des nouvelles pour Mau
Africa Energy Intelligence N° 541 20/09/2006
CONGO-B
Nouveau bloc pour Maurel & Prom
Le groupe pétrolier français Maurel & Prom s'apprête à entrer sur le permis de Prestoil, la compagnie de Gérard Bourgoin.
Selon nos informations, Maurel & Prom est entrée sur les deux permis congolais du français Prestoil en échange de services pétroliers. Le groupe dirigé par Jean-François Hénin travaille depuis plusieurs mois à développer sa filiale de forage Caroil, qui dispose de six plateformes et qui devrait, à terme, devenir un groupe indépendant. Selon les termes de l'accord négocié entre Prestoil et Maurel & Prom, Caroil va effectuer plusieurs forages sur Tilapia et Marine III, les deux permis du groupe de Gérard Bourgoin, en échange d'une participation de 20% sur les deux permis.
Sur Tilapia, Prestoil a prévu d'effectuer son premier forage en oblique, à partir de la côte. Les travaux sur la zone ont pris du retard suite au refus du Parlement congolais d'approuver, en mars dernier, le contrat de partage de production de Prestoil sur le champ (les parlementaires l'ont finalement validé le mois dernier).
Pour Maurel & Prom, cet accord, qui n'est pas encore complètement finalisé, est le premier pas vers un développement autonome de Caroil. Il permet aussi au groupe d'étoffer son portefeuille au Congo (le permis Marine III de Prestoil est situé dans le prolongement du champ de M'Boundi opéré par le groupe pétrolier français).
Parallèlement à ses pourparlers avec Prestoil, Maurel & Prom continue de négocier avec l'ENI. Contrairement à ce que nous avions indiqué dans un précédent numéro, les négociations ne portent pas sur les permis du groupe au Sénégal et en Tanzanie, mais bien sur le champ congolais de M'Boundi. Engagées durant l'été, les négociations achoppent actuellement sur un point : outre M'Boundi, l'ENI veut prendre le contrôle des zones d'exploration qui entourent le permis. Or Maurel & Prom, dont le but est de devenir un pur groupe d'exploration sur le modèle des juniors cotées sur l'Alternative Investment Market de Londres, veut garder le contrôle de ces zones. L'ENI maintient cependant ses exigences car la major italienne sait que M'Boundi a besoin d'un vaste programme d'injection d'eau pour maintenir sa production, et que seule une major dispose de l'expertise et du personnel nécessaires pour mener à bien ce délicat projet.
L'ENI produit aujourd'hui 80 000 b/j au Congo à partir des champs de Foukanda, Mwafi, Djambala, Zatchi Loango et Kjtina, dont la production alimente le terminal de Djeno. Le groupe a en outre construit, dans la même ville, une centrale électrique de 25 MW.
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mareva