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Le quatrième opérateur déclaré auprès du Conseil supérieur de l'audiovisuel débarque avec un bouquet à moins de 10 euros par mois tout compris qui intègre 5 chaînes payantes en plus des 18 chaînes gratuites du câble.

Le titre a clôturé hier en repli de 3,03 %, à 3,20 euros.

Le fabricant de composants électroniques de décodage et de sécurité Neotion a obtenu le mois dernier l'accord du Conseil supérieur de l'audiovisuel pour distribuer de la TNT payante, au même titre que Canal+, TPS et le consortium Télévision Numérique. Avec un bouquet à moins de 10 euros intégrant 5 chaînes payantes en plus des 18 chaînes gratuites du câble, l'entreprise de La Ciotat (Bouches-du-Rhône) veut se positionner comme « l'opérateur «low cost» de la TNT », selon son président Laurent Jabiol.

L'équipement des abonnés se fait à travers la gamme de décodeurs MPEG-4 au format carte de crédit (Neotion Pocket digital TV) conçus par l'entreprise pour s'adapter aux téléviseurs TNT intégrés. Neotion, qui emploie une trentaine d'ingénieurs sur 70 salariés, appartient au club restreint des sociétés qui ont réussi à fabriquer un décodeur directement dans le silicium. Elle propose un format aux normes PCMCIA qui s'insère dans les interfaces Péritel numériques. « Notre solution est facilement transportable. Elle gère l'accès et toutes les options de sécurité et de convergence avec le PC familial », résume Laurent Jabiol.

Le cours s'est effondré

En mai 2006, une première application lancée dans le cadre d'un accord signé entre Sony et TPS n'avait pas tenu les promesses escomptées à cause de la fusion avec Canal+, obligeant la société à lancer un « profit warning » en novembre. Le cours de l'entreprise, cotée sur Alternex, s'est effondré depuis, passant de 17,20 euros, son plus haut historique, à 3,20 euros hier.

« Les fondamentaux de notre marché restent néanmoins solides », rassure le président. Côté équipement, la diffusion analogique disparaîtra totalement dans 118 pays au profit des programmes numériques d'ici à 2011, obligeant à un renouvellement du parc de téléviseurs. En France, deux tiers des installations sont concernés. Côté contenu, 15 millions de foyers français ne sont pas encore équipés de programmes TNT, et 1,5 million se disent prêts à s'abonner à une offre simple et bon marché. « Nos perspectives concernent aussi les pays étrangers, historiquement suiveurs du modèle audiovisuel français », précise Laurent Jabiol. Seule une vingtaine de nations dans le monde ont pour l'heure adopté la technologie TNT. Prochaine étape pour Neotion : l'Europe de l'Est.