, et par des anticipations de baisse des marges.
En 2005-2006, Acadomia a continué dinvestir et a ouvert 11 nouvelles agences Acadomia et 7 Shiva, ce qui a pesé sur la rentabilité. En outre, le déménagement du siège social et de 2 agences, ainsi que la fermeture dun site de développement informatique, lui a coûté 0,7 million deuros. Sans oublier la hausse des coûts dacquisition des clients liée à laccroissement de la concurrence. Lexercice 2006-2007 se présente de la même façon, dautant quAcadomia entend accélérer son développement. Il va créer 15 agences Acadomia et 20 Shiva, tout en élargissant son offre. Il a aussi lancé une nouvelle campagne de publicité, le budget correspondant progressant de 15 % à 20 %, à environ 7 millions deuros. «Nous avons une démarche proactive pour accélérer notre développement, prendre des parts de marché et empêcher nos
concurrents denregistrer la même croissance», affirme le président, Maxime Aïche. Pour 2006-2007, nous anticipons un chiffre daffaires de 31 millions, en hausse de 21 %, et un résultat net stable de 3,8 millions.
Par ailleurs, Acadomia a attribué 1 action nouvelle pour 25 actions anciennes détenues le 12 décembre. Cette opération a conduit à la création de 94.637 nouvelles actions. S. M.
NOTRE CONSEIL
Laction se négocie 12 fois le bénéfice estimé pour 2006-2007, mais la visibilité sur les résultats est faible.
Nous conseillons de vendre.
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sur TbxTrade.com ils considèrent que c'est un 'Bon Plan' avec leurs critères d'analyses très spéciaux.
ACADOMIA
Tbx/Cours: -60%
Note: +++ (le maxi)
Soutien: 88% (extra au-dessus de 80%)
Conseil: Bon Plan
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Quand je regarde le CO....
Vraiment, si cette quantité d'ordres à la vente est le fait des particuliers, cela ne cesse de me surprendre et de me rendre perplexe.
La psychologie comportementale aide mieux à saisir l'occurence: quantité de particuliers ont supporté la baisse passée avec angoisse, s'accrochant à un titre qu'ils ne pouvaient vendre en raison de l'impact psychologique négatif de la matérialisation d'une moins-value. Conséquence: beaucoup se sont effrayés, beaucoup se sont laissés submergés par l'angoisse. On sait tous le mauvais ménage que font les passions avec l'investissement. L'investissement repose sur l'usage exclusif de la raison pour aider au mieux à se former une opinion qui réflète au mieux la réalité. Les passions déforment les faits, la réalité pour laisser place libre aux effets de l'imagination.
Aujourd'hui, les menaces qui pesaient sur la société se lèvent et peu à peu un ciel bleu éclaircit l'horizon. Il devrait y avoir maintenant un équilibre des ordres sur le CO. Ce n'est pas le cas. Sans doute les particuliers cèdent encore aux effets des passions. Ils ont tellement souffert de la chute du titre que depuis ils se sont persuadés qu'elle était en partie justifiée. La hausse soudaine leur semble irrationnelle. Or elle ne fait que valoriser modérement la société. Aussi vendent-ils> Cela me parait aberrant. Les voiles se lèvent. Les perspectives sont à l'embellie. Bientôt, nous aurons confirmation ou infirmation des projections par de nouveaux résultats publiés. Je suis persuadé que ces résultats et le titre de la société nous réservent encore bien des surprises. Il reste maintenant au marché à dissiper les craintes irraisonnées et à prendre mieux en considération le potentiel encore largement incompris de la société. La valorisation de la société devrait encore dans les mois à venir s'améliorer. A la fin, toujours celle-ci rejoint les fondamentaux. Et ceux-là demeurent mal mesurés. Mais alors, sans doute une nouvelle fois la passion rattrapera la raison et les craintes qu'il y a eu à la baisse seront supplantées par les effets de l'euphorie à la hausse. Bien en porte à tout ceux qui aujourd'hui ne vendent pas .
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Graham
Cherté du titre et opportunisme d'achat
Sur un autre forum, un intervenant m'a suggeré qu'il lui paraissait risqué d'entrer désormais sur le titre après sa hausse. Voilà sa question:
"après une telle hausse, il me parait risqué d'entrer (malgré tes avis encore positifs) : j'ai peut-être encore tort...". Cette remarque est très intéressante. Elle amène à des réponses qui le sont aussi et qui me paraissent mériter d'être ici publiées.
Votre question consiste à vous interroger sil est encore judicieux dentrer sur le titre à plus de 30.
Je commence par ma position qui nest pas une démonstration mais juste mon point de vue.
Si je conserve à 30 plutôt que de liquider ma plus-value virtuelle, en stricte logique la démarche est équivalente à acheter quand je ne posséderais aucun titre. Le risque est strictement le même : une hypothétique et équivalente baisse ou hausse de la rentabilité de mon investissement selon ce quen décidera le marché. De la sorte, je ne suis pas plus protégé dans mon investissement parce que jaurais une plus-value virtuelle antérieure. Cest uniquement le biais psychologique qui déforme la perception de loccurrence. Pareillement, une décision dinvestissement ne devrait pas dépendre des cours passés mais de la situation présente. Les cours sont le reflet de la perception dune minorité dacteur s à un instant précis. Rien nindique par le cours, si ceux-là ont tort ou raison. Lapproche fondamentale permet seule de déterminer si le cours est cher ou pas. La décision dinvestissement doit se prendre en considération du rapport des fondamentaux à la capitalisation boursière affectée dune décote de précaution. Quand ce cas se réalise, on ne devrait pas réfléchir plus avant. Les conditions sont remplies pour faire un bon investissement sous réserve dune bonne approximation préalable de la valeur économique de la société. On dit bien les résultats passés ne doivent pas faire préjuger des performances futures. Dans le cas des cours boursiers, la règle est identique. Les cours passés ne permettent pas de préjuger des cours prochains. Dans le cas précis dAcadomia, jestime que loccurrence a dernièrement radicalement changé et avec elle la valorisation du titre. De même, jestime quau cours actuel de 30, il subsiste toujours une marge de sécurité appréciable pour investir avec sérénité à horizon de 3-4 ans sur la société avec un bon potentiel dappréciation. Je développerai cela plus avant.
Deuxième considération. Jaurais plutôt tendance à dire, avec une absurdité apparente, que le titre est moins risqué à 30 quil ne létait quand jy ai investi naguère, en deçà de 20. Pourquoi > Alors, la société était grandement menacée dans la continuité de son exploitation par les positions de Mme Royal. La menace écartée, la considérable décote de précaution qui plusieurs mois a affecté le cours, et qui en considération du risque était en partie justifiée, sest effacée. Cest encore une considération de psychologie qui me fait penser quune partie des investisseurs aurait mal assimilé la raison de la hausse brutale. Cette catégorie dinvestisseurs me parait avoir mal estimé le risque précédent. Ceux-là me paraissent mal mesurer maintenant les conséquences sur le cours de la suppression du même risque.
Lirrationalité de la hausse nest jamais quapparente. Il suffit de sen référer aux fondamentaux. On peut évoquer de la sorte et sommairement quelques caractéristiques capitalistiques remarquables de la société :
-une rentabilité élevée (supérieure à 20% sur le CA)
-une croissance organique élevée sur un marché porteur (11% de croissance quand la société a crû lan dernier de plus de 15%)
-absence d'endettement et trésorerie positive correspondant à environ 1/3 des capitaux propres
-un BFR structurellement négatif
-des relais de croissance (par le développement actif de lactivité dentretien de la maison)
-un retour sur capitaux propres élevés (longtemps supérieur à 20% et encore autour de 15%)
-le soutien de l'Etat par des dispositions fiscales favorables qui rendent le coût d'une heure de cours légal quasi équivalent à celle d'une heure au noir, d'où rattrapage sur le travail illégal.
-une position de leader avec un avantage de développement sur la concurrence légal d'environ 3-4 ans
Maintes sociétés de la cote pourraient envier justement pareilles caractéristiques.
On peut aussi rappeler létonnante performance économique de la société depuis sa création et son bon parcours boursier depuis son introduction sur le marché libre. Il ny a guère quà objecter le risque de la concurrence sur les marges. Jai largement développé ce thème en dautres messages. Je ne crois guère quil y ait de forte pression sur les marges par le fait de la concurrence. La concurrence première, comme je lai explicitée ailleurs, est dabord une concurrence sur le marché au noir. Le taux de progression de lactivité (supérieur au marché) suffit à mettre en évidence la pénétration de la société sur ses marchés de références et la supériorité de la société tous ses concurrents distancés. Ailleurs aussi, jai explicité la raison pour laquelle les marges sont provisoirement affectées dans les résultats comptables par leffet de forts investissements publicitaires, stratégiques pour les affaires futures, et voués à accaparer des parts de marché avant la consolidation du secteur. Les résultats semestriels prochains seront loccasion dobserver les premiers effets de cette stratégie volontariste et surtout den avoir de plus complets commentaires par la direction.
Aussi, on sen convainc aisément : les fondamentaux sont bons, voire très bons. Et ce nest sans doute pas pour rien mais en raison de pareilles considérations que dimportants opérateurs rachètent par gros blocs le capital de la société, il y a peu encore disséminé. Pendant ce temps, les particuliers hésitent ou vendent. Quant à moi, je demeure indifférent aux mouvements récents du cours. Je les trouve logiques. Je ne me réfère jamais quà mon estimation de la valeur future de la société pour former ma conviction. Ainsi, je conserve comme jachèterai si je le pouvais encore pour la bonne raison que je suis persuadé quà venir le marché intégrera plus pleinement dans le cours les qualités propres de la société, la croissance de son activité et de ses résultats ainsi quenfin ses perspectives dégagées.
Ceci ne vaut pas pour preuve mais comme force de conviction.
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Graham
Qui rachète?
Pour ma part, je dirai sans certitude qu'à la fois les dirigeants rachètent de façon conséquente mais aussi, individuellement ou collectivement, des bancassureurs ou mutuelles. J'ai toujours affirmé que nous étions en début de période de structuration du marché. A ce titre, Acadomia jouit d'une position très convoitable et convoitée, qui a séduit dès lors que la menace consécutive au résultat de l'élection présidentielle a été dissipée.
Je ne serai pas non plus surpris d'une amélioration franche des résultats. J'ai toujours dit que les résultats pourraient s'améliorer franchement par ajustement des frais publicitaires largement maîtrisables.
Je me suis trompé de tempo: la logique institutionnelle suit d'autres règles que celle du marché ordinaire . J'ai trop accordé de crédit au marché, c'est à dire à une reconnaissance par les particuliers des qualités intrinsèques de la société, alors que très probablement ce sont les institutionnels qui achètent massivement. Ces derniers sont plus expéditifs. Ils perçoivent l'opportunité de cette société leader sur des marchés favorisés par l'Etat et en pleine croissance. La valorisation n'a rien d'aberrant. La société a des qualités particulièrement appréciables avec des perspectives intactes et favorisées. Il suffit de lire mes anciens articles pour se représenter jusqu'où encore elle peut monter, ce que je ne suis pas sans croire qu'elle fera encore à venir.
--
Graham
Qui rachète?
à une remarque de Grounch sur le forum Bourso:
"Je me faisais la même réflexion aujourd'hui. Pour une assurance c'est si simple de s'implanter dans le métier...y'a qu'à racheter le leader, qui n'est plus contrôlé par personne....et qui finalement n'est pas si cher, enfin bien moins que si il fallait créer une nouvelle boîte ex nihilo.
Je crois que les statuts prévoient des déclarations auprès de la société en cas de franchissements de seuils...je suppose donc que les dirigeants seraient au courant si des grandes manoeuvres de ce genre étaient en route.
Dans mes rêves les plus fous...j'ai même imaginé une bataille pour la prise de contrôle...je voyais des euros partout, c'était chouette !"
je réponds:
"C'est plus simple que cela: les actions sont nominatives. Donc, la société connait toujours son actionnariat. De surcroît, l'obligation de déclaration prévue dans les statuts permet de supprimer les droits de vote pour les acquéreurs qui ne rempliraient pas leurs obligations déclaratives.
D'autre part, des barrières à l'entrée fortes existent sur le marché du soutien scolaire. Je les ai déjà signalées ailleurs. On peut citer sans être exhaustif:
-les marques: qui est rappelons-le largement reconnue mais aussi appréciée du public (fruit notamment de 27m de capagnes publicitaires passées). Qui est près à en faire autant en si peu de temps>
-le réseau d'agences (proximité appréciée des clients et des collaborateurs) quand beaucoup des concurrents en sont encore seulement aux centres d'appels.
-le réseau de franchisés Acadomia et Shiva: gage de récurrence de résultats (on l'observe de plus en plus et de façon importante)
-le back office très élaboré dont aucun concurrent n'a de comparable (c'est notamment le fait de tous les efforts consentis ces dernières années dans les systèmes d'information). Considérant aussi que le back office développé pour le soutien scolaire s'adapte aisément aux activités d'entretien de la maison, ce qui donne un avantage considérable dans ce secteur contre la potentielle concurrence.
Voilà pour les principaux aspects.
On conçoit aisément qu'il est plus facile de racheter une société développée comme l'est Acadomia que de développer à partir de rien sans certitude de réussite (càd de rater le coche) des services ressemblants, aux prestations moindres.
Mais à quel prix acheter> Le secteur commence seulement à se structurer et le potentiel d'expansion est plus qu'important. Il est normal donc de valoriser une société présentant de tels avantages avec des ratios importants. Ce sera toujours un bon investissement à Moyen Long terme pour l'institutionnel. Et c'est bien pour cette raison qu'Axa assistance à procéder aux acquisitions récentes de 34% du capital des sociétés Cours Legendre et Maisons et Services. Or il n'y a pas que Axa qui convoite le juteux marché des services à la personne. Tous les grands acteurs mutualistes et assureurs convoitent ce nouvel Eldorado.
Dont acte!"
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Graham
Croissance de 18.2% du V.A. au premier semestre 2006/
Dernier communiqué de la société publié hier soir:
ACADOMIA GROUPE : Croissance solide de 18.2% du V.A. au premier semestre 2006/2007
Semestriels clos au 28/02 2006/2007 2005/2006 2004/2005 2003/2004 2002/2003 2001/2002 2000/2001
Volume d'Affaires* (m) 66,3 56,1 47,1 38,7 26,7 19,6 12,9
Croissance 18,2% 19,2% 21,5% 45,0% 36,2% 51,9%
* Volume d'Affaires : Total des prestations encaissées par Acadomia Groupe
Le groupe a réalisé au cours du premier semestre de cet exercice une croissance solide de son Volume dAffaires de 18,2%. Cette croissance élevée, supérieure à celle du deuxième semestre 2005/2006, a été achevée de façon organique et récompense les investissements consentis sur les 3 derniers exercices :
ACADOMIA (Soutien Scolaire)
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R&D pédagogique pour étoffer loffre pédagogique ;
Ouvertures de 11 nouvelles agences (Paris 19ème, Combs La Ville, Melun, Suresnes, Epinal, Arras, Annonay, Marseille 4ème, Lyon 7ème, Toulouse-Muret, Cholet);
Communication (notamment TV) pour conforter limage éducative de lenseigne.
SHIVA (Entretien de la Maison)
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Poursuite active de la politique douverture dagences avec 9 nouveaux établissements (Angers, Boulogne 92, Limoges, Orléans, Tours, Reims, Saint-Etienne, Soisy/Montmorency 95, Le Vésinet 78);
Nouvelle gamme de produits et nouveaux partenariats.
ACADOMIA confirme son statut de leader du soutien scolaire en termes de taille et de qualité des services offerts. Ce semestre 06/07 se caractérise par le lancement dACADOMIA EDUCATION dont lobjectif est détendre le concept ACADOMIA au monde de lenfance et de léducation à domicile. Le lancement réussi des premières réalisations dACADOMIA EDUCATION (Orientation, garde denfants
) élargit fortement les horizons du groupe à court et moyen terme.
ACADOMIA GROUPE affirme également son ancrage dans le monde des Services à la Personne en poursuivant activement le développement de Shiva.
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A propos d'Acadomia Groupe :
Fondé en 1989 par Maxime Aiach, ACADOMIA GROUPE est devenu le leader français des services à la personne notamment dans le domaine du soutien scolaire à domicile et de lentretien de la maison. ACADOMIA dispose dun réseau de 92 agences, accompagne dans leur scolarité plus de 100.000 élèves avec laide de 25.000 professeurs encadrés par plus de 400 collaborateurs. Shiva comprend 22 agences réparties en France.
Direction Financière : José Dinis
Tél. : +33 1 73 01 13 04 - e-mail : investisseurs@acadomia.fr
www.acadomia.fr
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Graham
à brûle-pourpoint
Ce qui m'impressionne le plus dans ce communiqué, c'est non pas la croissance organique forte, mais l'intensification du réseau d'agences dans les deux activités principales et le développement de nouveaux services.
Ainsi:
-pour l'activité soutien scolaire: l'ouverture de 11 nouvelles agences
-pour l'activité d'entretien de la maison: l'ouverture de 9 nouvelles agences
Soit une augmentation de plus de 20% du nombre des agences existantes, signe de la croissance pérenne et des résultats futurs
Mais encore le développement de nouveaux services:
-garde d'enfants à domicile
-formation professionnelle à domicile (comparer les ratios de valorisation avec Demos, prochainement introduit sur Alternext et qui n'a pas la même croissance)
-orientation
Potentiel à MT toujours considérable
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Graham
AK ?
Il serait probablement judicieux de profiter de la revalorisation de la société pour procéder à l'AK nécessaire à la poursuite active d'une croissance organique forte.
Je me représente que cela se fera prochainement, à l'instar de celle qui se réalise actuellement pour Nextradio TV.
J'imagine quelquechose comme:
AK de 10m à 12m par émission d'1 nouvelle action avec maintien du DPS pour 6 à 8 actions détenues à un prix de 30 environ.
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Graham
"Investir" passe à "vente partielle"
J'ai souvent remarqué que les journalistes des grands quotidiens financiers (tant investir que le JDF) faisaient souvent preuve d'une bien grande légèreté dans l'analyse de la société. Si on fait bien attention, on remarque qu'ils ne disent rien de nouveau qui ne soit su de longtemps, ni rien de bien pertinent. Souvent aussi, ce qu'ils disent est truffé d'imprécisions et d'erreurs. Aussi, leurs analyses sur Acadomia ne valent la plus part du temps pas grand chose. Je ne parle même pas des recommandations qui vont depuis 3 ans systématiquement à l'opposé de ce que le cours fait. Il suffit de chercher les articles les plus recommandés de ce forum pour les relire et s'en convaincre. Ces recommandations sont à l'égal des analyses: légères et peu pertinentes. Enfin, ils permettent au moins de se représenter ce que feront dans les jours qui suivent tous les spéculateurs de CT sur la valeur. Et dieu sait s'il y en a sur les différents forums boursiers! Il est possible que le cours consolide prochainement. Mais il peut bien aussi ne pas consolider. Il le pouvait déjà à 25. Il le pouvait aussi à 30. Mais il ne l'a pas fait. C'est proprement indéterminable: 1 chance sur 2 ou 1 malchance sur 2, selon le paradigme psychologique que l'on se forme. Pour ma part, je suis très confiant dans la poursuite d'une progression de la croissance organique à un taux moyen au moins égal à 15%. De même, je me représente que la proportion des dépenses publicitaires dans le VA baissera à terme. Cela donne un bon levier pour les bénéfices à venir. Et je ne fais aucun cas de tous les phénomènes exogènes qui ont de bonnes probabilités d'influencer les ratios de valorisation (transfert sur alternext, meilleurs suivis des journaux et des fonds, structuration du marché, croissance externe). Cette estimation assez sage de l'évolution des résultats de la société donne une bonne représentation de la marge d'appréciation de la valorisiation de la société à MT. Aussi, on peut très bien jouer la consolidation. Pour ma part, je préfère être assuré de posséder toujours un titre de propriété d'une société dont je suis assuré de retirer un très bon rendement à un terme assez court sans avoir à m'inquiéter de savoir si le cours baissera pour en racheter. Au cours actuel, je suis assuré d'avoir à cinq ans une bonne rentabilité, de l'ordre de 14%-15% au minimum. Cela me suffit amplement.
Bien cordialement à tous
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Graham