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acadomia par JDF

par mareva @, Barjac, vendredi 07 avril 2006, 11:26 (il y a 6790 jours)

Valeur de la semaine
L'ACTION DU NUMERO UN FRANÇAIS DU SOUTIEN SCOLAIRE A DOMICILE EST EN PLEIN RATTRAPAGE
Acadomia a les moyens de redevenir un bon élève en Bourse
par JEROME MARMET -

Un lycéen sur trois et un collégien sur cinq prennent habituellement des cours particuliers à domicile. Cette proportion pourrait augmenter à la suite des manifestations anti-CPE qui perturbent le bon fonctionnement de la plupart des lycées et des universités. La crise fait en tout cas les affaires d'Acadomia.

Fondée en 1989 par Maxime Aïach, cette société est aujourd'hui la première enseigne de cours particuliers à domicile en France. Ainsi, l'an dernier, les quelque 3 millions d'heures de cours dispensées à une population d'environ 100.000 élèves par près de 25.000 professeurs et intervenants ont rapporté à la société un volume d'affaires de 74 millions d'euros, avec une marge nette de 17,3 %. L'astuce d'Acadomia étant d'agir en tant que mandataire de ses clients et enseignants en s'assignant un résultat au travers d'un « contrat réussite » qu'il signe avec les parents et l'élève.

Parce que les dépenses d'éducation ne souffrent d'aucun report de consommation et que la visibilité reste excellente sur un marché français porteur estimé à 1,8 milliard d'euros, de nombreux investisseurs se sont intéressés de près à la valeur.

Introduite sur le Marché Libre en avril 2000 au cours de 9,7 euros, l'action a littéralement décollé en 2003, pour grimper à plus de 50 euros en octobre 2004. Mais, a décroché et a abandonné 35 % au cours de 2005. Les choses semblent aller mieux depuis le début de l'année si l'on juge par le rebond de 16 % du titre enregistré depuis le 1er janvier... Et ce n'est sans doute là qu'un début car les perspectives de la société s'avèrent encourageantes.

Un développement parfaitement maîtrisé

Le « faux pas » boursier en 2005 s'explique tout d'abord par la déception des investisseurs, habitués jusque-là à une très forte croissance de l'activité. Ainsi, pendant cinq ans, le volume d'affaires et le chiffre d'affaires net (qui exclut la rémunération des professeurs ont progressé en moyenne de l'ordre de 30 à 40 % par an ; un rythme qui s'est brutalement ralenti lors de l'exercice 2004/2005 (clos le 31 août), pour tomber à 20 %. Mais ce ralentissement de la croissance a été dicté par un impératif de bonne gestion. « Il eût été très facile de gonfler le chiffre d'affaires en recrutant de nouveaux élèves et nous aurions pu annoncer au marché une croissance d'environ 40 %, comme lors des exercices précédents. Mais, en calant volontairement la croissance sur 20 %, nous maintenons un haut niveau de qualité sur nos prestations pédagogiques, alors que l'entreprise a encore doublé de taille en l'espace de deux ans », explique Maxime Aïach. Autrement dit, il s'agit de maîtriser une forte croissance. Et, sur l'exercice actuel, l'activité d'Acadomia devrait croître dans une fourchette comprise entre 15 et 25 %, ce qui restera suffisant pour assurer une nouvelle progression de la rentabilité et des bénéfices. Confiante dans ses perspectives, la direction se fixe pour objectif de maintenir un niveau de marge opérationnelle supérieur à 20 % du chiffre d'affaires, ce qu'elle a parfaitement réussi à faire malgré l'augmentation des charges induite par un doublement de taille (cf. illustration). En outre, compte tenu d'un besoin en fonds de roulement structurellement négatif (les familles paient immédiatement alors que les professeurs ne sont réglés qu'en fin de mois), l'activité est autofinancée et le bilan reste exempt de dettes.

Au 31 août 2005, Acadomia disposait d'une trésorerie nette de 6,9 millions d'euros, pour 16 millions de fonds propres. De quoi lui permettre de financer aisément sa diversification vers d'autres services à la personne, comme le ménage à domicile avec l'enseigne Shiva, rachetée en 2004. Celle-ci a réalisé un volume d'affaires de 6,5 millions d'euros qui devrait croître d'au moins 50 % cette année et elle dispose d'un potentiel de marge supérieur à celui du soutien scolaire.

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mareva

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acadomia par JDF

par mareva @, Barjac, vendredi 07 avril 2006, 11:26 (il y a 6790 jours) @ mareva

La qualité et la proximité d'abord

La stratégie d'Acadomia est simple. Elle se fonde à la fois sur une plus grande proximité au travers d'un réseau d'agences (dont une partie en franchise) et sur un renforcement de l'offre pédagogique. Grâce au partenariat conclu en 2002 avec les éditions Nathan, la société propose des bilans de connaissances ou des packs d'examens (brevets et bacs blancs), ou encore des ateliers de révision. Elle redéfinit actuellement son offre sur l'enseignement supérieur et travaille sur des cours de langues étrangères pour adultes.

Autre préoccupation majeure : accroître le taux de notoriété, passé en l'espace de cinq ans de 16 % à 75 %, moyennant des dépenses de communication élevées (plus de 15 % du chiffre d'affaires tous les ans).

Sur l'exercice 2004/2005, le budget de communication a atteint 4,6 millions d'euros, dont 2,3 millions rien que sur des campagnes d'image, et il restera sensiblement identique cette année.

Ces investissements sont lourds, mais constituent le principal poste de charges en dehors des frais de personnel (environ 45 % du chiffre d'affaires) et de l'ouverture d'une dizaine d'agences par an, pour une enveloppe globale de 1 à 1,5 million d'euros.

Logique de proximité oblige, Acadomia mène une stratégie de couverture du territoire national et devrait terminer l'exercice 2005/2006 avec un réseau de 85 agences, très loin devant ses concurrents. Entre 50 et 60 agences sont toutefois nécessaires pour parachever le maillage du territoire à un horizon de deux ans.

Par ailleurs, l'entreprise a effectué un important travail de réduction des frais fixes en centralisant l'ensemble des tâches ne créant pas de la valeur ajoutée (traitement du courrier, gestion de la fiche de paie, etc.). Elle a aussi investi 1 million d'euros pour mettre à jour son système informatique.

Selon la direction, ces mesures permettront d'économiser plusieurs centaines de milliers d'euros dès l'exercice actuel.

Pour notre part, nous prévoyons une forte augmentation des bénéfices, puisque nous tablons sur un résultat net de 5,4 millions d'euros, capitalisé environ 11 fois aux cours actuels. Maintes fois évoqué par la direction, le transfert du titre du Marché Libre vers Alternext reste un sujet d'actualité.

En revanche, l'attribution d'une action nouvelle pour 25 anciennes a été préférée au versement d'un dividende qui procurait jusqu'alors un rendement de près de 3 %.

Maxime Aïach justifie ce choix pénalisant pour les petits actionnaires par la nécessité de « garder l'ensemble des liquidités afin d'investir dans le développement futur de l'entreprise ». Les actionnaires pourront se consoler en pariant sur une poursuite de la revalorisation du cours de Bourse.



Les risques d'ordre réglementaire ont disparu

Les actionnaires d'Acadomia peuvent être rassurés ! Les risques d'un durcissement de la législation et d'une fiscalité moins favorable tant redoutés par le marché en 2005 ont aujourd'hui complètement disparu. A commencer par le plafonnement des niches fiscales permettant à une famille de deux enfants de déduire de l'impôt sur le revenu la moitié du prix des cours à domicile dans la limite de 7.500 euros. A la suite d'un avis défavorable rendu par le Conseil constitutionnel, le gouvernement a finalement abandonné le projet de limiter à 10.000 euros le cumul de cette réduction d'impôt avec d'autres avantages fiscaux comme l'amortissement Robien.

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mareva

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acadomia par JDF

par mareva @, Barjac, vendredi 07 avril 2006, 11:26 (il y a 6790 jours) @ mareva

Autre sujet sensible, la baisse de la TVA de 19,6 % à 5,5 % dans le secteur des services à domicile. Effective depuis février 2005, cette mesure risquait de ne pas être reconduite cette année car elle impliquait un accord au niveau européen. Or, après une négociation difficile, elle restera en vigueur jusqu'en 2010. Une bonne nouvelle pour Acadomia dans la mesure où un relèvement de TVA à 19,6 % aurait eu un impact négatif de 15 points sur la marge nette en réduisant presque de moitié le bénéfice net dégagé sur l'exercice 2004/2005.

Enfin, l'application, depuis la mi-février, du plan Borloo pour l'emploi (du nom du ministre de la Cohésion sociale) devrait aider au développement des services à la personne. Outre la création de 500.000 emplois, l'utilisation depuis le 1er janvier du chèque emploi-service universel (Cesu) permet aux entreprises de cofinancer l'achat de services à domicile en échange d'avantages fiscaux supplémentaires.


La concurrence s'intensifie sur un marché très peu structuré

« Il faut éduquer le marché » a coutume de dire le président d'Acadomia, Maxime Aïach. Et pour cause ! Le marché du soutien scolaire demeure largement dominé par le travail au noir puisque moins de 200 millions d'euros sont générés par des intervenants professionnels. Souhaitant doubler sa part de marché, pour la porter à 10 % d'ici à la fin 2007, Acadomia est appelé à jouer un rôle de consolidateur, de même que ses deux principaux concurrents, Complétude et les Cours Legendre, qui ne sont pas cotés en Bourse. Le premier est leader des stages intensifs, tandis que le second propose en plus des cours d'été ou de l'enseignement à distance.

Alléchés par le potentiel du marché, de nombreux concurrents pointent le bout de leur nez, à l'instar de Sylan Learning Systems. La première enseigne américaine de soutien scolaire envisage d'ouvrir une quarantaine de centres en France d'ici à la fin de l'année.

L'arrivée de ce nouvel acteur n'inquiète pas Acadomia car le potentiel de développement du marché français est loin d'être épuisé et l'offre de Sylan repose uniquement sur des cours collectifs en petits groupes.

De ce fait, elle ne donne pas droit à des déductions fiscales pour les parents d'élèves.


NOTRE CONSEIL
ACHETER

Viser un premier objectif de cours à 30 euros. Les facteurs de risque qui pesaient sur le titre il y a encore quelques mois sont levés et le rattrapage de l'action, qui se paie moins de 12 fois les bénéfices de l'exercice en cours, n'en est qu'à ses débuts (code : MLACA ; ML

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mareva

C'est "Value" qui va être content !

par The Bull @, Guinée, vendredi 07 avril 2006, 11:28 (il y a 6790 jours) @ mareva

Value... Si tu nous regardes ! :-D

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acadomia par JDF

par labadie ⌂ @, Chaloupe St-Leu, La Réunion, vendredi 07 avril 2006, 15:55 (il y a 6790 jours) @ mareva

Merci Mareva, j'en ai pris une ligne aujourd'hui.

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C'est "Value" qui va être content !

par value @, venezuela, vendredi 07 avril 2006, 23:57 (il y a 6790 jours) @ The Bull

» Value... Si tu nous regardes ! :-D

Bien sur, je vous regarde. Avec six heures de decalage horaire... Dur d'être present au fixing de 10h30. Mais bon sinon tout se passe bien.:-)

Pour MLACA, je reste long terme et je suis persuade que l'objectif de 30€ sera largement depassé.

Acadomia et le CPE

par Ju, lundi 10 avril 2006, 08:28 (il y a 6787 jours) @ value

Pour info, les cours exploseraient en ce moment (+20%) compte tenu des grèves liées au CPE... (entendu à la radio).

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