le JDF ne fait pas dans le détail (Securibourse)
il vend tout !!!!!!!!!!
LE JOURNAL DES FINANCES - N° 6228 - 14/04/2007- PAGE 21
LES VALEURS FRANÇAISES
Métaux non ferreux
Les valeurs nickel flambent
Christophe Soubiran
Les cours du nickel n'en finissent pas de voler de record en record, déjouant tous les pronostics même les plus optimistes. Ils ont ainsi dépassé cette semaine le seuil improbable des 50.000 dollars la tonne.
Cette envolée spectaculaire ne tient pas aux seuls fondamentaux du marché, même s'ils sont particulièrement solides, avec une offre peinant à répondre à la demande et des stocks au LME au plus bas. Une spéculation effrénée s'est en effet emparée du « métal du diable ». Le retour sur terre pourrait s'avérer douloureux pour les investisseurs les plus imprudents.
En attendant, toutes les valeurs liées de près ou de loin au nickel s'envolent pour s'échanger à leur plus haut niveau historique.
C'est le cas d'Eramet, de Jacquet Metals et d'IMS, qui se sont adjugé depuis le 1er janvier respectivement 33 %, 66 % et 21 %.
En tant que producteur de nickel, le groupe minier et métallurgique Eramet est bien sûr concerné au premier chef par la hausse des cours du métal. Mais il ne profite que partiellement de la situation dans la mesure où une partie de sa production (40 %) est couverte à un prix moyen (19.000 dollars la tonne) très inférieur aux cours au comptant.
Ce qui ne va pas l'empêcher néanmoins d'engranger d'importantes liquidités - la branche nickel étant une véritable « machine à cash » en haut de cycle - qui vont lui permettre de financer sa croissance organique et, si l'occasion se présente, de se lancer dans un quatrième métier.
Situés plus en aval dans la filière, Jacquet Metals et IMS se frottent également les mains. Les deux distributeurs spécialisés, le premier dans les aciers inoxydables et le second dans les aciers spéciaux, bénéficient d'un véritable effet d'aubaine puisqu'ils répercutent sur leurs tarifs de vente chaque hausse des prix du nickel alors que les produits vendus proviennent de stocks constitués à des prix inférieurs.
Jacquet Metals est l'acteur qui en profite le plus, comme en atteste la progression impressionnante de 59 % de son chiffre d'affaires (89,1 millions d'euros) au cours du premier trimestre 2007.
Le contexte euphorique sur le nickel nous incite à relever nos estimations de résultats au titre de l'exercice en cours pour les trois groupes. Si les niveaux de valorisation atteints peuvent paraître modérés en valeur absolue (les multiples de capitalisation des bénéfices ressortent à 9 fois pour IMS, 8,5 fois pour Jacquet Metals et 11,4 fois pour Eramet), ils s'avèrent en ligne (voir au-dessus) avec les multiples habituellement attribués à un groupe minier ou à un distributeur spécialisé.
Il reste de plus l'inconnu du nickel. Les prix du métal du diable devraient logiquement refluer dans les mois qui viennent et entraîner un effet de stocks négatif pour IMS et Jacquet Metals, et un manque à gagner pour Eramet. La plus grande prudence s'impose donc, même si la tendance sur le nickel peut encore continuer à déjouer tous les pronostics.
NOTRE CONSEIL
Vendre Eramet (code : ERA ; Comp. A, SRD), Jacquet Metals (JCQ ; Comp. C) et IMS (IMS ; Comp. B) aux cours actuels.
ERA JCQ IMS 511
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mareva