GDF/SUEZ... Fusion confirmée.

par The Bull @, Guinée, samedi 25 février 2006, 17:24 (il y a 6831 jours)

Je ne connais pas (ni personne d'ailleurs...) les modalités de fusion SUEZ/GDF, mais cette opération me semble être hautement stratégique. Etant actionnaire des deux, l'opération sera plutôt neutre. Elle a juste permis de mieux valoriser SUEZ...

Je suis assez heureux de l'issue de l'opération... :-)

Effectivement. Je suis étonné par la celerité

par MEN, samedi 25 février 2006, 17:28 (il y a 6831 jours) @ The Bull

Concernant les valorisations... j'ai des doutes

par MEN, samedi 25 février 2006, 17:36 (il y a 6831 jours) @ The Bull

moi aussi je suis accionnaire des deux. On ne connait pas les modalités, mais s'il s'agit d'une fusion comme dit VPin( une vraie et pas une OPA de GF sur Suez), je crains que les cours s'arrêtent là, voire regressent un peu.
Sauf si tout le secteur redémarre sa montée pour un autre tour.
On verra
A+:-)

GDF/SUEZ... Fusion confirmée.

par Hubisann, samedi 25 février 2006, 18:21 (il y a 6831 jours) @ The Bull

Je pense que l'actionnaire de Suez va y perdre .

Suez fusionne avec GDF dont le prix du gaz est controle par l'Etat.

La fusion est annoncée par ... Le premier Ministre.

C'est une sorte de renationalisation. Ou une etape de la privatisation de GDF comme dira le gouvernement.

De toute façon Suez n'a jamais rendu compte a ses actionnaires ... et cela va continuer. Ces actionnaires ne peuvent donc etre ni surpris ni deçus.

Je n'ai personellement que des valeurs petites ou moyennes.

Hubisan

Le "cas" de SUEZ...

par The Bull @, Guinée, samedi 25 février 2006, 18:48 (il y a 6831 jours) @ Hubisann

Il y a effectivement beaucoup à redire sur la stratégie de SUEZ...

De mémoire et j'en oublie :

La Banque Indosuez tout d'abord... Un joyau qui a été contraint d'éponger des milliards de Francs dans la dernière crise immobilière des 90ies.

Une diversification dans la "communication" avec les résultats que l'on sait... pour au final tout arrêter. (Ont-ils d'ailleurs eu tort sur ce point >)

Une tentative, avortée, d'OPA sur Air Liquide.

Les eaux sud-américaines... No comment.

Maintenant, ils vont devoir manger la part de l'Etat dans GDF, certainement au prix fort.

Je note au passage l'excellence et la régularité des résultats d'ENEL en Italie.

Cela reste politique et stratégique cette affaire : SUEZ fait ce que l'Etat lui demande.

Le "cas" de SUEZ...

par Hubisann, dimanche 26 février 2006, 00:07 (il y a 6830 jours) @ The Bull

Je ne doutais pas de ta lucidité.
Suez etait jouable pour l'energie et a monté.

Mais Suez n'est pas mon type d'action.

Cordialement,

Hubisan

Déclarations du ministre de l'économie Italien:

par MEN, samedi 25 février 2006, 19:33 (il y a 6830 jours) @ The Bull

"nous risquons l'effet d'août 1914 : personne ne voulait alors la guerre."

fort non>:rotfl: :rotfl:

Article Reuters résumé

par chris, dimanche 26 février 2006, 09:44 (il y a 6830 jours) @ The Bull

Les conseils d'administration de Suez et de Gaz de France ont approuvé samedi soir un projet de fusion et mandaté les présidents des deux groupes pour définir les modalités de ce rapprochement encouragé par le gouvernement français pour donner naissance à un géant européen de l'énergie.

C'est le Premier ministre, Dominique de Villepin, qui avait annoncé lui-même l'opération dans l'après-midi. "Compte tenu de l'importance stratégique de l'énergie, la fusion entre Gaz de France et Suez semble aujourd'hui la voie la plus appropriée", avait-il dit en présence des principaux intéressés.
Il avait ajouté que la France avait ainsi "l'ambition de créer un des tout premiers groupes mondiaux de l'énergie, en particulier dans le secteur du gaz", Suez-GDF étant de fait un des leaders du gaz naturel liquéfié.

Le conseil d'administration souligne la nécessité du "respect de la culture des deux groupes et l'importance qu'il attache à un projet qui soit créateur d'emplois".

Le P-DG Jean-François Cirelli a été mandaté pour poursuivre les négociations.
Côté Suez, le conseil d'administration a également chargé le P-DG Gérard Mestrallet de "mener à bonne fin les discussions permettant la fusion des deux groupes".

Il a demandé que tout soit mis en oeuvre pour que ce projet se réalise "dans les meilleurs délais et dans le respect des concertations nécessaires".

MENACE D'OPA D'ENEL SUR SUEZ

Suez et Gaz de France évoquaient depuis plusieurs années un éventuel rapprochement. Ils ont noué des partenariats, notamment sur la gestion de centrales électriques dans le sud de la France.
Mais le processus a été accéléré après que le groupe italien Enel eut fait part ces derniers jours de son intérêt pour Suez en brandissant la menace d'une OPA. Des sources proches du dossier évoquaient même le dépôt d'une offre hostile dès lundi matin.
Cette perspective a provoqué un vent de panique au gouvernement, où on se mobilise déjà depuis le mois de janvier pour essayer de bloquer l'offre de Mittal Steel sur Arcelor.
Dominique de Villepin, chantre du "patriotisme économique", et son ministre de l'Economie et des Finances, Thierry Breton, ont multiplié les consultations pour voir comment protéger Suez alors que l'Europe de l'énergie est en ébullition depuis l'OPA de 29,1 milliards d'euros du géant allemand E.ON sur l'espagnol Endesa, qui était convoité par Gas Natural.
Le gouvernement français a réussi à convaincre les dirigeants et les principaux actionnaires, dont Albert Frère, premier actionnaire de Suez avec 7,2% du capital, avait annoncé dès vendredi soir qu'il était favorable à une fusion avec Gaz de France.
Certains soupçonnent le financier belge d'être derrière l'offre d'Enel en vue de dépecer Suez. Ils se basent sur le fait que le consultant français Alain Minc, qui travaille pour lui, conseille le groupe italien.

En visite à Berlin, le ministre italien de l'Economie, Giulio Tremonti, a déclaré que les pays européens devaient cesser de s'opposer à des rachats de leurs entreprises nationales par des étrangers, sous peine de provoquer un blocage du marché communautaire.

PART DE L'ETAT SUPERIEURE À 34%

L'opération devrait prendre la forme d'une absorption de GDF par Suez, l'opération étant financée en actions et en numéraire.
De source gouvernementale, on a souligné que le nouveau groupe serait une entreprise "à capitaux mixtes", ce qui signifie que l'Etat français, qui détient aujourd'hui près de 80% de GDF, entend rester présent à son capital.
Thierry Breton l'a confirmé dans un entretien au Journal du Dimanche. "Il est encore trop tôt pour déterminer la part définitive de l'Etat dans le nouvel ensemble. La participation de l'Etat ne sera en aucun cas inférieure à la minorité de blocage, soit 34%", a-t-il dit en réponse à une question sur le possible passage de l'Etat sous les 50%.

Sur la base des cours de clôture de vendredi, la participation de l'Etat dans Gaz de France se transformerait en une part de 32,4% dans le nouvel ensemble. Mais ce chiffre ne tient pas compte de la prime propre à ce genre d'opération.
Le nouvel ensemble pèse plus de 72 milliards de capitalisation boursière, ce qui en ferait le numéro deux européen derrière Electricité de France (77 milliards).
Il affiche un chiffre d'affaires combiné 63,9 milliards en 2005 Les deux groupes doivent publier leurs comptes annuels en mars. Sur le premier semestre, Suez a dégagé un profit net de 1,5 milliard tandis que Gaz de France a affiché 1,2 milliard.

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