Votre groupe affiche un chiffre d’affaires de 34,6M€ au 1S 2006, en progression de 48,5% (+11% à périmètre constant). A quoi imputez-vous cette croissance >
Il s’agit de la première étape du parcours depuis notre reprise de Team Partners en octobre 2005. Nous avons créé en interne une motivation commerciale pour changer le rythme. Dès le dernier trimestre 2005, cette nouvelle politique a porté ses fruits, et ce après une période de décroissance douce. Lors de mon arrivée, nous avons privilégié une stratégie de différenciation et de spécialisation sur quatre offres plutôt qu’une approche généraliste.

Estimez-vous, au regard des résultats estivaux et de votre carnet de commandes, que le groupe réalisera une performance du même ordre au second semestre >
Oui, nos performances du second semestre seront identiques, voire supérieures, à celles du premier. Mais elles le seront encore davantage l’année prochaine. Au premier semestre, la société a connu une transformation importante, d’un point de vue commercial et managérial. Cette étape fut la plus difficile. Le second semestre devrait bénéficier de ces efforts. Nos équipes sont en place et nous sommes dans le cours normal des choses.
La croissance organique pour le second semestre devrait être supérieure à11%. Pour 2007, nous tablons sur une croissance de croisière d’au minimum 15%.

Vous envisagez de dépasser le cap des 70M€ de revenus pour 2006. Confirmez-vous cet objectif > Quelle marge réaliserez-vous sur cette base >
Nous serons clairement au dessus des 70M€. Fin septembre, nos résultats seront publiés. Ils devraient être conformes aux prévisions.
Pour le second semestre, nous tablons sur un résultat opérationnel courant, hors frais récurrents, de 5%. Le changement du rythme commercial ayant entrainé un changement du rythme d’exploitation.
Cette progression régulière est de bon augure pour l’année prochaine où nous visons les 7%.

Quelle est votre prévision de croissance du marché des services informatiques en France pour 2006 et 2007>
L’an dernier, la croissance a été de 5-6%. Pour cette année, Syntec table sur 7%. Pour notre part, nous galopons au-dessus de la moyenne du marché. Au premier semestre, la croissance a été de 7% et la question est de savoir si cette tendance va se confirmer sur les six derniers mois de l’année compte tenu des problèmes boursiers survenus il y a quelques mois.
L’investissement des entreprises en France est en hausse, et nos principaux clients sont les entreprises, ce qui est une bonne nouvelle. La prévision de 7% ne devrait pas être revue à la baisse.
Pour 2007, nous ne pouvons faire que des hypothèses, et espérer que le marché continue sur sa lancée.

Vous initiez le retrait obligatoire de la cote des actions de votre filiale CGBI. Qu’attendez-vous de cette opération >
L’opération la plus importante était le rapprochement entre Team Partners et CGBI, qui sont deux structures complémentaires. Nous avons bien réussi l’offre publique d’échange en obtenant 98% de CGBI. Seuls 2% nous échappaient encore. L’opération de retrait vient de s’achever et nous assure désormais 100% du contrôle de CGBI. Ceci nous permet bien sûr de retirer CGBI de la cote, ce qui était notre objectif.

Le secteur des SSII a retrouvé la faveur des investisseurs mais votre action conserve le statut de « penny stock ». Quelle stratégie mettre en œuvre pour s’extraire de cette situation >
Nous sommes considérés comme les sauveurs de Team Partners. Et cette dernière a connu une augmentation de capital lors de sa reprise. Les résultats ont vite suivi, car nous donnons confiance aux petits et gros porteurs dans notre stratégie de développement. Notre titre qui était bas est maintenant plus haut. Aujourd’hui, nous sommes dans une situation intermédiaire, et l’avenir est appelé à être encore meilleur. Dans six à neuf mois, notre potentiel augmentera. Notre mode de gestion mise sur le long terme.

Envisagez-vous de recourir à des acquisitions en France ou à l’international>
Cela fait partie de notre schéma de développement. Nous tablons sur un chiffre d’affaires de 200M€ d’ici à 2008, et ceci passera par des acquisitions. Mais il faut attendre le bon moment pour déclencher l’opération. Nous avons des idées, des cibles, des discussions sont ouvertes mais nous ne savons pas quand nous conclurons une opération.
Le développement se fera d’abord en France puis à l’international, en Angleterre et en Espagne.

La structure de votre capital vous rend vulnérable face à un raid. L’hypothèse d’un rachat de la société par un concurrent est-elle envisagée par le conseil. Dans l’affirmative, quelle prime devra consentir un acquéreur pour obtenir son approbation >
L’actionnariat est composé de quatre actionnaires principaux qui détiennent près de 40% du capital de Team Partners. Les 60% restant sont dans le public et des fonds.