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interview JFH (Securibourse)

par mareva @, Barjac, vendredi 23 février 2007, 10:46 (il y a 6477 jours) @ mareva

Maurel&Prom : " La transaction avec ENI va nous rapporter 1 milliard d'euros, cash"

C’était attendu depuis le mois de janvier. La société d’exploration pétrolière Maurel & Prom vient de vendre son gisement de M’Boundi (Congo) au groupe pétrolier italien ENI pour 1,434 milliard d’euros. Son président et premier actionnaire, Jean-François Henin, nous explique l’intérêt de ce deal, ratifié par les deux conseils d’administration hier (le jeudi 22 février) en fin d’après-midi.

Capital.fr : Pourquoi vous séparer d’actifs qui représentent près de 45 % des réserves de Maurel & Prom >

Jean-François Henin : La transaction va rapporter à Maurel & Prom 1,434 milliard de dollars (1 milliard d'euros), cash ! C’est une bonne transaction sur la base d’un marché à terme du pétrole historiquement élevé et d’un taux d’actualisation de 10 % qui nous est très favorable. De son côté, ENI pourra donner une seconde vie à sa filiale congolaise. Quant à la stratégie suivie par Maurel & Prom, elle est claire : la valorisation de nos activités dépend de facteurs extérieurs, notamment le niveau du dollar et le prix du baril de pétrole. Nous cherchons donc à sécuriser des gains pour nos actionnaires et à dégager de quoi nous permettre de multiplier notre activité d’exploration pétrolière.

Capital.fr : Vous ne cherchez donc pas à lisser les risques de l’exploration en vous appuyant sur un pôle de production >

Jean-François Henin : Non, car cela n’est pas dans l’intérêt des actionnaires de Maurel & Prom. La vocation de la société est de se concentrer sur l’exploration de ressources pétrolières, une activité que les majors du secteur ont longtemps délaissée. Ainsi, elle profitera au maximum de prix du gaz et du pétrole qui devraient rester élevés en raison du sous investissement des grands groupes dans les infrastructures pétrolières et l’exploration. D’autant que la demande des pays émergents comme la Chine, l’Inde, le Brésil ne cessent de croître.

Capital.fr : Quelle va être votre stratégie >

Jean-François Henin : La société doit renouveler ses réserves. Nous avons eu la chance de débuter sur le marché des hydrocarbures, à la fin des années 90, au moment où le prix du pétrole était de seulement de 10 dollars et au moment où Total mettait la main sur ELF. Cette fusion nous a ainsi permis de recruter des cadres d’ELF de haute qualité. C’est grâce à leurs compétences que Maurel & Prom s’est développé. Entre-temps, nous avons découvert entre la République du Congo et le Gabon une réserve pétrolière qui s’étend sur environ 300 kilomètres de long que nous allons continuer à mettre en valeur.

Capital.fr : Y-a-t-il d’autres secteurs prometteurs >

Jean-François Henin : Nous avons aussi découvert de l’huile peu profonde à Loufika, toujours au Congo. Ce gisement s’avère prometteur mais nous devons encore continuer les tests pendant dix-huit mois pour mieux connaître le potentiel de cette concession. Toujours au Congo, les premiers résultats des forages de Tioni devraient être connus dans les jours qui viennent. Par ailleurs, la société procède à un certain nombre de tests sur des champs de gaz en Colombie et surtout en Tanzanie.

Capital.fr : Les opérateurs de marché ont cru, en janvier, que vous alliez vendre les 24 % que vous possédez au sein de Maurel & Prom à ENI. Est-ce programmé >

Jean-François Henin : Maurel & Prom n'est pas à vendre. Ceci dit, nous recevons très régulièrement des offres que nous rejetons. Par exemple, nous n’avons pas donné suite à une offre qui nous avait été faîtes à la fin du premier trimestre 2006, ainsi qu’une autre proposition plus récemment à 17 euros par action de la part d'Indian Oil Corp.

Propos recueillis par Olivier Vilain


© Capital.fr


23/02/2007 10:01

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mareva


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