Une autre valeur exotique : Safa (MLSAF)

par PBourdon @, Levallois, samedi 11 mars 2006, 17:19 (il y a 6817 jours)

Safa (Société Anonyme Forestière et Agricole) est une filiale de Bolloré Investissement.
Cette société a une participation de 48,52% dans Safa Cameroun qui exploite des plantations de palmiers (pour l’huile ; 4700 ha) et d’hévéas (pour le caoutchouc ; 3300 ha) situées au Cameroun.

Les résultats de Safa sont en nette progression, grâce à l’augmentation de la production de caoutchouc et à la progression des prix de vente du caoutchouc. Safa a mis en œuvre un plan de rajeunissement de 1600 ha d’hévéas de 1995 à 2001. Il faut 6 ans pour qu’une plantation devienne productive. La production de caoutchouc atteignait 2700 t en 2004 et augmente rapidement (+19% en 2004/2003).
Chiffres 2004 : CA : 8,5M€; RE consolidé : 1,655M€; RN consolidé : 1M€, dont part du groupe : 0,476 M€ (le RN, de 1M€ en normes françaises est de 1,6M€ en IFRS).
Au 31/12/2004, les CP part du groupe étaient de 9,61 M€ (CB : 11,5M€).
Je me suis intéressé à Safa suite à l’évolution des prix du caoutchouc, qui se répercute dans l’évolution des résultats du groupe. Safa ne communique aucune information semestrielle, mais les chiffres de Safa Cameroun sont diffusés sommairement dans les rapports financiers de Bolloré Investissement : Sur S1 2005, le résultat d’exploitation de Safa Cameroun atteint 2M€, soit plus que la totalité de 2004 (mais production d’huile principalement sur S1).
Je pense que les résultats 2005 seront en forte augmentation. A mon avis, il n’y a pas de très forte plus-value à attendre sur Safa, cependant elle ne me semble pas très chère, surtout en regard de l’évolution des prix du caoutchouc et de la mise en production des jeunes plantations. Le cours du caoutchouc dépasse actuellement 200cts US/kg, contre 120 en moyenne sur 2004 et environ 140 en moyenne sur 2005.
Le marché du titre est étroit (ML) avec des cotations épisodiques (13 cotations depuis début 2006, pour un total très faible de 1900 titres échangés aux environs de 20€).
Cours du caoutchouc :
[link]http://bourse.lesechos.fr/ide/details.phtml>id=mcasi1e&titre=Caoutchouc[/link]
SIPH est une autre valeur "caoutchouc", plus importante que MLSAF.
Merci de vos avis !
Pierre

merci pierre . le probleme sur ces deux valeurs c est la

par pasca711, dimanche 12 mars 2006, 22:59 (il y a 6815 jours) @ PBourdon

liquidité.
surtout pour safa. perso j aime pas le marche libre car il est tres dur d en sortir en cas de mauvaise nouvelle.
rougier: pourquoi pas > c est la moins exotique des deux .
c est toujours interessant de te lire car tu est un vrai chasseur de recoveries.
pierre je crois que tu est aussi sur CCA . j aime beaucoup cette valeur . tu as un objectif dessus>>>


» Safa (Société Anonyme Forestière et Agricole) est une filiale de Bolloré
» Investissement.
» Cette société a une participation de 48,52% dans Safa Cameroun qui
» exploite des plantations de palmiers (pour l’huile ; 4700 ha) et d’hévéas
» (pour le caoutchouc ; 3300 ha) situées au Cameroun.
»
» Les résultats de Safa sont en nette progression, grâce à l’augmentation de
» la production de caoutchouc et à la progression des prix de vente du
» caoutchouc. Safa a mis en œuvre un plan de rajeunissement de 1600 ha
» d’hévéas de 1995 à 2001. Il faut 6 ans pour qu’une plantation devienne
» productive. La production de caoutchouc atteignait 2700 t en 2004 et
» augmente rapidement (+19% en 2004/2003).
» Chiffres 2004 : CA : 8,5M€; RE consolidé : 1,655M€; RN consolidé : 1M€,
» dont part du groupe : 0,476 M€ (le RN, de 1M€ en normes françaises est de
» 1,6M€ en IFRS).
» Au 31/12/2004, les CP part du groupe étaient de 9,61 M€ (CB : 11,5M€).
» Je me suis intéressé à Safa suite à l’évolution des prix du caoutchouc,
» qui se répercute dans l’évolution des résultats du groupe. Safa ne
» communique aucune information semestrielle, mais les chiffres de Safa
» Cameroun sont diffusés sommairement dans les rapports financiers de
» Bolloré Investissement : Sur S1 2005, le résultat d’exploitation de Safa
» Cameroun atteint 2M€, soit plus que la totalité de 2004 (mais production
» d’huile principalement sur S1).
» Je pense que les résultats 2005 seront en forte augmentation. A mon avis,
» il n’y a pas de très forte plus-value à attendre sur Safa, cependant elle
» ne me semble pas très chère, surtout en regard de l’évolution des prix du
» caoutchouc et de la mise en production des jeunes plantations. Le cours du
» caoutchouc dépasse actuellement 200cts US/kg, contre 120 en moyenne sur
» 2004 et environ 140 en moyenne sur 2005.
» Le marché du titre est étroit (ML) avec des cotations épisodiques (13
» cotations depuis début 2006, pour un total très faible de 1900 titres
» échangés aux environs de 20€).
» Cours du caoutchouc :
» [link]http://bourse.lesechos.fr/ide/details.phtml>id=mcasi1e&titre=Caoutchouc[/link]
» SIPH est une autre valeur "caoutchouc", plus importante que MLSAF.
» Merci de vos avis !
» Pierre

Intéressant mais...

par The Bull @, Guinée, lundi 13 mars 2006, 10:51 (il y a 6815 jours) @ PBourdon

...il faudrait plusieurs autres paramètres pour déterminer les profits.

Quelle est la prod. mondiale de caoutchouc et quelle est la part de MLSAF dans cellle-ci > (Juste pour évaluer l'incidence éventuelle de la hausse de prod. de MLSAF sur les cours)

Comment est vendue la production de MLSAF > Au prix 'spot' ou négociée par contrat > A-t'elle une stratégie de couverture et quelle est-elle >

Pour Rougier et sa forte décote, elle a toujours été pricée, de mémoire, avec une prime de risque importante sur ses concessions africaines (comme tu le soulignes : risques politiques).

Le marché l'a donc toujours jouée pour son rendement, qui est une politique "maison" chez eux.

Amicalement.

CCA

par PBourdon @, Levallois, lundi 13 mars 2006, 10:56 (il y a 6815 jours) @ pasca711

CCA est ma 5ème ligne actuellement, avec un PRU de 3,30€. Mon objectif est de retrouver un cours proche des plus hauts de 2004 (6-7 €). Il faudra pour cela que le redressement, envisagé suite aux dernières nouvelles, se confirme et que Bernard Caïazzo ne casse pas les velléités de hausse de l’action en vendant des titres comme en 2005 (vu la hausse récente, on dirait qu'il s'abstient ou reste "léger"). La tendance reste très positive pour le moment. Si ça pouvait tenir à ce rythme quelques mois, ce serait cool !
A mon avis, il peut aussi y avoir un changement de contrôle dans les cartons.

Safa

par PBourdon @, Levallois, lundi 13 mars 2006, 11:08 (il y a 6815 jours) @ The Bull

Safa est tout petit ! La production mondiale de caoutchouc naturel est de l'ordre de 9M de t, soit 3000 fois celle de Safa.
http://www.afd.fr/jahia/webdav/site/myjahiasite/users/administrateur/public/publication...
Je ne sais pas si Safa vend sa production à terme ou non (sur les derniers exercices, j'ai l'impression qu'ils ont bien suivi la montée des cours mondiaux).
Amicalement,
Pierre

Vu merci.

par The Bull @, Guinée, lundi 13 mars 2006, 11:33 (il y a 6815 jours) @ PBourdon

La hausse de prod. de MLSAF serait donc négligeable sur les cours... Si on y ajoute une vente de prod. 'spot' c'est, effectivement, pas cher du tout ! :-)

Reste la liquidité... Merci en tout cas, je vais regarder ça de près.

Le marché libre et la liquidité

par PBourdon @, Levallois, lundi 13 mars 2006, 15:28 (il y a 6815 jours) @ pasca711

A mon avis, la liquidité n’est pas vraiment un problème si l’on en tient compte : l’investissement doit être vu à LT, voire TLT. Sur tous les marchés, il ne faut surtout pas être dans l’obligation de vendre des titres que ce soit pour cause de mauvaise nouvelle sur la société ou pour cause de baisse généralisée de la bourse. Sur le marché libre, c’est encore plus vrai, parce que les règles sont minimales sur ce marché.
J’interviens relativement souvent sur le marché libre, et, finalement, toutes mes « mésaventures » sur ce marché se sont bien terminées. Celle où j’étais le plus mal : Clen, dans laquelle j’avais investi lorsqu’elle était sur le Hors Cote, tout d’abord suite à un avis du JDF, puis après un entretien très positif avec le PDG d'alors (Claude Catelas) lors d’un salon Actionnaria. Quelques temps après cet entretien, Clen a fusionné avec sa société mère, Valclen, laquelle a repris le nom de Clen et a quitté la bourse. Une offre de retrait a été faite aux minoritaires à un prix dérisoire. J’ai refusé cette offre et c’est ainsi que je suis resté avec un titre non coté ! Au bout de 2 ans (>), un minoritaire a réintroduit Clen sur le Marché Libre et j’ai pu sortir de ce dossier avec une très belle plus-value.
Je suis également resté « collé » sur Debuschere pendant plusieurs années, en accroissant régulièrement ma participation. Je suis sorti avec une plus value de l’ordre de 500%.
Aujourd’hui, j’ai près de 15% du portefeuille en valeurs du ML : trois lignes assez grosses : BD Multimédia ; Neyrial ; Safa et trois plus petites : Quaternove (pas top, mais sauf manip d’Alten, il y aura bien une revalorisation du titre, soit suite aux résultats, soit par offre de retrait), Holy-dis et Metaphora.
Sur le compartiment C, plusieurs des valeurs sur lesquelles j’interviens sont également peu liquides. Le manque de liquidité fait fuir beaucoup de monde et entraine souvent une forte décote. Par contre, si une bonne nouvelle intervient sur une valeur peu liquide, une faible demande apparaît et fait monter le cours, ce qui accroit la liquidité et fait revenir les acheteurs alléchés par la faible valorisation. Il s’ensuit une sorte de « cercle vertueux », avec accroissement de la liquidité, disparition de la décote et de belles plus-values à la clé. C’est la version optimiste, mais c’est celle que j’ai le plus expérimenté. A défaut de bonne nouvelle, je trouve que l’on arrive toujours à en sortir progressivement, au fil de l’eau, un peu comme ce qu’il faut faire pour rentrer sur ce type de valeur. La catastrophe ne me semble pas pire que sur une autre valeur : en cas de très mauvaise nouvelle (RJ ou autre), la chute est inévitable dans tous les cas.
Pierre

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