il y a longtemps que je n'ai rien mis sur Nexans ! (Securibourse)
La Bourse se rue sur les fabricants de lignes à hte tension
Les investisseurs s'arrachent les actions des fabricants d'équipements permettant de transporter l'électricité, alors que la Commission européenne souligne que les producteurs d'énergie ont pris du retard dans les investissements permettant de relier leurs différents réseaux.
Les ventes d'équipements pour transporter et distribuer lélectricité devraient "croître de 15% par an d'ici à 2010", souligne une étude des analystes de la banque suisse UBS publiée mercredi.
UBS distingue cinq raisons d'y croire: le boom des marchés émergents, "la récurrence des pannes d'électricité, les exigences en terme dinterconnexion, le renforcement constant de la réglementation et la croissance à deux chiffres des commandes" pour les réseaux de transport d'électricité.
Selon Christel Monot, analyste d'UBS, les mieux placés pour profiter de ce boom sont le suisse ABB, l'allemand Siemens et le français Nexans, ex-filiale d'Alcatel, dont le cours a engrangé 237% depuis son entrée en Bourse en 2001.
L'action Nexans a même pris 33% sur les deux derniers mois de 2006, après la panne géante du 4 novembre, qui a privé de courant 15 millions d'européens, dont cinq en France.
Ce jour-là, dans le Nord de l'Allemagne, la ligne à très haute tension qui enjambe un fleuve pour relier deux grands réseaux européens a été coupée, afin de laisser passer un paquebot sortant d'un chantier naval.
A la source du problème "l'engagement commercial" qui a poussé à "faire transiter trop de courant sur les lignes", notait un rapport rendu public le 30 novembre par l'Union pour la coordination de transport de l'électricité en Europe (UCTE), qui fédère une vingtaine d'opérateurs de réseaux.
La panne a montré l'interdépendance électrique entre l'Allemagne et la France, dont cette dernière profite encore peu, faute de lignes à haute tension permettant d'acheminer son énergie nucléaire au bon moment et au bon endroit.
En décembre, EDF a indiqué aux analystes, lors d'une visite du site de Flamanville, que ses centrales nucléaires ne sont utilisées qu'à 77,9% contre une moyenne de 89% chez Suez, son grand concurrent européen pour le nucléaire.
La Commission de Bruxelles estime les investissements nécessaires dans les infrastructures électriques interfrontalières entre "700 et 800 millions d'euros par an" et déplore que seulement "200 millions d'euros par an" y soient consacrés.
Selon les analystes d'UBS, ce rattrapage devrait aussi profiter au géant helvético-suédois ABB, fournisseur historique du réseau suisse, dont les nombreux lacs de barrages, au coeur de l'Europe, répondent aux pics de demande.
Autre fournisseur important d'infrastructures, le français Areva, qui a racheté en 2003 l'ex-filiale "Transmission et Distribution" d'Alstom.
Les actions Areva et ABB ont gagné respectivement 187% et 202% en trois ans.
Les analystes avertissent cependant que la forte demande pour les réseaux électriques stimule l'innovation, comme pour les réseaux Internet dans les années 90, avec une obsolescence rapide des matériels.
Nexans a annoncé en particulier mardi le rachat de The Valley Group, jeune société américaine "spécialiste de la surveillance thermique en temps réel des lignes électrique aériennes".
"Les opérateurs électriques sont nos plus grand clients et The Valley édite des logiciels qui permettent d'ajuster la gestion de leurs réseaux en fonctions des variations climatiques, comme le vent ou la température", a indiqué à l'AFP Pascale Strubel, directrice de la communication de Nexans.
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mareva
Etude récente sur NEXANS
Encore un potentiel d'appréciation élevé
Faits récents et perspectives
Rappelons que la croissance organique de Nexans au troisième trimestre 2006 est ressortie à 6.3%, inférieure à notre
estimation de 9.5% mais en revanche en phase avec l'objectif affiché par le management d'une croissance de 10% sur
l'ensemble de l'exercice 2006. Le segment Energie, le plus rentable, a une fois de plus enregistré la plus forte
progression organique (+9.2%), la forte demande du marché de la haute tension, des câbles ombilicaux et des câbles
de spécialité ayant plus que compensé le ralentissement du marché de la basse tension résidentielle aux Etats-Unis. A
contrario, le segment à faible marge des conducteurs électriques (activité amont qui consiste à vendre du fil machine et
du fil conducteur à d'autres fabricants de câbles) a enregistré une baisse de 3.2%. C'est à cette évolution favorable du
mix que l'on doit en partie attribuer la révision à la hausse par le management de Nexans de son objectif de marge
opérationnelle 2006 de "au moins 5%" à 5.5%. Ceci nous a amenés à revoir nos estimations de BPA en hausse de 4%.
A plus long terme, nous estimons que la nécessité de rénover et d'augmenter la capacités des réseaux de transport
d'électricité aura un impact très favorable sur la demande en câbles de haute tension et permettra une croissance
organique comprise entre 4 et 5% des ventes de Nexans hors conducteurs électriques (activité dont le groupe est en
train de se désengager progressivement) au cours des trois prochaines années. Le levier opérationnel résultant,
conjugué à l'amélioration du mix produits, devrait se traduire par une nouvelle amélioration de la marge opérationnelle à
respectivement 6.0% en 2006 et 6.5% en 2007. Une telle rentabilité serait significativement supérieure au pic de 5.3%
atteint par Nexans en 1997, illustrant l'amélioration structurelle de la rentabilité réalisée par le management dans
l'intervalle.
Conclusion boursière
Sur la base de nos estimations et après la forte progression du titre en 2006, Nexans se traite aujourd'hui avec un
multiple de VE/EBITA 2007E de 9.8x qui s'est sensiblement revalorisé mais reste inférieur de 25% à la moyenne du
secteur du matériel électrique (12.5x). Etant donné les perspectives de croissance forte offertes par le segment des
câbles d'énergie, nous tablons sur une poursuite du re-rating du titre. Notre objectif de cours de EUR 105, obtenu par
actualisation de flux de cash-flow, ferait ressortir un ratio de VE/EBITA de 11.5x, plus en ligne avec la moyenne du
secteur du matériel électrique. Ceci suggère un potentiel d'appréciation significatif, supérieur à 20%.