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03-01-2005 - 18h57
Achat spéculatif
LA DIVERSIFICATION EN ORDRE DE MARCHE
CFF Recycling dévoile les modalités de son rapprochement avec Penauille. Pour 110 millions d'euros et à partir d'une société ad hoc, le groupe va ainsi prendre le contrôle d'une société qui réalise plus d'un milliard de chiffre d'affaires.
Le sauveur de Penauille Polyservices. C'est donc CFF Recycling qui a joué le rôle de chevalier blanc face aux créanciers de Penauille. Pour sauver leur firme, prise à la gorge par un endettement colossal de 445 millions d'euros, la direction de Penauille Polyservices et au premier rang son fondateur, Jean-Claude Penauille, a décidé de perdre le contrôle de la société au profit de CFF Recycling. Les banques, elles, ont dû faire des efforts pour être assurées de recouvrer un jour leurs créances.

" Pour CFF Recycling, cette opération constitue une très belle opportunité de (...) prendre position sur des métiers de croissance dans les années à venir et assurer à l'entreprise une nouvelle source de profit ", précise le groupe dans un communiqué.

Cette opération qui se déroulera en plusieurs étapes (lire notre article sur Penauille Polyservices) se traduira par la création d'une société ad hoc où CFF contrôlera 51% des parts et Jean Claude Penauille Participation 49%.

Grâce à l'apport des parts de Jean Claude Penauille Participation (45% du capital de Penauille) et à l'augmentation de capital réservée au holding, celui-ci détiendra rapidement 63% des parts et des droits de vote de Penauille.

La société, dénommée DJC, lancera alors une OPA sur Penauille sans vouloir réellement prendre le contrôle total de la société.

Au terme de ces premières opérations, les banques convertiront 100 millions de leurs créances en titres au prix unitaire de 7,85 euros auquel sera attaché un bon de souscription d'action d'une valeur de 85 cents. Elles consentiront alors un effort et accepteront de céder ces nouvelles actions aux actionnaires qui n'auraient pas participé à l'OPA, ce à raison d'une action au prix unitaire de 1,86 euros pour deux anciens titres détenus. Et s'il restait des titres aux banques, CFF achètera le solde des actions au prix unitaire de 3,20 euros par action. Par ces opérations, les petits porteurs pourront réduire le prix unitaire moyen de leur participation et CFF Recycling abaisser le coût de son OPA en étant quasiment assuré de ne pas prendre le contrôle total de la société.

Ainsi, le groupe devrait investir environ 110 millions d'euros pour devenir le premier actionnaire de Penauille. Son endettement représentant actuellement 58% des fonds propres atteindrait alors au maximum 140%. Un ratio convenable compte tenu de l'importance de la capacité d'autofinancement dégagée par le groupe.

L'acquisition de la majeure partie du capital de Penauille Polyservices par CFF Recycling est une bonne nouvelle. Le groupe diversifie ainsi son activité en prenant le contrôle d'une société certes endettée mais dont le potentiel de redressement est significatif. Nous restons confiant dans cette valeur qui revêt désormais un aspect spéculatif.
Johan Deschamps
Investir

--
mareva

03-01-2005 - 18h22

LES MODALITÉS DU RAPPROCHEMENT DANS LE DÉTAIL

Le rapprochement entre Penauille Polyservices et CFF Recycling se fera au travers de la création d'une holding commune, baptisée DJC, qui sera détenue à 51 % par CFF et 49 % par Jean-Claude Penauille. Ce dernier apportera sa participation de 45 % dans Penauille Polyservices (JCP Participations), soit environ 7,71 millions de titres, en échange de 49 % du capital de DJC. Pour sa part, CFF apportera 57 millions d'euros à DJC contre 51 % de son capital.

L'étape suivante consistera en une augmentation de capital réservée à DJC, qui permettra à la holding de monter à 63 % du capital de Penauille Polyservices. 8,15 millions de titres seront ainsi émis pour 7 euros par action, soit les 57 millions apportés par CFF dans DJC. CFF lancera ensuite, via DJC, une OPA sur Penauille Polyservices à un prix de 7 euros par action. Dans le cas où l'ensemble des titres serait apportés à DJC, le coût de l'opération s'élèverait à près de 70 millions d'euros. Concernant le prix offert par action, Penauille et CFF précisent qu'il a été fixé suivant un certain nombre de critères, tenant notamment compte " de la structure bilantielle actuelle de Penauille Polyservices caractérisée par une dette représentant environ 4 fois les fonds propres et par une sous-capitalisation de l'entreprise ".

A la suite de cette opération, la restructuration de la dette constituera l'étape suivante de la recapitalisation de Penauille. Les banques ont accepté de convertir en fonds propres 100 millions d'euros de créances sur Penauille - qui affichait des dettes pour un total de 445 millions d'euros au 30 juin dernier - en contrepartie de 12,74 millions d'actions nouvelles à bons de souscription d'actions (ABSA) émises au prix unitaire de 7,85 euros dont 0,85 euro correspondant au BSA. Chaque actionnaire de Penauille Polyservices, y compris DJC, aura alors la possibilité de racheter aux banques une de leurs actions pour deux actions détenues, au prix de 1,86 euro par action, et abaisser ainsi le prix de revient moyen de ses titres. A l'issue de cette opération, les fonds propres de Penauille seront augmentés de 157 millions d'euros. Les actions qui n'auront pas été acquises le seront par DJC au prix unitaire de 3,25 euros. Le restant de la dette de Penauille sera rééchelonné jusqu'en 2010.

Enfin, les BSA attribués aux banques serviront de support à la clause de retour à meilleure fortune qui leur sera consentie " en contrepartie de leur effort financier ". Ces BSA leur donneront le droit à terme de souscrire un total de 3,6 millions d'actions Penauille, soit 8,6 % du capital sur une base non diluée à un prix de souscription par action de 6,70 euros. Afin de garantir l'avenir de Penauille, indiquent les groupes dans un communiqué, Jean-Claude Penauille a accepté à titre personnel de maintenir ses titres dans DJC, et de rétrocéder aux banques - en fonction de plusieurs variables - environ 50 % de l'augmentation de la valeur de sa participation indirecte dans Penauille à horizon de 6 ans.

Chaque actionnaire actuel de Penauille se verra ainsi proposer le rachat de son action pour 7 euros par action, alors que le titre a été suspendu à un cours de 9,84 euros. S'il refuse d'apporter, l'actionnaire aura la possibilité d'acquérir une action Penauille pour deux actions détenues en portefeuille pour le prix de 1,86 euro. En retenant le cours de suspension, l'actionnaire qui aura souscrit détiendra ainsi deux actions à 9,84 euros pièce et une action acquise à 1,86 euro, soit une moyenne de 7,18 euros.

Investir

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mareva

de faire un copier coller des communiqués

qu'on peut garder sans trop de mal >

du forum :
CP avant l'opération (au 30/6) : 141 ME. Après l'opération : 141+157 = 298 ME
CB avant l'opération (cours de 7 euros): 120 ME. Après l'opération : 17,13 millions de titres + 12,74 millions de titres = 29,9 * 7 euros = 209 ME
CB/CP avant : 0,85 . Après : 0,7
Dettes nettes avant : 445 ME. Après : 335 ME
Gearing avant : 3,15 . après : 1,15
ces calculs ne prennent pas en compte les 3,6 Millions de titres potentiellemnt à emettre (BSA)
donc, si on se résume, PPS sera après l'opération en ordre de marche. la décote sur fonds propres sera de presque 30% (sur les bases d'un cours de 7 euros)et le gearing redevenu raisonnable à un peu plus d'une fois les fonds propres.
les émminents menbres de ce forum sont priés de verifier ces chiffres. si, je n'ai pas fait d'erreur, le montage sera excellent pour les deux sociétés

en ce qui concerne CFF.
si le titre ouvre sur une forte baisse (réaction épidermique), je garde et me renforcerais , mais pas tout de suite.
si ouvre quasi inchangé, je sais pas. je serais tenté de garder qd même

l operation a de grande chance d etre gagnant-gagnant. mais a court terme elle risque de peser aussi sur cff.

1° tu ne peux pas négliger les BSA. Car, même s'ils ne représentent que 10% environ des titres, vu leur prix d'émission (1 € et des brouettes), s'ils sont utilisés (et ils le seront sûrement), ils vont faire fondre fortment cette décote sur fonds propres
2° je rappelle que la marge d'exploitation sur le S1 était de 0.9%. A priori, elle devrait quand même un jour remonter (pas au S2 mais sûrement après). Mais historiquement, elle n'a plafonné qu'à 5% (2000) dans un contexte autrement favorable. Si on revient à 3% on a un REX prévisible de 45 M€ pour une VE (sans les BSA qui sont importants je répète) de 335+209 = 540 M€ soit 12 fois le REX (si la marge parvient à remonter à 3% alors que des beaux contrats ont été perdus par la branche service aux entreprises)
3° hyperimportant, je ne comprends pas bien pourquoi la polyurbaine a été vendue (c'est quoi son CA > à quel prix elle a été vendue >) à CFF en dehors de ce plan => ce genre de trucs, d'habitude, c'est positif pour l'acquéreur (CFF) et négatif pour le vendeur (PPS) qui est un peu 'la gorge sous le couteau'

voilà, qu'en pensez vous >
PS = je suis peut être pas très objectif étant long sur CFF et short sur PPS

» du forum :
» CP avant l'opération (au 30/6) : 141 ME. Après l'opération : 141+157 = 298
» ME
» CB avant l'opération (cours de 7 euros): 120 ME. Après l'opération : 17,13
» millions de titres + 12,74 millions de titres = 29,9 * 7 euros = 209 ME
» CB/CP avant : 0,85 . Après : 0,7
» Dettes nettes avant : 445 ME. Après : 335 ME
» Gearing avant : 3,15 . après : 1,15
» ces calculs ne prennent pas en compte les 3,6 Millions de titres
» potentiellemnt à emettre (BSA)
» donc, si on se résume, PPS sera après l'opération en ordre de marche. la
» décote sur fonds propres sera de presque 30% (sur les bases d'un cours de
» 7 euros)et le gearing redevenu raisonnable à un peu plus d'une fois les
» fonds propres.
» les émminents menbres de ce forum sont priés de verifier ces chiffres. si,
» je n'ai pas fait d'erreur, le montage sera excellent pour les deux sociétés

Je garde ! Meme si la valeur risque de bien baisser, le T1 n'est pas loin (mi février) et devrait etre plus qu'excellent. Penauille alourdit le bilan de CFF à CT mais devrait etre un important relais de croissance à LT et réduire la cyclicité de CFF. Je pense aussi que c'est une opération judicieuse pour les 2 boites.

Toutes 2 sont leaders dans leur domaine, ne l'oublions pas !

Bref, c'était le moment idéal pour CFF d'etre prédateur (ca l'était moins sur une boite sans synergie avec elle...).

On peut toujours spéculer sur une baisse à CT.
Cependant MAU il n'y a pas si longtemps m'a appris qu'il valait mieux conserver tant que les perspectives étaient bien là (retour violent sur les 110€ puis on connait la suite...).

Bref, je garde pour le LT ! Je préfère ne pas larguer mes titres plutot que d'etre obligé de revenir dessus à plus cher car je crois toujours dans le potentiel de cette société.
Je pense d'ailleurs que le cours baissera à l'open mais qu'il devrait remonter progressivement dans les prochaines semaines.

Francois

c'est 6.7 € de prix pour les BSA, on peut donc les négliger effectivement
mais je comprends pas bien cette possibilité d'acheter 1 action pour 2 détenues à 1.9 €...