SETF suspendue...
par svallene, mercredi 10 mai 2006, 11:07 (il y a 6757 jours)
en tout c indiqué sur Bourso & Euronext.
Theoriquement, RN 2005 devait etre publié le 11 mai avant bourse.
apparement mise sous tutelle
par marco, mercredi 10 mai 2006, 13:23 (il y a 6757 jours) @ svallene
qu'est-ce que ça veut dire exactement >
je ne sais pas... serait etonnant que ca soit positif :(
par svallene, mercredi 10 mai 2006, 15:46 (il y a 6757 jours) @ marco
mais je suis quand meme bien surpris...
qq'un sait-il ce que ca signifie>
Pour moi 8% de mon ptf en jeu, pas cata mais pas genial du tout.
la news // source le progres.fr
par svallene, mercredi 10 mai 2006, 16:00 (il y a 6757 jours) @ svallene
Procédure de sauvegarde pour Setforge L'Horme
Cette procédure préventive, ouverte par le tribunal de commerce de Saint-Étienne, a été mise en oeuvre à l'initiative du PDG de la société, pour pallier des difficultés futures causées par une baisse des marchés et l'augmentation du coût des matières premières. L'entreprise bénéficie d'une période d'observation de six mois.
Mardi après-midi, le tribunal de commerce de Saint-Étienne a ouvert une procédure de sauvegarde concernant la filiale l'hormoise de la société Setforge, une unité qui emploie 230 salariés et qui est spécialisée dans les pièces forgées pour l'automobile, les travaux publics, les poids lourds, la construction mécanique et le ferroviaire. C'est une mesure préventive, rendue possible depuis le 1er janvier 2006, qui s'inspire du « chapitre 11 » américain, et qui permet à une entreprise de se placer sous la protection du tribunal de commerce avant de rencontrer des difficultés insurmontables de nature à la conduire à une cessation de paiements.
Le cas échéant, Olivier Cadart, PDG de Setforge, a mis en oeuvre cette procédure au regard, a-t-il indiqué, « de difficultés prévisibles » : baisse d'activité, baisse de la demande, augmentation du coût des matières premières difficile à répercuter sur des marchés déjà signés, et démarrage, plus tardif que prévu, de nouveaux marchés.
Le site de L'Horme a en effet lancé l'année dernière un plan d'investissement de 12 millions d'euros. Ces investissements ont été réalisés pour partie, à hauteur de 7 millions d'euros, mais l'activité liée à ces nouveaux équipements a connu un retard. « Un effet ciseau, commente Olivier Cadart, qui fait qu'on paie la machine avant de pouvoir l'utiliser ».
Un comité d'entreprise prochainement
Ces difficultés passagères ont donc conduit ce dirigeant à saisir le tribunal de commerce. Une procédure qui ne peut être mise en oeuvre que si l'entreprise n'est pas en état de cessation de paiement, et à la condition que les derniers salaires aient été payés. Ce qui est le cas actuellement, Olivier Cadart soulignant que l'entreprise n'avait aucun centime d'arriéré de dettes. Cette procédure permet aussi de geler le passif courant. Le PDG de Setforge ajoute que cette procédure permet une transparence totale vis à vis des salariés, des créanciers et des fournisseurs, « une transparence conforme à notre statut d'entreprise cotée en Bourse ».
Le tribunal de commerce a désigné deux administrateurs judiciaires, qui auront une mission d'assistance et de surveillance. Le dirigeant continuera à assurer l'administration de son entreprise. Une période d'observation de six mois a été fixée. En attendant, un comité d'entreprise se tiendra très rapidement pour informer les salariés de tous les aspects de cette procédure et des conséquences éventuelles sur l'organisation de l'entreprise.
CHRISTINE COLOMB
jeu, pas cata mais pas genial du tout.
L'industrie en France est finie...
par The Bull , Guinée, mercredi 10 mai 2006, 16:30 (il y a 6757 jours) @ svallene
L'effet déflationiste de la main d'oeuvre chinoise, indienne, des pays de l'Est (là où Jacquet Industrie est allé chercher ses marchés... et ses profits !), fait qu'il est désormais quasi impossible de gagner de l'argent en France dans un secteur industriel à main d'oeuvre peu qualifiée.
Setforge (et les 230 salariés apparemment dans la future charette...) n'est que la conséquence de cete difficile réalité.
Ironie de l'histoire, Lakshmi Mittal est l'homme le plus riche d'Angleterre, et a fait fortune en vendant de l'acier produit dans les pays à bas coûts...
Pour SETFORGE, je vends ma ligne à l'ouverture du marché et dès que ce sera possible.
Pas seulement pour la main d'oeuvre peu qualifiée...
par jmp , Boulogne/Mer, mercredi 10 mai 2006, 19:12 (il y a 6757 jours) @ The Bull
Mon principal donneur d'ordres, la dentelle de Calais, qui demande de la main d'oeuvre de haut niveau (plusieurs années d'apprentissage) est tout aussi mal en point! La dentelle qui vient d'Asie est de moins bonne qualité mais elle est faite sur des métiers modernes qui demandent moins de savoir-faire ET moins de main d'oeuvre. On voit tout de suite que dans ce business, le seul qui s'en tire en Europe, c'est le fabricant allemand de métiers... parce qu'il les vend en Asie aussi bien que dans le reste du monde. Pourquoi n'est-il pas copié par les asiatiques: parce que c'est de la technologie de pointe en mécanique et qu'il maintient son avance par la recherche.
--
jean-marie
Pas seulement pour la main d'oeuvre peu qualifiée...
par FLANEUR, mercredi 10 mai 2006, 19:23 (il y a 6757 jours) @ jmp
» Mon principal donneur d'ordres, la dentelle de Calais, qui demande de la
» main d'oeuvre de haut niveau (plusieurs années d'apprentissage) est tout
» aussi mal en point! La dentelle qui vient d'Asie est de moins bonne
» qualité mais elle est faite sur des métiers modernes qui demandent moins
» de savoir-faire ET moins de main d'oeuvre. On voit tout de suite que dans
» ce business, le seul qui s'en tire en Europe, c'est le fabricant allemand
» de métiers... parce qu'il les vend en Asie aussi bien que dans le reste du
» monde. Pourquoi n'est-il pas copié par les asiatiques: parce que c'est de
» la technologie de pointe en mécanique et qu'il maintient son avance par la
» recherche.
Voila en effet l'un des effets essentiels de la mondialisation:ou l'on retrouve la fable des interets antagonistes du producteur et du consommateur,qui se traduit ici par un cataclysme lorsque les deux sont distincts...il reste soit le patriotisme economique,soit de s'elever en matiere techno....run my friend,run...
La France qui tombe et la Bourse qui monte ...
par freeman , mercredi 10 mai 2006, 19:48 (il y a 6757 jours) @ FLANEUR
Michel Kempinski, directeur général de la rédaction du Journal des Finances
Hausse des prix du pétrole, hausse des taux et hausse de l'euro contre le dollar : voilà une combinaison infernale dont la Bourse aurait dû pâtir. Si l'on y ajoute un climat politique et social délétère dans un contexte de croissance économique faible, on aurait même dû assister à un plongeon du CAC 40 : sanction logique du système. Et pourtant, non seulement la Bourse ne décroche pas, mais elle consolide plutôt à des niveaux relativement élevés après un rally de hausse de plus de six mois. Les experts considèrent même qu'elle devrait continuer à bien se tenir car, depuis les plus hauts niveaux atteints au faîte de la bulle Internet, les profits des entreprises du CAC 40 (pour ne prendre que cet échantillon) ont crû de plus de 60 %. Et des secteurs d'activité comme la distribution ou les médias affichent encore des retards significatifs par rapport à d'autres, offrant de belles opportunités, comme nous l'analysons cette semaine.
Les marchés financiers se sont progressivement déconnectés de l'évolution des conjonctures régionales, à mesure que les entreprises réduisaient leur exposition au risque national en multipliant leurs implantations et leur développement à l'étranger. Plus que de délocalisation, il s'agit en fait d'une vraie tendance de fond amorcée dans les années 1980 et qui s'est accélérée à la fin des années 1990 : le salut de bon nombre d'entreprises, avec l'ouverture de marchés aussi gigantesques et prometteurs (car en forte demande) que la Russie, l'Inde et la Chine, passait, et passe toujours, par une présence accrue de leurs produits ou services sur ces pays à forte croissance (voir l'actualité du secteur bancaire pages 20 et 21), et donc par une internationalisation accrue de leurs ventes et de leur production. Les entreprises qui se développent et gagnent de l'argent sont celles qui ont le mieux intégré cette dimension : la donnée est d'autant plus incontournable que ceux que l'on appelait les pays émergents génèrent en leur sein de redoutables compétiteurs, car ils apprennent vite.
Bien sûr, cette évolution a ses revers : au-delà des préoccupations sur l'emploi qu'elle suscite dans nos pays (et surtout en France, il faut bien le dire), elle accroît aussi en partie les risques liés à une dispersion géographique (que la Bourse ne manquera pas de sanctionner le moment venu). Mais a-t-on le choix > C'est le pragmatisme qui prévaut : à savoir une grande souplesse et une grande adaptabilité à des données de marché très changeantes. Autant de qualités qui font malheureusement tant défaut à un pays qui tend à se replier sur lui-même et refuse l'évidence
Jean-Marie...
par The Bull , Guinée, jeudi 11 mai 2006, 09:30 (il y a 6757 jours) @ jmp
Bonjour Jean-Marie,
Ce qui me met en "boule", ce n'est pas tant que Setforge soit en "chapter 11" (on pourrait d'ailleurs s'interroger sur un investissemment de 15M réalisé en 2005 dans une entreprise et un marché local margeant à 1%...), c'est que je sois parfaitement conscient des causes et des effets cités plus haut et que je vois de mes yeux toous les jours... et que, dans le même temps, je choisisse des "tréteaux" comme Setforge (y compris dans le jeu, même si je l'avais mise en 10ème position...).
On ne se refait pas
Pour ce qui est du jeu
par jmp , Boulogne/Mer, jeudi 11 mai 2006, 09:48 (il y a 6757 jours) @ The Bull
on est logés à la même enseigne!
Au niveau des portifs réels, je suis quand même conscient des risques que je prends: c'est mon PEA qui trinque alors que celui de ma femme, que j'essaie de gérer avec beaucoup plus de prudence, s'en sort indemne. Sur les 4 premiers mois de l'année son PEA fait 3 fois mieux que le mien. On n'y trouve pas de SETF ni de LDLC. Jouer SETF, comme LDLC d'ailleurs, c'est parier sur une recovery. Par définition c'est que SETF et LDLC sont déjà dans une mauvaise passe. On ne gagne pas à tous les coups mais le TRI de mon PEA sur quinze ans (18%) est supérieur à celui de ma femme (13%).
--
jean-marie
Ah toi aussi ?
par The Bull , Guinée, jeudi 11 mai 2006, 10:12 (il y a 6756 jours) @ jmp
Je gère aussi le PERA de ma femme. En 18 mois de gestion active (pas celle désastreuse de ses SICAV "maison" de la BNP), la variation liquidative est de 67%. Mon propre PEA fait évidemment beaucoup moins bien moins bien car il est constitué de lignes longues voire très longues, sans possibilité de remettre du cash... Ce n'est plus de la gestion, c'est de l'arbitrage.
Du coup, son PEA est maintennant liquide à 40% (le solde est sur FFP, RF, LI, UFF et GLE : QUE du rendement... Ca permet de recentrrer l'attention sur le nettoyage de printemps qui arrive
apparement mise sous tutelle
par Jean Pierre, mercredi 10 mai 2006, 23:08 (il y a 6757 jours) @ marco
Articles L620-1 et suivants du code de commerce
La procédure de sauvegarde est réservée aux entreprises qui ne sont pas en état de cessation des paiements mais qui rencontrent des difficultés qu' elles ne peuvent surmonter et qui sont de nature à les conduire à la cessation de leurs paiements.
Il s'agit d'une procédure préventive , qui ne peut être mise en uvre quà linitiative du seul chef dentreprise axée autour du dialogue entre le chef d'entreprise et les créanciers au sein de deux comités, l'un qui regroupe les établissements de crédit et l'autre les principaux fournisseurs de lentreprise.
Seul le représentant légal (ou le débiteur personne physique) de la société ou de l'entreprise est habilité à effectuer une demande d'ouverture d'une procédure de sauvegarde.
Le chef dentreprise accède à cette procédure par une déclaration de sauvegarde quil dépose au Greffe du Tribunal de Commerce du lieu de son siège social.
Lobjectif de cette procédure est de permettre la poursuite de l'activité, le maintien de l'emploi et l'apurement du passif, en procédant à une réorganisation de l'entreprise dans le cadre d'un plan arrêté par le Tribunal.
Cette procédure de sauvegarde est une véritable procédure judiciaire qui fait lobjet dune publicité.
Le jugement douverture est mentionné au RCS ou au RM ; il est publié au Bodacc (Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales) et dans un journal dannonces légales.
Ainsi, le Tribunal désignera :
-Un juge-commissaire, chargé de veiller au déroulement rapide de la procédure et à la protection des intérêts en présence,
-Un mandataire judiciaire chargé de représenter les créanciers et agir en leur nom
-Un administrateur judiciaire (facultatif pour les petites entreprises) qui surveille ou assiste le dirigeant qui continue donc à assurer ladministration de son entreprise.
S'ouvre alors une période dite dobservation, d'une durée maximale de 6 mois en principe.
Cette période d'observation a pour finalité de procéder au diagnostic économique et social de lentreprise ainsi quà l'inventaire des éléments patrimoniaux du débiteur.
Le chef dentreprise conserve son pouvoir de gestion dans lentreprise, ladministrateur nommé par le tribunal nassurant quune mission dassistance et de surveillance.
Durant celle-ci, l'activité de l'entreprise est poursuivie, sauf si l'entreprise est dans l'incapacité de poursuivre l'activité ou en cas de cessation partielle de lactivité.
Les effets de l'ouverture de la procédure :
Pendant la période d'observation :
- le tribunal peut suspendre les effets d'une procédure d'interdiction d'émettre des chèques lorsque celle- ci a été engagée pour des faits antérieurs au jugement d'ouverture de la procédure de sauvegarde.
- le cours des intérêts légaux et conventionnels, intérêts de retard liés à des contrats de prêts d'une durée inférieure à un an, est arrêté.
- il est interdit au débiteur de payer toute créance née antérieurement au jugement d'ouverture, sauf en cas de paiement par compensation de créances connexes.
- il lui est également interdit de payer toute créance née postérieurement au jugement d'ouverture, sauf si elle est liée aux besoins de la vie courante du débiteur (personne physique) ou de nature alimentaire.
- les créanciers publics (administrations sociales et fiscales) peuvent également accorder des remises de dettes.
- le jugement d'ouverture suspend toute action contre les personnes physiques coobligées ou ayant consenti un cautionnement ou une garantie autonome en faveur de l'entreprise en difficulté.
- la procédure de sauvegarde peut être étendue aux personnes dont le patrimoine est confondu avec celui du débiteur, notamment en cas de société fictive.
Précision : sil est constaté au cours de la période d'observation que l'entreprise est en état de cessation des paiements, le tribunal peut prononcer la liquidation judiciaire de celle-ci.
Ladministrateur ou le débiteur élabore le projet de plan de sauvegarde qui comporte les mesures de réorganisation prévues ainsi que les modalités de lapurement des dettes.
Le tribunal peut rejeter la déclaration de sauvegarde lorsque lentreprise est en état de cessation des paiements, une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire pourra alors être ouverte.
S'il existe des éléments sérieux pouvant assurer la sauvegarde de l'entreprise, le tribunal arrête un plan de sauvegarde et désigne un mandataire chargé de contrôler son exécution.
Celui-ci fixe les perspectives de redressement en fonction de l'activité, de l'état du marché et des moyens de financement dont elle dispose.