Pétrole : c'est le début !
Pour ceux qui ne l'ont pas déjà lu. L'article est intéressant, un tantinet angoissant mais tellement prévisible.
Cela commence...
Une étude sur un baril à $105 était peut-être optimiste
par Haitham Haddadin
KOWEÏT (Reuters) - Une étude de Goldman Sachs prévoyant un baril de pétrole supérieur à 100 dollars dans le cadre d'une perturbation majeure des approvisionnements pourrait s'avérer encore trop optimiste étant donné l'étroitesse actuelle du marché, a estimé un responsable de la banque d'affaires américaine.
D'autres experts de l'énergie ont estimé samedi soir, lors d'un forum sur l'énergie au Koweït, que les fondamentaux du marché pétrolier mondial laissaient globalement prévoir une nouvelle hausse des prix de l'énergie puisque la croissance de la demande continuait à dépasser celle de l'offre.
"Nous pensions qu'un baril à 50 à 70 dollars pourrait causer des dégâts à l'économie et qu'il faudrait une perturbation majeure, et non pas mineure, pour atteindre à 105 dollars", a expliqué Arjun Murti, directeur général chez Goldman Sachs.
"Si nous avions réellement une interruption majeure dans un grand pays exportateur, alors l'estimation de 105 dollars pourrait s'avérer trop basse", a-t-il ajouté lors du forum sur l'énergie parrainé par la National Bank of Kuwait.
Quand Goldman Sachs publiait sa fourchette de 50 à 105 dollars en mars 2005, le prix du baril oscillait alors autour de 55 dollars, rappelle Arjun Murti. Les cours ont terminé au-dessus de 70 dollars vendredi à New York et à Londres.
Katherine Spector, responsable des études sur l'énergie chez JP Morgan Securities, a noté que les fondamentaux du marché annonçaient un retour des prix du pétrole à une moyenne plus élevée dans les années à venir, soulignant l'augmentation des coûts marginaux de production.
La flambée des prix du pétrole après les ouragans dévastateurs Katrina et Rita aux Etats-Unis l'année dernière prouve la vulnérabilité des marchés de l'énergie face à un choc de l'offre, a déclaré Arjun Murti.
Katherine Spector a observé de son côté que les prévisions faisant état d'une nouvelle saison des ouragans mouvementée cette année aux Etats-Unis soutenaient les cours du brut et des produits pétroliers, de même que les changements de normes américaines pour le diesel et l'essence.
ENVOLÉE DE LA DEMANDE ASIATIQUE
D'autres délégués ont rappelé que la demande mondiale de pétrole restait solide et continuait à croître chaque année, notamment sous l'effet de la consommation de la Chine et de l'Inde.
La demande asiatique en pétrole s'est envolée de 620% entre 1965 et 2004, à comparer à une hausse de 158% pour l'ensemble du monde, a observé Edward Morse, conseiller chez Hess Energy Trading.
Sur le front de l'offre, les capacités de réserve sont épuisées, les zones traditionnelles de production sont arrivées à maturité et les régions en croissance sont confrontées à des défis géopolitiques ou démographiques, a résumé Murti.
"Nous estimons que les marchés pétroliers se trouvent au début de ce que nous appelons une période de 'super-hausse' sur plusieurs années", a-t-il ajouté.
Murti a souligné que l'offre de brut hors Opep avait progressé ces dernières années principalement du fait de la Russie, mais qu'en excluant la Russie, les approvisionnements des producteurs extérieurs à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole avaient stagné ces dernières années.
"Les capacités effectives de production - celles qui peuvent encore apparaître aujourd'hui - sont quasiment proches de zéro", a-t-il expliqué. "Nous ne voulons pas dire que les pays de l'Opep sont en train de manquer de pétrole. Mais la question est de savoir si on pense que les capacités de production en temps réel vont croître d'année en année pour suivre le rythme de croissance économique".
Les taux... C'est la fin ?
Sur le front des taux aussi, c'est la hausse...
"Les marchés financiers envisagent désormais une 17e hausse consécutive d'un quart de point du taux des fonds fédéraux lors de la réunion des 28 et 29 juin du FOMC. Le taux directeur de la Fed serait alors porté à 5,25% contre 1,0% au début du cycle de durcissement monétaire en juin 2004./CA"
Pétrole : c'est le début !
Bonjour, encore le débat inflation / déflation ! On verra bien...
Cette étude, comme beaucoup, ne fait que décrire le passé et prolonger des tendances passées (poursuite de la croissance rapide en chine et dans le monde, hausse de la demande et poursuite du gonflement de la bulle de liquidités)
Si la conjoncture US se retourne (et je reste persuadé qu'elle va le faire), toutes ces études seront à ranger au placard, vu que la Chine exportera moins et la demande en pétrole cessera d'augmenter.
Tout le monde en ce moment est haussier ou ultra-haussier sur le pétrole, on voit fleurir des études sur le "peak-oil", sur la fin du pétrole, sur les "menaces d'inflation". Donc les conditions sont optimales pour le déclenchement d'une vague de baisse majeure dans un contexte déflationniste.
Mon objectif : retour du baril sous les 30$ d'ici 2-3 ans, dans un contexte de baisse marquée de l'ensemble des classes d'actifs (actions, mat 1ères, pétrole, or, argent, immo...etc).
La première vague du marché baissier a envoyé le baril de 34 à 18$( sep2000-> fin 2001). J'attends avec intérêt de voir ce que la suivante fera, vu qu'elle devrait être nettement plus généralisée et puissante.
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