De labondance des liquidités
Beaucoup aujourdhui reconnaissent dans la revalorisation générale des actions, dans la bassesse des taux des obligations de longues échéances, et dans la hausse continue du marché immobilier leffet dune abondance des liquidités dans le monde.
Lépargne ne trouve plus où sinvestir judicieusement et tout progresse effrontément, indéfiniment. Je crois que nous entrons dans une phase atypique où la valorisation de tous les actifs gonfle disproportionnellement. Je ne vois dépoque semblable que dans la décennie qui a précédé le krach de 1929. Nous y sommes loin encore, cependant si le phénomène devait perdurer durablement, la survalorisation généralisée poindrait inévitablement. Il est aberrant dobserver sur plusieurs années une hausse des marchés immobiliers de 15% par an et une hausse de même acabit sur les marchés action. Ni la hausse du PIB national, ni la hausse de la croissance mondiale ne justifient autre chose quune revalorisation rationnelle des actifs. Au-delà, cela serait la survalorisation. Et chacun sait quaux US les bas taux ont été entretenus artificiellement par la FED pour soutenir le marché immobilier local (qui supportait la consommation américaine via le large recours au crédit hypothécaire). La BCE, quant à elle, na fait quajuster timidement ses taux à ceux du marché américain. Les banques asiatiques soutiennent lendettement des pays occidentaux pour faciliter leur propre croissance. Tout ceci est inquiétant car véritablement ce nest pas durable à très long terme.
Imaginons un temps un scénario catastrophe possible :
Ralentissement de léconomie américaine (par exemple : ralentissement des prêts des banques asiatiques, multitudes de petits attentas sur le territoire américain, inflation sur le pétrole et sur les matières premières se généralisant ) sur 2 à 3ans avec pour conséquences successives :
augmentation progressive du chômage, commencement de difficulté à rembourser les emprunts, vente dactifs notamment immobiliers pour effectuer ses remboursements, banques plus sévères dans loctroi du crédit en raison des premières défaillances, augmentation de la prudence des consommateurs, tension accrue sur les prix, concurrence sur marché déclinant, premières sociétés défaillantes, accroissement du chômage, vente accrue des actifs immobiliers, pas de contrepartie suffisante à l'achat, écroulement du marché immobilier, panique sur les marchés actions (celles-ci sont achetées via les crédits hypothécaires)consommation encore plus ralentie
..le cycle vicieux est entamé. Tous les excès antérieurs seront corrigés, voire au-delà. Je me représente souvent le krach de 1929 parce que je trouve bcp danalogies entre les années 1920-30 et celles de maintenant.
Quand les liquidités abondent, tout est cher, tous achètent dans le même espoir de lenrichissement mais au fond personne nest plus riche vraiment.
Quand les liquidités sépuisent, plus rien ne vaut et tout est bradé, tous sont pauvres, cherchent largent et vendent.
Comprenne qui pourra
Bien sur, tout cela est caricatural car cela force le trait. Mais n'est-il pas vrai aussi que bcp des signes que j'ai signalé coexistent et interagissent déjà ensemble>
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Graham
De labondance des liquidités
j'y ai pensé, et je suis aussi inquiet, mais dans le scénario noir que tu évoques, tu places tes sous sur quoi>
De labondance des liquidités
si tout s'effondre comme ça, il reste plus que le purement monétaire : liquidités et sicav monétaires
De labondance des liquidités
Une des grandes différences entre aujourd'hui et la période 1920/1930 est que le monde économique du siècle dernier se cantonait à l' Europe à l'Amérique du Nord et au Japon ....
Depuis une dizaine d'année et très certainement pendant la plus grande partie de 21 ème siècle , le développement economique se décale vers le Sud Est asiatique: pricipalement la Chine , l' Inde et l' Indonèsie. Ce qui correspond à une population d' environ 3 milliards d' humains , la moitié de la planète !!!
Les facteurs de croissance de demain se trouvent là, le monde économique l' a déja bien compris qui " délocalise" à tour de bras dans ces régions avec déja une concurrence agressive pour prendre de large part de marchés.
Quid de l' Europe et de ses 500 millions d' habitants !!!!
En conséquence , je ne pense pas à une forte crise mondiale du type 1929 ...
Par contre , nous allons vers un renchèrissement des matières premières et principalement de l' énergie dû bien sûr à l' augmentation de la demande de ces pays ( ils représentent 6 fois la population de l' Europe )ce qui aura pour effet la diminution du niveau de vie en Europe et en Amérique du Nord avec pour conséquence une douloureuse révision de nos manières de vivre !!!!
En conclusion: ne pas prendre les difficultés qui vont très certainement nous affecter durant ce siècle pour une crise mondiale , la croissance et l' enrichissement vont continuer, mais ailleurs ....
De labondance des liquidités: inflation ou bulle
» Beaucoup aujourdhui reconnaissent dans la revalorisation générale des
» actions, dans la bassesse des taux des obligations de longues échéances,
» et dans la hausse continue du marché immobilier leffet dune abondance
» des liquidités dans le monde.
» Lépargne ne trouve plus où sinvestir judicieusement et tout progresse
» effrontément, indéfiniment. Je crois que nous entrons dans une phase
» atypique où la valorisation de tous les actifs gonfle
» disproportionnellement.
Entièremennt d'accord pour moi la hausse du petrole et l'abondance de liquidités declenche une veritable INFLATION des actifs.
Je ne vois dépoque semblable que dans la décennie
» qui a précédé le krach de 1929.
je ne sais pas... pas verifié
Nous y sommes loin encore, cependant si le
» phénomène devait perdurer durablement, la survalorisation généralisée
» poindrait inévitablement. Il est aberrant dobserver sur plusieurs années
» une hausse des marchés immobiliers de 15% par an et une hausse de même
» acabit sur les marchés action. Ni la hausse du PIB national, ni la hausse
» de la croissance mondiale ne justifient autre chose quune revalorisation
» rationnelle des actifs. Au-delà, cela serait la survalorisation.
ou de l'inflation ....
Et chacun
.....
» Imaginons un temps un scénario catastrophe possible :
» Ralentissement de léconomie américaine (par exemple : ralentissement des
» prêts des banques asiatiques, multitudes de petits attentas sur le
» territoire américain, inflation sur le pétrole et sur les matières
» premières se généralisant ) sur 2 à 3ans avec pour conséquences
» successives :
» augmentation progressive du chômage, commencement de difficulté à
» rembourser les emprunts, vente dactifs notamment immobiliers pour
» effectuer ses remboursements, banques plus sévères dans loctroi du crédit
» en raison des premières défaillances, augmentation de la prudence des
» consommateurs, tension accrue sur les prix, concurrence sur marché
» déclinant, premières sociétés défaillantes, accroissement du chômage,
» vente accrue des actifs immobiliers, pas de contrepartie suffisante à
» l'achat, écroulement du marché immobilier, panique sur les marchés actions
» (celles-ci sont achetées via les crédits hypothécaires)consommation encore
» plus ralentie
..le cycle vicieux est entamé. Tous les excès antérieurs
» seront corrigés, voire au-delà. Je me représente souvent le krach de 1929
» parce que je trouve bcp danalogies entre les années 1920-30 et celles de
» maintenant.
» Quand les liquidités abondent, tout est cher, tous achètent dans le même
» espoir de lenrichissement mais au fond personne nest plus riche
» vraiment.
» Quand les liquidités sépuisent, plus rien ne vaut et tout est bradé, tous
» sont pauvres, cherchent largent et vendent.
» Comprenne qui pourra
» Bien sur, tout cela est caricatural car cela force le trait. Mais n'est-il
» pas vrai aussi que bcp des signes que j'ai signalé coexistent et
» interagissent déjà ensemble>
Globalement je ne suis pas trop d'accord.
On en peut pas craindre a la fois l'inflation et la bulle.
Une bulle se decgonfle un jour. Mais pour peu que l'economie soit gérée (et elle l'est la FED injecte ce qu'il faut pour que cela tourne et que tout soit assez huilé) l'inflation ne se degonfle pas et tous ceux qui en sont pas investis et qui ont du cash sont les perdants.
On ne peut pas craindre l'inflation et avoir peur d'etre investi . Je reponds ici a un autre post ailleurs de labadie que j'estime beaucoup pour ses approches value.
Mon analyse forte actuellement est que l'inflation est à l'oeuvre partout et que l'effet defationiste de la CHine va trouver sa limite avec la hausse de l'energie QUE LA CHINE IMPORTE et surtout va se concentrer sur la partie travail des biens.
Une bulle est sectorielle mais si tout monte c'est de l'inflation. Une bulle se degonfle quand certains prennent des benefs pour aller ailleurs mais si tout a monté .... Immobilier energie matières premières tout ce qui est réel augmente en prix. PAr contre le travail humain augmente peu. L'economie ce n'est jamais pareil. L'occident a vecu des decennies voire 100 ans avec accès a toutes les ressources de la planete mais sans industrialiser le travail des masses asiatiques. Maintenant l'acces aux ressoruces deveint plus cher et plus rare et 2 milliards d'hommes en INde et Chine arrivent sur le marché du travail. Le fait qu'il n'y ait pas d'inflation du travail de l'homme ne prouve pas qu'il n'y a pas d'inflation en general.
Donc contrairement a labadie, je reste largement investi a 104% actuellement. Et avoir un peu de dette est meme assez bon en periode d'inflation. Mais bon je me pose des questions moi aussi. Si il ya une correction de bulle je serai très frappé...
Choisissez votre camp craignez l'inflation ou la bulle mais pas les deux ...
Hubisan
bravo hubi pour ton post.
j aime bien
Une inflation décoréllée des actifs
Je crois à:
- une inflation artificielle de tous les actifs dans les pays occidentaux par une surabondance de liquidité de toute provenance
- un endettement dangereux du monde occidental qui s'appuie sur la certitude fausse que la valeur des actifs garantit la dette
- un ralentissement durable à venir de la consommation dans le monde occidental.
- un fléchissement de la production occidentale aux profits des économies émergentes (savoir, technologies, capacité de production se transfèrent vite)
- une tension dans l'ajustement des prix (rapport opposite renchérissement coût de production/fléchissement durable consommation)en occident qui affaiblirait les marges de la majorité des sociétés occidentales locales.
à la fin une déflation généralisée des actifs occidentaux par cessation progressive des prêts à l'économie occidentale conjuguée à une crainte croissante des agents particuliers suite à un ralentissement prolongé de l'économie intérieure de l'occident.
L'économie chinoise a encore besoin de soutenir l'économie occidentale pour entretenir sa croissance. Le robinet des liquidités chinois tarira quand la Chine dominera l'économie mondiale. On oublie trop que jusqu'en économie la Chine applique les principes de "l'art de la guerre" de Sun Tzu. L'occident sera à terme asservie.
Je ne crois pas aux caricatures que je fais et je n'ai peur de rien. J'annonce des possibilités. Il y en a d'autres innombrables. Mais les caractéristiques décriées sont là, bien là.
Je suis très investi et le serais tjrs sur ce que je penserai être le meilleur actif. Je ne serai jamais longtemps liquide par peur.
Courage et lucidité aigüe seront nécessaires pour survivre aux violentes perturbations économiques qui arrivent. Chacun dans son jugement, dans ses croyances, dans sa psychologie sera déstabilisé.
Je pose un regard sévère sur la valorisation des actifs. Je critique la décorellation de la valeur de quasi tous les actifs (immob.,actions,obligat...) avec la valeur du travail (qui croît faiblement) et avec la faible croissance des Produits Intérieurs des pays occidentaux. Une telle décorellation est une monstruosité économique peu viable et inifiniment fragile .Certes, une inflation des actifs décorellée peut durer artificiellement un long temps mais, in fine, cédera nécessairement, probablement quand tous s'effraieront et décideront par précaution de liquider le superflus. Le mouvement sera alors initié que rien enrayera
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Graham
De labondance des liquidités
En france, le marché action recèle encore des sociétés prospères faiblement valorisées.
- certaines sociétés à faible rentabilité ont des PER de 10, 12, 14 et sont chères
-d'autres à forte rentabilité des capitaux, et à activité croissante ont des PER de 14-15-16 et ne sont pas excessives
Je crois généralement que le marché manque d'un certain recul historique dans sa façon d'évaluer les valorisations, qu'il confond souvent des choses dissemblables mais surtout qu'il est trop euphorique.
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Graham
De labondance des liquidités: inflation ou bulle
Bonjour Hubisan,
» Globalement je ne suis pas trop d'accord.
» On en peut pas craindre a la fois l'inflation et la bulle.
Oui, ok avec toi, il faut choisir son scénario : implosion de la bulle d'actif = crise déflationniste. Donc l'opposé exact de l'inflation.
» Une bulle se decgonfle un jour. Mais pour peu que l'economie soit gérée
» (et elle l'est la FED injecte ce qu'il faut pour que cela tourne et que
» tout soit assez huilé) l'inflation ne se degonfle pas et tous ceux qui en
» sont pas investis et qui ont du cash sont les perdants.
La je ne crois pas du tout à ce scénario : la FED a effectivement réussi à repousser la crise déflationniste qui aurait du arriver après 2000, mais uniquement par des baisses des taux et une stimulation artificielle de la consommation, générée par un endettement massif des ménages et la hausse de l'immo qui a généré les liquidités par le refinancement hypothécaire.
Actuellement la marge de manoeuvre de la FED est pour moi devenue nulle :
L'immo plafonne -> plus de liquidités associées au refinancement hypothécaire
Les faillites de ménages explosent (> 100% de hausse en 2005) -> on va arriver au point de rupture dans la capacité des ménages à augmenter encore leur endettement aux USA-> un 2ème robinet de liquidités va être coupé.
» Mon analyse forte actuellement est que l'inflation est à l'oeuvre partout
» et que l'effet defationiste de la CHine va trouver sa limite avec la
» hausse de l'energie QUE LA CHINE IMPORTE et surtout va se concentrer sur
» la partie travail des biens.
Là je répondrai en même temps sur la chine, les mat 1ères et l'inflation :
-> Pour la Chine, ce pays n'a pour l'instant pas de marché intérieur suffisant pour être autonome, il dépend donc beaucoup des importations US / EUrope.
Toute baisse de conso sur US / EUrope cassera au moins temporairement la croissance en chine et la demande mat 1ères.
-> Pour l'inflation, idem. La FED ne peut pas recourir à la solution de l'inflation dans l'état d'endettement où se situent les ménages US, justement à cause de la montagne de dette privée dans le système (> 30 000 milliards de $). Toute hausse de taux importante (ce qui se produit inévitablement à chaque poussée d'inflation) mettrait en cessation de paiement des millions de ménages et aboutira immédiatement à un effondrement de la consommation...et on en revient toujours à la case déflation/récession !
Il y a beaucoup trop de dette privée pour que l'inflation soit possible.
» Une bulle est sectorielle mais si tout monte c'est de l'inflation.
Les valeurs mobilières et biens immobiliers montent, les matières 1ères aussi (mais on peut aussi les considérer comme des valeurs mobilières du point de vue des traders qui sont sur ce marché).
Par contre les biens de consommation qui définissent le coût de la vie ne montent pas (aucun signe d'inflation actuellement dans le monde, en tout cas parmi les pays développés, malgré la hausse très forte des mat 1ères).
Pour moi il y a bien une bulle d'actifs, dont la signification est fortement déflationniste.
»
» Donc contrairement a labadie, je reste largement investi a 104%
» actuellement.
Oui, si tu crois dans de l'inflation dans les années à venir, c'est logique d'être investi sur le secteur mat 1ères (pour les autres c'est plus délicat, vu qu'en période d'inflation les hausse de taux font du mal aux autres secteurs), le cash n'est pas la solution.
J'ai choisi le cash uniquement parce que je suis très déflationniste et dans l'attente d'un gros épisode de déflation / récession style 1929, ou seul le cash constitue un bon refuge...en attendant je fais quelques placements ou aller-retours de moyen terme (horizon qq semaines à qq mois), avec comme point de repère une entrée en récession des US mi-2007 (timing donné par l'inversion de la courbe des taux en janvier), et une anticipation (retournement baissier) des marchés actions fin 2006 au plus tard.
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