Collection d'articles sur Acadomia (Securibourse)
par Graham , samedi 06 janvier 2007, 22:59 (il y a 6531 jours)
Parmi la multitude dinformations et de commentaires qui nous submergent et qui nous font manquer lessentiel, jai choisi de sélectionner une collection darticles sur Acadomia qui permettrait à chacun (actionnaire actuel ou potentiel) de sen former une image plus précise, voire synthétique. Cette collection nest pas exhaustive et jai peut-être oublié quelques articles intéressants de plusieurs dentre vous. A vous donc de la compléter par vos interventions.
Résultats 2005/2006 dAcadomia (11/12/06) : http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_societes.phtml>&symbole=1...
Déclaration auprès de lAMF
http://www.amf-france.org/inetbdif/sch_cpy.aspx>slttypeindex=0&txtfind=acadomia&...
Article JDF (12/06) : http://www.boursorama.com/forum/message.phtml>file=354569965&pageForum=1
Article investir (12/12/06) : http://www.boursorama.com/forum/message.phtml>file=353937049&pageForum=3
Article la tribune (12/06) : http://www.boursorama.com/forum/message.phtml>file=354040547&pageForum=2
Sortie du fond sycomore (12/06) : http://www.boursorama.com/forum/message.phtml>file=354475509&pageForum=2
Réponse de la direction aux questions de messieurs Spériou et Gauchon (11/06) :
http://www.boursorama.com/forum/message.phtml>file=352639013&pageForum=1
Réponse de la direction aux questions de Graham (11/06) :
http://www.boursorama.com/forum/message.phtml>file=353575429&pageForum=1
Article du nouveau courrier (3ème paragraphe, 08/05) : http://www.lenouveaucourrier.ccip.fr/article.asp>id=683
« Les champions du soutien scolaire » par le journal du management (11/05)
http://management.journaldunet.com/0511/0511112soutien-scolaire.shtml
« Les services de proximité : un marché très convoité » par le journal du management (10/06)
http://management.journaldunet.com/dossiers/0610158-services-personne/marche.shtml
--
Graham
Collection d'articles sur Acadomia
par Graham , samedi 06 janvier 2007, 23:01 (il y a 6531 jours) @ Graham
Articles dintervenants pris sur divers forums :
--------------------------------------------------------------
*A lissue des résultats :
-----------------------
Avis de Chris et Graham : http://securibourse.com/forum/index.php?mode=thread&id=20276#p20276
Avis de mfrance8 : http://www.boursorama.com/forum/message.phtml>symbole=1rPMLACA-OTC&id_message=35...
Stratégie et potentiel dacadomia par Graham : http://www.boursorama.com/forum/message.phtml>file=354740318&pageForum=1
Faiblesse de la valorisation par Graham (11/06) :
http://www.boursorama.com/forum/message.phtml>symbole=1rPMLACA-OTC&id_message=35...
*Avant la publication des résultats :
-----------------------------------
Opportunité dinvestissement par Graham : http://securibourse.com/forum/index.php?mode=thread&id=19572#p19572
Les risques selon mfrance8 : http://www.boursorama.com/forum/message.phtml>file=352413288&pageForum=1 (même si la direction dans sa dernière publication a évoqué les accords avec lascoss et dans sa réponse à Graham a répondu à ses interrogations)
Les services à la personne selon Chris : http://www.boursorama.com/forum/message.phtml>file=354228556&pageForum=1
Sur lintervention de Mme Royal par Graham (11/06) :
http://www.boursorama.com/forum/message.phtml>symbole=1rPMLACA-OTC&id_message=35...
--
Graham
Collection d'articles sur Acadomia
par nols, dimanche 07 janvier 2007, 13:01 (il y a 6530 jours) @ Graham
merci Graham pour tes avis...On ne peut pas dire que tu investis dans une valeur sans connaissance de cause, ou du moins sans te faire une idée la plus précise possible ....chapeau
L'évidence des chiffres
par Graham , dimanche 07 janvier 2007, 15:02 (il y a 6530 jours) @ Graham
Acadomia fait l'objet de beaucoup de défiance ces derniers temps. Je pense que la raison principale résulte de la déception qui accompagne la chute du titre depuis trois ans. Cette déception amplifie la défiance des investisseurs consécutive à la stabilité des derniers résultats. Il me paraît souhaitable pour rééquilibrer les avis et faire opposition aux prises de position de deux journaux financiers de rappeller quelques chiffres qui ont l'avantage de l'évidence.
Ex: 2005/2006 2004/2005 2003/ 2004 2002/2003 2001/2002 2000/2001
VA 86,6 74,0 61,5 43,6 30,9 22,3
CA 25,7 22,5 19,4 13,5 9,9 7,4
R.Expl 6,6 6,8 5,6 3,8 2,5 1,8
R.net 3,8 4,0 3,8 2,3 1,6 1,2
Qu'observe-t-on:
-une croissance continue et exponentielle du volume d'affaire
-une croissance continue et exponentielle du chiffre d'affaire
-une croissance régulière et exponentielle du résultat d'exploitation
-une phase de croissance importante du résultat net à laquelle succède
une période de stabilité du résultat net.
Les volumes et chiffres d'affaires n'appellent aucun commentaire. La croissance est régulière et exponentielle.
Le résultat d'exploitation croît régulièrement depuis 5 ans à l'exception du dernier exercice.Cependant si on observe sur la durée, on voit que depuis 2000, quand le VA est multiplié sur la période par 3,9, quand le CA est multiplié sur la période par 3,5, le résultat d'exploitation est multiplié par 3,7. Cet aperçu relativise l'inquiétude relative à la stabilité du résultat d'exploitation sur le dernier exercice et permet de se rendre compte de la régularité de sa progression sur la durée une fois amorties ses irrégularités ponctuelles à travers chaque exercice.
Le résultat net est stable depuis trois exercices et ceci inquiète le marché qui exagère l'opinion de pression sur les marges. Les résultats nets des trois derniers exercices représentent mal l'exploitation d'Acadomia et sa progression sur la durée. En effet, ces trois sont affectés de résultats exceptionnels qui déforment la perception que l'on peut avoir de l'exploitation d'Acadomia.
L'exercice 2003/2004 a été impacté par un résultat exceptionnel positif d'environ 0,4 m suite à une plus value sur cession d'actifs. Sans cela le résultat net aurait approché 3,55 m.
L'exercice 2004/2005 a été impacté par un résultat exceptionnel négatif de 0,75 m, principalement du à des redressements fiscaux non récurrents. Sans cela le résultat net aurait approché 4,25 m.
L'exercice 2005/2006 a été impacté par un résultat exceptionnel négatif d'environ 0,7 m, suite au changement du siège social et aux déménagements de deux agences. Sans cela le résultat net eut été de 4,25 m.
On le voit bien. Les résultats nets derniers présentent mal la profitabilité de l'exploitation d'Acadomia et surtout sa croissance. Les résultats d'exploitation en témoignent mieux. On a observé leur régularité globale sur la durée, une fois amorties les irrégularités ponctuelles d'un exercice sur l'autre. Les derniers résultats publiés mettent l'accent sur la pression sur les marges. Elle est indéniable et véritable. Cependant, il faut la relativiser. La concurrence légale sur les marchés d'Acadomia existe depuis longtemps. Elle n'entame pas pour lors l'importante rentabilité d'Acadomia qui est parmi les plus importantes du secteur. La qualité des services d'Acadomia et sa notoriété croissante font démarquer Acadomia auprès du public de ses concurrents au point qu'Acadomia reste le leader du secteur, bénéficie de la meilleure rentabilité, poursuit efficacement sa croissance. La stabilité des résultats sur une année ne permet pas d'envisager qu'Acadomia décline ou souffre d'une concurrence exagérée. Acadomia, au contraire, poursuit son maillage sur l'ensemble du territoire avant ses concurrents. Acadomia jouit souvent de l'avantage du premier entrant. Sa taille contribue à rendre ses frais publicitaires moins couteux proportionnellement et augmente leur efficacité. Acadomia poursuit son développement rapide dans l'activité d'entretien de la maison. Acadomia est l'un des premiers acteurs du marché à bénéficier des redevances de ses franchisés grâce à sa notoriété reconnue. Bref Acadomia a beaucoup d'avantages sur ses concurrents légaux et surtout une grande avance. L'observation de sa progression régulière et exponentielle tant en terme de chiffre et de volume d'affaire, que de résultat d'exploitation permet de relativiser grandement les exagérations inquiètes dont elle pâtit parmi la communauté des investisseurs. Quant aux affirmations des journaux financiers, outre que leurs conseils sur la valeur ont toujours été contredits par l'évolution du titre (tant dans la phase d'euphorie du titre que au début de sa baisse), il suffit de réaliser que les projections faites ne sont que péremptoires et qu'aucune considération pertinente ne vient les justifier ni les étayer pour se persuader de leur valeur toute relative.
Nols, il me reste encore bien du chemin pour la comprendre mieux encore, tant il est difficile de se faire une opinion à peu près juste de l'extérieur.
--
Graham
A propos de la liquidité du titre
par Graham , dimanche 07 janvier 2007, 16:30 (il y a 6530 jours) @ Graham
La suppression du dividende lan dernier, afin demployer lintégralité du bénéfice au financement de la croissance plutôt que den redistribuer une part aux actionnaires, a été à la fois largement mal comprise et mal accueillie. Face à ce mauvais accueil, persistant dans son choix premier, la direction a essayé, me semble-t-il, de la justifier par un autre moyen. Cest lidée dune augmentation de la liquidité du titre par la création des actions nouvelles. Cette explication me parait maladroite et contribue un peu à ajouter à la confusion qui entoure la société. Cela étant, depuis deux ans, la quantité de titres échangeables a malgré tout été augmentée denviron 186.000, soit 1/12ème environ. Mais penser que la liquidité augmente parce que la quantité de titres qui séchangent a augmenté est faux. La liquidité dune petite société comme Acadomia dépend dabord de sa capitalisation boursière (qui la fera ou non être suivie par les fonds), de son flottant, de sa communication. Le titre Acadomia souffre dabord et essentiellement de sa petite capitalisation boursière, ensuite de son petit flottant, et enfin de linsuffisance de communication de la direction. Tout ceci fait quelle est faiblement suivie et intéresse peu de monde. Létroitesse du marché de ses titres, malgré les nombreux échanges journaliers, la rareté des informations la concernant, sa désaffection auprès des investisseurs rendent son titre particulièrement fragile aux rumeurs et aux manipulations. Jobserve que depuis son introduction la valorisation boursière dAcadomia na quasiment jamais correspondu à ce quune approche de sa valeur fondamentale aurait donné. On peut dire avec une relative justesse que le titre Acadomia est décorrelé de la valeur fondamentale de la société pour les raisons susdites. Cet état des choses devrait perdurer quelque temps. Dans ce tableau, cependant, tout nest pas noir. La société reste prospère et très rentable. Elle jouit davantages importants sur ces concurrents. Elle poursuit efficacement son développement. Elle devrait bénéficier de la consolidation de son secteur dactivité. La direction détient une grande part du capital. Ses membres continuent à racheter les titres de la société. Tout ceci est éminemment favorable. Cela signifie que les membres de la direction ont confiance en la viabilité du modèle économique de la société, mais aussi que leur intérêt est le même que celui des actionnaires minoritaires. Voilà sommairement qui concerne la valeur fondamentale dAcadomia. Quant à la corrélation future du titre Acadomia avec celle-ci et quant à la revalorisation boursière de la société, de meilleurs résultats les exercices prochains (fruit de la stratégie offensive dinvestissement actuelle), une meilleure communication, un transfert du titre sur un autre marché, la consolidation du secteur par concentration progressive et opérations de croissance externe par les sociétés y oeuvrant, feront quAcadomia a de bonnes chances de profiter à venir dune meilleure visibilité et dun meilleur suivi par le monde boursier. Cela constituera un facteur de soutien important au titre et devrait permettre dans la durée une revalorisation plus conforme au grand potentiel que conserve Acadomia.
--
Graham
Comment supporter la baisse?
par Graham , lundi 08 janvier 2007, 22:50 (il y a 6529 jours) @ Graham
Un peu de philosophie siérait en cette période agitée. Je comprends la peur qui assaille les anciens actionnaires, cette peur irrationnelle qui, peut-être, contraint quelques uns à se dépouiller. A cela, il nest rien à faire. La bourse est lieu de toutes les folies humaines. Toutes les passions y sont exacerbées : les bonnes et les mauvaises. Chacun sait ce quil y met de sa vie même. Alors, comment fera-t-on pour souffrir les affres qui nous tiraillent quand nos choix nous paraîtront soudainement douteux, quand la réalité dune baisse à la fois nous nargue et nous blesse > Je ne vois quune solution :
-sabstenir de lire la cote
-approfondir constamment la connaissance que lon a de lentreprise, par la lecture, les discussions, etc., afin de conforter ou dinfirmer son jugement.
-patienter jusquà ce quenfin le marché reconnaisse la valeur véritable de lentreprise.
Cette méthode appliquée peut paraître simpliste. Elle a plus de sagesse quelle ny paraît.
Le premier tiret désigne cette valorisation, facteur exogène de la société même, dont jai parlé ailleurs, qui me paraît aujourdhui, concernant Acadomia, si décorrelée des fondamentaux.
Le second tiret concerne lapplication que lon doit avoir à comprendre les fondamentaux de lentreprise, fondamentaux qui conduiront à former notre propre opinion sur ce que serait une valorisation juste de lentreprise.
Le troisième tiret concerne lattitude morale que lon doit avoir, soit la patience, tant que les deux valorisations susdites diffèrent, mêlée avec la certitude que tôt ou tard elles se conformeront lune à lautre.
De cette méthode, je tire mon indifférence à la baisse du titre et mon sang froid devant les évènements. Bien entendu, cela suppose une autre disposition : la confiance en son jugement que seul donne lexercice approfondi du second tiret.
Pour mémoire et pour revenir à Acadomia, il me parait utile dinsister sur les volumes déchanges de ces derniers mois. Le volume quotidien des transactions est anormalement élevé. On pourrait presque penser que quasi tout le flottant du titre a changé de main sur la période. Quest-ce que cela signifie > Dune part, que de nombreux vendeurs, excédés et éreintés, ont fini par jeter léponge devant les incertitudes et ont vendu. Cest laspect négatif. Laspect positif ressort par son contraire. Limportant volume déchange signifie aussi, par opposition, que beaucoup convoitent le titre et le trouve sans doute bon marché.
Il reste que la panique des vendeurs les rend directement responsables de la baisse du titre. Cette panique sauto entretient par elle-même, la baisse entraînant la baisse. Jen appelle à la raison. La passion devrait-elle dominer lesprit > Or, cest bien de cela dont il sagit. Quand les modèles de valorisation les plus éprouvés signalent avec netteté que le titre est déprécié, que malgré tout le titre continue sa chute, alors cest le signe que la passion domine la raison. Je ne vois dans la chute du titre que cette panique. Quel enseignement tire-t-on de lhistoire boursière > Que les excès dans un sens sont supplantés tôt ou tard par les excès inverses. Mais aussi que ceux qui savent garder leur sang froid profitent de telles aberrations provisoires. Comprenne qui pourra.
Pour finir, jévoquerai lattitude dun éminent investisseur : Warren Buffet. Ce dernier se réjouissait de la baisse des titres quil possédait. Cela lui donnait loccasion den acheter moins chers dautres. Hé bien, en cela consiste lattitude positive quil conviendrait en ces temps houleux dadopter.
--
Graham
Comprenons bien ...
par Graham , mardi 09 janvier 2007, 09:21 (il y a 6529 jours) @ Graham
La baisse du titre n'est peut-être pas si défavorable aux actionnaires.
Tant, du moins, qu'elle n'est que provisoire dans la durée.
Entendez, si vous êtes persuadé des fondamentaux: Renforcer.
--
Graham
à propos de la communication
par Graham , mardi 09 janvier 2007, 20:46 (il y a 6528 jours) @ Graham
Concernant la communication dAcadomia, il est indéniable que quelquefois la direction a fait preuve de maladresse. Cétait notamment le cas au sujet des litiges avec ladministration, tant au point vue fiscal quau point de vue juridique quant au mode de fonctionnement en tant que mandataire. Cest aujourdhui le cas dans la façon dévoquer la pression de la concurrence en Ile de France et les effets que cela a sur les marges. A force de lire et de relire les différents communiqués, je me suis rendu compte que tous les éléments essentiels toujours y étaient contenus, mais que la liaison des causes aux effets souvent manquait de netteté. Je me suis interrogé pourquoi. Finalement, je nai imaginé quune seule réponse qui mait pleinement satisfait. La rédaction des communiqués me semble faite directement par un des trois membres influents de la direction. Laspect synthétique des communiqués où se trouve concentrer tout lessentiel des informations me le fait concevoir. La connaissance précise quil a de la société le dessert en lui faisant paraître évident ce qui ne le serait pas pour un lecteur ordinaire. Ainsi pour nous lévidence sestompe et laisse place à des zones dombres irrésolues qui nous inquiètent. En outre, je suis conforté dans cette opinion par la raison quaux demandes de précision quadressent certains à la direction, celle-ci répond par des explicitations claires dans de bref délai. Cela suffit à me persuader. Peut-être penserez-vous néanmoins que linformation manque daccessibilité. Il me souvient quune fois la direction sest défendue en avouant la délicatesse de cet aspect et la nécessité de lentourer dune certaine discrétion. Les controverses qua suscitée Mlle Royal en sont une preuve. Il nest pas raisonnable aujourdhui de mettre de lhuile sur le feu. Mais jen suis convaincu, cela ne suffit pas à vous rassurer. De par leur présence forte dans le capital, lintérêt des membres de la direction est directement lié au sort du titre, donc à lintérêt des actionnaires minoritaires. Je crois important de rappeler quAcadomia est coté sur un marché déréglementé qui sert surtout à adapter les sociétés aux règles de la communication financière et qui leurs sert aussi à récolter des fonds pour augmenter leur capital social. Si la volonté de la direction navait été que cette dernière solution, il y a bien longtemps quAcadomia limiterait ses communications aux seules obligations quimpose la loi, ainsi que le font maintes sociétés cotées sur le marché libre, soit la publication au Balo de la date de la convocation de lassemblée générale et de son ordre du jour. Ce nest pas le cas. Aussi je me représente que leffort de communication qui est fait vise un autre but : celui entretenir un échange avec la communauté financière. Je lai dit le marché libre, comme Alternext est un marché dhabituation aux règles du monde boursier. La direction sy emploie, avec quelques maladresses certes, mais au moins elle le fait. Par extension, jimagine que cette volonté nest pas vaine. Un jour ou lautre Acadomia sera transféré. Un jour ou lautre Acadomia recourra à une augmentation de capital pour financer sa croissance externe et participer à la consolidation de ses marchés. Les conditions ne sont pas propices actuellement. Il suffirait dun très bon exercice pour rendre ces conditions plus favorables. Acadomia, presque toujours, nous a habitué à dexcellents exercices et ce nest pas la stabilité dun seul résultat qui remettra en cause mon opinion à ce sujet. Lexercice fiscal dune année ne permet pas damortir toutes les irrégularités doccurrence systématiquement. Lexercice qui vient de sécouler nest pas représentatif de la croissance explosive dAcadomia, tant dans son chiffre daffaire que dans ses résultats. Le développement saccélère et les résultats en rendent mal compte. Une croissance accélérée nécessairement présente des risques et nest pas sans revers. Elle ne se sauto réalise pas magiquement. Elle exige des coûts initiaux que lexploitation amortira quelques années plus tard. Louverture des 18 agences lan dernier en est un signe. Sur ce seul exercice, le nombre dagences ouvertes correspond à celui cumulé des deux années précédentes. Il me semble que cest plutôt un signe de santé.
--
Graham
A propos de la suppression du dividende
par Graham , mardi 09 janvier 2007, 20:47 (il y a 6528 jours) @ Graham
La suppression du dividende lan dernier, afin demployer lintégralité du bénéfice au financement de la croissance plutôt que den redistribuer une part aux actionnaires, a été à la fois largement mal comprise et mal accueillie. Face à ce mauvais accueil, persistant dans son choix premier, la direction a essayé, me semble-t-il, de la justifier par un autre moyen. Cest lidée dune augmentation de la liquidité du titre par la création des actions nouvelles. Cette explication me parait maladroite et contribue un peu à ajouter à la confusion qui entoure la société ». La suppression du dividende présente de nombreux avantages et se justifie par plusieurs raisons :
-la course à la taille, c'est-à-dire une stratégie active de provocation de la croissance organique par création et développement des agences (pour cette année : 11 agences Acadomia et de 7 agences Shiva), ceci afin de préserver lavance sur la concurrence et dinvestir le marché le premier pour laccaparer. Cette stratégie est primordiale avant la consolidation du marché. Les possibilités de croissance externe après la consolidation seront à la fois plus rares et plus onéreuses. Dautre part, en augmentant sa couverture géographique, Acadomia accroît sa notoriété, ce qui sert ses affaires futures et ce qui rend plus séduisant la valeur des franchises commercialisées, qui elles-mêmes produiront des redevances futures. Cette stratégie, développée de façon optimale, nécessite toutes les ressources de lexploitation. Elle contribue à provoquer les bénéfices futurs.
-la course à la taille afin de rentabiliser au mieux les importants frais publicitaires, particulièrement au plan national. Cela aura pour effet à lavenir de faire réduire leur proportion dans le bénéfice dexploitation et donc, contribuera à soutenir les marges.
-logique financière et patrimoniale : le rendement des capitaux propres excèdent 20%, ce qui signifie que tout accroissement de fonds propres, notamment grâce à la non distribution des dividendes produit un excès de résultat au rendement supérieur à 20% ! Ainsi, tant que le retour sur capitaux sera élevé, il sera judicieux de ne pas distribuer de dividende, et cela parce que le bénéfice suivant en sera accru à un taux bien supérieur à celui dun placement sans risque.
--
Graham
à propos de l'évolution du titre
par Graham , mardi 09 janvier 2007, 20:49 (il y a 6528 jours) @ Graham
Concernant les commentaires quaurait pu faire la direction pour rassurer le marché après la baisse du titre, je renvoie à un article que jai écrit et que je reproduis là :
Il nappartient pas à la direction dAcadomia dexpliquer lévolution du titre de la société. Les variations dun titre sont un facteur exogène à la vie même de lentreprise.
Par contre, il appartient à la direction dexpliquer lévolution des résultats de la société dont elle a la responsabilité, dexpliquer ses difficultés et les mesures prises. Ce quelle a fait en expliquant la stabilité du résultat par la concurrence accrue rencontrée en Ile de France. Elle a expliqué la stratégie prise pour contrer cette concurrence : la poursuite du développement intensif dagences, leffort toujours plus soutenu de publicité pour asseoir la notoriété des marques, etc.
Le voudrait-elle, la direction ne pourrait pas donner dexplication fiable de la chute du titre. Pourquoi > Parce quelle nest point responsable du fait de ceux qui vendent. Cest une décision qui ne dépend que des vendeurs et la direction ny peut rien. Ainsi, tant que les membres de la direction nagissent pas par eux-mêmes sur laction en achetant ou en vendant des titres, on ne peut leur tenir rigueur de lévolution du titre, fut-elle défavorable. Or quelle indication nous donnent les membres de la direction > Outre le fait notoire quils détiennent une part très importante du capital de la société, ce qui lie leur intérêt à lévolution du titre, ils continuent à racheter les actions de la société. Cette indication devrait nous rassurer. Elle signifie la confiance de la direction en les perspectives de la société et lidée que la société nest peut-être pas si bien valorisée que cela. Or, je vous le demande : qui connaît mieux la vie et la valeur de la société sinon ceux qui la gèrent.
En conclusion, je reconnais ma complaisance envers la direction dAcadomia. Je la justifie par la certitude que jai acquise de sa compétence et de son honnêteté. Celle-ci fonde ma confiance dans la stratégie entreprise et dans les perspectives quelle offre à moyen terme.
--
Graham
quelques idées reçues sur les marges et la concurrence (1)
par Graham , lundi 15 janvier 2007, 01:41 (il y a 6523 jours) @ Graham
Une des principales méprises affectant le cours dAcadomia concerne la pression sur les marges. Le titre chutait depuis trois ans. Il fallait en donner une explication compréhensible. Il y eut dabord lidée du dégagement de fonds étrangers. La chute perdurait, il fallut trouver autre chose. Les propos de Ségolène Royal agitèrent un temps la communauté boursière. Remettre en question un dispositif qui a prouvé son efficacité (créateur de quantité demplois équivalents temps pleins, régularisation de marché noir, sécurisation sociale des travailleurs) est absurde économiquement et socialement. Je doute que Madame Royal, investie, contribuerait à rejeter dans la précarité quantité de travailleurs, pour lessentiel jeunes, afin de satisfaire quelques dogmatiques. Ce discours, dès lors, na plus de place que dans le cadre dun débat préélectoral. Reste lidée de pression sur les marges. Depuis plusieurs années les bénéfices dexploitation avaient cru sans anicroche, on vantait alors le modèle économique de la société. Quelques uns singénièrent à interpréter la prévention concernant lintensification de la concurrence indiquée dans le communiqué sur les résultats semestriels. La stabilité des résultats, la baisse de la marge, les confirmation de la direction sur le développement de la concurrence suffirent à convaincre le marché de linversement de tendance du secteur. Celui-ci, désormais, en raison de sa popularité, était soudainement devenu hyperconcurrentiel. Inéluctablement les marges devaient décliner et lexploitation dAcadomia serait en danger. La raison de la chute était trouvée. Quen est-il vraiment > La baisse ponctuelle des marges suffit-elle à rendre compte au mieux de lévolution du secteur > Ces questions ne sont pas pleinement résolues. Jai voulu en première approche décrire lévolution de lidée dérosion importante des marges dans lopinion des investisseurs. Celle-ci nétait pas spontanée. Elle sest immiscée progressivement dans lesprit de ceux-ci, dabord comme hypothèse possible pour expliquer la baisse du titre, enfin comme certitude et évidence une fois les résultats tombés alors que les esprits y étaient prédisposés. Il ne sagit pas de démentir lexistence dune concurrence, ni den minimiser les effets, mais de la situer en parallèle avec la stratégie offensive de développement et de conquête prise par Acadomia. Cette mise en perspective permettra de corriger lexcès dinquiétude et relativisera lidée dimportance des effets de la concurrence sur la croissance et la rentabilité dAcadomia.
Partons dun premier constat : Acadomia est très rentable et jouit de marge confortable. Pour sen convaincre, il suffit dobserver les rentabilités dexploitation sur chiffre daffaire des dernières années :
-2000/2001 : 24,3%
-2001/2002 : 25,6%
-2002/2003 : 28,1%
-2003/2004 : 28,9%
-2004/2005 : 30,2%
-2005/2006 : 25,7%
Dans la durée, la marge dexploitation est relativement constante et oscille à un niveau élevé entre 24% et 30%. Ce premier constat atténue lidée dincursion soudaine de la concurrence dans les affaires de la société. La marge dexploitation demeure remarquablement élevée, signe de la santé dAcadomia en son marché.
Détaillons maintenant charges et revenus dAcadomia.
REVENUS DEXPLOITATION :
Les revenus dexploitation dAcadomia se décomposent en deux catégories :
-les prestations de services, qui forment lessentiel des revenus et le cur dactivités dAcadomia. Le chiffre daffaire traduit lactivité des agences détenues en propres. Le taux de croissance organique du groupe traduit laugmentation des ventes de prestation par les agences et le développement de affaires dans les agences nouvellement créeées. Sur la base du volume daffaires, le taux de croissance est de 17% cette année, signalant la vigueur de la demande de services.
-les redevances des franchisés. Elles sont constituées par les droits dentrée, les redevances denseignes, de publicité et de back office payées par les franchisés pour exploiter les marques. La société nen supporte ni les coûts, ni les risques, qui sont reportés intégralement aux franchisés. Ces franchises, par contre, lui assurent un revenu garanti, pour lessentiel proportionnel aux chiffres daffaires des franchises. Ces revenus sûrs sont amenés à croître. Dune part en raison de la poursuite du développement du réseau (développement des franchisés actuels et création de nouvelles agences) qui profite de la notoriété croissante des marques cercle vertueux : la notoriété des marques suscitant lattrait de la franchise et la multiplication de celles-ci qui contribueront elles-mêmes à accroître la notoriété des marques-. Dautres part en raison de la proportion plus importante des redevances versées par les agences franchisées (droits dentrées plus élevés, commission proportionnelle au chiffre daffaires plus importante, renégociation des contrats de franchise afin den augmenter la proportion).
La part des revenus issus des franchises est amenée à croître de plus en plus les années prochaines. La notoriété croissante des marques favorise le développement de lensemble du réseau, gage de récurrence et de progression des revenus issus des redevances dans le temps. Les prestations de services, soutenues par une demande forte et le développement en propres de nouvelles agences, génèrent des revenus croissants dannée en année, ce que traduit le taux de croissance organique.
--
Graham
quelques idées reçues sur les marges et la concurrence (2)
par Graham , lundi 15 janvier 2007, 01:42 (il y a 6523 jours) @ Graham
CHARGES DEXPLOITATION
NB : Les détails du dernier exercice manquants, on se reportera aux quatre exercices précédents pour lesquels on possède des données chiffrées pour établir des compraisons. On estimera ensuite les évolutions probables des principaux postes dans les derniers résultats.
Les charges dexploitation peuvent se décomposer en quatre postes principaux :
-les charges de personnels
-les impôts autres que limpôt sur les sociétés
-les dotations aux amortissements et aux provisions
-les autres charges et charges externes (qui comportent notamment le budget de communication)
La charge dimpôts est faible (392k pour 2004/2005, 332k pour 2003/2004, 180k pour 2002/2003). Son montant pour le dernier exercice devrait avoisiner 400k.
Les dotations aux amortissements et aux provisions progressent au rythme de laccroissement des immobilisations de la société (1045k pour 2004/2005, 779k pour 2003/2004, 508k pour 2002/2003). Son montant pour le dernier exercice ne devrait pas excéder 1400k. Lessentiel de ce montant sert à financer le renouvellement des immobilisations. Ce montant se déduit artificiellement du résultat dexploitation pour le calcul de limpôt sur les sociétés mais renforce lexcédent dexploitation de la société.
Est observable demblée linsignifiance de ces deux postes sur les marges.
Les charges de personnels constituent la charge principale de lexploitation dAcadomia. Depuis 2003, ce poste croit à un taux sensiblement supérieur à celui des prestations de services. Pour lexercice 2004/2005, les charges de personnels sélevaient à 10.387k pour un montant des prestations de 20.446k, soit un taux denviron 50,8%. Jestime les charges de personnels pour le dernier exercice à un montant denviron 14m (+/- 0,3m) pour un montant de prestation denviron 22m (+/- 0,2m), soit un taux de 63,6%, nettement en hausse. Il faut comprendre les raisons de cette augmentation. Depuis trois ans, la société poursuit une stratégie active de développement dagences (exercice 2003/2004 : 10 ouvertures ; exercice 2004/2005 : 8 ouvertures et 4 rachats de franchisés ; exercice 2005/2006 : 18 ouvertures). Il faut environ deux années dactivités à chaque agence pour atteindre léquilibre dexploitation, trois à quatre années pour atteindre la rentabilité moyenne du reste du groupe. A louverture, les charges de personnels sont élevées pour des recettes faibles. Il faut le temps de prospecter la clientèle et de développer les affaires pour quenfin lagence nouvelle atteigne le seuil de rentabilité. Mais ce nest point immédiat. Est plus compréhensible alors lexplication de la direction : « Ce plan de développement intensif continuera à peser sur les marges de lentreprise mais permettra au groupe de maintenir de façon durable une croissance à deux chiffres de son activité ». Le développement de nouvelles agences a un coût, principalement en charges de personnels, dont les bénéfices sont différés à moyen terme.
Reste le poste « autres charges et charges externes ». Son montant pour lexercice 2004/2005 sélevait à 8,5m, dont 4,6m pour le budget communication comprenant les investissements en images (2,3 m). Jévalue ce poste pour lexercice 2005/2006 à un montant denviron 10m (+/- 0,2m), dont 5,8 m pour le budget communication comprenant des investissements en images pour environ 3m. Ce poste est variable en partie. Les investissements en images peuvent être réduits dune année sur lautre faisant accroître la marge. De même, le reste du budget de communication qui concerne les dépenses de prospection et les communications avec la clientèle. Il nest pas souhaitable pourtant de rogner cette ligne. Les investissements en images sont nécessaires pour le renforcement de la notoriété des marques, condition des affaires futures et condition de lattrait des franchises vendues. Les frais de prospections ne doivent pour la même raison point être trop compressés sans courir le risque de perdre une partie de la clientèle. Le taux de progression de ce poste est sensiblement inférieur dans le temps à celui de la croissance de la société. La proportion des dépenses publicitaires dans les marges baisse avec le développement de la société. La même publicité nationale se répercutant nécessairement de façon plus importante dans les revenus quand la couverture territoriale des agences se trouve plus étendue. On comprend dès lors que le développement du groupe et du réseau de franchisés, en abaissant proportionnellement limpact du budget de la communication sur les résultats, contribuera dans lavenir à soutenir sinon augmenter les marges.
EFFETS DE LA CONCURRENCE SUR LES PRIX
Nous venons dappréhender la raison principale de la baisse de la marge sur le dernier exercice. Nous lavons expliquée par laugmentation des charges de personnels consécutives au fort développement des agences ces dernières années et plus particulièrement lors du dernier exercice. Il reste à vérifier dans quelle mesure la concurrence légale des autres acteurs du secteur contribue à faire abaisser la commission que verse la clientèle à Acadomia.
Le volume daffaire représente le montant quest disposée à payer la clientèle pour les prestations délivrées. Le chiffre daffaires représente ce quAcadomia perçoit sur le volume daffaires traité. Il y a effet de la concurrence sur les prix dès lors que le chiffre daffaires croit dans une moindre proportion que le volume daffaires. Il convient donc danalyser le rapport CA/VA. La baisse de celui-ci signifierait un effet de la concurrence sur les prix. Pour Acadomia :
-Rapport VA/CA 2005/2006 : 29,7%
-Rapport VA/CA 2004/2005 : 30,4%
Le rapport VA/CA baisse de 0,7% dun exercice sur lautre. Ce qui indique un impact limité de la concurrence sur les prix. Cet impact peut être évalué à 0,6m sur le résultat dexploitation actuel (différence des rapports VA/CA 2005/2006 et 2004/2005 multiplié par le VA 2005/2006).
Cet impact de la concurrence est négligeable, la progression sur lannée des redevances provenant du réseau des franchisés étant nettement supérieure. Aussi faut-il relativiser grandement lidée dune pression accrue sur les marges résultant de la concurrence : le principal concurrent dAcadomia demeurant le marché noir.
CONCLUSION
Si la pression sur les marges de la concurrence peut être encore pour lors écartée, le développement rapide de nouvelles enseignes, favorisée par les dispositions gouvernementales (plan Borloo, taux réduit de TVA, avoir fiscal et crédit dimpôts) rend nécessaire la rapide conquête des parts de marché. Cette conquête des parts de marché passe par lintensification du développement du réseau dagences en propres et franchisées et la continuité de forts investissements dans le capital marque. Cet opportunisme a un coût important tant en terme de charges de personnels quen terme de dépenses publicitaires. A terme, les agences nouvellement créées devenues rentables contribueront au rehaussement des marges. La conjonction dun chiffre daffaires croissant aux marges restaurées et dun puissant réseau de franchisses garantira la croissance des bénéfices futurs.
--
Graham
Collection d'articles sur Acadomia
par bpr , Charente, lundi 15 janvier 2007, 10:10 (il y a 6523 jours) @ Graham
Merci Graham pour cette anlyse très poussée.
En projetant une croissance du CA de 15%, une marge de 12% en 2010 une valorisation en terme de PE à 15, on arrive à un cours théorique de 40 € à cette date. Ces hypothèses, sauf le PE, me parraissent un minimum quand on regarde la capacité de croissance autant interne qu'externe de la société. Elles ne tiennent pas compte également de l'activite de SHIVA aujourd'hui très faible.
Déjà actionnaire, j'attends perso un retournement du titre pour renforcer.