Rougier SA
Achat (inchangé)
Cours : 118 € Objectif : 157,3 €

12/06e 12/07e 12/08e
CA (M€) 167,0 173,7 180,6
ROC (M€) 9,9 10,9 12,3
RNPG (M€) 6,1 6,0 7,0
Marge op. (%) 5,9 6,3 6,8
BPA corrigé (€) 13,2 12,9 15,1
Var. BPA corrigé (%)
P/E 8,9x 9,1x 7,8x
VE/CA 0,5x 0,5x 0,4x
VE / ROC 8,1x 7,4x 6,6x
Dividende (€) 2,75 3,00 3,20
Rendement net (%) 2,3 2,6 2,7
Capitalisation 54 M€
Flottant 32%
Une visibilité encore accrue : Objectif relevé à 157,3€ (vs 131)
Hier, dans le cadre d’une réunion SFAF, Rougier reprenait sa communication financière après près de 10 ans d’absence. Il en résulte une meilleure visibilité sur les orientations à 3 ans du groupe qui ont été clairement définies et que nous reprenons dans le détail :

L’ambition de Rougier est de devenir l’un des leader dans la production et la vente de bois tropicaux certifiés. Le marché mondial de la production de bois tropicaux ressort à 140 millions de m3 d’équivalent grumes. L’Asie pèse plus de 50% de ce marché, mais cette part est en baisse assez nette du fait de l’émergence de réglementations très restrictives pour mettre fin à une
surexploitation sauvage des forêts. L’Amérique du Sud pèse 30% des volumes avec une part stable. Seule l’Afrique progresse avec plus de 15% de pdm. Avec seulement 600 000 m3 de grumes/an, Rougier reste un micro-acteur même s’il figure parmi les 3 plus gros acteurs d’Afrique Centrale.

Les orientations à 3 ans se déclinent en 4 grands axes :

1- Généraliser la Certification de gestion durable sur ses 2 millions d’hectares de concessions forestières Rougier cherche à généraliser ces certifications (type FFC) sur l’ensemble de ses permis afin à l’avenir d’éviter les attaques problématiques d’organismes tels Greenpeace sur les thématiques de déforestation, de CO2 et d’effet de serre. Depuis la conférence de Rio, Rougier est désormais lié à
plusieurs engagements sur ses permis-concessions d’exploitation forestière de 30 ans : 1-Le maintien de la biodiversité de la Flore, 2-Une bonne gestion sociale des communautés de la forêt,3- La protection de la Faune. Ces engagements d’aménagement durable vont dans le sens des demandes des ONG qui délivrent les certifications recherchées de plus en plus par les acheteurs
(certifications qui autorisent des hausses de prix).

2- Elargissement de la production forestière :
Comme nous l’avons déjà vu, Rougier a fortement augmenté son portefeuille de permis puisqu’il est passé de 1,5 millions d’hectares à 2 millions en 2 ans. Sa stratégie vise à consolider ce portefeuille en l’optimisant, ce qui n’exclus pas des cessions (CIPLAC au Gabon qui va générer l’essentiel de la
plus-value de 1,4 M€ du 2S06e).Il va surtout développer le nombre d’essences : seulement 30 essences exploitées sur un total de 300. Rougier possède des parts de marché très significatives (leader ou co-leader) sur 3 essences (l’Okoumé (Gabon) , le Sapelli (Nord Congo), et l’Ayous
(Cameroun)) qui pèsent plus de 50% de son CA, ce qui explique son bon niveau de marge. Cette stratégie de niches va être optimisée en trouvant également des nouvelles applications.

3- Augmentation du taux de transformation et de la valeur créée dans les usines Rougier dispose de 6 unités de sciages et de contreplaqués sur les trois pays où il est présent
(Gabon, Cameroun et Congo). Le groupe évolue de plus en plus vers un taux de transformation élevé de 75%. Sur le 1S06, ce taux était déjà de 62% vs 56% en 2005 et 51% en 2000. Rougier respecte les lois des pays des concessions avec notamment le Cameroun qui interdit désormais la vente de grumes brutes. Le taux de transformation de Rougier est donc de 95% et tend vers 100%.
Au Congo, ce taux est de 85%. Et au Gabon, Rougier vise 75% en 2012 pour un niveau actuel de 40%. Cette politique nécessite des investissements (Capex récurrent de 10 M€/an sur les 3 ans). Rougier a déjà bien augmenté ses capacités avec une nouvelle unité au Gabon début 2005 et l’achat d’une usine au Congo également en 2005. Il poursuit ses investissements au Gabon et au
Cameroun et ouvrira une nouvelle usine au Gabon en 2007 (pour 3,5 M€). Rougier va aussi développer la valorisation des sous produits pour augmenter ses rendements. La transformation d’une grume en sciage génère entre 50 à 65% de volume détruit (sciures, déchets), qui demain seront exploités dans la filière énergie.

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mareva