Esso : vers une mise en vente par ExxonMobil ? (Securibourse)
Esso : vers une mise en vente par ExxonMobil >
08/02/2007 - 07h42 | 1 commentaire dans le forum DIVERS
(Boursier.com) - Esso est l'une des valeurs les plus discrètes de la cote parisienne. Filiale à près de 83% du géant pétrolier américain ExxonMobil, son principal attrait réside dans son rendement, supérieur à 4% (un acompte de 4 Euros a déjà été versé au titre de l'exercice 2006).
Toutefois, le titre pourrait prochainement revêtir un aspect spéculatif oublié, si l'on en croit les rumeurs parues ces jours-ci dans la presse britannique : selon elles, ExxonMobil aurait décidé de mettre en vente sa filiale française, qui possède une grande plate-forme chimique, deux raffineries et un réseau de 700 stations-service.
Chez Esso, on se refuse pour l'instant à tout commentaire, mais un " proche du dossier", cité ce matin dans 'Le Figaro', estime que ce scénario est "largement envisagé".
Sur le plan boursier, la cession eventuelle du bloc de contrôle par ExxonMobil entraînerait obligatoirement le dépôt d'une garantie de cours, au même prix, sur les titres cotés en bourse.
Si l'information se confirmait, ExxonMobil serait le deuxième grand groupe pétrolier à se retirer des activités de raffinage-distribution en France (un marché arrivé à maturité), après Shell, qui cherche actuellement des repreneurs pour ses trois raffineries françaises. Dix candidats se seraient déjà manifestés, affirme ce matin 'Le Figaro' qui évoque une valorisation proche de 1 Milliard d'Euros (à noter que Total a fait savoir qu'il ne s'intéressait pas au dossier Shell pour des raisons de concurrence).
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mareva
JDF
LE JOURNAL DES FINANCES - N° 6219 - 09/02/2007- PAGE 16
Valeurs francaises
ENERGIE PETROLE ET SERVICES PETROLIERS
ESSO
Christophe Soubiran
Alors que les investisseurs tablent depuis des années sur un rachat par le géant ExxonMobil de la participation des minoritaires de sa filiale française Esso (82,9 % du capital), on se dirigerait plutôt, si l'on en croit les dernières rumeurs, vers une vente pure et simple du raffineur par le groupe américain.
Selon le magazine britannique The Business, ExxonMobil chercherait en effet à céder une partie de ses activités en France (qui se composent, en plus d'Esso, de plusieurs sites dédiés à la pétrochimie).
Interrogée, la semaine dernière, à ce sujet lors de la présentation des résultats annuels, la direction d'ExxonMobil s'est bien évidemment refusée à tout commentaire. Elle a laconiquement déclaré à la fois « chercher constamment à optimiser son portefeuille d'actifs », mais aussi être « très attachée au métier du raffinage ». Reste qu'une cession apparaît crédible. Le secteur se porte mieux, grâce à la hausse des marges de raffinage (même si elles demeurent toujours très volatiles). Il est d'ailleurs en pleine ébullition. De nombreuses raffineries ont été cédées au cours des derniers mois sur le Vieux Continent, et, plus récemment, Royal Dutch-Shell a annoncé officiellement la vente de ses sites français.
Esso, qui détient deux raffineries, à Port-Jérôme-Gravenchon et à Fos-sur-Mer, venant alimenter son réseau de 700 stations-service, pourrait intéresser un raffineur indépendant ou des fonds d'investissement. Le bilan du groupe est sain.
Les investissements nécessaires pour répondre aux contraintes environnementales et à l'évolution de la demande ont déjà été réalisés.
Sur la base des ratios de valorisation appliqués à Cepsa, son concurrent espagnol, et aux dernières transactions réalisées dans le secteur, l'évaluation d'Esso ressort entre 2,3 et 2,8 milliards d'euros, soit entre 182 et 215 euros par action.
En dépit de ces rumeurs pressantes de cession, l'hypothèse d'un rachat des minoritaires ne doit pas être pour autant écartée, selon nous. Esso est totalement intégré au sein du groupe pétrolier américain sur le plan industriel, les deux sociétés partageant même plusieurs services transversaux. Une fusion constituerait la dernière étape de ce processus entamé il y a quelques années.
Outre cet aspect spéculatif, la valeur possède également un autre atout : un rendement attrayant. Le raffineur reverse en effet chaque année la quasi-totalité du résultat net aux actionnaires. Sur la base de notre estimation d'un dividende global pour 2006 de 8 euros par action (sachant qu'un acompte de 4 euros a déjà été versé au mois d'octobre), le rendement ressort à 4,3 %.
Notre objectif de cours, légèrement relevé à 200 euros, prend déjà en compte la dimension spéculative de la valeur. Nous conseillons, dans ces conditions, d'attendre un repli sous 175 euros pour se replacer.
Code ES - Comp. A - Continu
Cours au 7/02 185
+Bas +Haut sur 1 an 161,2 /199,5
CA 2005 9.281 M
Capitalisation boursière 2,37 Mds
BNPA 2005/06/07 28,82/19,44/12,05
PER 2005/06/07 6,41/9,51/15,34 fois
Dividende net 2005/06 8,00/8,00
Rendement net 2005/06 4,32 %/4,32 %
Moyenne transactions/jour 4.000 titres
Activité Pétrole
Objectif de cours à 18 mois 200
Risque limité. Note de risque : 3
VE courante /
CA 2005 PER
2006 Rendement
2006 Variation en %
sur la semaine Variation
en 12 mois
CGG Veritas (Géophysique) 5,11 17,37 nul -0,3 % +49,5 %
Esso 0,28 9,51 4,32 +2,2 % +1,4 %
Maurel et Prom 5,97 9,32 2,67 +5,4 % -9,6 %
Technip 0,91 30,78 2,00 +0,8 % -6,1 %
Total 0,97 9,97 3,50 +0,4 % -3,1 %
Vallourec 2,35 10,67 2,13 -1,5 % +52,3 %
NOTRE CONSEIL
ACHAT SUR REPLI
Selon certaines rumeurs, ExxonMobil s'apprêterait à céder sa participation de 82,9 % dans le capital du raffineur. Une hypothèse crédible. Le groupe est sain et le secteur est en pleine ébullition en Europe. Notre objectif de cours de 200 euros tenant déjà compte de la dimension spéculative de la valeur, on attendra un repli sous 175 euros pour se replacer
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mareva