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par sgestion, mercredi 03 mai 2006, 00:11 (il y a 6765 jours) @ MEN

Trouvé sur l'expansion.com

(...) La Commission européenne s'est dite également « soucieuse » de cette décision, estimant qu'elle risquait d'accroître encore plus la tension sur les prix pétroliers. Peu loquace, la société française Total refusait tout commentaire mardi, et mettait en avance la faiblesse de sa production gazière sur le terrain, qui représente 0,84% de sa production totale de gaz(bien vu Labadie);-) . Total détient une participation de 15% dans les gisements de San Alberto et San Antonio et quatre autres permis sur des gisements en phase d'exploration et d'appréciation. Selon une étude de Merrill Lynch, la Bolivie est moins un pays où la production est déjà forte qu'une zone d'investissement dans une branche recherchée, le gaz, car proche de gros consommateurs comme les Etats-Unis. D'après les analystes de la banque d'affaires, le gaz bolivien représentait 8% des réserves prouvées de Total. Mais le pétrolier français refuse de communiquer sur les chiffres . Son partenaire en Bolivie, la société brésilienne Petrobras a qualifié la décision de "geste inamical qui peut être interprété comme une rupture des accords passés avec le gouvernement bolivien". Son président devait rencontrer en urgence mardi le chef de l'Etat brésilien à ce sujet.

Bien que brutale, cette décision du président bolivien n'est pas une surprise. Depuis trois ans, la question des ressources de gaz, les deuxièmes plus importantes d'Amérique Latine après celles du Vénézuela, ont déjà fait sauter deux présidents d'un pays où 70% de la population vit dans la misère. Suite à d'importants mouvements sociaux, le Parlement bolivien avait déjà relevé à 50% les impôts et royalties à verser par les compagnies étrangères en 2005. Premier indien élu à la fonction présidentielle, Evo Morales avait prévenu de son intention de nationaliser les hydrocarbures pour plus de justice sociale, mais sans préciser les modalités. « Le pillage de nos ressources naturelles par des sociétés étrangères est terminé' » a-t-il lancé lundi au peuple bolivien. Le président bolivien suit ainsi les traces de son homologue vénézuélien, Hugo Chavez, qui a imposé aux multinationales étrangères de renégocier leurs contrats avant le 31 mars dernier, ou d'abandonner certains de leurs champs. Exception faite d'ExxonMobil, elles ont toutes accepté.


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