Rougier
BOIS-PAPIER-CARTONS-EMBALLAGES
ROUGIER
Frédéric Bériot
Cette société niortaise, détenue à 46,2 % par la famille Rougier, est spécialisée dans l'exploitation de bois tropicaux à travers 2 millions d'hectares de concessions forestières situées en Afrique (Gabon, Cameroun et Congo). Trois quarts de son chiffre d'affaires proviennent de la production du bois et de sa transformation en contre-plaqué ou en produits sciés destinés à l'export. Rougier dispose à cet effet de six usines directement implantées sur le continent africain lui permettant de réaliser des économies de main-d'oeuvre et de transport. La mise en exploitation d'une septième usine devrait voir le jour en 2007. Le quart restant du chiffre d'affaires concerne une activité d'importation de bois en France. Le recentrage des activités du groupe depuis deux ans commence à pleinement produire ses effets, puisque Rougier a publié en début de semaine d'excellents résultats semestriels salués en Bourse par une appréciation de 23,7 % de la valeur au cours des séances des 30 et 31 octobre. La rentabilité opérationnelle s'est améliorée de 1,3 point, pour atteindre 5,91 % du chiffre d'affaires, lui-même en hausse de 11,1 %, à 80,7 millions d'euros. Une performance qui résulte des investissements de modernisation des usines et des efforts consentis par le groupe dans le domaine de l'aménagement forestier pour obtenir la certification des bois et les vendre plus cher. Cette tendance rend la direction très confiante pour la fin de l'exercice 2006 et au-delà, d'autant que le contexte environnemental de protection des forêts entretient un phénomène de rareté favorable au prix. Le résultat net du premier semestre a pratiquement été multiplié par trois, pour s'élever à 3,32 millions d'euros. Pour l'ensemble de l'exercice en cours, nous relevons nos prévisions de chiffre d'affaires de 160 à 170 millions, ainsi que notre hypothèse de bénéfices à 6,3 millions d'euros pour tenir compte de l'intégration d'une plus-value de 1,4 million dégagée sur la cession, au début de l'été, de deux sociétés non stratégiques (Marotte et Ciplac). Pour 2007, nous avons retenu en première approche une croissance de 5 % du chiffre d'affaires, à 179 millions d'euros, et un bénéfice net de 5,1 millions. Malgré son récent rebond, la valeur capitalise moins de 11 fois les profits attendus l'an prochain. Elle décote toujours de 16,3 % par rapport à des capitaux propres estimés autour de 65 millions d'euros à fin 2006, soit 140,3 euros par action. Le groupe dispose d'un bilan solide puisque l'endettement net devrait être ramené à fin décembre entre 35 % et 30 % de la situation nette. Ce qui lui donne les moyens de concrétiser des opérations de croissance externe. Le continent asiatique ne fait cependant pas partie des zones géographiques étudiées par Rougier. Enfin, les bons résultats attendus cette année devraient s'accompagner d'une hausse du dividende, que nous estimons à 2,7 euros par action (contre 2,5 euros au titre de l'exercice 2005, qui, sur la base des cours actuels, fait ressortir un rendement de 2,3 %). La politique du groupe consiste à lisser le dividende dans le temps, stratégie qui avait permis à Rougier de verser à ses actionnaires un coupon au titre de 2003 alors que les comptes étaient déficitaires. Il nous semble qu'il n'est pas encore trop tard, malgré la forte hausse du titre, pour se positionner sur la valeur au-dessous de 111 euros, avec un objectif de cours de 130 euros.
Code RGR - Comp. C - Continu
Cours au 1/11/ 117,5
+Bas +Haut sur 1 an 70 /119
CA 2005 153 M
Capitalisation boursière 54 M
BNPA 2005/06/07 6,90/13,59/11,00
PER 2005/06/07 17,02/8,64/10,67 fois
Dividende net 2005/06 2,50/2,70
Rendement net 2005/06 2,12 %/2,29 %
Moyenne transactions/jour 1.000 titres
Activité Bois tropicaux
Objectif de cours à 18 mois 90
Risque limité. Note de risque : 3
NOTRE CONSEIL
SUR REPLI
Malgré le rebond du cours cette semaine, la valeur affiche toujours une décote de 16,3 % par rapport à ses fonds propres comptables estimés pour la fin
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mareva