JDF : Gascogne
J'en ai pris un peu, mais je vise moins haut que le JDF
Les perspectives de résultats s'améliorent.
Renaud Maridet
C'est sans doute pour symboliser un nouveau départ que Groupe Gascogne a changé de raison sociale pour devenir tout simplement Gascogne. En tout cas, comme l'assure son président, François Vittoz, le groupe d'emballage « est désormais placé dans une dynamique de croissance rentable ». En témoignent les chiffres à l'issue du premier semestre de l'exercice en cours, qui a vu Gascogne repasser dans le vert.
Ainsi, à partir de ventes en baisse de 1 % (309 millions d'euros), le groupe a généré un résultat opérationnel largement positif (9,4 millions, contre une perte opérationnelle de 9 millions l'année dernière), tout comme le résultat net (4 millions d'euros, contre une perte nette de 7,4 millions). Il est vrai que sans des reprises de provisions d'un montant de 3,6 millions, Gascogne serait sans doute tout juste parvenu à l'équilibre.
Mais le fait que le groupe ait pu absorber une forte hausse du coût des matières premières et de l'énergie montre tout de même qu'il est désormais mieux armé pour faire face aux aléas de la conjoncture, grâce aux restructurations mises en oeuvre depuis deux ans.
Ainsi, la branche bois, un temps destinée à être vendue, est en passe d'être totalement relancée, notamment grâce au renfort de la société Imberty, acquise en avril 2006. L'activité papier a quant à elle connu un véritable retournement de tendance, et les investissements de l'année dernière ont permis de battre des records de production. Au final, si la branche complexes (emballages gommés, siliconés, autoadhésifs...) reste à redresser, Gascogne fait désormais bien meilleure figure. François Vittoz estime d'ailleurs que la nouvelle configuration de son groupe permettra, à l'avenir, d'obtenir des rentabilités opérationnelles comprises entre 8 et 15 % en fonction des branches d'activité. La structure financière de Gascogne ne s'est pas trop dégradée : même avec une dette nette en progression de 18 %, à 111,5 millions d'euros (en raison des acquisitions et du paiement d'un dividende de 1,50 euro par action), celle-ci reste contenue, puisqu'elle ne représente pas plus de 65 % du montant des fonds propres. C'est pourquoi nous restons à l'achat spéculatif sur le titre, en relevant notre objectif de cours à 85 euros. La valeur reste chère, puisqu'elle capitalise plus de 17 fois le bénéfice estimé pour 2007, mais les perspectives de croissance nous semblent s'être nettement améliorées, et le titre enregistre toujours une décote de plus de 19 % par rapport à l'actif net réévalué (89 euros par action).
Code BI - Comp. C - Continu
Cours au 27/09 71,7
+Bas +Haut sur 1 an 55,95 /72
CA 2005 602 M
Capitalisation boursière 140 M
BNPA 2005/06/07 -13,43/2,56/4,10
PER 2005/06/07 NS/27,96/17,48 fois
Dividende net 2005/06 1,50/2,00
Rendement net 2005/06 2,09 %/2,78 %
Moyenne transactions/jour 1.000 titres
Activité Emballages en papier
Objectif de cours à 18 mois 85
Risque élevé. Note de risque : 4
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