Pour Pierre: Mecelec par le JDF

par JF, vendredi 07 avril 2006, 16:37 (il y a 6790 jours)

La hausse n'est sans doute pas encore finie.
MECELEC
L'équipementier de réseaux devient opérateur de télécommunications.
Renaud Maridet (JDF)

Pari spéculatif gagné sur Mecelec, qui a atteint le 30 mars dernier notre précédent objectif de cours de 11 euros et dont la cotation a été réservée à la hausse jusqu'au mardi 4 avril. Le titre a alors clôturé à 16,99 euros ! Il est vrai que l'équipementier de réseaux (électricité, gaz et télécommunications) est en train de prendre un nouveau tournant très prometteur, en devenant lui-même opérateur de télécommunications. Il vient en effet d'obtenir auprès du Sipperec (un syndicat intercommunal qui gère l'électricité et les télécommunications de 86 villes de la petite couronne parisienne représentant 1,5 million de foyers), par délégation de service public, une concession de quinze ans pour le déploiement et l'exploitation d'un réseau Internet transitant par les lignes électriques, grâce à la technologie du courant porteur en ligne (CPL). Le CPL peut dès aujourd'hui concurrencer directement l'ADSL (Internet haut débit par la ligne téléphonique) et le câble, puisqu'il permet déjà d'atteindre un débit de 1 mégabit par seconde, avec un potentiel dix fois supérieur dans un avenir proche. Le réseau de Mecelec, dont le déploiement commencera au début de 2007, sera loué à des fournisseurs d'accès Internet ou à des opérateurs de télécoms.

Ce nouvel investissement du groupe représente une enveloppe globale de 150 millions d'euros sur quinze ans, dont 90 millions pour les équipements initiaux. Il devrait être autofinancé en grande partie, mais il faudra tout de même « amorcer la pompe ». Pour ce faire, Mecelec va filialiser sa nouvelle activité d'opérateur de réseau CPL. Puis cette filiale lèvera 30 ou 40 millions d'euros, soit par augmentation de capital auprès de partenaires financiers, soit par emprunt. Mecelec pourrait également faire lui-même appel au marché, puis en apporter le fruit à sa filiale. Ce nouveau métier ne générera ses premiers profits qu'à un horizon de deux ou trois ans, mais son taux de retour sur investissements devrait s'avérer supérieur à 10 % par an sur les quinze ans que durera la concession accordée par le Sipperec. Il est pour l'heure impossible de déterminer la contribution exacte de cette activité aux bénéfices de Mecelec, mais on peut l'estimer au minimum en moyenne à 4 millions d'euros par an sur quinze ans, si le groupe choisit l'option de financement la moins dilutive. Le chiffre prend tout son sens si on le compare avec notre prévision de bénéfices de 1,2 million d'euros pour l'exercice 2006... Par ailleurs, grâce à cette vitrine technologique, Mecelec pourrait s'ouvrir de nouveaux horizons et proposer de tels projets à d'autres villes françaises, voire à des pays peu équipés en lignes téléphoniques fixes, comme la Pologne ou la Roumanie. Enfin, grâce au développement d'une activité d'opérateur de télécommunications, Mecelec devrait accéder à des niveaux de valorisation supérieurs. C'est pourquoi nous restons à l'achat sur la valeur, à titre spéculatif, avec un objectif de cours relevé à 25 euros en première approche.

Code MCLC - Comp. C - Fixing
Cours au 5/04/ 18 €
+Bas +Haut sur 1 an 5,76 €/18 €
CA 2005 46 M€
Capitalisation boursière 18 M€
BNPA 2005/06/07 -0,09/1,18/2,46 €
PER 2005/06/07 NS/15,19/7,29 fois
Dividende net 2005/06 Nul/Nul €
Rendement net 2005/06 nul/nul
Moyenne transactions/jour 10.000 titres
Activité Plasturgie et composites
Objectif de cours à 18 mois 25 €
Risque élevé. Note de risque : 4

NOTRE CONSEIL
ACHAT SPECULATIF

Merci JF

par PBourdon @, Levallois, vendredi 07 avril 2006, 17:33 (il y a 6790 jours) @ JF

Je pense aussi que la hausse n'est pas finie, mais quel objectif se donner >>>
Mon objectif LT avant le contrat du Siperec était de 20€ (en partie grace aux contrats avec EDF et GDF et aux économies sur les coûts de production). Avec ce contrat, je n'ai vraiment aucune idée d'objectif.
Actuellement, Mecelec n'a pas les moyens de financer ces nouveaux développements et fera peut-être appel au marché. Si c'est le cas, au cours actuel, la dilution serait énorme : la CB n'est encore que de 22 M€. De plus, il n'est pas évident que le président puisse suivre (JM Labrot à 50% du capital). En conséquence, à mon avis, une AK ne se ferait pas au cours actuel.
Par ailleurs, si le projet est un succès, il débouchera sur de nouveaux contrats et donnera lieu à la création d'un acteur significatif dans les télécoms. A 22M€ aujourd'hui, le prix du ticket d'entrée me semble ridiculement bas, même si les risques ne sont pas négligeables.

Pierre

Quid du bilan... ?

par The Bull @, Guinée, vendredi 07 avril 2006, 18:16 (il y a 6790 jours) @ PBourdon

Je me suis demandé au moment de l'annonce de ce "méga" contrat si ils avaient bien regardé le bilan de MECELEC avant de lui donner l'intégralité du contrat...

L'appel au marché me semble aussi difficile, mais tout dépendra de l'échéancier du retour sur investissement, car dans ce cas ils peuvent tout simplement emprunter.

On peut aussi avoir l'entrée au tour de table d'un actionnaire qui apporterait du cash via une AK réservée... >

A suivre.

Quid du bilan... ?

par PBourdon @, Levallois, vendredi 07 avril 2006, 19:22 (il y a 6790 jours) @ The Bull

Bonsoir Didier,
La situation financière est le point essentiel qui me faisait douter de leurs chances de succès sur l'appel d'offres : Mecelec a eu beaucoup de difficultés et commence tout juste à s'en sortir. Le premier semestre 2005 était encore en pertes, le second devrait être positif, mais au total, l'année 2005 n'a pas donné les résultats escomptés voilà 18 mois. C'est seulement sur 2006 que les résultats devraient s'améliorer et passer dans le vert de façon durable.

Déjà un peu juste pour son activité industrielle, la situation financière devient très insuffisante pour financer le nouveau contrat. Je ne comprends pas bien les chiffres diffusés concernant les "155,6 M€, dont 90,5 M€ d'investissements de premier établissement, à la seule charge du délégataire, sans financement des collectivités locales" (combien avant que le projet ne s'autofinance, 90.5 >>>). Je pense que les banques refuseraient de financer la totalité par emprunt, les garanties ne seraient pas suffisantes (Mecelec a environ 5M€ de FP, plus sans doute quelques M€ de plus-values immobilières potentielles).

L'entrée d'un actionnaire via une AK réservée me semble très plausible, mais pas au cours actuel, ce serait lui faire un beau cadeau, et, à mon avis, il doit y avoir des candidats.
Amicalement,
Pierre

Merci Pierre

par JF, vendredi 07 avril 2006, 19:28 (il y a 6790 jours) @ PBourdon

Je ne connais pas ce dossier, mais comme tu le dis, Mecelec ne dispose pas des ressources financières pour le réaliser. Le besoin global serait de l'ordre de 150M€ sur 15 ans selon les commentaires du JDF.

A CT Mecelec aurait besoin de 30M€/40M€ pour démarrer le projet, ensuite il serait autofinancer.

Comment les financer : AK avec DPS / AK réservée >
L'inconvénient serait la dilution importante pour JML.
JML a t-il les moyens de mettre 15 ou 20 M€ sur la table> et/ou accepterait-il de se laisser diluer>
Enfin, l'autre possibilité serait de contracter un emprunt MT/LT.

Un financement mixte pourrait être envisagé du genre 30 M€ par emprunt et 10 M€ par AK (par ex. création de 250.000 titres à 40€). Ce financement mixte a l'avantage de ne pas bcp diluer JML.

Le JDF parle d'une contribution au minimum de 4 M€ par an.
=> BNA de 3€ (en intégrant les nvx titres AK)
=> @ 40€ => PER de 13

Cela pourrait être un premier objectif (en première approche) mais la valorisation dépendra largement du choix de JML sur le financement de ce projet.

Nous sommes peut-être au début d'une belle aventure mais dommage que je ne connaisse pas le joker (JML). A ce propos, Pierre l'as-tu rencontré> est-il ambitieux, volontaire, proche de la retraite, dynamique... >

Cordialement, JF

Merci de tes commentaires, JF

par PBourdon @, Levallois, vendredi 07 avril 2006, 22:00 (il y a 6790 jours) @ JF

Un financement du type de ce que tu évoques me semble un bon compromis; de toute façon, je ne pense pas qu'une forte dilution serait envisageable (attention, je me laisse peut-être influencé par ma position !).
Les dirigeants que j'ai rencontré à l'AG de 2005 (et rencontrés uniquement à l'AG) :
JM Labrot, (vice PDG, en fait), actionnaire à 60% (j'avais réduit sa participation!); sans en être certain, je pense qu'il est l'ancien PDG; désormais, je ne sais pas quel est son domaine d'intervention, mais à l'AG, s'il apparaissait bien comme le "propriétaire", il était relativement peu intervenu sur la gestion;
B. Estienne, PDG; à ma connaissance, il a peu ou pas d'action, par contre, il y a une convention entre JM Labrot et B. Estienne pour que JM Labrot cède 10% du capital à B. Estienne à un cours de 7,50 €, jusqu'au 30 septembre 2008. B. Estienne m'a fait une bonne impression à l'AG : je l'ai trouvé dynamique et pragmatique. Un point qui m'avait plu : Mecelec a lancé une filiale en Roumanie, pour un coût ridicule de 0,2 M€, obtenu en louant les locaux et en utilisant du matériel d'occasion. Par ailleurs, Mecelec a connu plusieurs plans sociaux; ceux-ci sont passés sans heurts majeurs. Je peux me tromper, mais l'impression que j'ai eue, c'est que les années difficiles ont conduit à une recherche d'économie et une forte combativité de l'entreprise (d'où les gains des contrats avec EDF, GDF, puis Siperec).
Le Conseil d'Administration comporte plusieurs anciens cadres dirigeants d'EDF;
A l'AG, il y avait un actionnaire institutionnel (Financière d'Uzès) avec 5% du capital; 4 actionnaires individuels (dont un avec également 5% du capital).
Cordialement,
Pierre

merci a tous pour ces infos.

par pasca711, vendredi 07 avril 2006, 23:18 (il y a 6790 jours) @ PBourdon

j ai vendu un peu plus d 1/3 de ma ligne a 16.99 +66% en trois jours .
pour le reste apres une semaine je suis a 117% (c est difficile pour moi de ne pas vendre mais je me soigne)
j ai de plus en plus de mal a trouver des idees .
alors j ai souscris a prodeware et come and stay

» Un financement du type de ce que tu évoques me semble un bon compromis; de
» toute façon, je ne pense pas qu'une forte dilution serait envisageable
» (attention, je me laisse peut-être influencé par ma position !).
» Les dirigeants que j'ai rencontré à l'AG de 2005 (et rencontrés uniquement
» à l'AG) :
» JM Labrot, (vice PDG, en fait), actionnaire à 60% (j'avais réduit sa
» participation!); sans en être certain, je pense qu'il est l'ancien PDG;
» désormais, je ne sais pas quel est son domaine d'intervention, mais à
» l'AG, s'il apparaissait bien comme le "propriétaire", il était
» relativement peu intervenu sur la gestion;
» B. Estienne, PDG; à ma connaissance, il a peu ou pas d'action, par contre,
» il y a une convention entre JM Labrot et B. Estienne pour que JM Labrot
» cède 10% du capital à B. Estienne à un cours de 7,50 €, jusqu'au 30
» septembre 2008. B. Estienne m'a fait une bonne impression à l'AG : je l'ai
» trouvé dynamique et pragmatique. Un point qui m'avait plu : Mecelec a lancé
» une filiale en Roumanie, pour un coût ridicule de 0,2 M€, obtenu en louant
» les locaux et en utilisant du matériel d'occasion. Par ailleurs, Mecelec a
» connu plusieurs plans sociaux; ceux-ci sont passés sans heurts majeurs. Je
» peux me tromper, mais l'impression que j'ai eue, c'est que les années
» difficiles ont conduit à une recherche d'économie et une forte combativité
» de l'entreprise (d'où les gains des contrats avec EDF, GDF, puis Siperec).
»
» Le Conseil d'Administration comporte plusieurs anciens cadres dirigeants
» d'EDF;
» A l'AG, il y avait un actionnaire institutionnel (Financière d'Uzès) avec
» 5% du capital; 4 actionnaires individuels (dont un avec également 5% du
» capital).
» Cordialement,
» Pierre

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