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par mareva @, Barjac, mercredi 15 novembre 2006, 14:16 (il y a 6576 jours) @ mareva

Boursier.com : Partant de là quels sont vos prochains objectifs >

M.G. : Nous devons mener à bien les autres études de phase 3. Nous devons déterminer la meilleure façon de différencier notre molécule de celles existant sur le marché ou à venir. Nous avons pour cela toutes les compétences à notre disposition en interne et en externe. Maintenant, en tant que CEO de la société, je ne crois pas qu'il soit possible pour NicOx de lancer seul la molécule sur le marché. Depuis 29 ans que je travaille dans la pharmacie, je n'ai jamais vu une petite société lancer seule un anti-inflammatoire au potentiel de blockbuster. Aujourd'hui, c'est quelque chose d'impossible car cela réclame une force de vente très importante (puisque le médicament serait commercialisé aussi auprès des généralistes, un marché qui nécessite des centaines de visiteurs médicaux). Même dans trois ans, je doute que NicOx dispose de la taille suffisante pour lancer seul le produit.

Boursier.com : Jusqu'à quel point est-il possible d'avancer sans partenariat >

M.G. : Le lancement commercial est une chose, le développement et le dépôt de la demande d'homologation en sont une autre. Il est possible compte tenu du succès de notre interaction avec la FDA nous décidions de ne pas nouer immédiatement un partenariat. Mais il nous faut bien peser les alternatives, tout dépendra en fait de ce qu'on nous offrira en échange. Dans l'attente de la réponse de la FDA et des résultats initiaux de la première phase 3, nous avions mis en suspens tous nos contacts. Nous allons les reprendre mais si la possibilité se présente de conserver la main un peu plus longtemps sur le développement du produit, et que nous avons les moyens financiers et humains pour le faire, il est évident que plus loin nous allons et plus nous pourrons conserver une part importante des droits. Donc, il n'y a pas de réponse évidente sur la date du partenariat et sur les contreparties que NicOx obtiendra (des fonds, d'autres produits, un support marketing etc. >). Il ne faut pas être trop gourmand ou de faire des plans irréalistes. Je pense que nous aurons plusieurs opportunités, et j'espère que nous choisirons la meilleure solution. C'est une partie intégrante et délicate de notre travail que de faire le bon choix.

Boursier.com : En somme, vous n'excluez pas d'aller seul jusqu'en 2009 et au dépôt de l'AMM >

M.G. : A l'extrême limite. Personnellement, je pense qu'il est préférable de trouver avant cela un partenaire fiable avec lequel nous pourrons négocier un bon accord. Pour la raison principale qu'un lancement se prépare dès la dernière phase de développement. Il y a une démarche marketing lourde pour créer de la visibilité sur le produit et cela serait difficile à NicOx seul aujourd'hui. On ne se transforme pas du jour au lendemain d'une société de recherche en une société de marketing.

Boursier.com : Cela devrait calmer certaines ardeurs sur le marché.

M.G. : Le marché européen ne parle que de partenaire. C'est une erreur énorme à mon sens : il faut laisser aux équipes le temps de travailler. Aux USA, nos interlocuteurs sont plus intéressés par les fondamentaux et le développement du produit. On ne me demande pas d'emblée "à quand un partenaire >" mais plutôt "où en est le développement, telle étude, avez-vous les ressources actuellement pour avancer selon vos plans etc." Si le produit est efficace et qu'il est bien développé, le bon partenaire se présentera de lui-même !

Boursier.com : L'année 2007 vous permettra-t-elle de poser les bases d'un modèle plus intégré >

M.G. : Tout s'est déroulé au mieux de nos espérances jusqu'ici et si cela se poursuit de la même façon je souhaite effectivement commencer à mettre en place à partir de 2007 cette stratégie pour devenir un acteur intégré dans les niches de marché cardiologie/rhumatologie. Nous devons rester flexibles, pour, dans un scénario idéal, pouvoir choisir entre deux ou trois opportunités solides. Nous sommes donc ouverts à des stratégies multiples de recherche de produits (en acquisitions, en licence pure, en cross-licencing) et pourquoi pas voire en acquisition de petites sociétés si nous continuons à grandir en termes financiers et de capitalisation.

Boursier.com : Capitalisation qui commence à être coquette à plus de 600 millions d'euros...

M.G. : En effet ! Mais vous savez je préfère conserver la tête froide dans les moments d'euphorie comme nous avons su persévérer dans les moments difficiles. Par rapport aux marchés, je préfère rester détaché à court terme.

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mareva


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