SETFORGE : qu'en pensez vous ?
Activité
Le chiffre d'affaires de SETFORGE au premier semestre 2006 s'est établi à 66,4 ME en baisse de 9 %, par rapport à un premier semestre 2005 particulièrement élevé. Cette tendance s'est poursuivie au T3 avec un CA de 23,9 ME en repli sur 9 mois de 10 %.
Ce niveau d'activité est étroitement corrélé au fort ralentissement des principaux marchés (en particulier celui de la sous-traitance automobile) et aux décisions prises en accord avec les clients d'arrêter les productions de certaines pièces devenues non rentables sous l'effet de la hausse des matières premières.
Ce tassement moins sévère que celui du marché, confirme la pertinence de la diversification de SETFORGE sur ses autres marchés (aéronautique, énergie, constructions mécaniques, ), et illustre la confiance témoignée par ses clients dans la réorganisation en cours.
Résultats
La mise en place, dès le 1er trimestre, de premières mesures d'économies, conjuguées à la mise sous sauvegarde limitée à la filiale SETFORGE l'Horme ainsi que la mise en uvre d'un plan de réorganisation groupe ont permis de bien maîtriser la situation financière de l'entreprise.
Le ROC stable à 1,3 % de la production traduit un bon maintien de l'exploitation. Les frais baissent de 4 %. Les mesures de réduction d'effectifs porteront leur plein effet sur 2007. Le ROC bénéficie également de l'amélioration de 3,2 points du taux de marge brute (de 48,5 % à 51,7 % de la production ) consécutif à l'évolution stratégique du mix produit.
Comme prévu, le coût de la restructuration en cours s'élève à 5,4 ME, il intègre la totalité des engagements prévisibles à ce jour (pour des synergies attendues de - 7 ME en année pleine). En conséquence, le résultat net s'établit à 3,4 ME, hors ces éléments non récurrents il aurait été équilibré.
Le bilan intègre les effets de la sauvegarde et du plan de restructuration.
Cela se traduit comme prévu par une baisse des capitaux propres à 26 ME, par une hausse contenue de l'endettement à 36,8 ME et une nette amélioration de + 11 ME de la trésorerie.
Perspectives
La situation à fin septembre, témoigne du bon déroulement du plan de retournement, des accords équilibrés conclus dans le cadre du plan de sauvegarde de l'emploi et des effets positifs de la procédure de sauvegarde de la filiale SETFORGE L'Horme.
Le redéploiement commercial orienté sur la valeur ajoutée, la réduction du point mort et des coûts de structures permettront à SETFORGE de bénéficier dès 2007 d'un socle solide pour accélérer son développement profitable et conforter sa place d'acteur clé pour participer activement à l'évolution du secteur.
Pas grand chose de bon
» Ce niveau d'activité est étroitement corrélé au fort ralentissement des
» principaux marchés (en particulier celui de la sous-traitance automobile)
A mon avis, ça va continuer...
Et la recovery est une fois de plus remise à plus tard!
Ils avaient tout fait pour s'en sortir en 2006 et ils ont échoué. Je ne vois pas comment ce qui a échoué cette année pourrait se transformer en succès en 2007 alors que les conditions seront je pense moins favorables.
--
jean-marie
je ne suis pas tout a fait de ton avis
car ils avaient fait des investissements "hasardeux", et en 2006 SETF a pris des mesures serieues pour abaisser considerablement son point mort.
Le Rex est toujours resté positif, le RN 2005 etait meme positif, le S1 2006 est négatif de 3.4M avec 5.4M de couts de restructuration. Et la CB est vraiment très faible.
Ceci dit, je n'irai pas jusqu'a la recommander... j'attendrais des confirmations. Mais la recovery n'est pas a exclure.
je sais tout ça
» car ils avaient fait des investissements "hasardeux", et en 2006 SETF a
» pris des mesures serieues pour abaisser considerablement son point mort.
Ca fait maintenant 3 ans que Setforge essaie de s'en sortir. Nath l'avait sur sa liste Bull 2004! Je n'irais pas qualifier leurs investissements passés d'hasardeux. Peut-être un peu osés mais dans la situation où ils sont il faut oser.
»
» Le Rex est toujours resté positif, le RN 2005 etait meme positif, le S1
» 2006 est négatif de 3.4M avec 5.4M de couts de restructuration. Et la CB
» est vraiment très faible.
Oui la CB est très faible et c'est ce qui m'a piégé. Elle est faible car il y a peu d'espoir dans le métier qu'ils font en France.
»
» Ceci dit, je n'irai pas jusqu'a la recommander... j'attendrais des
» confirmations. Mais la recovery n'est pas a exclure.
Je n'exclus pas non plus la recovery. Mais je n'y accorde plus beaucoup de chances de se produire dans un environnement qui se dégrade pour leurs donneurs d'ordres. Et si elle se produit ce ne sera vraisemblablement que temporaire. Ca m'a coûté cher d'en sortir, je ne suis pas prêt d'y remettre les pieds.
--
jean-marie
Pas grand chose de bon non plus
dans une optique de portefeuille, ce titre ne présente aucun intérêt, il suffit pour s'en convaincre de regarder le parcours du titre sur 5, 10 ou 20 ans. setforge ,ne pèse pas lourd face à ses fournisseurs et ses clients, le groupe est constamment sous pression. il doit être à vendre depuis son introduction en bourse ! la scission (setforge/sam) n'a rien changé.
elle peut monter facilement : comme le marché est étroit, il est facile de "vendre" la décote sur fonds propres à des naifs donc un rebond violent s'avère toujours possible. La décote est pourtant parfaitement justifiée sur les fondamentaux. entre delachaux (que je ne possède pas) et setforge sur les 5 ans à venir, il n'y a pas photo de mon point de vue.
je sais tout ça
» Je n'exclus pas non plus la recovery. Ca m'a coûté cher d'en sortir, je ne suis pas prêt d'y remettre les pieds.
Idem pour moi. Je suis tombé dans le panneau de la CB... et suis sorti totalement.
Même avec un RN de 2M (valorisé 6 fois, guerre plus... compte tenu du track record et de la cyclicité) le potentiel serait limité à 28/29.
En ce qui concerne les "recovery", je ne crois que ce que je vois, et depuis des années je ne vois rien sur SETF (qu'on peut classer dans les "éternelles recovery"). On peut pas lutter continuellement contre les faits : les pays à bas coûts ont bouffer la petite industrie manufacturière... Il suffit de regarder l'actu du jour pour s'en convaincre... DURALEX (les verres de nos cantines...) ferme ses portes.
Un chiffre symptomatique, l'industrie de la chaussure représente 125 employés en Belgique!
Je suis un peu moins pessimiste
A court terme, le secteur est sinistré. Effectivement, Setforge ne pèse pas lourd par rapport à ses fournisseurs et encore moins par rapport aux constructeurs auto qui massacrent allègrement leurs sous-traitants.
A posteriori, l'investissement de 12M sur le site de l'Horme en 2005 s'est avéré catastrophique. Cependant, si ma mémoire est bonne, le problème est en partie lié à un décalage chez un client (VW il me semble).
Néanmoins, je conserve un certain optimisme : Olivier Cadart a réagi rapidement et les mesures prises ont l'air de produire leur effet. A LT, je pense qu'il trouvera des solutions plus pérennes et porteuses, soit sur de nouveaux marchés, soit en délocalisant une partie de la production.
Pour ma part, j'ai vendu à perte une bonne partie de ma ligne initiale, mais je conserve le solde au cours actuel.
Pierre
investissements hasardeux & restructuration
» Ca fait maintenant 3 ans que Setforge essaie de s'en sortir. Nath l'avait
» sur sa liste Bull 2004! Je n'irais pas qualifier leurs investissements
» passés d'hasardeux. Peut-être un peu osés mais dans la situation où ils
» sont il faut oser.
Si quand meme "hasardeux", du moins c'est ce que j'en ai compris. Ils avaient investi (en s'endettant) pour faire de la croissance, mais le CA additionnel n'est -semble-t-il- jamais arrivé. Je pense que ca a pesé sur les résultats en 2005, avec la hausse des MP egalement.
Bien sur, tout ca est simplement issu de l'analyse des communiques de SETF... donc assez subjectif.
Le seul et unique point positif, a mon avis, est cette restructuration que SETF a menée.