NRJ
Bonjour à tous,
Je reviens après 5 semaines de déplacement au Burkina Faso, où il est vrai je ne me suis pas soucié une seconde de mon portefeuille, étant confiant sur ces perspectives long termes.
J'avais laissé quelques ordres en latence. Un seul fut exécuté: achat sur NRJ (environ 3% de mon patrimoine). Il m'apparait que la diversification dans de nouveaux médias (TNT & internet) est non seulement pertinente mais nécessaire pour permettre de nouveaux relais de croissance. Lactivité radio est difficilement extensible (impossible en France pour des raisons de législation, et trop concurrentielle à linternationale pour permettre datteindre les seuils de rentabilité avant plusieurs années et quhypothétiquement). Les relais de diversifications passent par le développement du média télévision. Le succès dNRJ 12 pourrait être similaire à celui de MTV et devenir la référence pour les jeunes générations. Les recettes publicitaires suivraient exponentiellement : le public visé étant très ciblé et sensible au mode consumériste attireraient les publicitaires. Ce développement permettrait détendre la forte notoriété de la marque à une gamme de produits tiers nouveaux, à linstar de M6. Lactivité téléphonie mobile présente un faible risque pour une probabilité de rentabilité importante. Les investissements et les pertes de lancements sont faibles en attendant datteindre le seuil de rentabilité. La forte renommée de la marque auprès des jeunes générations, et les campagnes intensives de publicité sur la radio et la TV devraient permettre datteindre assez rapidement le nombre de clients minimum. L'importante rentabilité de l'activité "radio" permettra, en attendant, de largement supporter les pertes de lancements de ces nouvelles activités. L'horizon de rentabilité de ces diversifications est sensément projetable à 3ans. L'honnêteté de la direction ne masque pas les difficultés. C'est un point positif. Il est envisageable que d'autres difficultés surviennent. Elles ne remettront pas en cause le modèle judicieux de développement d'NRJ. Le lancement de nouvelles activités présente toujours un risque et doit permettre à loffre de mieux sajuster à la demande. Ceci étant une saine résultante de linitiative économique qui ne doit pas inquiéter. En attendant, la valeur risque d'être encore très chahutée. Cela permettra, en cas de nouveaux replis du titre, de se renforcer à bon compte.
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Graham
NRJ
Merci pour cet avis bien justifié (de même que pour celui relatif à Precia).
Je suis curieux de connaître de quoi sont composés les 97 % de ton patrimoine non placé dans NRJ
Voilà pour ma part mon portefeuille à ce jour :
- Carrere
- Vivendi
- Maurel
- Gemalto (pris aujourd'hui suite à la sévère correction d'hier)
- France Télécom
- Suez
- Acadomia
- Jet
- Sam
- CTM (au marché libre)
Mon portefeuille est dominée par le secteur médias-télécoms (Carrere, Vivendi, Gemalto, France Télécom, Jet).
Sont représentés aussi l'énergie (Maurel et Suez), l'industrie (Sam, CTM) et les services à la personne (Acadomia).
Mon portefeuille reste assez prudent malgré l'intégration de titres plus décriés (FT, Gemalto).
réponse: mon patrimoine
Je réponds succintement à votre question. Mon patrimoine de décompose ainsi:
- M6: 1,8% (PRU: 22.2 acquis en 2005)
- NRJ: 1,9% (je m'étais trompé!)
- Rallye: 11,1% (acquis en début d'année, au moment de la baisse pour un PRU:30,5)
- Renault: 7,3% (PRU:65,2 acquis essentiellement fin 2004)
- TFF: 4,2% (PRU:23 acquis essentiellement en 2004,2005)
- Royal Dutsch Shell: 1,8% (PRU:19,8 acquis en 2004)
- Nestlé: 3,8% (PRU:210,2 acquis en 2004)
- OPCVM marchés émergents: 3%
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Total actions: 35%
Total liquidité: 65%
Comme vous pouvez le constater, ce portefeuille est particulièrement fragmenté et liquide. C'est une conséquence de sa recomposition. J'ai soldé en décembre 2005 2 appartements qui composaient la part immobilière de mon patrimoine et qui représentait 60% de celui-ci. Hors cas spécifique, je ne crois plus que l'immobilier d'habitation soit aujourd'hui un bon vecteur de placement. Je n'ai que faiblement réinvesti les liquidités dégagés cette année (bcp sur Rallye, un peu sur TFF et dernièrement NRJ).
D'autre part, et à tort, j'ai extériorisé en 2004-2005 bcp de plus value que j'avais faites grâce au krach, que je n'ai que peu réinvesties. Ceci fut une erreur fondamentale, typique des investisseurs dans la valeur, que je ne commettrai plus à venir. Les valeurs précédemment sélectionnées conservant un potentiel de valorisation élevée.
L'objectif prochain est de concentrer mon portefeuille sur 6 à 8 valeurs bien connues que je conserverai presque indéfiniment et qui composeront environ 85% de mon patrimoine.
J'espère que cette réponse vous aura convenu, sinon je reste à votre disposition.
Bien à vous
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Graham
85 % d'un patrimoine sur 6-8 valeurs...
me voilà bien étonné de ta part pas très secure à moins que ce sois des obligations Explications >
85 % d'un patrimoine sur 6-8 valeurs...
C'est le concept de portefeuille concentré décrit dans l'excellent livre:
"le portefeuille de Warren Buffett" de Robert G Hagstrom
La lecture de ce livre est riche d'enseignements.
Cette conception n'est applicable qu'aux investisseurs qui ont fait leur la maxime suivante: "connais-toi". C'est à dire à ceux qui connaissent parfaitement les ressorts psychologiques qui les font agir ou réagir et qui savent les maîtriser grâce à la connaissance éclairée qu'ils ont et des occurences et d'eux-mêmes.
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Graham
hello chris
Quant à votre portefeuille, je n'ai aucune opinion. Je connais trop peu les valeurs qui le composent (à l'exception de SAM que j'ai possédé) et j'ignore la proportion que vous avez alloué à chacune des lignes. Je suis un peu FTE, Vivendi,Acadomia mais ne m'y suis pas encore risqué.
Il semble assez bien diversifié par secteur et géographiquement. Pour ma part, je réduirai le poids des petites sociétés à 25%-30% du portefeuille (sauf cas où vous seriez parfaitement convaincu du potentiel de ces lignes).
Le cas de Sam est typique de votre style d'investissement. Je me souviens que vous aviez été un actionnaire zélé de Précia. Je crois bien que vous avez investi en SAM de la même manière. Je pense pour ma part que ce genre de société ne peuvent offrir qu'un attrait spéculatif de CT quand elles sont fortement dévalorisées. Quand leurs décotes se réduisent, on ne peut plus compter que sur leurs potentiels économiques, qui sont il faut bien l'avouer pauvres. Pour Sam, je trouve la concurrence étrangère trop dangereuse pour investir au cours actuel. J'y reviendrai subrepticement si le cours chutait de 20-25% vers 21-22. Moi-même, il y a environ 1an à 1an et demi, je soldai ma position SAM à 28 après avoir acheté les titres à environ 19 six mois plus tôt. Quant à Précia, j'ai été assez sévère. PMS est une belle société, prospère qui fait la force de Précia. Mais l'actionnariat familial est trop attaché à l'activité originelle. En bonne gestion, la branche originelle devrait être abandonnée, mais cela ne surviendra pas et les qualités véritables de PMS ne serviront qu'à ralentir le déclin inévitable de l'activité de fabrication. Je continue cependant à la suivre. Qui sait, certains changements infléchiraient peut-être la rigueur de mon opinion.
Bien à vous
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Graham
hello chris
Merci pour toutes ces riches informations.
Votre portefeuille me semble tout à fait équilibré et intéressant. Il traduit à mon sens une recherche des gagnants à long terme dans des secteurs très différents.
Cordialement
Chris