PÉTROLE, je veux comprendre. 1P 2P 3P
LABADIE. J'avoue que ta réponse (impécable) m'a interloqué.
Habitué à TOTAL, je regardais PER, prix du barril ...
Je ne sais pas ce que c'est Un 2P, un barril net ou brut ...
Donc je me suis dit je vais chercher.
Je commence à trouver et je veux faire partager mes petites infos aux collègues.
Concernant les (123)P, je ne savais pas ce que c'était.
J'ai trouvé ce texte sur le net ( ce n'est pas pour toi, Labadie).
Lestimation des réserves du gisement,
au sein même de la compagnie qui la découvert
ou va lexploiter, fait lobjet de plusieurs chiffres
contradictoires. Lexplorateur calcule les accumulations*
dans une large fourchette, surestime souvent
les petits gisements et sous-estime les gros.
Lingénieur réservoir cherche à anticiper les réserves
du gisement : 1P (prouvées : plus de 90 % de chances
de parvenir à les produire), 2P (probables : 50 %)
et 3P (possibles, 10 %). Ses calculs sont souvent
conservateurs, et il se battra pour quon retienne le
volume de réserves le plus faible (1P), une surestimation
étant généralement plus lourdement sanctionnée
quune sous-estimation. Léconomiste, lui,
travaille plutôt sur la valeur 2P, vérifie que la seule
valeur 1P ne provoquerait pas la ruine du projet,
mais sans souvent disposer de lensemble des données
du problème. La direction, enfin, choisit les chiffres
quelle communiquera en fonction du message
quelle souhaite faire passer.
PÉTROLE, je veux comprendre. MP vs Buren
Concernant les acteurs de ces évaluations contradictoires, un article de Minou ( du 12/02 quand même):
comptage des réserves 2P à la sauce MP et à la sauce Burren
Sans être un spécialiste, mais en ayant quand même lu depuis plusieurs années toutes les coms de MP et de Burren, il me semble que les méthodes respectives de comptage des réserves 2P sur la zone initiale de 50 km2 de MBoundi se différencient principalement par le fait que MP a en quelque sorte mis tout ce qu'il avait (ou plutôt ce qu'il espérait avoir ...) sur la table dès 2004, alors que Burren n'a compté en 2P que ce qui était effectivement confirmé par forage.
Il faut bien voir en effet qu'à la date de la "certification" BEICIP-FRANLAB, seule la partie centrale du champ avait été forée (une dizaine de puits répartis sur les plateformes 1 à 5), et que l'estimation pour les autres panneaux ne reposait que sur la sismique.
La conséquence logique c'est que chaque fois qu'un puits sur un nouveau panneau est foré, si c'est un coup au but ça augmente les réserves 2P de Burren mais pas celles de MP (c'est juste une confirmation pour eux), alors que si le puits est sec ça ne change rien pour Burren (d'où leur réaction au communiqué de MP sur le 1501) alors que celles de MP diminuent (non confirmation de l'hypothèse initiale).
Au final, c'est-à-dire quand la totalité de la zone aura été forée (et on ne doit plus en être loin) , les deux approches devraient avoir converger vers une valeur comparable, sauf que l'une y va en montant progressivement (Burren) et l'autre en diminuant progressivement (MP).
Ca explique aussi pourquoi le cours de l'action MP a augmenté brutalement en 2003-2004 (x 8 en 18 mois, dont x4 sur 2004 seule) et puis plus rien en 2005, alors que Burren a eu une augmentation plus progressive mais qui s'est poursuivie en 2005. A l'arrivée de toutes façons, les performances des 2 devraient être assez proches.
PÉTROLE, je veux comprendre. Valorisations
Je copie un autre message ( de jsrlak) sur la
Valorisation des réserves
...... vous comparez des tomates et de la pulpe de tomate; le prix de chacun n'est pas le même.
En effet, les 453Mb dont on parlait auparavant (ou tomates), sont des barils bruts c'est à dire qu'ils correspondait à la part de MP mais avant tout contrat de partage avec les gouvernements locaux. Or, les gouvernements locaux demande une part du pompage c'est ce que l'on appelle un contrat de partage. Cette part réservée aux gouvernements est payable ou en barils ou en dollars, elle peut également inclure un prix maximum de vente au-delà duquel le surplus revient aux gouvernements. Donc parler en "réserve avant contrat de partage" n'avait plus de sens et ne pouvait en aucun cas refléter la véritable valeur de la société. C'est pour cette raison que ces barils étaient valorisés en moyenne à 5$/b.
Les 310Mb dont on parle maintenant (ou pulpe de tomate), sont des barils nets du prélèvement réservé aux états sur le pompage. Cette terminologie est dés lors plus claire et valorise mieux la société. C'est barils sont évalués entre 16$/b (1P), 8$/b (2P) et 1,6$/b (3P).
Sur la dernière base on obtient:
-Réserves 1P
98,8Mb à 16$/b soit 1.580,8M$
-Réserves 2P
211,3Mb à 8$/b soit 1.690,4M$
-Réserves 3P
362Mb à 1,6$/b soit 579,2M$
Donc total 3.850M$ ou 3.209M pour MP (avec un /$=1,2) soit 23,77/action (base 135Mactions)
Sur la base précédente on obtenait:
453Mb à 5$/b soit 2.265M$ ou 1.888M pour MP (avec un /$=1,2)
Pour le passage aux normes IFRS que cela ait été fait début de l'année, maintenant, ou fin de l'année, les nouvelles charges sont là et la claque est bonne. Beaucoup de société (et pas des plus petites) se sont fait avoir à ce jeu.
NB. Pour la valorisation des barils 1,2 et 3P après contrat de partage, ces chiffres sont à vérifier.
Un 2P est à 50% du 1P
Un 3P est à 10% du 1P
Le chiffre de 16$/b 1P est de mémoire et nécessite une vérification
PÉTROLE, je veux comprendre. Valorisations
je finirai par comprendre,et ce risque de me croire informé ne me deplait pas..merci songeur...
Certes
Platon n'aurait pas mieux éclairé le sujet.
PÉTROLE, je veux comprendre. Valorisations
Ces posts expliquent bien la situation, juste un point important sur lequel je ne suis pas d'accord avec jsrlak :
"Les 310Mb dont on parle maintenant (ou pulpe de tomate), sont des barils nets du prélèvement réservé aux états sur le pompage. "
C'est probablement vrai pour la part Am.Sud, mais pas sur le Congo amha : Maurel a retiré la taxe minière de 16% (on est passé ainsi de 250 à 210 mb à la suite de l'IFRS), mais n'a pas retiré pour moi la fiscalité associée au contrat de partage. Et là il peut y avoir pb, car les autres retirent cette fiscalité et Mau devra peut-être faire comme tout le monde à la suite de l'audit de Golyer.
En fait dans la pulpe de tomate sauce Maurel, il reste pas mal de morceaux de tomates entières "oubliés" !
La justification est simple :
Burren passe de 116 mb brut à 64 mb net sur congo ( net = 55% de brut)
Maurel passe de 250 mb brut à 210 mb net sur congo (net = 84% de brut).
Pourquoi une telle différence > La seule explication logique est que Maurel ne retire que partiellement la part de l'état congolais, en se limitant à la taxe minière.
A+
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Merci
C'est clair. Merci pour lezs précisions.
Je trouve incroyable qu'il n'y ait pas des méthodes comptablo-techniques internationalement reconnues sur un secteur ou se jouent des sommes monstrueuses.