jdf : vallourec achat sous 700 :-)
LE JOURNAL DES FINANCES- N°6171-10/03/2006- PAGE16
Valeurs francaises
ENERGIE PETROLE ET SERVICES PETROLIERS
VALLOUREC
La croissance restera très soutenue en 2006.
Bruno Kus
Après un parcours époustouflant en 2005, l'action Vallourec continue sur sa lancée, puisqu'elle s'est déjà appréciée de 55 % depuis le 1er janvier. Non sans raisons : les résultats que vient de publier le spécialiste des tubes sans soudure ont largement répondu aux attentes des analystes. Alors que les ventes ont augmenté de 41,8 %, pour atteindre 4,3 milliards d'euros, le résultat d'exploitation a fait un bond de 171,8 % (965,3 millions d'euros) et le bénéfice net a grimpé de 226,2 %, pour s'établir à 473 millions, soit 13 millions de mieux que nos dernières estimations. Si la hausse des volumes vendus a été mesurée (+ 6 %), l'amélioration du mix produit (composition des ventes plus orientée vers les produits à forte valeur ajoutée) et des prix de ventes a largement permis de compenser la hausse de 27,8 % des charges d'exploitation, amplifiée par la flambée du prix des matières premières. Vallourec a aussi bénéficié de sa montée en puissance dans le capital de sa très rentable filiale V&M Tubes (45 % supplémentaires) dès le 1er juillet 2005.
Enfin, le groupe a largement profité d'une très bonne conjoncture dans le secteur de l'énergie (pétrole, gaz, électricité), qui assure désormais 59,3 % de ses débouchés.
Cette tendance devrait se poursuivre en 2006, puisque la direction prévoit pour le premier semestre une croissance de l'activité comparable à celle de l'an dernier sur la même période (supérieure à 40 %) avec un maintien des ventes au même niveau sur la seconde partie de l'année. Au total, le chiffre d'affaires pourrait donc progresser de 28 % cette année, pour s'établir à 5,5 milliards d'euros. En admettant que la marge d'excédent brut d'exploitation se maintienne au niveau de 2005 (24,6 %), ce que semble vouloir indiquer la direction (au moins pour le premier semestre) et compte tenu de l'intégration en année pleine de la participation supplémentaire de 45 % dans le capital de V&M Tubes, le bénéfice pourrait, selon nous, grimper de 54 %, pour atteindre 730 millions d'euros. Vallourec semble en effet disposer d'une certaine latitude pour poursuivre ses ajustements de prix de vente car l'offre ne parvient toujours pas à satisfaire la demande.
Profitant de ce contexte favorable, la société va augmenter de 30 % son enveloppe d'investissements (188 millions en 2005) afin d'accroître ses capacités de finissage à haute valeur ajoutée. Elle en a les moyens, puisque sa capacité d'autofinancement a dépassé l'an dernier 800 millions d'euros. Et malgré les investissements financiers (651 millions d'euros) consacrés à l'acquisition de 45 % dans V&M Tubes et des actifs d'Omsco, l'endettement net a été contenu à 204 millions d'euros, face à plus de 1,5 milliard de fonds propres.
Sauf nouvelle acquisition, Vallourec devrait donc renouer avec une trésorerie nette positive en 2006.
La valorisation du titre semble, dans ces conditions, toujours modérée puisque notre estimation de profit pour 2006 est capitalisée à peine 10 fois au cours actuel.
Au-delà de la flambée du cours de Bourse, les actionnaires vont recevoir le 5 juillet un dividende de 11,2 euros par action (multiplié par 3,5), dont un acompte de 4 euros a déjà été versé en octobre 2005. Pour que le titre devienne plus accessible au grand public, une division par cinq du nominal interviendra le 18 juillet.
Les bonnes perspectives du groupe nous amènent à recommander l'achat du titre autour de 700 euros avec un nouvel objectif relevé à 880 euros.
Code VK - Comp. A - Continu
Cours au 8/03/ 724,5
+Bas +Haut sur 1 an 158,60 /750
CA 2004 3.037 M
Capitalisation boursière 7,68 Mds
BNPA 2004/05/06 14,69/44,64/68,86
PER 2004/05/06 49,30/16,22/10,52 fois
Dividende net 2004/05 3,20/11,20
Rendement net 2004/05 0,44 %/1,54 %
Moyenne transactions/jour 167.000 titres
Activité Tubes métalliques
Objectif de cours à 18 mois 880
Risque limité. Note de risque : 3
Analyse graphique : Tendance ↑
%
NOTRE CONSEIL
ACHAT SOUS
700 EUROS
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mareva
jdf : vallourec achat sous 700 :-)
» Cours au 8/03/ 724,5
» NOTRE CONSEIL
» ACHAT SOUS
» 700 EUROS
Bonsoir Maréva, et tous les VKistes
Je crois, (je l'espère), que le titre devait être à 724.50 quand le journal à conseillé d'acheter sous les 700. Ce n'est donc pas un très gros conseil de vente.
Par contre je relève cette info très intéressante piqué sur Bourso. Je me permets donc de faire un copier-coller.
Est-ce que les grandes pétrolières commencent à manquer de pétrole >
Cet article s'inscrit dans la plus grande perspective de l'étude des ressources pétrolières et gazières. Nous nous pencherons de manière plus détaillée sur le sujet au courant des prochaines semaines. Le point intéressant avec cet article est qu'il vient d'un des lieux saints du capitalisme: The Economist.
Les grosses pétrolières mondiales enregistrent des profits record à cause du prix élevé du pétrole. Elles devraient en profiter tant que cela dure, puisqu'elles luttent afin de trouver de nouvelles réserves afin de remplacer ce qu'elles pompent.
Les compagnies pétrolières sont au mieux légèrement aimées. Mais gare à celles qui affichent des profits record. Elles peuvent s'attendre à être démonisées par les médias, les politiciens et le public.
Telle fut la réaction lundi le 30 janvier lorsque Exxon Mobil, la plus grande compagnie de pétrole et de gaz naturel au monde, a affiché en 2005 le plus gros profit de l'histoire des États-Unis - un gargantuesque $36 milliards. Quelques jours après, la Royal Dutch Shell déclarait un profit net de $23 milliards, un record pour la compagnie britannique. Une semaine avant, l'Américaine Conoco Philips et Chevron avaient déclaré des augmentations de profits aussi. Et le 7 février, la Britannique BP avait rapporté des profits de 20 milliards pour l'année, malgré le fait que les analystes s'attendaient à mieux.
La compagnie se serait engagée à redonner jusqu'à $65 milliards aux investisseurs au cours des prochaines années si le prix du pétrole demeure élevé.
La bonne nouvelle pour les investisseurs d'Exxon aurait été accueillie avec courroux à Washington DC, avec des propositions démocrates et républicaines à taxer l'industrie perfide du pétrole, la réaction traditionnelle à ce type de nouvelle. L'annonce du profit record d'Exxon au troisième trimestre avait poussé le Congrès à forcer les représentants des grandes pétrolières à faire face à des accusations de mercantilisme. Shell aurait fait face à la même réaction en Grande-Bretagne. Les groupes de consommateurs auraient effectué des pressions et les dirigeants syndicaux auraient appelé à des taxes temporaires afin d'aider les retraités.
Le président George W. Bush a utilisé son discours sur l'état de l'union afin de réprimander les Américains de leur dépendance au pétrole. Mais il aurait également tenté de défendre Exxon. Il aurait dit que les énormes revenus n'étaient que la faute du marché: les profits élevés sont une conséquence directe du prix élevé du pétrole. La demande pétrolière en plein essor, particulièrement en Chine et en Inde, aurait fait grimper le prix du pétrole de $10-15 le baril en 1998 à près de $70 le baril maintenant. Avec une si grande proportion du pétrole mondial venant de producteurs gouvernementaux au Moyen-Orient, les grosses compagnies pétrolières américaines et européennes ont peu de contrôle sur les prix.
Même l'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), qui aurait décidé de laisser ses quotas de productions fixes, ne peut pas réellement faire varier les prix. Le cartel pétrolier pompe actuellement près de 30 millions de barils par jour, son plus haut niveau de production des 25 dernières années. Il ne pourrait pas produire beaucoup plus de pétrole, même s'il le voulait. Pendant ce temps, la consommation pétrolière aurait augmenté en 2005 et devrait continuer d'augmenter en 2006 selon l'Agence Internationale de l'énergie. Il semblerait que le prix élevé du pétrole et les profits époustouflants des pétrolières ne sont pas à veille de fondre.
Lorsque les puits s'assèchent
Les grandes pétrolières sont probablement moins préoccupées par l'opinion publique que par les défis opérationnels qui menacent leur futur. Les dirigeants sont peut-être en train de déboucher des bouteilles de champagne maintenant, mais les puits de pétrole qui génèrent tous les revenus sont en train de s'assécher. Derrière les chiffres sensationnels, il y a d'autres chiffres, plus sombres. Les profits de Shell auraient été atteints malgré un déclin dans sa production pétrolière par rapport à l'année précédente. Exxon aurait également vu un certain déclin.
Suite de l'article
Shell n'aurait remplacé qu'environ 70-80 % du pétrole qu'il aurait pompé par de nouvelles réserves. En 2004, le taux de remplacement des réserves était encore plus bas - moins de 50 % - et Shell aurait souffert d'un scandale regardant ses réserves. BP aurait remplacé près de 95 % de ses réserves en 2005 selon une formule déterminée par la America's Securities and Exchange Commission. Exxon aurait remplacé 83 % de ses réserves selon la même formule.
Le remplacement des réserves est un des problèmes les plus pressants auxquels font face les grandes pétrolières mondiales. La production des énormes champs pétrolifères sur laquelle les grosses compagnies occidentales auraient compté depuis les années '70 - dans la Mer du Nord, dans le Golfe du Mexique et en Alaska - est en déclin. En conséquence, les compagnies doivent explorer de nouveaux horizons. La majorité du pétrole restant est situé autour du golfe persique, mais est sous le contrôle de producteurs gouvernementaux. Les grosses firmes occidentales sont exclues du processus d'exploration et de développement.
Les grandes pétrolières se seraient alors tournées vers l'Afrique de l'Ouest, la mer Caspienne et autres endroits reculés. Ceci s'est avéré beaucoup plus complexe que d'exploiter les réserves facilement accessibles. Shell a dû se battre contre des activistes des droits humains sur sa présence au Nigeria. Elle est accusée d'avoir une relation amicale avec un gouvernement accusé de répression politique. La production de pétrole nigérienne a été significativement affectée par le kidnap d'employés et les nombreuses attaques sur les pipelines. De plus, l'exploration et l'extraction du pétrole d'endroits reculés, comme le forage en eaux profondes au large du Brésil, requièrent beaucoup de technologie et d'investissements.
La Russie, qui possède près de 5 % des réserves pétrolières mondiales, a déjà été célébrée comme étant un endroit où les grandes pétrolières étaient bienvenues. Mais le démembrement de Yugos par le président Vladimir Poutine aurait refroidi les relations avec les compagnies pétrolières occidentales qui sont maintenant virtuellement bannies du pays. M. Poutine aurait dirigé la consolidation des compagnies de pétrole et de gaz naturel dans une seule méga compagnie : Gazprom.
Les grandes pétrolières souffrent également de la compétition pour l'acquisition de ressources dans d'autres régions. Des compagnies chinoises et indiennes acquièrent de nombreuses compagnies rivales plus petites dans un effort de subvenir à la demande grandissante de leurs pays. Ceci aurait conduit à un contrecoup politique dans certains pays occidentaux. L'an dernier, CNOOC, une compagnie pétrolière gouvernementale chinoise aurait perdu la bataille pour l'acquisition d'Unocal à Chevron à cause d'une opposition significative du Congrès américain.
Les compagnies pétrolières chinoises et indiennes, souvent supportées par leurs gouvernements respectifs, sont accusées de payer beaucoup trop cher pour les compagnies qu'elles achètent dans leur quête énergétique. Contrairement à Exxon et Shell, elles n'ont pas à répondre aux investisseurs. En janvier, la Chine et l'Inde se seraient mises d'accord afin de faire des offres conjointes sur certaines compagnies, afin d'éviter une surenchère. Leurs compagnies pétrolières nationales ne semblent pas avoir de problème à faire des affaires avec certains régimes controversés. L'Inde aurait fait des ententes avec Myanmar et l'Iran, par exemple.
Les pétrolières occidentales ont certains avantages sur leur compétition. Les avances technologiques qu'elles possèdent leur permettent d'atteindre le pétrole dans des endroits difficiles d'accès aux autres compagnies comme les sables bitumineux du Canada. Elles ont également le capital et la connaissance requise à l'extraction et le transport de gaz naturel liquéfié. Mais si les firmes occidentales perdent la bataille de remplacement des réserves, l'ère des méga-profits pourrait cesser même si le prix du pétrole continue d'augmenter.
Ma conclusion : serait-ce le début du "Pic oil" >
Les pétrolières vont devoir sacrément investir si elles veulent conserver leurs énormes profits.
Voilà un très bon article qui permet de suivre Vallourec de près.
A bientôt, et à suivre donc.